Yann Minh
Une utopie post-humaine
19 janv. 2012 – Rémi Sussan est journaliste spécialisé dans les nouvelles technologies. Il s'
En reconstituant à sa manière le grand puzzle du XXe siècle, en associant certaines pièces maîtresses à d’autres a priori plus anodines, cet ouvrage livre des outils pour mieux
comprendre les dessous de notre société, et propose des réponses passionnantes aux questions suscitées par les progrès de la science.
Stratégies de communication, nanosciences, réalité virtuelle, intelligence collective ou artificielle, automates cellulaires, PNL, blogs, manipulations génétiques, clonage, jeux vidéo, hackers,
drogues, marchés financiers… Comment s’y retrouver dans ce grand bazar technologique et culturel ?
Préparez-vous à rencontrer les visionnaires qui, à l’aube des grands bouleversements scientifiques, voyaient déjà la réalité au service de notre imagination. Avancez jusqu’aux frontières de la
science. Naviguez entre conscience et inconscience. Partez en quête d’immortalité. Rendez-vous aux limites de l’humain.
Avec une plume souvent caustique, mais toujours juste et parfaitement documentée, Rémi Sussan propose un voyage initiatique à travers nombre d’idées, d’expériences et d’anecdotes, des plus
sérieuses aux plus loufoques, qui ont préparé le XXIe siècle.
Sortir du corps
Tournée de Sortir du corps
AUTOUR DE SORTIR
DU CORPS
Sortir du corps
La Compagnie de l'Oiseau-Mouche à Roubaix est une troupe permanente qui compte vingt-trois comédiens professionnels, personnes en situation de handicap mental. Inclassable et singulier, le
théâtre de la compagnie s'adresse avant tout à l'humain.
En 2008, Cédric Orain, jeune auteur et metteur en scène, mène des ateliers avec la compagnie. L'alchimie singulière et évidente entre la langue de Valère Novarina et les acteurs le décide à créer
en 2011 Sortir du corps.
Insaisissable et agissant, le langage devient matière. Parce qu'au théâtre, j'écarquille les yeux pour voir la parole sortir du corps. Pour voir sortir tout ce qu'il y a d'invisible dans le
corps, tout ce qui est sans nom, qui vient du fond du ventre et qui jaillit là-bas sous les pleins feux, écrit Cédric Orain.
Après un long travail d'apprivoisement de la langue novarinienne
– dense, foisonnante –, les corps des acteurs ont parlé d'eux-mêmes. Des fulgurances, une approche littéralement physique : Sortir du corps pose de manière urgente la question de l'acteur.
IMPORTANT : consultez votre contremarque pour Sortir du corps dès que vous avez effectué votre pré-réservation.
Auteur : Valère Novarina
Artistes : Lothar Bonin, François Daujon, Florence Decourcelle, Clément Delliaux, Valérie Szmigielski
Metteur en scène : Cédric Orain
La maison des métallos - établissement culturel de la Ville de Paris. ... lenvoldupapaillon. AUTOUR DE SORTIR DU CORPS ...
Pendant les représentations de Sortir du corps, nous proposons des projections, des rencontres, un colloque, un concert et une petite forme dansée pour découvrir le travail de la Compagnie de
l’Oiseau-Mouche.
PROJECTION
L’Envol des papillons
Ce documentaire réalisé par Maxime Huyghe en 2010 plonge au cœur du processus de travail avec les acteurs de la compagnie lors de deux précédentes créations.
projection en continu
25 janvier > 12 février
RENCONTRE
avec Cédric Orain
Bibliothèque Oscar Wilde
12 rue du Télégraphe, Paris 20e
samedi 21 janvier > 15h
PROJECTION ET RENCONTRE
Trente ans de théâtre
Projection d’un documentaire sur les trente ans de la Compagnie de l’Oiseau-Mouche suivie d’une rencontre avec Stéphane Frimat, directeur de la compagnie depuis 2008, Sylvie Reteuna, metteure en
scène, et Amajo Cabajal, directeur de l’association Art et Éducation, ancien directeur de la compagnie.
mardi 31 janvier > 19h
entrée libre, réservation conseillée
ATELIERS
Un premier atelier à destination de personnes ayant déjà une
pratique théâtrale dirigé par Stéphane Hainaut, comédien
de l'Oiseau-Mouche, porte sur l'importance du corps dans le jeu d'acteur.
