Le tableau vivant ou l’image performée
Performance Documentation Photo Credit: Phil Straus
the Tableau Vivant website.
Le tableau vivant ou l’image performée
Publié le mercredi 28 septembre 2011 par Claire Ducournau
Séminaire INHA 2011-2012 : « Le tableau vivant ou l’image performée : sources, méthodes, enjeux ». L’étude des tableaux vivants permet de réfléchir sur le caractère reproductible et la diffusion des œuvres d’art, sur l’apparition du terme dans la critique, sur les effets de réel et de présence, ou encore sur les relations entre image et performativité.
Séminaire INHA 2011-2012 : Le tableau vivant ou l’image performée : sources, méthodes, enjeux
Communément définie comme un arrangement de personnes vivantes reproduisant une composition artistique, que ce soit une peinture, une sculpture, une estampe ou une scène littéraire, la pratique du « tableau vivant » aurait, selon les récits admis, connu son apogée dans les salons privés du début du XIXe siècle avant de déchoir en simple divertissement populaire. Cette vision du tableau vivant a contribué à concentrer son étude autour de 1800, à occulter ses origines plus anciennes, ainsi qu’à négliger ses évolutions ultérieures et son apport à l’histoire de l’art. Partant de ce constat, ce séminaire vise à examiner le tableau vivant et ses genres connexes dans la durée, ainsi qu’à saisir la manière dont ils franchissent les frontières esthétiques et sociales et questionnent les définitions traditionnelles de l’art.
Pratique variée et sans cesse réactivée, des anciennes entrées royales au cinéma et à l’art contemporain, elle interroge la relation entre mimesis et représentation, la capacité́ de l’art à véhiculer des affects et des idéaux, ainsi que les statuts d’auteur et de spectateur.
L’étude des tableaux vivants permet de réfléchir sur le caractère reproductible et la diffusion des œuvres d’art, sur l’apparition du terme dans la critique, sur les effets de réel et de présence, ou encore sur les relations entre image et performativité.
Organisation : Julie Ramos et Léonard Pouy
11/10/2011, 17h – 19h, salle Benjamin :
- Hélène Visentin (Smith College, Northampton, MA) : Formes et fonctions des tableaux vivants au sein du dispositif scénographique de l'entrée royale (1515-1615).
- Stijn Bussels (Université de Groningue) : Théâtralité, interaction et tableaux vivants dans les joyeuses entrées.
- Fabienne Joubert (Université de Paris-Sorbonne) : Répondante.
29/11/11, 17h – 19h, salle Benjamin :
- Chiara Savettieri Wurmser (Université de Pise) : Pantomime et peinture entre XVIIIe et XIXe siècle.
- Arnaud Rykner (Université Toulouse 2 - Le Mirail) : Le paradigme pantomimique.
- Bernard Vouilloux (Université de Paris-Sorbonne) : Gestes, attitudes, mouvements : le tableau vivant des arts de la scène à la photographie.
- Pauline Beaucé (Université de Nantes, Centre Marc Bloch, Berlin) : Répondante.
10/01/12, 17h – 19h, salle Vasari :
- Martial Guédron (Université de Strasbourg) : De la figure humaine comme "tableau vivant": mimiques, gestes et postures dans les théories physiognomoniques (XVIIIe XIXe siècles).
- Caroline Van Eck (Université de Leyde) : Chassée du musée et accueillie par le tableau vivant: la présence vive des statues comme problème d'esthétique et de muséologie autour de 1800.
- Dominique de Font-Réaulx (Musée du Louvre) : Académies et corps déshabillés, les ambiguïtés du nu photographique.
- Sylvie Aubenas (Bibliothèque Nationale de France) : Répondante.
07/02/12, 17h – 19h, salle Vasari :
- Paul-Louis Roubert (Université de Paris 8) : Court-circuits de la peinture : stratégies d'auteurs chez les photographes français des années 1840-1850.
