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Embellir le corps. Les  parures  corporelles  amérindiennes du  XVIe  au  XVIIIe  siècle

15 Février 2011 , Rédigé par leblogducorps.over-blog.com



Jérôme Thomas, Embellir le corps. Les  parures  corporelles  amérindiennes du  XVIe  au  XVIIIe  siècle, Paris, Editions du CNRS, 2011.


« Couvrez ce corps que je ne saurais voir. » Telle aurait pu être l’apostrophe des grands explorateurs aux Amérindiens. Car la découverte des Amériques annonce aussi celle du « sauvage », avec son cortège d’oppositions: nature contre culture, nudité contre vêtement.
À rebours de cette image d’Épinal, Jérôme Thomas passe au crible la signification des parures corporelles des Aztèques, des Incas ou des Tupinamba, à travers les textes originaux des premiers explorateurs espagnols, français et portugais. Cette perspective inédite permet à l’auteur de revisiter les célèbres récits de Christophe Colomb, d’Amerigo Vespucci ou de Jean de Léry, mais aussi de mettre en lumière des textes majeurs inconnus du public francophone.

Un voyage passionnant au cœur des civilisations précolombiennes. Un  regard  sensible  sur  la  beauté  riche  et  complexe  de  l ’esthétique  amérindienne.

Jérôme Thomas est docteur en anthropologie historique, chargé de cours à l’université de Montpellier III et chercheur associé au Centre de recherche en sciences humaines et sociales (CRISES).

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Le sport ne sert pas qu'à faire des champions !

15 Février 2011 , Rédigé par leblogducorps.over-blog.com

Le sport ne sert pas qu’à faire des champions !

Par Jean-Philippe Acensi, délégué général de l’Agence pour l’éducation par le sport (*).

 

 

Tribunes - le 4 Janvier 2011


"Bientôt quinze ans que je circule au cœur même de l’activité associative sportive qui s’implique dans des actions fortes d’insertion, de santé, de handicap, de solidarité internationale, et dans bien d’autres domaines encore. C’est un parcours parsemé de rencontres exceptionnelles, avec des anonymes qui changent la France dans une indifférence parfois sidérante. En effet, ce secteur associatif que j’ai eu la chance de découvrir, quelle est sa situation aujourd’hui ?

Rappelons tout d’abord que ces initiatives sont l’affaire de citoyens. On l’oublie trop souvent ! Ce sont des hommes et des femmes qui décident d’engager une action en direction de publics en difficulté. Au Havre, par exemple, l’association Émergence, portée par Guenni Allaoui, a décidé il y a dix ans de travailler sur l’insertion des jeunes des quartiers populaires autour de la boxe française. Chaque année, plus de 100 jeunes sont ainsi accompagnés et coachés par un réseau de chefs d’entreprises locales afin de les insérer professionnellement. Ces porteurs de projets, que nous recevons par centaines grâce à l’appel à projets « Fais-nous rêver » (5 000 projets repérés depuis treize ans que l’Agence pour l’éducation par le sport existe), sont de véritables missionnaires pour beaucoup d’entre eux, des bâtisseurs éducatifs. Cependant, leur statut est souvent peu défini. Les structures associatives sont souvent très fragiles financièrement et leur pérennité continuellement remise en question. Leur reconnaissance fait souvent défaut. Au-delà des remerciements, le rôle social de ces personnes est souvent considérable.

Par ailleurs, la place prise aujourd’hui par le sport business, qui occupe le terrain médiatique, irrigue fréquemment le sport amateur de son fonctionnement et de son exemple. Dans le football, qui couvre une grande partie de la presse française sportive, les règles élémentaires de fair-play sont régulièrement bafouées. De l’ère 
Tapie, où l’on achetait les matchs, à celui de Domenech, où l’on ne sert plus la main à l’adversaire, l’exemple venu d’en haut est devenu dramatiquement catastrophique. La morale et l’éthique sont quasi absentes des réflexions, mais il y a surtout bien peu d’actions engagées par l’ensemble des acteurs concernés (institutions, partenaires privés, médias…)

Alors quel rôle pourront jouer demain ces associations ? Leur positionnement entre les institutions locales et le citoyen mérite d’être renforcé mais, surtout, des débats de sens doivent s’engager localement sur les actions requises pour accompagner des publics de plus en plus fragilisés. Comme le rappelle Edgar Morin dans Pour une politique de civilisation, « il est important aujourd’hui de solidariser (contre l’atomisation et la compartimentation), ressourcer (contre l’anonymisation), convivialiser (contre la dégradation de la qualité de vie), moraliser (contre l’irresponsabilité et l’égocentrisme). Il y a en chacun de nous un potentiel de solidarité qui se révèle dans les circonstances exceptionnelles ». Il est grand temps de redonner à ces pratiques solidaires un enchantement nouveau, illustré par les milliers de projets portés par des clubs, des associations, autour d’activités en club, mais aussi de rue, de glisse, 
compétitives ou non.