samedi 4 février
14h > 17h
Ce deuxième atelier tous publics dirigé par Vincent Lefebvre, comédien de l'Oiseau-Mouche, permettra d'appréhender certaines techniques de pratique théâtrale pour éclairer un extrait de texte de
Valère Novarina.
samedi 11 février
14 > 17h
ateliers gratuits sur inscription
01 58 30 11 49
COLLOQUE
La diversité de la création
à l’épreuve de la perte de sens
La Compagnie de l’Oiseau-Mouche est née de la volonté d’un groupe d’amis, convaincus que les personnes en situation de handicap mental pouvaient nourrir la création théâtrale de leur singularité
et de leur talent. La création artistique, vecteur de construction identitaire et de lien humain, continue en son sein à se fabriquer au gré des rencontres.
Ces dernières années ont vu se perdre le sens des grandes utopies collectives. Tout ce qui participe à l’élaboration de la citoyenneté (éducation, création artistique, santé…) pâtit de
restrictions financières importantes imposées par les pouvoirs en place. Dans ce contexte général morose, nous souhaitons nous interroger sur les trente années à venir et trouver des pistes pour
inventer les moyens qui permettront à l’Oiseau-Mouche et ses compagnons de continuer à participer à l’enrichissement du patrimoine culturel humain.
journée animée par Philippe Lefait, journaliste
avec (sous réserve) Catherine Agius, Marie-Christine Blandin, Charles Gardou, Patrick Gohet, Hélène Laverge-Cancel, Madeleine Louarn, Amin Maalouf, Philippe Mourrat, José Sagit, Sandrine
Sophys-Véret, Daniel Zielinski
Corps souffrant
Journée d’étude – Culpabilité et responsabilité face au corps souffrant (XVIIIe-XXe)
Jeudi 9 février 2012, 9h30-16h
Université Toulouse II-Le Mirail
Maison de la Recherche, Salle D30
Journée d’étude organisée par la thématique Santé et Société du laboratoire Framespa – UMR 5136, Atelier 3 – Corps, santé, représentations
Responsables scientifiques : Nahema Hanafi, Pierre C. Lile, Didier Foucault
9h30
Introduction
Nahema HANAFI
(Université Toulouse II / Université de Lausanne)
10h
Négocier son sang: Saignée et sacrifice dans The History of Sir Charles Grandison (1753)
Sophie VASSET
(Université Paris-Diderot)
10h45-11h
Pause
11h
Justiciable ou expert. La responsabilité du médecin devant la justice de l’Ancien Régime
Didier FOUCAULT
(Université Toulouse II)
12h-14h
Pause Déjeuner
14h
Le médecin coupable? Quelques enjeux de la relation thérapeutique dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle
Philip RIEDER
(Institut d’éthique biomédicale de Genève)
15h
La question de la culpabilité et de la responsabilité face au corps souffrant, XIXe-XXIe siècles
Vincent BARRAS
(Institut universitaire d’histoire de la médecine et de la santé publique de Lausanne)
Télécharger le programme (pdf)
Corps abîmés
Colloque international interdisciplinaire (anthropologie, sociologie, psychologie, philosophie)
Salle des conférences de la MISHA,
5 Allée du Général Rouvillois
67000 Strasbourg
Organisé par le Laboratoire Cultures et Sociétés en Europe
(LCSE – CNRS / Université de Strasbourg)
Questionner la position du corps abîmé ou du corps en abîme constitue une problématique riche pour le domaine des sciences humaines et sociales. Dans un souci d’ouvrir un dialogue interdisciplinaire, cette thématique permet de concevoir de nouveaux rapports entre le sujet et le monde et entre les représentations qui créent et qui répondent à notre engagement avec l’autrui. L’imaginaire qui se forme autour de cette notion polysémique couvre des domaines variés relevant aussi bien de la sociologie, de l’anthropologie, de la philosophie que des études sur le genre ou les études culturelles. Qu’est-ce que c’est « un corps abîmé » et comment arrive-t-il à configurer le statut du sujet ? Un corps tracé et souffrant parce qu’on a choisi la douleur (David Le Breton) ou un corps qui souffre et qui s’abîme parce qu’on le rend monstrueux (Simone Korff-Sausse, Margrit Shildrick). Un corps victimisé et agressé comme dans les expériences de la guerre (Bernard Andrieu) ou agressé parce qu’il est recouvert d’une telle peau, configuré par tel genre ou déformé par des rapports et par des définitions politiques (Michael Staudigl, Lisa Folkmarson-Käll). Un corps abîmé marque aussi le moment de rupture physique, la faille dans l’organique et implicitement dans tout ce que le corps soutient et entretient – la vie même du sujet, c’est-à-dire son lien à l’autre et aux autres.