- Michel Poivert (Université de Paris 1) : L'image performée et la morale photographique.
- Jan Baetens (Katholiek Universiteit Leuven) : Tableau vivant et roman-photo.
- Quentin Bajac (Centre Georges Pompidou) : Répondant.
20/03/12, 17h – 19h, salle Benjamin :
- Valentine Robert (Université de Lausanne) : Le tableau vivant ou l’origine de l’« art » cinématographique.
- Xavier Vert (EHESS, Paris ; ESBA, Nantes) : La peinture interpolée : du film critique au tableau vivant.
- Laurent Darbellay (Université de Genève) : Tableau vivant et cinéma italien: le cas Visconti.
15/05/12, 17h – 19h, salle Vasari :
- Carole Halimi (Université de Paris-Est/Marne-la-Vallée) : Le tableau vivant contemporain : reconstruire ou briser l’image ?
- Quentin Bajac (Centre Georges Pompidou) : Instantanés vivants: la photographie revue par la photographie.
- Christine Buignet (Université Toulouse 2 - Le Mirail) : Artifice et subversion.
- Michel Poivert (Université de Paris 1) : Répondant.
- tableau vivant, tableaux vivants, image performée, entrées royales, joyeuses entrées
- Paris (75002) (2 rue Vivienne)
- mardi 11 octobre 2011
- mardi 29 novembre 2011
- mardi 10 janvier 2012
- mardi 07 février 2012
- mardi 20 mars 2012
- mardi 15 mai 2012
- Julie Ramos
courriel : julie [point] ramos (at) inha [point] fr - Léonard Pouy
courriel : leonard [point] pouy (at) inha [point] fr
- Léonard Pouy
courriel : leonard [point] pouy (at) inha [point] fr
« Le tableau vivant ou l’image performée », Séminaire, Calenda, publié le mercredi 28 septembre 2011, http://calenda.revues.org/nouvelle20868.html
Sport et VIH Un corps sous contrainte médicale
à paraître en février 2012
Sylvain Ferez & Julie Thomas (dir.)
Sport et VIH
Un corps sous contrainte médicale
« Séropositif ». Quand le diagnostic tombe, c’est tout le rapport à soi, et au corps,qui est ébranlé. Les questions fusent,
des tensions sont mises en jeu. Et notamment pour ce qui concerne des activités physiques et des pratiques sportives.
Tensions existentielles, d’abord : « Vais-je pouvoir continuer à bouger et à vivre ?Vais-je pouvoir continuer à exercer mon
sport ? » Tensions relationnelles, aussi :« Mon nouveau statut sérologique va-t-il être accepté par les autres ? Puis-je enparler à mes partenaires de pratique ? »
La vision de l’activité physique sous le seul prisme de ses « bienfaits » est très largementpartagée par les acteurs du monde
du vih. Cherchant à se défaire de cettevision uniquement positive, l’enquête nationale ici présentée porte sur les enjeuxde la définition de l’activité physique, ainsi que son influence sur les pratiques effectives.
Une manière de respecter le regard des acteurs et de mieux appréhender
les processus d’élaboration du sens de leurs activités, et des aspects susceptiblesde les orienter ou de les influencer.
L’enquête conduit finalement à la mise au jour
de dynamiques contradictoires qui traversent l’expérience des personnes vivantavec le vih, et à une remise en question des «
communautés » classiquement manipuléespar l’épidémiologie.
BON DE COMMANDE
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commande ... exemplaire(s) de Sport et vih à 15 € (franco de port France), et joint le chèque
correspondant.
