Outlandish: Strange Foreign Bodies
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Dérives et Hybridations
Parution livre
Parution : 15 juillet 2011.
Information publiée le lundi 25 juillet 2011 par
Ivanne Rialland
Roger Bozzetto, Les Univers des fantastiques : dérives et hybridations, Aix-en-Provence, Publications de l'Université de Provence, 2011, 194 p.
- ISBN : 978-2-85399-782-9
- 20 euros
Présentation de l'éditeur
Les genres et les figures qui permettent à l'imaginaire et à l'inimaginable de se proposer au lecteur varient selon les époques, sans toutefois perdre leur ancrage dans un passé parfois ancestral, comme c'est le cas des merveilleux. Mais depuis le XIXe siècle ont été inventés puis explorés les domaines des fantastiques et des sciences-fictions sous des formes devenues classiques qui rendaient compte des espoirs et des horreurs de l'époque. Les contextes politiques, économiques, mythologiques du XXIe siècle sont terriblement nouveaux. Donc, les formes qui rendent compte des rapports de l'imaginaire comme de l'inimaginable ont évolué. Les frontières entre les genres, comme les idéologies et les pratiques qui organisent notre réalité, sont bouleversées, devenues poreuses. Elles s'hybrident, sont en dérive, en perte de sens. Les textes et les thèmes qui sont analysés ici posent un regard neuf sur les transformations de ces paysages culturels neufs et sur les problèmes qui en découlent.
Roger Bozzetto a enseigné la littérature comparée à l'université de Provence. Il a publié cinq ouvrages dans cette collection, ainsi que Les frontières du fantastique aux presses universitaires de Valenciennes, en collaboration avec Arnaud Huftier (2004).
http://gsite.univ-provence.fr/document.php?pagendx=1480
Too much Pussy
Too much Pussy est un road-movie jouissif et truculent sur la post-pornographie et le mouvement féministe sex-positif.
C’est un documentaire explicite sur les folles aventures de 7 jeunes artistes performeuses, réunies le temps d’une tournée épique, qui ont traversé l’Europe en van, foulé les scènes cosmopolites des boîtes de nuits branchées parisiennes, en passant par les squats queers underground berlinois et les théâtres prestigieux de Stockholm, Copenhague…
ÉMILIE JOUVET: réalisatrice
Emilie Jouvet, 33 ans, est photographe et réalisatrice. Après des études aux Beaux-Arts et à l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie, elle intègre en 2000 le collectif Queer factory.
En 2005, elle fonde l’association TTMF, puis, en 2009, le collectif d’artistes Fem Menace, avec Wendy Delorme, Louise De Ville et Judy Minx.
Exposé dans de nombreuses Galeries et Centres d’Art Contemporain (Agnès B, ArtRebels, Tristesse Deluxe, La Criée, La Maison Mathieu…) son travail photographique explore depuis dix ans les figures de la scène underground (Paris, Berlin, San Francisco) dans leur intimité et leur lâcher-prise ou dans des mises en scène subversives jouant avec le genre et l’identité.
Son premier long métrage, One night stand, réalisé en 2006, est le premier film explicite queer Français.
Too much pussy! Feminists Sluts in The Queer X Show, son second long métrage, est un road-movie documentaire sur le mouvement féministe pro-sexe.
Remarqués dans des Festivals de Cinéma Internationaux (Frameline, MIX New York, Pink Screen, Raindance Londres, Buenos Aires Indie Film, Entrevues Belfort…) ses films et courts-métrages à l’esthétique unique, sexy et engagée, exposent avec intensité la beauté des corps qui s’affirment et luttent contre leurs propres frontières biologiques et culturelles.
Ses films furent notamment primés aux festivals de Berlin, Copenhague, Amsterdam, Toronto, Madrid, Belfort, Seattle…
LES PERFOMEUSES
Wendy Delorme est écrivain et performeuse. Elle partage son temps entre Paris, Berlin et San Francisco, l’écriture et l’enseignement. Auteure du roman Quatrième
Génération, du recueil de fictions politiques Insurrections! en territoire sexuel et de HOT !, elle vient de terminer son
quatrième livre, un roman, La mère la Sainte et la Putain (à paraître). Elle écrit régulièrement pour Ravages, revue littéraire et politique.
Docteure en sciences de l’information et de la communication, elle est chargée de cours à la Sorbonne depuis 2005.