C’est pour cette raison que nous proposons un pacte civique du sport qui pourra se mettre en place localement. Il appartient aux villes, aux régions et aux départements de lancer des dynamiques nouvelles pour donner à la pratique sportive un sens nouveau axé sur la solidarité qui est sans doute la première valeur défendue par les actions de ces associations qui s’engagent localement. Le pacte civique du sport comprend des objectifs à définir, des engagements personnels et collectifs de la part des acteurs concernés et un temps d’évaluation de ces objectifs réguliers. Le contexte socialement très préoccupant et inquiétant que traverse notre société doit laisser la place à des expériences créatrices et solidaires portées par les citoyens, sans les freiner dans leur volonté de faire. Les institutions devront certainement se mettre beaucoup plus au service de ces citoyens qui agissent au lieu de faire pour elles sans forcément prendre la dimension du problème. Il en va de notre identité nationale !"

 

(*) Coauteur du Sport ne sert pas qu’à faire des champions !  Éditions Les Carnets de l’info.

Jean-Philippe Acensi

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Tous cannibales

14 Février 2011 , Rédigé par leblogducorps.over-blog.com

Tous cannibales  
12 février - 15 mai 2011
 

Du 12 février au 15 mai 2011, la maison rouge organise une exposition consacrée à la question de l’anthropophagie et à ses représentations dans les arts plastiques aujourd’hui.

Pour cette manifestation, la commissaire a choisi de présenter un corpus d’œuvres réalisées majoritairement par une jeune génération d’artistes travaillant indépendamment les uns des autres sur le concept de l’incorporation. La partie contemporaine de cette exposition (photographie, vidéo, installation, sculpture, dessin et peinture) est en dialogue avec une partie historique (ouvrages illustrés, textes enluminés, gravures et objets d’arts premiers) témoignant des évolutions et des persistances du thème de l’anthropophagie à travers les âges et les latitudes.
Notion encore peu considérée par les critiques et théoriciens de l’art, elle apparaît pourtant en arrière-plan des recherches de la création actuelle, comme le confirme la présence de certains artistes incontournables de la scène contemporaine dans l’exposition.
Ecartant les représentants d’une scène que l’on pourrait qualifier de « gore », Jeanette Zwingenberger a préféré des artistes – dont près de la moitié sont des femmes – qui abordent la cruauté du sujet de l’anthropophagie avec un regard critique, une certaine délicatesse, un imaginaire onirique articulant et développant les problématiques qui traversent cette notion.
À l’ère du clonage, des transplantations et des mondes virtuels, et d’une intégrité du corps remise en question, les artistes de l’exposition témoignent d’un nouveau regard porté sur le corps. Leur travail procède à son éclatement et à son morcellement, le métamorphosant et le recomposant en un corps hybride, tout à la fois comestible et anthropophage.
N’y aurait-il pas absorption, voire dévoration, dans la relation à autrui, ce semblable avec qui je partage et construis mon moi ? Comme le souligne Claude Lévi-Strauss, dans une citation mise en exergue par la commissaire de l’exposition : « Nous sommes tous des cannibales. Après tout, le moyen le plus simple d’identifier autrui à soi-même, c’est encore de le manger » (La Repubblica, 1993).
 
 
liste des artistes de l’exposition :
Makoto Aida, Pilar Albarracin, Gilles Barbier, Michaël Borremans, Norbert Bisky, Patty Chang, Jake & Dinos Chapman, Will Cotton, Wim Delvoye, Erik Dietman, Marcel Dzama, James Ensor, Renato Garza Cervera, Francisco de Goya, J. J. Grandville, Sandra Vasquez de la Horra, Pieter Hugo, Melissa Ichiuji, John Isaacs, Oda Jaune, Michel Journiac, Fernand Khnopff, Frédérique Loutz, Saverio Lucariello, Alberto Martini, Philippe Mayaux, Patrizio Di Massimo, Théo Mercier, Yasumasa Morimura, Vik Muniz, Wangechi Mutu, Álvaro Oyarzún, Chantalpetit, Giov.Battista Podesta, Odilon Redon, Félicien Rops, Bettina Rheims, Toshio Saeki, Cindy Sherman, Dana Schutz, Jana Sterbak, Adriana Varejâo, Joel-Peter Witkin, Ralf Ziervogel, Jérôme Zonder.
 
 
 
commissaire : Jeanette Zwingenberger
 


L’exposition invite ses visiteurs à lever le voile sur un sujet troublant, refoulé voire tabou, aux confins de l’ethnologie, de l’histoire, de la psychanalyse, de la médecine et de la religion.
Cette exposition se poursuivra à Berlin du 28 mai au 18 septembre dans le lieu récemment ouvert par le collectionneur Thomas Olbricht, Me Collectors Room Berlin (www.me-berlin.com).

 

 

dossier de presse

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Corps et Imaginaire médical

13 Février 2011 , Rédigé par leblogducorps.over-blog.com


Jérôme Goffette et Lauric Guillaud (dir.), L’imaginaire médical dans le fantastique et la science-fiction, Editions Bragelonne, 2011, 336 p.