Bulletin de commande à adresser à TÉRAÈDRE 48 rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie 75004 Paris
Une facture, avec TVA, sera jointe à l’envoi
L'hygiène à l'école
Titre : L'hygiène à l'école
Auteur(s) : Séverine PARAYRE
Résumé :
À l'heure du développement de l'éducation à la santé à l'école et des questions récurrentes sur la prévention à mener en milieu scolaire, l'auteur retrace dans ce récit à la fois inédit et original, les préoccupations sanitaires dans les établissements scolaires au cours des XVIIIe et XIXe siècles. S'inquiétait-on alors de la santé des élèves, de quelle manière, quelles personnes furent principalement amenées à se mobiliser et pour quelles raisons ? Il s'annonce une histoire complexe et passionnante de la santé à l'école et des moyens engagés à la conserver, depuis la question de la salubrité des locaux à la surveillance de l'hygiène des élèves.
L'histoire commence au XVIIIe siècle, moment clé de l'engagement des pédagogues et des parents en faveur de l'attention à porter au corps de l'enfant pour le soigner et l'entretenir. Ce regain d'engouement concerne en priorité des établissements réservés aux catégories aisées, collèges, pensions particulières et écoles militaires. Au XIXe siècle, avant la Troisième République, l'Instruction primaire publique se construit (les écoles primaires publiques et les salles d'asile, ancêtres des écoles maternelles) et avec elle une reconstruction sanitaire de fond doit s'opérer, la pédagogie et le développement physique de l'enfant se trouvant directement menacés dans des lieux vétustes et malsains.
Si les hygiénistes sont parmi les premiers à promouvoir la sauvegarde de la santé des élèves, d'autres politiques (du pouvoir central et local), pédagogues et parents n'adhèrent pas immédiatement au projet. Cette histoire de la naissance de l’hygiène à l’école met en lumière les difficultés et les embûches qui vont jalonner les bouleversements hygiéniques précurseurs du tournant des années 1860 qui verra l'engagement sanitaire s'intensifier et se généraliser à l'ensemble de la population scolaire.
Cet ouvrage s’adresse à la fois aux acteurs des sciences humaines et sociales désireux d’asseoir leurs recherches sur des bases historiques ainsi qu’au lecteur curieux de mieux comprendre les enjeux actuels de la société en matière de prévention et d’éducation à la santé.
Journée d’études :
Regards multidisciplinaires sur la santé
Recherches en cours et ouvrages récents
organisée dans le cadre des activités du séminaire
« Santé des riches et santé des pauvres : les inégalités des politiques de santé publique. Sources et méthodologie. France-Italie XIXe XXe »
par Alessandro Manna et Serenella Nonnis Vigilante
mardi 7 février 2012
Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales
190-198 Avenue de France
Paris 13ème
10h00-14h00, Salle du conseil A (sous-sol : R-1)
Ouverture : Maurice Cassier, sociologue, Directeur de recherche au CNRS et responsable de la mention « Santé, populations et politiques sociales »
Alessandro Manna, anthropologue, EHESS : Comment les "invisibles" deviennent "visibles" : les politiques françaises du handicap psychique
Serenella Nonnis Vigilante, historienne, Université Paris 13 et Politecnico di Torino : L’humanisation de la gestion de la mort à l’hôpital en France. XIXe-XXe siècles.
Séverine Parayre, historienne, Université Lille 3, présente son livre L’hygiène à l’école (XVIIIe-XIXe siècles), Presses Universitaires de Saint-Etienne 2012.
Discutants : Benjamin Derbez, sociologue, EHESS, et Armelle Debru, historienne, professeur émérite à l’Université René Descartes,
15h00–18h00, Salle 641, 6ème étage
Dominique Memmi, sociologue, Directeur de recherche au CNRS, présente son livre La seconde vie des bébés morts, Editions de l’EHESS, Paris 2011.
Armelle Debru, historienne, Professeur émérite à l’Université René Descartes, présente l’ouvrage de Georges Vigarello et Didier Sicard (dir.), Aux origines de la médecine, Fayard, Paris 2011.