S’abîmer suppose une descente symbolique pour mieux pouvoir se positionner et se définir en tant que sujet. Parler de « corps abîmés » c’est souligner cette dualité constante sur laquelle se construit la normalité et l’exception corporelle. C’est mettre en valeur le moment de contraction du corps, provoquée par des amputations, des maladies, des états de paralysie ou de handicap moteur sévère, par des violences physiques ou par des violences physiquement ressenties, tels les rapports entre les genres, les expériences de scarification, les tatouages ou les épreuves sportives.
« Les corps abîmés » sont visibles et invisibles à la fois. Ce mécanisme renvoie à une réflexion phénoménologique, mais également à une approche psychanalytique ou psycho-dynamique de l’individu. C’est pour pénétrer plus profondément dans les mécanismes qui produisent ce symbolisme et qui marquent la position d’un sujet qui inscrit et qui s’inscrit dans un tel corps, qu’une réflexion autour de cette problématique est nécessaire.
Quels sont les limites et les moments dans lesquels les « corps abîmés » se laissent saisir ? Comment provoquent-ils et forcent-ils à repositionner le rapport sujet-autrui ? Jusqu’où cette corporéité qui se nie et qui s’affirme en se niant impose un remaniement des rapports intersubjectifs, des modèles de connaissance, d’analyse et des modèles disciplinaires qui la traitent ?
Le but de ce colloque est d’ouvrir le dialogue autour des « corps abîmés » pour mieux souligner l’importance que ce thème a pour les sciences humaines et sociales.
Bernard Andrieu, Professeur, Université de Lorraine
Denisa Butnaru, Chercheuse associée, Université de Strasbourg, LCSE, CNRS/UDS
Lisa Folkmarson Käll, Chercheuse, Université d’Uppsala, Suède
Simone Korff-Sausse, Maître de conférences, Université Paris Diderot-Paris VII
David Le Breton, Professeur à l’Université de Strasbourg, LCSE, CNRS/UDS
David Le Breton, Professeur à l’Université de Strasbourg, LCSE, CNRS/UDS
Denisa Butnaru, Chercheuse associée LCSE, CNRS/UDS
Valentine Gourinat et Elise Pape
denisa.butnaru@misha.fr
Programme
9.00-9.30 - Accueil, café, viennoiseries
9.30-12.00
Modérateur : Pascal Hintermeyer
Maria Helena Fernandes, Université de Sao Paulo
"La construction du corps dans l’anorexie"
David Le Breton, Université de Strasbourg
"Les blessures de soi"
Nelson da Silva Junior, Université de Sao Paulo
"Sacrifice et sublimation du corps chez l’adolescent"
12.00- 13.30 - Pause déjeuner
13.30-16.00
Modérateur : Gabriele Profita
Bernard Andrieu, Université de Lorraine
« Les corps amputés des soldats dans les conflits récents en Irak et Afghanistan - conceptions actuelles de
leur réhabilitation confrontés à leur vécu d’autosanté du corps abimé »
Erika Barreto, Université de Strasbourg
« Le corps infirme moteur et l´ autonomie comme allégorie de la interdépendance humaine »
Simone Korff-Sausse, Université Paris Diderot-Paris VII
"Le devenir psychique du corps abimé"
9.00-09.30 - Accueil, café, viennoiseries
9.30-12.00
Modérateur : Jérôme Beauchez
Denisa Butnaru, Université de Strasbourg
« Corps statiques, corps dynamiques – une réflexion phénoménologique sur le statut du sujet corporel »
Lisa Folkmarson Käll, Université d’Uppsala
« Ecart et exposition – déchirer ou partager la subjectivité corporelle »
Annamaria Fantauzzi, Université de Turin
« Greffes et don d’organes : un corps abîmé ou donné ? »
12.00- 13.30 - Pause déjeuner
13.30-16.00
Modérateur : David Le Breton
Jérôme Beauchez, Université de Saint-Etienne
« Des corps (re)marqués : la boxe, l’épreuve du ring et ses hommes »
Pascal Hintermeyer, Université de Strasbourg
"Recyclages post mortem du corps humain"
Gabriele Profita, Université de Palerme
"Corps et traumatisme"
André Green
Le psychiatre et psychanalyste André Green, «un des penseurs majeurs de la psychanalyse contemporaine», est décédé dimanche à l’âge de 84 ans.