Cet ouvrage collectif rassemble les contributions de spécialistes de littérature, de cinéma, ainsi que de philosophes, d’anthropologues, d’un psychologue clinicien et d’un écrivain.

La médecine fait rêver, dans tous les sens : de la mort soudainement éloignée jusqu’aux cauchemars du corps ouvert, de la figure bienveillante jusqu’à la profanation, de l’antalgique salvateur jusqu’à d’horribles supplices. Alors que le corps intérieur nous est obscur,  la science-fiction, le fantastique, la fantasy et l’horreur nous font découvrir des paysages du corps splendides, étonnants ou répugnants, mais toujours prenants.
Pourquoi cette profusion de l’imaginaire médical ? Avec une médecine aujourd’hui rationnelle, on aurait cru la fin des passions imaginatives, mais au contraire cette science nouvelle a démultiplié les perspectives. La prolifération de l’imaginaire médical est naturelle, car  la littérature et le cinéma aiment ses images fortes. Les effets de sciences sont aussi des effets de fiction et de merveilleux.
Le lecteur comprendra l’intérêt de ce travail collectif (grâce au réseau CERLI), mais aussi notre humilité, car nous n’épuisons en rien la thématique.

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Le corps humain et l'électricité.

13 Février 2011 , Rédigé par leblogducorps.over-blog.com

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Le corps humain et l'électricité.
The human body and electricity"

Christine Blondel,  Anne Rasmussen : Introduction

François Zanetti (Université Paris 10) : L'électricité du corps humain
chez l'abbé Bertholon et quelques contemporains

Stéphanie Dupouy (École normale supérieure, Paris) : Les visages
électriques de Duchenne de Boulogne

Christine Blondel (CNRS, Paris) : La reconnaissance de l'électricité
médicale et ses "machines à guérir"par les scientifiques français
(1880-1930)

Paolo Brenni (CNR Florence) : Les courants à haute-fréquence
apprivoisés à travers la darsonvalisation et les spectacles publics
(1890-1930)

Anne Rasmussen (Université Strasbourg 1) : L'électrothérapie en guerre
: pratiques et débats en France (1914-1920)

Isabelle von Bueltzingsloewen (Université Lyon 2) : Un fol espoir
thérapeutique? L'introduction de l'électrochoc dans les hôpitaux
psychiatriques français (1941-1945)

Iwan Morus (University of Wales, UK) : Cables and Coils and Gassiot
Cascades, that's what Electrical Bodies are made of

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Les intentions du corps

10 Février 2011 , Rédigé par leblogducorps.over-blog.com


 

Mathieu Arminjon, Les intentions du corps. Psychanalyse, biologie et sciences de l’esprit, Editions Liber, 2011, 388 p.

 

"Alors que nous sommes entrés de plain-pied dans le siècle du cerveau, on peut se demander s’il reste encore une place pour le projet freudien.Or, si la psychanalyse veut renouer le dialogue avec les sciences contemporaines, c’est certainement du côté de son enracinement biologique que tout se jouera. Pour autant, le positionnement du freudisme vis-à-vis des sciences biologiques n’est pas sans poser quelques problèmes. La psychanalyse se présente en effet comme une discipline protéiforme dont la cohérence interne peut paraître discutable. Le freudisme relève en effet d’un double projet contradictoire.D’un côté, il prétend procéder à une naturalisation du psychisme, c’est-à-dire à l’explication des mécanismes psychiques selon les lois et la méthode des sciences naturelles (physique, biologie).De l’autre, il entend établir une herméneutique des productions psychiques, et attribuer à cet exercice un statut à la fois heuristique et thérapeutique.Présenté ainsi, il semble s’attaquer frontalement à ce qui oppose, depuis toujours, sciences de la nature et sciences humaines. Devant le gouffre séparant le freudisme de lui-même, certains ont appelé la psychanalyse à renoncer à l’une ou l’autre de ses deux ambitions.La présente étude se donne pour but principal de montrer comment le double projet freudien s’avère bien fondé dès lors qu’il ne s’agit pas de penser ses deux versants sur un continuum, mais sur le mode d’une articulation méthodologique pertinente.Malgré  les différences de lexique, de mode d’exposition, au-delà même des tentatives de décrédibilisation, le projet freudien peut encore jouer un rôle au sein des débats qui animent les sciences de l’esprit les plus contemporaines".


Mathieu Arminjon est philosophe et détient un doctorat en sciences de la vie. Il est collaborateur scientifique aux hôpitaux universitaires de Genève ainsi qu’à la fondation Agalma.

 







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La somaesthétique: du pragmatisme philosophique aux arts transdisciplinaires

10 Février 2011 , Rédigé par leblogducorps.over-blog.com

 

http://ecx.images-amazon.com/images/I/31J-4TVJNyL.jpg
La somaesthétique: du pragmatisme philosophique aux arts transdisciplinaires.
Journée d'études autour de Richard Shusterman


Penser en corps
DATE: 11 février 2011, 10h15-18h45.