Discutants : Armelle Debru, Alessandro Manna, Serenella Nonnis Vigilante
Renseignements : manna@ehess.fr, snonnis@msh-paris.fr
Yann Minh
Une utopie post-humaine
19 janv. 2012 – Rémi Sussan est journaliste spécialisé dans les nouvelles technologies. Il s'
En reconstituant à sa manière le grand puzzle du XXe siècle, en associant certaines pièces maîtresses à d’autres a priori plus anodines, cet ouvrage livre des outils pour mieux
comprendre les dessous de notre société, et propose des réponses passionnantes aux questions suscitées par les progrès de la science.
Stratégies de communication, nanosciences, réalité virtuelle, intelligence collective ou artificielle, automates cellulaires, PNL, blogs, manipulations génétiques, clonage, jeux vidéo, hackers,
drogues, marchés financiers… Comment s’y retrouver dans ce grand bazar technologique et culturel ?
Préparez-vous à rencontrer les visionnaires qui, à l’aube des grands bouleversements scientifiques, voyaient déjà la réalité au service de notre imagination. Avancez jusqu’aux frontières de la
science. Naviguez entre conscience et inconscience. Partez en quête d’immortalité. Rendez-vous aux limites de l’humain.
Avec une plume souvent caustique, mais toujours juste et parfaitement documentée, Rémi Sussan propose un voyage initiatique à travers nombre d’idées, d’expériences et d’anecdotes, des plus
sérieuses aux plus loufoques, qui ont préparé le XXIe siècle.
Sortir du corps
Tournée de Sortir du corps
AUTOUR DE SORTIR
DU CORPS
Sortir du corps
La Compagnie de l'Oiseau-Mouche à Roubaix est une troupe permanente qui compte vingt-trois comédiens professionnels, personnes en situation de handicap mental. Inclassable et singulier, le
théâtre de la compagnie s'adresse avant tout à l'humain.
En 2008, Cédric Orain, jeune auteur et metteur en scène, mène des ateliers avec la compagnie. L'alchimie singulière et évidente entre la langue de Valère Novarina et les acteurs le décide à créer
en 2011 Sortir du corps.
Insaisissable et agissant, le langage devient matière. Parce qu'au théâtre, j'écarquille les yeux pour voir la parole sortir du corps. Pour voir sortir tout ce qu'il y a d'invisible dans le
corps, tout ce qui est sans nom, qui vient du fond du ventre et qui jaillit là-bas sous les pleins feux, écrit Cédric Orain.
Après un long travail d'apprivoisement de la langue novarinienne
– dense, foisonnante –, les corps des acteurs ont parlé d'eux-mêmes. Des fulgurances, une approche littéralement physique : Sortir du corps pose de manière urgente la question de l'acteur.
IMPORTANT : consultez votre contremarque pour Sortir du corps dès que vous avez effectué votre pré-réservation.
Auteur : Valère Novarina
Artistes : Lothar Bonin, François Daujon, Florence Decourcelle, Clément Delliaux, Valérie Szmigielski
Metteur en scène : Cédric Orain
La maison des métallos - établissement culturel de la Ville de Paris. ... lenvoldupapaillon. AUTOUR DE SORTIR DU CORPS ...
Pendant les représentations de Sortir du corps, nous proposons des projections, des rencontres, un colloque, un concert et une petite forme dansée pour découvrir le travail de la Compagnie de
l’Oiseau-Mouche.
PROJECTION
L’Envol des papillons
Ce documentaire réalisé par Maxime Huyghe en 2010 plonge au cœur du processus de travail avec les acteurs de la compagnie lors de deux précédentes créations.
projection en continu
25 janvier > 12 février
RENCONTRE
avec Cédric Orain
Bibliothèque Oscar Wilde
12 rue du Télégraphe, Paris 20e
samedi 21 janvier > 15h
PROJECTION ET RENCONTRE
Trente ans de théâtre
Projection d’un documentaire sur les trente ans de la Compagnie de l’Oiseau-Mouche suivie d’une rencontre avec Stéphane Frimat, directeur de la compagnie depuis 2008, Sylvie Reteuna, metteure en
scène, et Amajo Cabajal, directeur de l’association Art et Éducation, ancien directeur de la compagnie.