Né au Caire le 12 mars 1927, André Green a été notamment directeur de l’Institut de psychanalyse de Paris, vice-président de l’Association psychanalytique internationale, professeur à la Freud Memorial Chair de l’University College London et président de la Société psychanalytique de Paris.
«En dialogue direct» avec Jacques Lacan, Donald Winnicott ou encore Wilfred Bion, «il se caractérise par l’ampleur et l’envergure des champs qu’il a abordés et étudiés du point de vue de la pensée psychanalytique», a indiqué la Société psychanalytique de Paris.
On lui doit notamment «une approche originale de la fonction maternelle», d’importants travaux sur l’affect et le langage, ainsi que des avancées dans la compréhension des «états-limites».
Chevalier de la Légion d’honneur, André Green est l’auteur de nombreux ouvrages : le Discours vivant - la Conception psychanalytique de l’affect, Narcissisme de vie, Narcissisme de mort, la Folie privée - Psychanalyse des cas limites, le Complexe de castration, Jouer avec Winnicott…
Qu’est-ce qui se passe entre les corps en ce XXIe siècle débutant ? Qu’est-ce qui se passe avec le sens ? C’est à ouvrir ces questions que s’emploient dans ce volume des spécialistes éminents de la pensée et de l’art.
Ni du sens des corps, ni des corps du sens, mais bien : le corps, le sens, dans l’épreuve de leur disjonction et dans la chance de leur rencontre offertes ici à méditation et à interrogation.
Françoise Héritier étudie le sens et la valeur de la différence sexuelle, André Green celui du négatif en psychanalyse, Jean-Luc Nancy les conditions de l’exemption du sens, Claude Régy celles de sa profération, notamment théâtrale, et Jean-Claude Ameisen celles de sa construction paradoxale dans le vivant.
Le corps c’est celui de la femme, du sujet de la psychanalyse, de la biologie ou de la philosophie, mais c’est aussi celui des acteurs à propos desquels le metteur en scène déclare : « le souffle, c’est la vie par la respiration. »
JOURNAL DES TRACES
Mattia Scarpulla
Poètes des cinq continents
POÉSIE
Dans l'air de Mattia Scarpulla, il y a de l'oxygène et des mots, français et italiens, qui se baladent. [...] journal des traces n'est ni intime [...] ni chronologique - la mémoire jongle avec ses oublis, elle joue avec les souvenirs, les désorganise au gré de ses envies : "l'oubli est l'histoire qui devient trace [...]". Qu'importe dans quelle langue s'élabore l'oeuvre poétique, elle "est" une langue étrangère. Le chemin à parcourir pour la rejoindre est l'espace de liberté où se niche le travail d'écriture. Marie-Gabrielle Houriez
| Soutenances de thèses |
Université de Nice Sophia-Antipolis
Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines
Ecole Doctorale « Lettres, Sciences Humaines et Sociales »
Soutenance de thèse 27 avril 2010
Salle de Conseil, 14h-18h
Campus Carlone, 98, Boulevard Edouard Herriot, Nice
Doctorat Arts : Danse
Mattia Scarpulla
« Identifications étrangères. Une analyse des chorégraphies Ce dont nous sommes fait et Incarnat de Lia Rodrigues, et Sécheresse et Pluie et Requiem d’Ea Sola »
Thèse dirigée par Marina Nordera
et codirigée par Michel Guérin et Alessandro Pontremoli
Jury :
• Ramsay Burt, Professor of Dance History, Faculty of Humanities, De Montfort University, Leicester UK
• Susan Leigh Foster, Distinguished Professor, Department of World Arts and Cultures, UCLA
• Michel Guérin, Professeur en Esthétique et Sciences de l’Art, UFR LACS, Université de Provence Aix-Marseille 1, membre de l’Institut universitaire de France
• Marina Nordera, Professeure en Danse, UFR LASH, Université de Nice Sophia-Antipolis
• Alessandro Pontremoli, Professore in danza, UFR Scienze della Formazione, Università degli studi di Torino
Résumé