LIEU: Salle Dussane, ENS, 45, rue d'Ulm, 75005 Paris.

10h15: Accueil et présentation de la journée, Mathias GIREL (ENS).

10h30-11h00. Jean-Pierre Cometti (Université de Provence): "Le pragmatisme et la question du corps"

11h00-11h20: Questions


11h20-12h10: Richard Shusterman (Florida Atlantic University) --- "Du Style somatique".  

12h10-12h30: Questions

Pause déjeuner

13h45-14h15: Mathias Girel (ENS): "Le corps dans les lettres: la ligne jamesienne chez Richard Shusterman"
14h15-14h35: Questions

14h35-15h05: Bernard Andrieu (UHP Nancy Université): "Sentir son corps : l'immersion expérientielle

15h05-15h25: Questions

15h25-15h55: Marielle Macé (CNRS-EHESS):   "Vivre un style"

15h55-16h15: Questions.

16h15-16h30: Pause

16h30-17h00: Yann Toma (CERAP, Université Paris 1) : "Somaesthétique et flux radiant"

17h00-17h20: Questions.

17h20 Table ronde

17h20-18h45: Table ronde, avec C. Hanna, D. Zerbib, Th. Mondémé et M. Richez, dialogue transdisciplinaire avec Richard Shusterman.

18h45: Fin de la journée 
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Savoir-faire, matières et corps en transformation

9 Février 2011 , Rédigé par leblogducorps.over-blog.com

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Dans le cadre du prochain colloque de l'AFEA je vous envoie l'appel à communication de notre atelier, en espérant que cela vous intéressera et que vous pourrez participer.
 

POUR VOUS INSCRIRE : envoyer une proposition de communication en vous connectant au site de l'AFEA http://www.asso-afea.fr/

ET envoyer une copie à mariepierrejulien@yahoo.fr


 
 

Savoir-faire, matières et corps en transformation

 

Cet appel s’inscrit dans le cadre de la thématique générale du Congrès de l’Association Française d’Ethnologie et d’Anthropologie centrée sur la connaissance et la production de connaissances en anthropologie. L’atelier ici proposé vise à constituer un lieu d’échange entre chercheurs travaillant sur les liens entre corps et connaissance en anthropologie.

 

Après une entrée hésitante dans le champ des sciences sociales, autour des années 1960 (Memmi, Guillo, Martin, 2009), les années 1990 marquent un tournant pour cet objet installé aux frontières des savoirs : laboratoires, thèses, séminaires, revues, ouvrages scientifiques, dictionnaires, blogs, qui lui sont consacrés témoignent de la vitalité de la recherche sur le corps, tant en France qu’à l’étranger, en histoire, en sociologie, en anthropologie, mais aussi dans les sciences de l’éducation, en économie, en géographie.

 

L’anthropologie sociale française a pu s’illustrer par une approche symbolique et sociale du corps (Héritier et Xanthakou, 2004), tandis que les anglo-saxons privilégiaient un regard phénoménologique (Turner, 1992 ; Csordas, 1994). Vingt ans de réflexion, dont il ne s’agit pas de faire le bilan mais de tirer quelques enseignements, ont conduit, semble-t-il unanimement, à considérer le corps comme lieu de synthèse du biologique, du psychologique et du social (Mauss, 1936), du collectif et de l’individuel, « de l’actenciel et du structurel » (Berthelot, 1988), de l’émancipation et de l’assujettissement à travers le gouvernement des corps (Fassin et Memmi, 2004), permettant ainsi de dépasser des oppositions pourtant classiques. Tout en préservant ces acquis analytiques, et à l’instar des sciences cognitives, l’anthropologie sociale et culturelle peut aussi étudier le corps comme un moyen d’accéder à la connaissance d’une double façon : accès à la connaissance par le corps, accès à la connaissance du corps.

http://www.decitre.fr/gi/02/9782851973702FS.gif

 

Nous vous proposons de travailler cette thématique à partir d’objets familiers à l’ethnologie que sont les savoir-faire : le terme « savoir-faire » suppose un cheminement vers la connaissance (savoir) pris dans l’action (faire). Aussi, le corps, autour duquel nous vous invitons à échanger, est un corps sensible (sens et émotions), situé, en action et interaction, avec des matières et matériaux, des objets, et d’autres êtres humains. Alors que certaines philosophie, sociologie et économie annoncent une dématérialisation généralisée de notre environnement, le corps est (paradoxalement ?), régulièrement appréhendé sous l’angle de ses augmentations, réductions, prolongements et autres transformations par les objets matériels. Si ce débat est peu commun à l’anthropologie, il a toutefois l’avantage d’inviter à questionner les savoir-faire, leur partage, leur éventuelle transmission à la lumière des transformations corporelles (occasionnées par les pratiques, le vieillissement, le handicap, etc.) pour travailler les questions de la construction des connaissances et des identités (sexe, âge, de métier, sociale, etc.).