Judy Minx est une travailleuse du sexe et militante queer feministe. Elle est aussi artiste performeuse, éducatrice sexuelle et traductrice. Elle commence la pornographie à l’âge de 18 ans dans le porno hétéro Mainstream et est aussi une militante féministe très active, sans pour autant délaisser sa carrière. Elle est aussi actrice pour des films tout public, comme Too Much Pussy ! et The Final Girl de Todd Verrow.
Metzgerei, DJ berlinoise, est organisatrice de soirées et de tournées à travers l’Europe.
Elle mixe de la «dirty bastard electro». Selon elle, un bon set de musique électronique a précisément besoin de 20% de temps de chansons et 100 % de percussions simples et lourdes!
Parce que DJ Metzgerei fonctionne comme une oeuvre d’art totale, la console est sa scène, elle, le fil vivant de la machinerie.
Madison Young, performeuse, actrice, réalisatrice et écrivain.
Elle détient une compagnie de production, Madison Bound et une galerie d’art, Femina Potens, reconnue au niveau national. Sa galerie d’art promeut une sexualité positive et offre un espace de
performance dédié aux artistes femmes et transgenres.
Madison Young a voyagé à travers le monde avec ses performances, ses ateliers d’éducation sexuelle et son travail artistique.
Mad Kate est performeuse, danceuse et chanteuse. Originaire de San Francisco, elle vit depuis de nombreuses années à Berlin. Intégrant des éléments de dance, théâtre, slam, chant
et mode dans ses show, elle donne à ses performances une dimension totale et iconoclaste.
Chanteuse phare du groupe berlinois de cabaret punk Kamikase Queen, et leader du groupe Bonaparte, elle parcourt les scènes alternatives et rock du monde entier.
SadieLune, humoriste, travailleuse du sexe et activiste, est une artiste américaine multimédia : actrice, auteure, réalisatrice, dessinatrice, peintre… Elle a réalisé de nombreuses performances avec les artistes les plus révolutionnaires comme Carol Queen, Annie Sprinkle et Nina Hartley. Saddie est également dessinatrice pour une série de comics pour Spread magazine, actrice dans des films Queer explicites et travaille sur une anthologie d’essais écrits par les compagnes et compagnons des travailleurs et travailleuses du sexe.
NooConfernce sur la Posthumain
Anti-cancer
Survivre au cancer
Le neuropsychiatre David Servan-Schreiber est mort
24 juillet 2011 23:00"Mon frère s’est éteint entouré de ses trois frères et de sa mère à l’hôpital des Hautes Falaises, à Fécamp. Il est parti en douceur. Il s’est éteint en paix et sereinement", a-t-il déclaré. Agé de 50 ans, David Servan-Schreiber, décédé peu avant 22h00, était "depuis trois jours dans un semi-coma", a-t-il précisé. "Son fils Sacha était présent une heure avant qu’il parte", a-t-il ajouté.
David Servan-Schreiber avait connu connu la célébrité avec deux ouvrages traduits en 40 langues, "Guérir", publié en 2003, et "Anticancer", en 2007, vendus à plusieurs millions d’exemplaires. Dans le premier, il présentait sept approches naturelles pour guérir anxiété et dépression, "sans médicaments ni psychanalyse".
Dans le second, où il évoquait la tumeur au cerveau dont il était atteint, il préconisait des méthodes permettant d’augmenter le potentiel naturel d’autodéfense et de renforcer le traitement traditionnel : exercice physique, méditation, lutte contre le stress, nutrition contrôlée...
Suite à la rechute de son cancer, en 2010, il avait récemment publié "On peut se dire au revoir plusieurs fois", un petit ouvrage intime et personnel pour parler des difficultés qu’il traversait.
afp/bkel
Que s'est-il passé à Utoya?
"C’est la fusillade. Qui durera une demi-heure, selon Aftenposten qui fait état samedi vers 18h de l'avancée de l'interrogatoire du suspect. La police continue à enquêter pour savoir s'il a agi seul. Dana Barzingi raconte:
«Il y avait beaucoup de personnes blessées à terre. J’ai sauvé… j’ai essayé de sauver ceux que je pouvais, mais il y avait des gens pour qui je ne pouvais rien faire.» L’homme tire sur tout le monde, vérifie que les corps à terre sont inertes en leur donnant des coups de pieds et leur tire dessus à nouveau pour s’assurer qu’ils sont bien morts.