Les chorégraphies de Lia Rodrigues et d’Ea Sola soulèvent des discours politiques et identitaires. Ce dont nous sommes faits (2001) et Incarnat (2005) de Lia Rodrigues représentent le rapport de la compagnie à l’état-nation brésilien, et plus particulièrement à ses jeunesses et à la société de la favela. Des corps nus concentrent l’attention du spectateur sur leur chair, sur une organicité en modification au-delà d’une identité humaine. Des corps habillés comme dans la vie quotidienne introduisent des actes de douleur et des images médiatiques violentes. Sécheresse et Pluie (1995) et Requiem (2000) d’Ea Sola racontent la relation de la chorégraphe avec la mémoire du Vietnam, sa terre natale. Des corps âgés, des sonorités ‘traditionnelles’, des corps désarticulés, des conflits légendaires, sont des traces de deuil poétiques sur une histoire d’un état-nation construite selon les conventions occidentales. Ea Sola joue avec ses identités françaises et vietnamiennes, déconstruit et mêle des identités scéniques. Le chercheur observe le phénomène culturel dansé et le décrit. Comment une théorie prend-elle forme ? pourquoi ? Au travers de ces quatre chorégraphies, le chercheur compose une autocritique de l’analyse épistémologique, entrecroisant ses propres identités sociales, il ouvre ses recherches sur son passé culturel et intime, sur d’autres univers chorégraphiques, et sur des théories politiques et esthétiques, et se confronte ainsi aux dérivées ethnocentriques de la théorie en danse. Des figurations de l’étranger surgissent sur scène, dans des corps qui modifient continuellement leur image humaine, mythique, animale et organique. Dans l’analyse, l’étranger est ici entendu comme immigré, comme intrus, être déviant. Des « identifications étrangères » naissent comme élément d’un processus théorique pour aborder les figurations de l’autre en danse, obligeant aussi à déplacer le regard du chercheur.
Mots-clefs
Danse, corps, Ea Sola, Lia Rodrigues, mémoire, traces, expérience, processus d’identification, étranger, norme et déviance, théories post-colonialistes, violence, ‘jeunesse cool’
Le corps à l’épreuve des technosciences
XIXème Congrès international des sociologues de langue française
Rabat, Maroc 2-6 juillet 2012
Appel à communication du GT1
« Le corps à l’épreuve des technosciences : entre maîtrise et incertitude »
GT1 Corps, technosciences et société
Le groupe de travail 1 s’intéresse aux rapports entre les corps et les technosciences au cœur des sociétés
contemporaines. Débordant le champ des questions éthiques soulevées par le développement des biotechnologies, ce groupe de travail entrecroise des interrogations sur le corps et ses frontières
avec des questions relatives à la socio-anthropologie des sciences et des techniques et privilégie une démarche où la réflexion théorique se nourrit de l’analyse des pratiques sur le terrain. En
élargissant de manière transversale le questionnement aux sciences humaines et sociales, le GT01 voudrait ouvrir à l’échelle internationale les problématiques encore peu explorées qui ont été à
l’origine de la création du GT 41 « Corps, techniques et société » de l’Associations Française de Sociologie en 2007 et qui actuellement constitue un réseau actif avec d’autres groupes
de l’AFS.
Si la question ancienne d’un corps comme lieu « physique » - dans son épaisseur et dans sa chair - dans lequel une société inscrit et transmet ses valeurs a été abordée par Marcel Mauss, c’est à la suite de George Balandier que notre approche vise à dépasser l’archéologie inscrite dans les corps pour prendre en compte les sociétés en devenir. Les dynamiques et les changements en cours dans les nouveaux mondes socio-techniques informent les corps contemporains. Les corps se constituent alors en lieux autant physiques que symboliques dans lesquels la société inscrit ses conceptions de l’humain.
Au cœur des thèmes de recherche du GT1, les nouveaux dispositifs technoscientifiques nous plongent dans l’incertitude, dans la mesure où désormais les objets ne sont plus nécessairement détachés du corps mais peuvent lui être annexés ou être placés dans une proximité qui remet en question les frontières corporelles. Cette incertitude est indissociable d’une volonté de maîtrise et de domestication des corps – autant que d’une redéfinition - qui nous oblige à questionner les fondements socio-anthropologiques de notre corporalité. Afin d’aborder cette tension entre maîtrise et incertitude, nous proposons deux axes transversaux permettant d’explorer les rapports entre corps, sciences et techniques.