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Au sein de cet atelier, nous ne nous intéresserons pas tant à une aire culturelle en particulier qu’à mettre en comparaison des terrains diversifiés (des milieu du travail, des savoir-faire quotidiens, des loisirs, du sport, des pratiques esthétiques…).

 

Les attendus :

Ouvrir les savoir-faire à de nouveaux questionnements, dans de nouveaux cadres d’observation, et notamment à la lumière des transformations corporelles.

Interroger le rôle des matières et matériaux sur les transformations corporelles à travers les savoir-faire.

Réfléchir aux articulations entre des savoir-faire incarnés, situés et éminemment subjectifs, des processus effectifs de transmission, des transferts de ces savoir-faire et la cognition.

Revisiter et mobiliser des notions clés rattachées au corps, faire un état des lieux des outils méthodologiques, de leur pertinence et des débats existants concernant ces thématiques.

Mesurer les apports de l’anthropologie qui reconnaît au corps une réalité psycho-socio-biologique, au regard de disciplines (ergonomie, histoire, psychologie des sciences de la vie, médecine …) qui se saisissent du corps avec d’autres notions et méthodes.

Définir les savoir-faire

Si la notion de savoir-faire a une longue histoire en ethnologie des techniques, nous vous invitons à l’élargir, à l’image de ce qu’a fait R. Sennet (2010) avec l’artisanat ou M. Mauss (ibid.) avec la technique. Les savoir-faire (cf. Chevallier, 1991 par exemple), ne se limiteraient donc pas seulement aux savoir-faire techniques, mais pourraient s’étendre à l’ensemble des actions (quotidiennes -manger, coiffer, maquiller- ; sportives ; ludiques - vidéo, de sociétés, de plein air-…). Ceci étant proposé, on peut s’interroger sur ce qui distingue les savoir-faire, de l’expertise, du « patrimoine individuel des habitudes » (Kaufmann, 2001), des schèmes intériorisés, des habitus, des habiletés, des compétences ? En sont-ils des domaines d’applications, des courants théoriques, des champs disciplinaires, ou des réalités décrites ?

S’il est entendu ici que les objets, les matières et matériaux sont partie prenante de ces savoir-faire, il sera alors intéressant de revenir précisément sur leur rôle dans l’apprentissage, le réapprentissage, le désapprentissage et sur leurs répercussions sur les savoir-faire et la connaissance : comment interviennent-ils dans la mémoire corporelle, dans la mémorisation et l’oubli, dans les transformations corporelles, dans les phénomènes d’incorporation sociale ou les modes de classification ? Comment constituent-ils des cadres à l’action ?

 

S’il y a associations sensorimotrices entre objets et actions, quel rôle jouent les matières dans la pensée et l’action ? L’activité des sens occupe une position intermédiaire entre les conceptions mentalistes et incarnées de la cognition, reposant sur une préhension de la matière physiologique – distincte selon les modalités sensorielles –, elle se déploie également dans le registre de l’esprit où un savoir spécifique se forge. Comment questionner cette articulation ? Faut-il privilégier la description détaillée et située des compétences réalisées à l’échelle de la sensation et de la perception ?

 

Des savoir-faire aux savoir-être

Les savoir-faire ne se limitent pas à des compétences s’ajoutant les unes aux autres à la panoplie des êtres humains: parce qu’ils modifient leur corps, ils les touchent en profondeur. De plus en plus, les ergonomes, psychologues, sociologues du travail et ethnologues montrent que des savoir-faire sont déployés dans toutes les activités. Les enjeux de la mobilisation des savoir-faire dans une activité sont sans doute la réussite, l’efficacité, la performance, mais il s’agit peut-être surtout d’appropriation de l’activité,  de rapport aux collectifs (groupe, classe d’âge, genre, etc.) et de sa place en leur sein, d’« un souci d’accomplissement de soi » (Dodier, 1995), d’identité (Sigaut, 2009), donc de construction de soi.

 

Si les savoir-faire produisent à la fois une transformation du monde et une transformation de soi, comment, très concrètement, les savoir-faire participent-ils à la construction des êtres humains et, ce faisant, seraient aussi des savoir-être ? Quel est le rôle des matières, mais aussi des sens, sensations, perceptions, affects et émotions dans cette construction ? 

 

Mais avons-nous toujours connaissance de nos savoir-faire ? Ceux-ci ne se révèlent-ils pas aussi lorsque nous les perdons momentanément ou définitivement, pour cause d’accidents physiques, de vieillissement, d’accidents psychologiques ou d’énervement momentané ? Il s’agit donc aussi de poser la question des « non savoir-faire » et des « ne-plus-savoir-faire ». Il est toujours heuristiquement payant de s’intéresser aux échecs et aux absences, comme le soulignait J.-L. Jamard (2009) à propos des techniques de fabrication : quelles sont les conséquences sur les individus et sur les groupes d’avoir le sentiment de ne pas maîtriser un savoir-faire ou encore de ne pas pouvoir transmettre un savoir-faire ?