Prableen Kaur raconte dans les détails pour Aftenposten ce qu’il s’est alors passé pour elle et quelques-uns de ses camarades. «J’étais dans le bâtiment principal quand j’ai entendu des tirs. Tout le monde a commencé à courir. Ma première pensée a été de me demander “pourquoi la police tire sur nous?” J’ai couru en direction d’une chambre. Tout le monde courait. J’ai finalement réussi à entrer dans la chambre située à l’arrière du bâtiment principal. Nous étions nombreux à l'intérieur, couchés au sol pendant plusieurs minutes. Nous avons décidé de ne pas bouger puis nous avons entendu plusieurs coups de feu et décidé de sauter par la fenêtre. Ça a été la panique. On s’est tous précipité vers la fenêtre. J’ai été la dernière à sauter (…) Un garçon m’a aidée à me relever puis nous avons couru dans les bois.»
D’autres ne prennent pas le risque de s’échapper, restant couchés sous les lits, comme Emilie Bersaas, 15 ans. «Je me suis cachée sous le lit pendant deux heures
puis la police a brisé les vitres et est entrée dans le bâtiment.» Beaucoup de jeunes, comme Prableen Kaur, prennent la fuite à la nage pour éviter d’être la cible du tireur. Anders Behring
Breivik tire d’abord sur les jeune encore sur la terre ferme puis commence à prendre pour cible ceux ayant fuit par l’eau.
«Je suis entrée dans l’eau pour me mettre à couvert derrière un mur de briques. Nous étions nombreux à cet endroit précis, raconte l’adolescente. J’ai vu plusieurs jeunes dans l’eau. Ils étaient loin du rivage. Certains s’agrippaient à un objet qui flottait à plus d’une centaine de mètres de moi.» Elle parvient jusqu’à eux et est secouru par des plaisanciers venus les aider.
y a six jours, il a publié son premier et seul message sur Twitter, paraphrasant une citation du philosophe anglais John Stuart Mill («One person with a belief is a social power equal to 99 who have only interests»): «One person with a belief is equal to the force of 100.000 who have only interests» («Une personne avec une croyance a autant de force que 100.000 qui n’ont que des intérêts»)".
L'invention du sauvage
« EXHIBITIONS. L'Invention du Sauvage »
29 novembre 2011 - 3 juin 2012
Musée du quai Branly (Paris)
Photographie de l'affiche : « Guillermo Antonio Farini avec ses Earthmen »,
Londres, photographie en studio (exhibition au Royal Aquarium), 1884
Coll. Pitt Rivers Museum
L'exposition, conçue par Lilian Thuram, Pascal Blanchard et Nanette Jacomijn Snoep, met en lumière l'histoire d'hommes, de femmes et d’enfants, venus d'Afrique, d'Asie, d'Océanie ou d'Amérique, exhibés en Occident à l’occasion de numéros de cirque, de représentations de théâtre, de revues de cabaret, dans des foires, des zoos, des défilés, des villages reconstitués ou dans le cadre des expositions universelles et coloniales. Un processus qui commence au XVIe siècle dans les cours royales et va croître jusqu'au milieu du XXe siècle en Europe, en Amérique et au Japon.
Peintures, sculptures, affiches, cartes postales, films, photographies, moulages, dioramas, maquettes et costumes… donnent un aperçu de l’étendue de ce phénomène et du succès de cette industrie du spectacle exotique qui a fasciné plus d'un milliard de visiteurs de 1800 à 1958 et a concerné près de 35 000 figurants à travers le monde.
À travers un vaste panorama composé de près de 600 œuvres et de nombreuses projections de films d’archives, l’exposition montre comment ces spectacles, à la fois outil de propagande, objet scientifique et source de divertissement, ont formé le regard de l'Occident et profondément influencé la manière dont on a appréhendé l’Autre depuis près de cinq siècles. L'exposition explore les frontières parfois ténues entre exotiques et monstres, science et voyeurisme, exhibition et spectacle, et questionne le visiteur sur ses propres préjugés dans le monde d’aujourd’hui. Si ces exhibitions disparaissent progressivement dans les années 1930, elles auront alors accompli leur œuvre : créer une frontière entre les exhibés et les visiteurs, deux humanités, deux mondes.