mardi 31 janvier > 19h
entrée libre, réservation conseillée
ATELIERS
Un premier atelier à destination de personnes ayant déjà une
pratique théâtrale dirigé par Stéphane Hainaut, comédien
de l'Oiseau-Mouche, porte sur l'importance du corps dans le jeu d'acteur.
samedi 4 février
14h > 17h
Ce deuxième atelier tous publics dirigé par Vincent Lefebvre, comédien de l'Oiseau-Mouche, permettra d'appréhender certaines techniques de pratique théâtrale pour éclairer un extrait de texte de
Valère Novarina.
samedi 11 février
14 > 17h
ateliers gratuits sur inscription
01 58 30 11 49
COLLOQUE
La diversité de la création
à l’épreuve de la perte de sens
La Compagnie de l’Oiseau-Mouche est née de la volonté d’un groupe d’amis, convaincus que les personnes en situation de handicap mental pouvaient nourrir la création théâtrale de leur singularité
et de leur talent. La création artistique, vecteur de construction identitaire et de lien humain, continue en son sein à se fabriquer au gré des rencontres.
Ces dernières années ont vu se perdre le sens des grandes utopies collectives. Tout ce qui participe à l’élaboration de la citoyenneté (éducation, création artistique, santé…) pâtit de
restrictions financières importantes imposées par les pouvoirs en place. Dans ce contexte général morose, nous souhaitons nous interroger sur les trente années à venir et trouver des pistes pour
inventer les moyens qui permettront à l’Oiseau-Mouche et ses compagnons de continuer à participer à l’enrichissement du patrimoine culturel humain.
journée animée par Philippe Lefait, journaliste
avec (sous réserve) Catherine Agius, Marie-Christine Blandin, Charles Gardou, Patrick Gohet, Hélène Laverge-Cancel, Madeleine Louarn, Amin Maalouf, Philippe Mourrat, José Sagit, Sandrine
Sophys-Véret, Daniel Zielinski
Corps souffrant
Journée d’étude – Culpabilité et responsabilité face au corps souffrant (XVIIIe-XXe)
Jeudi 9 février 2012, 9h30-16h
Université Toulouse II-Le Mirail
Maison de la Recherche, Salle D30
Journée d’étude organisée par la thématique Santé et Société du laboratoire Framespa – UMR 5136, Atelier 3 – Corps, santé, représentations
Responsables scientifiques : Nahema Hanafi, Pierre C. Lile, Didier Foucault
9h30
Introduction
Nahema HANAFI
(Université Toulouse II / Université de Lausanne)
10h
Négocier son sang: Saignée et sacrifice dans The History of Sir Charles Grandison (1753)
Sophie VASSET
(Université Paris-Diderot)
10h45-11h
Pause
11h
Justiciable ou expert. La responsabilité du médecin devant la justice de l’Ancien Régime
Didier FOUCAULT
(Université Toulouse II)
12h-14h
Pause Déjeuner
14h
Le médecin coupable? Quelques enjeux de la relation thérapeutique dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle
Philip RIEDER
(Institut d’éthique biomédicale de Genève)
15h
La question de la culpabilité et de la responsabilité face au corps souffrant, XIXe-XXIe siècles
Vincent BARRAS
(Institut universitaire d’histoire de la médecine et de la santé publique de Lausanne)
Télécharger le programme (pdf)
Corps abîmés
Colloque international interdisciplinaire (anthropologie, sociologie, psychologie, philosophie)