 

Les travaux réalisés sur les savoir-faire démontrent qu’ils sont situés, incarnés et éminemment subjectifs, expliquant ainsi en partie la difficulté d’accès à la connaissance d’autrui. Pour autant, la notion d’habitus, par exemple, nous a montré combien les savoir-faire se transmettent d’un individu à un autre, d’une génération à une autre et souvent sans aucune volonté consciente de part et d’autre. Comment régler méthodologiquement et analytiquement cette tension entre singularité et collectif  ? Quelles notions nous permettent de rendre compte de ces processus effectifs de transmission, de partage de pratiques, malgré le caractère singulier des savoir-faire ?

 

Transmettre les savoir-faire

Travailler sur la transmission implique de s’interroger à la fois sur le sens que le sujet donne à sa pratique et sur l’organisation sociale dans laquelle il exerce : quelles sont les implications du déni de savoir-faire par exemple dans les rapports de pouvoirs (cadres-ouvriers, enseignants-élèves, travailleurs sociaux-aidés, hommes-femmes…) ? Ou bien encore, comment se fait la répartition des savoir-faire dans un groupe (en fonction des sexes, des classes d’âge, de la hiérarchie sociale…) ? Car à l’échelle du collectif le savoir-faire transmet aussi de la hiérarchie qui participe à la construction et des individus et des groupes. La première question porterait sur l’intérêt et les limites de la notion de transmission du fait qu’un courant actuel de l’anthropologie des techniques, met l’accent sur la difficulté, voire l’impossibilité de la transmission. Cela traduit la prise en compte du caractère situé, incarné et subjectif de l’activité et ainsi exprimer l’impossibilité d’une extraction de la connaissance d’une « sphère » (l’individu incarné en situation) vers une autre. Le modèle de la transmission comme transfert d’un contenant vers en autre n’est évidemment pas tenable, mais la limite de ce modèle ne signifie pas l’inexistence d’un processus de partage qui aboutisse effectivement à une forme d’identité des savoir-faire. Faut-il alors de parler de partage des savoir-faire (Candau, 2000), de communauté de pratiques (Wenger, 1997) ou de co-construction de savoir-faire (Boutte 2007) ? Dit autrement nous pourrions nous interroger sur le rôle du faire ensemble dans la question de la transmission des savoir-faire.

 

Il ne faudrait pas négliger, non plus, la place des émotions, et notamment du plaisir, dans la confrontation avec la matière et le réel des activités où se déploient les savoir-faire. Pas plus que la dimension éthique (Delbos et Jorion, 1990). Ici encore, il peut être intéressant de confronter le singulier et le collectif au regard, par exemple, des nouvelles formes d'organisation des activités, des injonctions managériales, des évolutions des collectifs, des rythmes imposés qui ont des effets sur la transmission (moins de temps, moins de « tradition », moins de collectif ?), mais aussi sur les corps et les âges de la vie suivant les transformations des rythmes et des articulations entre temporalités.

 

Questions méthodologiques

Les propositions devront consacrer une large part aux questions  méthodologiques soulevées par les thématiques croisées du corps et de la connaissance. Et, en premier lieu, à la question des modes d’observation des savoir-faire : comment observer les savoir-faire, dans quelles situations (lors d’un apprentissage, sur un temps long, lors d’une transmission, lors d’une perte de savoir-faire) ? En outre, nous devrons nous interroger sur les outils : la majorité des chercheurs mettent en évidence que les savoir-faire relèvent plutôt du « savoir comment » que du « savoir que » (Varela cité dans Descola, 2006), de « la connaissance informulée », (Schlanger, 1991), d’un « savoir perceptif transformé en savoir opératoire » (Mahias, 2006), de la « connaissance-en-action » (Schön, 1983), du « savoir procédural » (ça peut seulement se faire) plutôt que du « savoir propositionnel » (ça peut se dire). Quels sont alors les outils de description, d’accès à la connaissance de ces habiletés incorporées ? Quel est le rôle du passage au langage (Santos et Lacomblez, 2007) ? Très concrètement, qu’est-ce que l’enregistrement vidéo ou audio, les représentations graphiques,  la description de chaînes opératoires ou d’autres modes de représentations apportent à la question de l’écriture des données ?

 

Plus largement, nous nous demanderons comment approcher anthropologiquement un objet dont nous devons prendre en compte les dimensions biologiques, psychologiques et sociales ? Comment parler anthropologiquement de ce corps dans sa matérialité physiologique, sensorielle, émotionnelle, qui se transforme dans ses actions et interactions ? Qu’apporte la notion de situation tant sur le plan méthodologique qu’épistémologique ?

 

L’ethnologie étant fondée sur l’expérience de la rencontre, quelle place a le corps de l’ethnologue dans ses observations et particulièrement dans le cas des savoir-faire ? Se repose la question déjà ancienne : faut-il faire pour comprendre les savoir-faire ? Enfin, quel rôle a l’ethnologue (ou l’apprenti) dans la prise de conscience et la (re)connaissance d’un savoir-faire ?