Dans une scénographie évocatrice de l'univers du spectacle, l'exposition explore, dans une approche historique et thématique, la mise en scène de « l’Exotique » ou des « monstres » et la réception de ces spectacles populaires, scientifiques ou d’avant-garde à travers le monde. Grâce à l'audioguide, la voix et les commentaires de Lilian Thuram accompagnent le visiteur tout au long de l’exposition, en commentant une sélection d’affiches, de photographies, de sculptures et d’autres objets exposés pour les replacer dans leur contexte spécifique.
EXHIBITIONS s'attache à sortir de l’anonymat ces hommes, femmes, enfants, figurants, bêtes de foires, acteurs ou danseurs, en dévoilant leurs histoires aussi diverses qu'oubliées. C’est un événement à plus d’un titre. S'appuyant sur un travail de recherche débuté il y a plus de dix ans (avec le livre Zoos humains. Au temps des exhibitions humaines), un corpus de plusieurs milliers d'œuvres et documents issus de plus de 200 musées et collections privées du monde entier (notamment la collection rassemblée par le Groupe de recherche Achac et celles du musée du quai Branly), et une approche transversale et croisée sur une trentaine de pays, il s’agit de la première exposition majeure adoptant une approche internationale sur ce que l’on désigne sous le terme de « Zoos Humains ».
Quatre parties organisent et structurent le parcours de l’exposition :
Acte 1 - La découverte de l'Autre : rapporter, collectionner, montrer
Ce premier acte présente la venue d’hommes exotiques en Europe, du XVe siècle au XVIIIe siècle, et leur regard porté sur ces « étranges étrangers », selon les quatre archétypes mis en scène : le sauvage, l’artiste, le monstre et l’ambassadeur exotique. À travers différents supports sont évoqués successivement la procession des « sauvages » Tupinamba du Brésil lors de l’entrée royale de Henri II en 1550 à Rouen, la venue des ambassadeurs Siam à la cour de Versailles en 1686 ou encore la présentation des Eskimos au roi Frederik II en 1654 à Copenhague… L'exposition présente notamment le fameux Portrait d’Antonietta Gonsalvus de Lavinia Fontana (1585) représentant l’une des enfants de la famille Gonsalvus des Canaries, connue au XVIe siècle pour sa pilosité légendaire.
Acte 2 - Monstres & exotiques : observer, classer, hiérarchiser
Le début du XIXe siècle marque le commencement d'un nouveau genre : le spectacle ethnique qui se développe d'abord dans des cafés-théâtres puis dans des espaces de plus en plus grands et, bientôt, dans de véritables expositions ou cirques. Ce processus du spectacle de la différence assimile le difforme et le lointain: anormalités physiques, psychologiques et géographiques, désormais mises en scène, deviennent objets de spectacles. L'arrivée des premiers shows ethniques et de freaks forment une nouvelle dimension dans la culture populaire : l'exposition d'hommes exotiques aux côtés de monstres devient régulière. Ces spectacles façonnent le regard occidental sur l'altérité, et plus spécifiquement l'altérité en provenance des territoires que les différents États européens espèrent conquérir ou sont en train de coloniser. Au même moment se développent des théories portant sur la classification et hiérarchisation de l’humanité et la notion de « race » qui vont marquer les sciences humaines tout au long du XIXe siècle.
Entre 1870 et la Seconde Guerre mondiale, de nombreux lieux se spécialisent dans le « spectacle ethnique » : Crystal Palace à Londres, Barnum et Bailey à Madison Square, les Folies-Bergère à Paris ou alors le fameux Panoptikum de Castan à Berlin. C’est l’époque de la professionnalisation du genre, le spectacle exotique devient un spectacle de masse. Le visiteur découvre ces « acteurs de la sauvagerie » qui se produisent sur scène, tels les aborigènes, les amazones, les charmeuses de serpents, les funambules japonais ou les danseuses du ventre orientales, mais aussi le Clown Chocolat dessiné par Toulouse-Lautrec ou encore le personnage mythique de Buffalo Bill qui présente son show autour de l’archétype de l’Amérindien exhibé, qui marquera à jamais l’imaginaire du Far West. C’est un « Sauvage » inventé que découvre, sans le savoir, le public. Rémunéré le plus souvent, l’exhibé, mis en scène, participe de cette construction des imaginaires.