Salle des conférences de la MISHA,
5 Allée du Général Rouvillois
67000 Strasbourg
Organisé par le Laboratoire Cultures et Sociétés en Europe
(LCSE – CNRS / Université de Strasbourg)
Questionner la position du corps abîmé ou du corps en abîme constitue une problématique riche pour le domaine des sciences humaines et sociales. Dans un souci d’ouvrir un dialogue interdisciplinaire, cette thématique permet de concevoir de nouveaux rapports entre le sujet et le monde et entre les représentations qui créent et qui répondent à notre engagement avec l’autrui. L’imaginaire qui se forme autour de cette notion polysémique couvre des domaines variés relevant aussi bien de la sociologie, de l’anthropologie, de la philosophie que des études sur le genre ou les études culturelles. Qu’est-ce que c’est « un corps abîmé » et comment arrive-t-il à configurer le statut du sujet ? Un corps tracé et souffrant parce qu’on a choisi la douleur (David Le Breton) ou un corps qui souffre et qui s’abîme parce qu’on le rend monstrueux (Simone Korff-Sausse, Margrit Shildrick). Un corps victimisé et agressé comme dans les expériences de la guerre (Bernard Andrieu) ou agressé parce qu’il est recouvert d’une telle peau, configuré par tel genre ou déformé par des rapports et par des définitions politiques (Michael Staudigl, Lisa Folkmarson-Käll). Un corps abîmé marque aussi le moment de rupture physique, la faille dans l’organique et implicitement dans tout ce que le corps soutient et entretient – la vie même du sujet, c’est-à-dire son lien à l’autre et aux autres.
S’abîmer suppose une descente symbolique pour mieux pouvoir se positionner et se définir en tant que sujet. Parler de « corps abîmés » c’est souligner cette dualité constante sur laquelle se construit la normalité et l’exception corporelle. C’est mettre en valeur le moment de contraction du corps, provoquée par des amputations, des maladies, des états de paralysie ou de handicap moteur sévère, par des violences physiques ou par des violences physiquement ressenties, tels les rapports entre les genres, les expériences de scarification, les tatouages ou les épreuves sportives.
« Les corps abîmés » sont visibles et invisibles à la fois. Ce mécanisme renvoie à une réflexion phénoménologique, mais également à une approche psychanalytique ou psycho-dynamique de l’individu. C’est pour pénétrer plus profondément dans les mécanismes qui produisent ce symbolisme et qui marquent la position d’un sujet qui inscrit et qui s’inscrit dans un tel corps, qu’une réflexion autour de cette problématique est nécessaire.
Quels sont les limites et les moments dans lesquels les « corps abîmés » se laissent saisir ? Comment provoquent-ils et forcent-ils à repositionner le rapport sujet-autrui ? Jusqu’où cette corporéité qui se nie et qui s’affirme en se niant impose un remaniement des rapports intersubjectifs, des modèles de connaissance, d’analyse et des modèles disciplinaires qui la traitent ?
Le but de ce colloque est d’ouvrir le dialogue autour des « corps abîmés » pour mieux souligner l’importance que ce thème a pour les sciences humaines et sociales.