 

Références bibliographiques

Berthelot J.-M., 1988, « Le discours sociologique et le corps », Quel corps ?, n° 34-35.

Boutte J.-L., 2007, Transmission de Savoir-Faire, Réciprocité de la relation éducative Expert-Novice, L’Harmattan.

Candau J., 2000, Mémoire et expériences olfactives. Anthropologie d’un savoir-faire sensoriel, Paris, PUF.

Chevallier D. (dir.), 1991, Savoir-faire et pouvoir transmettre. Transmission et apprentissage des savoir-faire et des techniques, Paris, MSH.

Csordas T. J., 1994, Embodiment and Experience, London, Cambridge University Press.

Delbos G. et Jorion P., 1990, La transmission des savoirs, Paris, MSH.

Dodier N., 1995, Les hommes et les machines, Paris, Métaillé.

Descola P., 2006, « Introduction » dans Dire le savoir-faire, Cahiers 01 d’anthropologie sociale, Paris, Ed. de l’Herne.

Fassin D. et Memmi D. (dir.), 2004, Le Gouvernement des corps, Paris, éditions de l’EHESS, coll. Cas de figure.

Héritier F. et Xanthakou M (dir.), 2004, Corps et Affect, Paris, Odile Jacob.

Jamard J;-L., 2009, « Pour une anthropologie de l’erreur, l’approche comparative des échecs techniques : quelques jalons », in M.-P. Julien et C. Rosselin (ed.), Le sujet contre les objets… tout contre. Ethnographies de cultures matérielles, Paris, éditions du CTHS.

Kaufmann J.-C, 2001, Ego. Pour une sociologie de l’individu. Une autre vision de l’homme et de la construction du sujet, Paris, Nathan.

Mahias M.-C., 2006, «  Dire le savoir-faire », Ed. de l’Herne. 

Mauss, M., (1936) 1950, « Les techniques du corps », Sociologie et anthropologie, Paris, PUF.

Memmi D., Guillo D. et Martin O., 2009, La tentation du corps, Paris, éditions de l’EHESS.

Santos M., & Lacomblez M., 2007, « Que fait la peur d’apprendre dans la zone prochaine de développement ? »

@ctivités, 4 (2), pp. 16-29, http://www.activites.org/v4n2/v4n2.pdf

Schön D.A., 1983, The reflective practitioner. How professionals think in action.

USA, Basic Books.

Sclanger 1991. « Le fait technique total », in Terrain n°16, pp. 114-130.

Sennet R., 2010, Ce que sait la main. La culture de l’artisanat, Paris, Albin Michel.

Sigaut F, 2009,  « Techniques, technologie, apprentissage et plaisir au travail », in Techniques et Culture, n°52-53, Paris, MSH.

Turner B., 1992, Regulating Bodies. Essays in Medical Sociology, London, Routledge.

Wenger E., 1997, Communties of practice, Cambridge, CUP.

 

 

Ont participé à la rédaction de cet appel à communication :

Nicoletta Diasio, MCF, Université de Strasbourg, Laboratoire Cultures et Société en Europe UMR  7043

Agnès Jeanjean, MCF, Université de Nice, Laboratoire d’Anthropologie et de Sociologie "Mémoire, Identité et Cognition sociale"; Centre Norbert Elias (EHESS-CNRS UMR 8562), Marseille.

Marie-Pierre Julien, Posdoctorante, Université de Strasbourg, Laboratoire Cultures et Société en Europe, UMR 7043.

Cyril Laudanski, doctorant en ethnologie, Université Aix-Marseille I, Institut d’Ethnologie Méditerranéenne, Européenne et Comparative, IDEMEC (CNRS UMR 6591).

Myriem Naji, chercheuse associée, University College of London.

Céline Rosselin, MCF, Université d’Orléans, CeRMAVA (Université de Tours).

Nina Schmitt, Doctorante en anthropologie, Université de Strasbourg, Laboratoire Cultures et Société en Europe UMR 7043.

Virginie Vinel, MCF, Université de Metz, Laboratoire Lorrain de Sciences Sociales.

Olivier Wathelet, chercheur associé au LASMIC, et au Recherche de l'Institut Paul Bocuse et S.A.S Seb.

 

 

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Le corps, témoin du religieux

8 Février 2011 , Rédigé par leblogducorps.over-blog.com

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Séminaire – Le corps, témoin du religieux : preuves et épreuves

 

Cycle de séminaires sur le thème « Le corps, témoin du religieux : preuves et épreuves ». Si toutes les religions s’intéressent au corps, dans les textes et dans leurs interprétations, le but de ce programme n’est, toutefois, pas de parcourir la relation corps-religion du point de vue exclusivement théologique mais plutôt d’interroger l’ambivalence du corps dans son rapport au religieux. Le religieux brime t-il le corps ? Comment le religieux fait il « parler » le corps ? Le corps est-il un lieu d’expression du religieux ? C’est autour de deux axes que le programme s’organisera : d’une part, le corps peut être mis à l’épreuve par le religieux mais inversement, et d’autre part, le religieux peut être mis à l’épreuve par le corps. Toutefois, il est bien évident que la frontière entre ces deux axes est poreuse. Axe 1 : La mise à l’épreuve du corps par le religieux. Axe 2 : La mise à l’épreuve du religieux par le corps.