AXE 1 Identités et pratiques
Lieu ou objet d’inscription des identités (de genre, de race, d’âge, de classe) et des appartenances (coercitives, consenties ou revendiquées), le corps est désormais l’enjeu de modifications, de manipulations, de remodelages technoscientifiques. Ceux-ci appellent, dans les champ des sciences humaines une réflexion sur ce qui « fait » l’humain. Si les récents débats autour des concepts de cyborg et de posthumain demeurent d’actualité, ils se cantonnent trop souvent dans des postures idéologiques (technophile/technophobe) qui nuisent à la compréhension des nouvelles formes de représentations identitaires et des pratiques qui les accompagnent. Dans le cadre de ce premier axe, des communications portant sur les aspects théoriques liés aux problématiques de l’identité, du « soi », de leur construction, de leur restructuration ou analysant des données empiriques, pourront s’inspirer des propositions suivantes :
- technologies de procréation et de gestation : FIV, « gestion pour autrui » et « mères porteuses », « bébés médicaments », utérus artificiel, procréation assistée et identité de genre (maternité, paternité).
-perfectionnement, « augmentation » ou modification des corps, par médication, prothèses, implants, modelages, chirurgie, inclusions, greffes, génétique, clonage : construction des surnatures sportives, chirurgies (réparatrices, esthétiques, « ethniques », « genrée », génitale), techniques contraceptives (implants, stérilets progestatifs, contraception masculine), techniques médico-esthétiques, transplantation
- médicament comme « objet technique » : logiques identitaires et pratiques liées à la prise de médicaments (prescris ou non prescrit).
- nouvelles formes de médecine (médecin, régénératrice, nanomédecine, médecine prédictive, médecine personnalisée ).
-Nouvelles formes de pratiques (imagerie, diagnostic et thérapie). Quels nouveaux vécus du corps et du soin peut-on envisager? Comment la notion de maladie pourrait-elle changer ? En quoi changent-elles la relation médecin-patient ? Comment faire face à une augmentation rapide des capacités de diagnostic en termes de gestion des données et de politique de santé ?
-usages ou projets autour de la robotique et de l’ intelligence artificielle : robots-compagnons de vie, domotique appliquée à la surveillance des malades, des personnes âgées, des suspects ou des criminels, biométrie et technologies pour l’identification, la reconnaissance et la traçabilité des personnes (surveillance des flux humains, médecine légale).
-nouvelles technologies de l’informations et corps : constructions des identités individuelles et collectives à travers les réseaux sociaux et les dispositifs qui les supportent, nouvelles formes de constructions de savoir et d’action collectives (réseaux sociaux de santé, jeux,…), nouvelles configurations de l’espace et des modalités de soin et de care avec l’apport des technologies de l’information, redéfinition des relations entre patient, aidant, médecin
- statut et place des mourants et des restes humains : place des techniques dans l’accompagnement des mourants, technologies d’identification des cadavres ou des restes humains, construction médicale de la mort cérébrale, techniques de préservation et de gestion des cadavres (thanatopraxie, crémation, traitement des déchets hospitaliers, gestion des risques épidémiques et de catastrophes, statut des restes humains)
- corps « autres » : les technosciences comme problématisation de la frontière humain/animal (xenogreffes, « augmentation » animale, robotique, biomimétisme, couplage animal-machine, expérimentation animale, clonage)
AXE 2 Savoir et pouvoir
Héritée des travaux de Foucault, le couple conceptuel savoir/pouvoir constitue un angle d’analyse transversale pour aborder la question des rapports entre corps, sciences et techniques. Sans nécessairement s’inscrire dans le prolongement de l’analyse foucaldienne du biopouvoir, les communications reliées à cet axe permettront de saisir les tension, les enjeux et les incertitudes liés à la volonté de maîtriser le corps et de le remodeler par le bais des technosciences.
Comment les corps peuvent-ils « faire lieu » pour des savoirs ? Autour et à partir des corps, des milieux savants constituent paradigmes et communautés. Le savoir des institutions nous intéresse en ce qu’il relève d’une logique artisanale, d’une fabrique qui opère par tâtonnements, ajustements, inventivité, expérimentation, dans le cadre des techno-sciences, c’est-à-dire avec des méthodes, des outils, des perspectives qui informent peut-être autrement sur les corps. Ceux-ci deviennent de nouveaux « lieux », voire de nouveaux territoires à explorer, voire à conquérir. Les manières de faire et les manières de dire et de penser, les outils, les échanges, sont essentiels ici. On pourra suivre ces pistes avec la liste suivante des thèmes pouvant être abordés :
- Santé et politiques d’innovation scientifique : représentation du corps et nouvelles pratiques portées par les politiques de santé publique et par l’orientation des politiques scientifiques.