Bernard Andrieu, Professeur, Université de Lorraine
Denisa Butnaru, Chercheuse associée, Université de Strasbourg, LCSE, CNRS/UDS
Lisa Folkmarson Käll, Chercheuse, Université d’Uppsala, Suède
Simone Korff-Sausse, Maître de conférences, Université Paris Diderot-Paris VII
David Le Breton, Professeur à l’Université de Strasbourg, LCSE, CNRS/UDS
David Le Breton, Professeur à l’Université de Strasbourg, LCSE, CNRS/UDS
Denisa Butnaru, Chercheuse associée LCSE, CNRS/UDS
Valentine Gourinat et Elise Pape
denisa.butnaru@misha.fr
Programme
9.00-9.30 - Accueil, café, viennoiseries
9.30-12.00
Modérateur : Pascal Hintermeyer
Maria Helena Fernandes, Université de Sao Paulo
"La construction du corps dans l’anorexie"
David Le Breton, Université de Strasbourg
"Les blessures de soi"
Nelson da Silva Junior, Université de Sao Paulo
"Sacrifice et sublimation du corps chez l’adolescent"
12.00- 13.30 - Pause déjeuner
13.30-16.00
Modérateur : Gabriele Profita
Bernard Andrieu, Université de Lorraine
« Les corps amputés des soldats dans les conflits récents en Irak et Afghanistan - conceptions actuelles de
leur réhabilitation confrontés à leur vécu d’autosanté du corps abimé »
Erika Barreto, Université de Strasbourg
« Le corps infirme moteur et l´ autonomie comme allégorie de la interdépendance humaine »
Simone Korff-Sausse, Université Paris Diderot-Paris VII
"Le devenir psychique du corps abimé"
9.00-09.30 - Accueil, café, viennoiseries
9.30-12.00
Modérateur : Jérôme Beauchez
Denisa Butnaru, Université de Strasbourg
« Corps statiques, corps dynamiques – une réflexion phénoménologique sur le statut du sujet corporel »
Lisa Folkmarson Käll, Université d’Uppsala
« Ecart et exposition – déchirer ou partager la subjectivité corporelle »
Annamaria Fantauzzi, Université de Turin
« Greffes et don d’organes : un corps abîmé ou donné ? »
12.00- 13.30 - Pause déjeuner
13.30-16.00
Modérateur : David Le Breton
Jérôme Beauchez, Université de Saint-Etienne
« Des corps (re)marqués : la boxe, l’épreuve du ring et ses hommes »
Pascal Hintermeyer, Université de Strasbourg
"Recyclages post mortem du corps humain"
Gabriele Profita, Université de Palerme
"Corps et traumatisme"
André Green
Le psychiatre et psychanalyste André Green, «un des penseurs majeurs de la psychanalyse contemporaine», est décédé dimanche à l’âge de 84 ans.
Né au Caire le 12 mars 1927, André Green a été notamment directeur de l’Institut de psychanalyse de Paris, vice-président de l’Association psychanalytique internationale, professeur à la Freud Memorial Chair de l’University College London et président de la Société psychanalytique de Paris.
«En dialogue direct» avec Jacques Lacan, Donald Winnicott ou encore Wilfred Bion, «il se caractérise par l’ampleur et l’envergure des champs qu’il a abordés et étudiés du point de vue de la pensée psychanalytique», a indiqué la Société psychanalytique de Paris.
On lui doit notamment «une approche originale de la fonction maternelle», d’importants travaux sur l’affect et le langage, ainsi que des avancées dans la compréhension des «états-limites».
Chevalier de la Légion d’honneur, André Green est l’auteur de nombreux ouvrages : le Discours vivant - la Conception psychanalytique de l’affect, Narcissisme de vie, Narcissisme de mort, la Folie privée - Psychanalyse des cas limites, le Complexe de castration, Jouer avec Winnicott…
Qu’est-ce qui se passe entre les corps en ce XXIe siècle débutant ? Qu’est-ce qui se passe avec le sens ? C’est à ouvrir ces questions que s’emploient dans ce volume des spécialistes éminents de la pensée et de l’art.
Ni du sens des corps, ni des corps du sens, mais bien : le corps, le sens, dans l’épreuve de leur disjonction et dans la chance de leur rencontre offertes ici à méditation et à interrogation.
Françoise Héritier étudie le sens et la valeur de la différence sexuelle, André Green celui du négatif en psychanalyse, Jean-Luc Nancy les conditions de l’exemption du sens, Claude Régy celles de sa profération, notamment théâtrale, et Jean-Claude Ameisen celles de sa construction paradoxale dans le vivant.