Acte 4 - Mise en scène : exposer, mesurer, scénariser
Villages ethniques reconstitués, jardins d’acclimatation et zoos, expositions coloniales et universelles, la science et le spectacle s’entremêlent dans des lieux multiples. Populations exotiques et étrangetés de la nature se retrouvent sur scène côte à côte comme appartenant au même univers de l’anormalité. Démesure, monumentalité et reconstitutions éphémères marquent cette partie de l’exposition illustrée par des œuvres de grand format, notamment les affiches et les frises peintes, les projections de films d’archives, mais aussi des photographies et cartes postales. Le parcours de l’exposition s’achève avec la fin des exhibitions dont les raisons sont diverses, mais identiques à l’échelle du monde : manque d’intérêt du public, développement de l’industrie du cinéma, nouvelles formes de propagande impériale…
Communication :
Musée du quai Branly
Nathalie Mercier : nathalie.mercier@quaibranly.fr
Presse :
Pierre Laporte : info@pierre-laporte.com
LE CATALOGUE DE L'EXPOSITION
(Éditions Actes Sud)
En accompagnement de l'exposition sera publié un catalogue, Exhibitions. L'Invention du Sauvage (coédition musée du quai Branly/Actes Sud, 2011). Organisé en 12 chapitres, il retrace l'histoire de ces exhibitions et de la formation d'un regard occidental sur ces hommes, femmes et enfants venus des autres continents. S'appuyant sur une riche sélection de 500 illustrations, photographies, peintures, affiches... ainsi que sur la contribution de 70 des meilleurs spécialistes internationaux de cette thématique, le catalogue offre une analyse exceptionnelle de la complexité du processus de construction de l'Autre en Europe, en Amérique et au Japon depuis cinq siècles.
Sous la direction de Pascal Blanchard, Gilles Boëtsch et Nanette Jacomijn Snoep, avec la collaboration d'Antonio Guerci, Robert Bogdan, William Schneider, Christine Barthe, Volker Barth, Sylvie Chalaye, Éric Deroo, Pierre Fournier, Sandrine Lemaire, Guido Abbattista, Nicola Labanca, Hilke Thode-Arora, Nicolas Bancel, Charles Forsdick, Karel Arnaut, et avec les contributions de Dominique Chevé, Monika Firla Forkl, Michelle Hethrington, Live Yu Sion, Catherine Servan Schreiber, Peter Bloom, Marijo Anoldi, Angelika Friederici, Nicolas Menut, Elke Bujok, Donald Smith, Suzane Preston-Blier, Frederica Tamarozzi, Toru Sakano, Joël Dauphiné, Neus Moyano, Arnaud Nanta, Lilian Thuram, Patrick Minder, Michèle Delanay, Catherine Hodeir, Roselyn Poignant, Anne Maxwell, Farid Abdelouahab, Robert Rydell, Maarten Couttenier, Rea Brandle, Catherine Coquery-Vidrovitch, Laurick Zerbini, Alexander C.T. Geppert, John M. MacKenzie, Nadège Piton, Anne Maxwell, Dominic Thomas, Frederica Tamarozzi, Anne Décoret-Ahiha, Panivong Norindr, Nathalie Morena, Lucile Pouthier, Gérard Collomb, Olivier Barlet, David Murphy, Yves Leonard, Herman Lebovics, Bernard Andrieu, Sabine Cornélis, Yacine Hamoud, Vivianne Perret, Isabelle Veyrat-Masson, Olivier Razak, Christian Baez et Achille Mbembe.
« Autour des zoos humains »
Théâtre Claude Lévi-Strauss - Musée du quai BranlyLes 24 et 25 janvier 2012
En présence de Lilian Thuram, commissaire général de l'exposition « Exhibitions. L'invention du sauvage », de Pascal Blanchard et Nanette Snoep (commissaires scientifiques de l’exposition), de Gilles Boëtsch (directeur de recherche au CNRS et co-directeur du catalogue de l’exposition), et d'une trentaine des meilleurs spécialistes internationaux. Tous seront invités à croiser leurs regards sur le phénomène des exhibitions de « monstres » et d'« exotiques » en Europe, aux États-Unis et au Japon dans le cadre de quatre tables rondes thématiques et de la projection de plusieurs films, dont Calafate. Zoologicos Humanos de Christian Baez Allende, réalisé par Hans Mulchi, et Zoos humains d’Éric Deroo et Pascal Blanchard.