-Bioéconomie : utilisation technique et commercialisation des parties ou des produits du corps humain (sang, cellule souches, ovule, sperme, organes..)
- Savoirs sur le corps et technologies : imagerie médicale, technologies et diagnostics, télédiagnostics, chirurgie robotique
-Esthétique, chirurgie plastique, lutte contre le vieillissement.
- Exercice des thanatopouvoirs : construction des législations sur le statut des restes humains, organisation de la mémoire des morts (cimetières virtuels) , usages des technologies appliquées aux terrains de guerres (« frappes chirurgicales », utilisation des drones, robotisation des champs de bataille).
- Biopouvoir et « molécularisation » de la culture.
Les deux axes de réflexion que nous proposons ne sont pas exclusifs l’un de l’autre ; les thèmes proposés ne sont pas exhaustifs. Nous souhaiterions cependant que les communications soient annoncées comme relevant de l’axe 1 ou de l’axe 2 par leurs auteurs.
Modalités de soumission des propositions :
Vos propositions de communications doivent être soumises au plus tard pour le 15 février 2012 sur le site du congrès :http://congres2012.aislf.org/
Les propositions détaillées de communication devront se conformer aux exigences suivantes :
1- Une proposition de communication, en 7500 caractères maximum, espaces compris, soit environ une à deux pages de texte. :
2-Un résumé de cette communication, répondant aux exigences de l’AISLF, soit en 1400 signes (espaces compris).
Pour des informations vous pouvez nous rejoindre à cette adresse : celine.lafontaine@umontreal.ca
Oda Jaune
La peintre allemande d’origine bulgare Oda Jaune, ancienne élève du peintre néofauve Jörg Immendorff (1945-2007) à l’Académie des beaux-arts de Düsseldorf, a montré ses peintures oniriques dans des expositions collectives internationales
1979 Naît à Sofia (Bulgarie).
1998-2003 Académie des beaux-arts de Düsseldorf.
2008 S’installe à Paris.
2009 1re exposition personnelle en France : « May You See Rainbows », Galerie Daniel Templon, Paris
2010 Publication d’une monographie de ses aquarelles aux éditions allemandes Hatje Cantz et 2e exposition parisienne : « Once in a Blue Moon » à la galerie Daniel Templon, Paris.
Use this link to bypass the detection if you wish. Oda Jaune Once in a Blue Moon Galerie Daniel Templon Catalogue published for the exhibition. Exhibitions .
Les transitions corporelles dans l'analyse
4 déc. 2011 – Il y a de la place pour l'invention, ce que Michel Galasse fait généreusement, notamment dans le registre du sentir avec. Sentir avec est ...
- Galasse, Michel
- préface Monique Tiberghien
- Fabert , Paris
- collection Psychothérapies créatives
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Les essais de Ferenczi, subversifs et transitoires, introduisaient dans la cure des
techniques actives de la relaxation et de l'analyse mutuelle. Ils invitaient l'analyste à s'aventurer davantage dans le contact, dans cette sympathie première avec la vie, le monde et le
sujet.
Aujourd'hui, la rencontre analytique avec des sujets aux brisures précoces requiert quelquefois de l'analyste la création d'un nouveau dispositif. Dans un cadre suffisamment fiable et contenant, porteur et étayant, souple et vivant, surprenant et symboligène, l'analyste s'engage en séance dans les transitions corporelles nécessaires pour permettre au sujet de s'ouvrir à nouveau à la vie. Il accepte d'être le partenaire réel de l'analysant le temps pourcelui-ci de redevenir l'interlocuteur de lui-même et d'autrui. Il contient activement plusieurs niveaux de réalité pour que la symbolisation s'opère et sorte l'analysant de l'amalgame. Mais on ne touche pas au corps d'autrui sans une éthique relationnelle particulièrement exigeante.
Cinq vignettes cliniques illustrent cette nouvelle pratique de la rencontre analytique et montrent qu'il est parfois inévitable de respirer ensemble par la blessure.