Le corps c’est celui de la femme, du sujet de la psychanalyse, de la biologie ou de la philosophie, mais c’est aussi celui des acteurs à propos desquels le metteur en scène déclare : « le souffle, c’est la vie par la respiration. »
JOURNAL DES TRACES
Mattia Scarpulla
Poètes des cinq continents
POÉSIE
Dans l'air de Mattia Scarpulla, il y a de l'oxygène et des mots, français et italiens, qui se baladent. [...] journal des traces n'est ni intime [...] ni chronologique - la mémoire jongle avec ses oublis, elle joue avec les souvenirs, les désorganise au gré de ses envies : "l'oubli est l'histoire qui devient trace [...]". Qu'importe dans quelle langue s'élabore l'oeuvre poétique, elle "est" une langue étrangère. Le chemin à parcourir pour la rejoindre est l'espace de liberté où se niche le travail d'écriture. Marie-Gabrielle Houriez
| Soutenances de thèses |
Université de Nice Sophia-Antipolis
Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines
Ecole Doctorale « Lettres, Sciences Humaines et Sociales »
Soutenance de thèse 27 avril 2010
Salle de Conseil, 14h-18h
Campus Carlone, 98, Boulevard Edouard Herriot, Nice
Doctorat Arts : Danse
Mattia Scarpulla
« Identifications étrangères. Une analyse des chorégraphies Ce dont nous sommes fait et Incarnat de Lia Rodrigues, et Sécheresse et Pluie et Requiem d’Ea Sola »
Thèse dirigée par Marina Nordera
et codirigée par Michel Guérin et Alessandro Pontremoli
Jury :
• Ramsay Burt, Professor of Dance History, Faculty of Humanities, De Montfort University, Leicester UK
• Susan Leigh Foster, Distinguished Professor, Department of World Arts and Cultures, UCLA
• Michel Guérin, Professeur en Esthétique et Sciences de l’Art, UFR LACS, Université de Provence Aix-Marseille 1, membre de l’Institut universitaire de France
• Marina Nordera, Professeure en Danse, UFR LASH, Université de Nice Sophia-Antipolis
• Alessandro Pontremoli, Professore in danza, UFR Scienze della Formazione, Università degli studi di Torino
Résumé
Les chorégraphies de Lia Rodrigues et d’Ea Sola soulèvent des discours politiques et identitaires. Ce dont nous sommes faits (2001) et Incarnat (2005) de Lia Rodrigues représentent le rapport de la compagnie à l’état-nation brésilien, et plus particulièrement à ses jeunesses et à la société de la favela. Des corps nus concentrent l’attention du spectateur sur leur chair, sur une organicité en modification au-delà d’une identité humaine. Des corps habillés comme dans la vie quotidienne introduisent des actes de douleur et des images médiatiques violentes. Sécheresse et Pluie (1995) et Requiem (2000) d’Ea Sola racontent la relation de la chorégraphe avec la mémoire du Vietnam, sa terre natale. Des corps âgés, des sonorités ‘traditionnelles’, des corps désarticulés, des conflits légendaires, sont des traces de deuil poétiques sur une histoire d’un état-nation construite selon les conventions occidentales. Ea Sola joue avec ses identités françaises et vietnamiennes, déconstruit et mêle des identités scéniques. Le chercheur observe le phénomène culturel dansé et le décrit. Comment une théorie prend-elle forme ? pourquoi ? Au travers de ces quatre chorégraphies, le chercheur compose une autocritique de l’analyse épistémologique, entrecroisant ses propres identités sociales, il ouvre ses recherches sur son passé culturel et intime, sur d’autres univers chorégraphiques, et sur des théories politiques et esthétiques, et se confronte ainsi aux dérivées ethnocentriques de la théorie en danse. Des figurations de l’étranger surgissent sur scène, dans des corps qui modifient continuellement leur image humaine, mythique, animale et organique. Dans l’analyse, l’étranger est ici entendu comme immigré, comme intrus, être déviant. Des « identifications étrangères » naissent comme élément d’un processus théorique pour aborder les figurations de l’autre en danse, obligeant aussi à déplacer le regard du chercheur.
Mots-clefs
Danse, corps, Ea Sola, Lia Rodrigues, mémoire, traces, expérience, processus d’identification, étranger, norme et déviance, théories post-colonialistes, violence, ‘jeunesse cool’