Mardi 24 janvier (matin) : Table-ronde 1 La construction de la race et d'un regard dans les exhibitions ethnographiques, l’invention de l'autre
(Présidée par Gilles Boëtsch et Anne-Christine Taylor, avec Claude Blanckaert, William Schneider, Sandrine Lemaire, Christian Joschke, Bernard Andrieu, André Langaney et Sylvie Chalaye). Depuis le XIXe siècle, l’Occident s'est pris d'un engouement pour les exhibitions ethnographiques. Les populations « exotiques » sont censées être exhibées dans leur environnement « naturel » et selon leur mode de vie « originel ». Tout du moins, il s'agit du discours officiel des organisateurs de tels spectacles. Ces exhibitions ont dans le même temps construit une perception de l’Autre auprès des visiteurs, aidée en cela par le discours raciologique de la communauté scientifique, et ont à leur manière participé à l’élaboration du savoir scientifique à la fin du XIXe siècle.
Mardi 24 janvier (après-midi) : Table-ronde 2 Images et imaginaires sur les « sauvages » dans les exhibitions, une histoire du regard
(Présidée par Nanette Snoep et Dominic Thomas, avec Patricia Morton, Patricia Falguières, Éric Deroo, Zeynep Celik, Peter Mason et Elisabeth Edwards). Comment la peinture, l'affiche, la photographie, le cinéma et les reconstitutions architecturales dans les expositions universelles ont créé et formé une figure de l'Autre : le monstre, le freak, le sauvage. Nous questionnerons aussi l’image du « sauvage » et comment celle-ci s’est intégrée dans le discours racialiste des XIXe et XXe siècles. Si avant le XIXe siècle l’image du « sauvage » est réservée à une petite partie de la population et connaît une diffusion relativement réduite, dès le XIXe siècle, l'image du « sauvage » se popularise, devenant ainsi accessible à tous, et se fait alors illustration d’un discours impérialiste destiné à un très large public.
Mercredi 25 janvier (matin) : Table-ronde 3 Exhibition, colonisation et construction nationale, l'impact des exhibitions
(Présidée par Pascal Blanchard et Nicolas Bancel, avec Achille Mbembe, Catherine Coquery-Vidrovitch, Patrick Minder, Volker Barth, Nicola Labanca, Charles Forsdick et Robert Rydell). Les exhibitions humaines ont été mises au service de la colonisation et de la construction nationale. Leur étude permet d'observer les rouages de cette construction et des intérêts, parfois différents selon les pays et les empires concernés. Les discours développés sur les races depuis le XIXe siècle par le biais de ces exhibitions ont permis de légitimer l’effort de colonisation et d’imprégner les esprits, de fixer les identités des peuples occidentaux, tant en Europe, en Amérique qu'au Japon.
Mercredi 25 janvier (après-midi) : Table-ronde 4 Le sauvage, une construction ordinaire, enjeux contemporains
(Présidée par Lilian Thuram et Elisabeth Caillet, avec Michel Wieviorka, Doudou Diène, Elsa Dorlin, Françoise Vergès, Ninian Van Blyenburgh et Olivier Razac). Les exhibitions ont participé à la construction de la sauvagerie des populations que d’autres dominaient. Les représentations de l’autre ainsi forgées sont des constructions difficiles à effacer. Il convient donc d’aller plus loin dans la compréhension de leurs constructions et de voir comment il est possible de les déconstruire pour les remplacer par des représentations de l’autre qui facilitent les relations « égales » entre tous les humains.
Zoos humains et exhibitions coloniales.
150 ans d’invention de l’Autre
(La Découverte, octobre 2011)Sous la direction de Pascal Blanchard, Nicolas Bancel, Gilles Boëtsch, Éric Deroo et Sandrine Lemaire. Les « zoos humains », symboles oubliés de l'histoire contemporaine, ont été totalement refoulés de notre mémoire collective. Ces exhibitions de « sauvages », aussi bien des « exotiques » que des « monstres », ont pourtant été, en Europe, aux États-Unis et au Japon, une étape majeure du passage progressif d'un racisme scientifique à un racisme populaire. Au carrefour du discours savant, des cultures de masse et de l'intérêt des puissances coloniales, ces exhibitions ont touché plus d'un milliard quatre cent millions de visiteurs depuis l'exhibition en Europe de la Vénus hottentote au début du XIXe siècle.
Êtres difformes, populations exotiques et étrangetés de la nature se retrouvent sur scène côte à côte comme appartenant à un univers de l’anormalité, séparés des visiteurs par une barrière réelle ou imaginaire. Véritable ouvrage de synthèse sur la question, rassemblant les meilleurs spécialistes internationaux, les contributions proposées ici mettent en perspective la « spectacularisation » de l'Autre, à l'origine de bien des stéréotypes actuels.