Maison des Sciences de l’Homme de Montpellier – Centre Interdisciplinaire d’Étude du Religieux

Séminaire du CIER-MSH-M

 

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Le corps, témoin du religieux : Preuves et Épreuves

Année 2011 – les vendredis de 9h30 à 13h


Vendredi 25 février : le corps discipliné

Anita GONZALEZ-RAYMOND (professeur de civilisation espagnole, Université de Montpellier III) : « Le corps du captif »
Mohamed GHOSN (docteur en droit, Université de Montpellier I) : « Le corps dans l’islam : prêt divin et corps châtié »
Jérôme THOMAS (docteur en ethnologie, Université de Montpellier III) : « Evangéliser par le corps. La policia cristiana dans les Andes au XVIe siècle »


Vendredi 15 avril : le corps socialisé

Jean-François COTTIER (professeur de langue française et d’études médiévales, Université de Montréal) : « désordre sexuel désordre social dans le livre de Gomorrhe et les écrits de Pierre Damien »
Luc BOROT (professeur de civilisation britannique, Maison française d’Oxford) : « Quelques enjeux du contrôle des corps socialisés par la religion. Les religions organisées face aux débordements et aux dissidences en Angleterre au XVIIe siècle »
Laurent FOURNIER (maître de conférences en anthropologie, Université de Nantes) : « Pratiques corporelles et fêtes religieuses en Europe : le cas des jeux traditionnels »

 

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Vendredi 27 mai : le corps, les saints et les martyrs

Frank LESTRINGANT (professeur de littérature du XVIe siècle, Université de Paris IV) : « L’histoire des martyrs selon Agrippa d’Aubigné »
Laurence MOULINIER-BROGI (professeur d’histoire médiévale, Université de Lyon II) : « Le corps dans l’œuvre d’une abbesse, Hildegarde de Bingen »
Sophie DUHEM (maître de conférences en histoire de l’art moderne, Université de Toulouse II) et Estelle MARTINAZZO (agrégée d’histoire, doctorante de l’Université de Montpellier III) : « “L’humidité les faisoit incliner et la sécheresse les redressoit” : étude des corps momifiés et autres corps saints du diocèse de Toulouse sous l’Ancien régime »

 

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Vendredi 7 octobre : corps et âme

Elian CUVILLIER (professeur de Nouveau Testament, Institut Protestant de Théologie, Montpellier) : « “Chair” (sarx), “corps” (sôma), “âme” (psuchê) et “esprit ” (pneuma) : réflexions sur quelques termes anthropologiques chez l’apôtre Paul »
Thierry LAVABRE-BERTRAND (professeur d’histologie et de cytologie, Faculté de médecine, Université de Montpellier 1) : « La conception ternaire corps/esprit/âme dans la pensée médicale au cours des âges »
Nadia VEYRIE (chercheur en sociologie, chargée d’enseignement, Universités de Montpellier 1 et de Caen): « Rites funéraires et corps : devenir des morts/devenir des vivants »

 

Vendredi 2 décembre : corps et mystique

Jean-Daniel CAUSSE (professeur de psychanalyse, Université de Montpellier III et d’éthique, Institut Protestant de Théologie, Montpellier) : « Le corps et l’expérience mystique. Lecture à la lumière de Jacques Lacan et Michel de Certeau »
Christian BELIN (professeur de littérature française du XVIIe siècle, Université de Montpellier III) : « Le langage du corps dans l’écriture mystique »
Damien BOQUET (maître de conférences en anthropologie religieuse, Université d’Aix-Marseille I) : « Corps et émotions dans l’hagiographie féminine du XIIIe siècle »

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Subjectivation et appareillage des corps

8 Février 2011 , Rédigé par leblogducorps.over-blog.com

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La quatrième séance du séminaire 
Subjectivation et appareillage des corps 
troisième année : la mise en scène du médium 

aura lieu ce Vendredi 11 février 2011
au CNRS, 59/61 rue Pouchet
de 18h à 20h, salle 124
http://www.actes-sud.fr/sites/default/files/couv_jpg/9782742773442.jpg
Une intervention accompagnée d'extraits de films : 

Marika MOISSEEFF (Anthropologie)
LA REPRODUCTION DANS LA SCIENCE-FICTION : UNE PERSPECTIVE ANTHROPOLOGIQUE 



Prochain séminaire : vendredi 18 mars 
Les interventions sont retransmisses ici : http://www.livestream.com/coalitioncyborg 

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Lucile Haute - Nathanaël Wadbled
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