Le livre est organisé en trois parties :
1. Aux origines d’un genre : avec les contributions de Rosemarie Garland-Thomson, Éric Baratay, Raymond Corbey, Gilles Boëtsch, Pascal Blanchard, Yann Ardagna, Benjamin Reiss, Nadja Durbach, William H. Schneider, Sam Maddra, Hilke Thode-Arora, Antonio Guerci, Bernth Lindfors, Shane Peacock et Sandrine Lemaire.
2. Tous les peuples de la terre : avec les contributions de Roslyn Poignant, François-Xavier, Fauvelle-Aymar, Alice Bullard, Joël Dauphiné, Gérard Collomb, Suzanne Preston-Blier, Gilles Boëtsch, Hélène Claudot-Hawad, Jean-Noël Ferrié, Tamatoa Bambridge, Robert Rydell, Catherine Servan-Schreiber, Pascal Blanchard, Pierre Labrousse, Alain Ruscio, Eric Ames, Peter Mason et Jean-Pierre Jacquemin.
3. L’exhibition en plusieurs dimensions : avec les contributions de Patrick Minder, Arnaud Nanta, John MacKenzie, Sylvie Chalaye, Nadège Piton, Guido Abbattista, Nicola Labanca, Benoît Coutancier, Christine Barthe, Neus Moyano Miranda, Fabrice Delsahut, Mary Jo Arnoldi, Elisabeth Edwards, Éric Deroo, Herman Lebovics, André Langaney, Nicolas Bancel, Pascal Blanchard et Charles Forsdick.
Mort de Lucian Freud
Né en 1922 à Berlin, Lucian Freud était arrivé en 1933 en Grande-Bretagne avec sa famille fuyant le nazisme. Ses premières expositions remontent aux années 1940.
"J'étais très solitaire. Je parlais à peine l'anglais. On disait de moi que j'avais plutôt mauvais caractère, ce dont j'étais plutôt fier", avait-il confié un jour.
Oscar Pistorius au JO de Londres avec les valides ?
Pistorius ira aux Mondiaux
Oscar Pistorius a décroché son billet pour les Mondiaux de Daegu (Reuters)
Oscar Pistorius a réussi les minima pour les Championnats du Monde de Daegu mardi soir à Lignano. Dans un mois et demi, le Sud-Africain, amputé des deux jambes, disputera donc son premier grand championnat chez les valides.
par Emmanuel Quintin, le 20-07-2011C’était moins une, mais c’est passé. Quadruple champion paralympique (200m en 2004 à Athènes puis 100, 200 et 400m à Pékin en 2008), Oscar Pistorius, né sans péronés et amputé des deux jambes lorsqu’il n’avait que onze mois, n’avait plus qu’une course, mardi soir à Lignano (Italie), pour réaliser les minima nécessaires à sa qualification pour les Championnats du Monde de Daegu sur 400m. Crédité jusque-là d’un meilleur chrono de 45’’61 cette saison, le Sud-Africain, qui court avec des prothèses métalliques, devait passer sous les 45’’25 pour décrocher son billet. Une barrière contre laquelle il avait échoué il y dix jours au Stade de France (45’’84) et le week-end dernier à Padoue (46’’65).
De gros progrès cette saison
Cette fois-ci, malgré une pluie persistante, «Blade Runner» ne s’est pas raté, s’imposant sur le tour de piste en pulvérisant son record personnel (45’’61) et en
passant largement sous les minima pour couper la ligne en 45’’07, soit le 15e chrono mondial de la saison ! Une sacrée performance qui lui offre pour la première fois de sa
carrière le droit de se mesurer aux valides dans un grand championnat. Après de nombreux tests pour déterminer si ses prothèses l’avantageaient ou non et si elles n’étaient pas dangereuses pour
ses adversaires en cas de contact, l’IAAF l’a en effet autorisé en 2008 à s’aligner dans les courses pour athlètes valides. Mais les performances du Sud-Africain n’étaient jusque-là pas assez
bonnes pour lui permettre de concourir au plus haut niveau. Aujourd’hui, après d’énormes progrès réalisés cette saison (Ndlr : son meilleur chrono avant cette année était de 46’’02),
Pistorius a atteint son but.