Corps et séduction
Corps et séduction : du charme à la manipulation
Publié le jeudi 01 décembre 2011 par Claire Ducournau
Le Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines organise, les 7 et 8 décembre prochains, un colloque international autour du thème « Corps et séduction : du charme à la manipulation ». Au programme de ces deux jours : mystères des apparences et périls de la séduction ; art, création, invention : corps transformés, corps fantasmés ; hommes irrésistibles et femmes fatales ; stars et modernité de la séduction. Programme : ci-dessous ou http://www.chcsc.uvsq.fr/colloques/coll_seduction.html
9h30 Mystères des apparences et périls de la séduction
Présidence : Jean-Claude Yon (CHCSC, Université de Versailles Saint-Quentin)
- Séduire et tromper en Grèce ancienne : les sens et la parure à l’œuvre (Alexandra NEAGU, Université de Bucarest)
- L’art d’aimer d’Ovide (Sylvie LAIGNEAU-FONTAINE, Université de Bourgogne)
- Les femmes et la séduction dans le discours des pasteurs du XVIIe siècle (Marie-Clarté LAGREE, Université Paris Sorbonne-Abu Dhabi)
Discussion / Pause
- Le corps voilé : Phobie de la séduction et enjeu de l’apparence. L’expérience de femmes tunisiennes (Monia LACHHEB, Institut de recherche sur le Maghreb contemporain – Tunis)
- Séduction et espionnage (Vincent CHENILLE, CHCSC, Bibliothèque nationale de France)
- Des amours qui tuent. La séduction du vampire (Deerie SARIOLS-PERSSON, Université Versailles Saint-Quentin)
Discussion / Suspension des travaux
14h30 Art, création, invention : corps transformés, corps fantasmés
Présidence : Emmanuel Bury (Université de Versailles Saint-Quentin)
- L’histoire d’Apelle et Campaspe (Lise WAJEMAN, Université Aix-Marseille I)
- L’iconographie amérindienne aux Salons parisiens et aux expositions universelles françaises (1800-1914) (Agathe CABAU, Université Paris I Panthéon-Sorbonne)
- Séduction, corps et théâtre au XIXe siècle : ce que disent les illustrations (Sylvie ROQUES et Georges VIGARELLO,Centre Edgar Morin, EHESS/CNRS)
Discussion / Pause
- Féminin, masculin ou les avatars du genre (Jean-Claude SOULAGES, Université Lumière Lyon 2)
- Marc Quinn : corps privés, corps collectifs (Véronique PAULY, CHCSC, Université de Versailles Saint-Quentin)
Discussion / Suspension des travaux
9h30 Hommes irrésistibles et femmes fatales
Présidence : Isabelle Veyrat-Masson (Laboratoire Communication et politique, CNRS)
- Don Juan : le corps du séducteur (Audrey HERMEL, CHCSC, Université de Versailles Saint-Quentin)
- Casanova au second acte de sa vie : langage du corps et aller-retour du désir (Benjamin HOFFMANN, Yale University)
- Valmont ou la sémiotique du corps au service d’une séditieuse séduction (Jennifer TAMAS, Université de Paris 4 Sorbonne et Stanford University)
Discussion / Pause
- De la séduction féminine en littérature ou l’art de l’éclipse du corps chez Emile Zola et Alejandro Sawa (Marjorie ROUSSEAU, Université de Tours)
- La séduction et sa mise en scène : le cas des danseuses de l’Opéra Garnier aux revues parisiennes (Sylvie PERRAULT, Université de Paris 8)
- La femme fatale dans la fiction cinématographique (André RAUCH, Université de Strasbourg)
Discussion / Suspension des travaux
14h30 Stars et modernité de la séduction
Présidence : Danièle Voldman (Université Paris I Panthéon-Sorbonne, CNRS)
- Stars : les lois de la séduction (Alain BRASSART, Université Charles-de-Gaulle-Lille 3)
- “I’ll capture Your Heart dancing”: Fred Astaire, une chorégraphie de l’attraction (Fanny BEURE, Université Paris Diderot - Paris 7)
- Angélique/Michèle Mercier : un corps moderne ? (Sébastien LE PAJOLEC, Université Paris I Panthéon-Sorbonne)
Discussion / Pause
- Représentations masculines, séducteurs à l’écran. Quand le corps de l’acteur devient idéologie. Le corps malmené de Cary Grant dans la comédie hollywoodienne classique (Grégoire HALBOUT, Université Denis Diderot, Paris 7)
- De la « bête de scène » au rappel des origines sociales : les outils de séduction du rocker (Laure FERRAND, Université René Descartes Paris 5)
- Séduire pour gouverner : le(s) corps du président des États-Unis, 1900-2012 (Thomas SNEGAROFF, CPGE et Sciences po Paris)
Discussion / Conclusions
- Emmanuel Bury (UVSQ) ;
- Christian Delporte (UVSQ) ;
- Véronique Gély (Paris IV) ;
- Audrey Hermel (UVSQ) ;
- François Lecercle (Paris IV) ;
- Sharon Marcus (Columbia) ;
- André Rauch (Strasbourg) ;
- Georges Vigarello (EHESS) ;
- Danièle Voldman (CNRS).
- Christian Delporte, CHCSC, UVSQ ;
- Audrey Hermel, CHCSC, UVSQ
17 filles
Dans une petite ville au bord de l'océan, dix-sept adolescentes décident de tomber enceintes en même temps.
Dans une petite ville au bord de l’océan, dix-sept adolescentes d’un même lycée prennent ensemble une décision inattendue et incompréhensible aux yeux des garçons et des adultes : elles décident de tomber enceintes en même temps. Ce film est inspiré d’un fait divers survenu en 2008.
Corps, prothèses et hybridation

Corps, prothèses et hybridation
9h à 18h
Le 1er décembre au Garage / Béthune
Le 2 décembre à La Faculté des Sciences Appliquées
/ Pôle universitaire technologique de Béthune
Les intervenants invités (Bernard Andrieu, Bruce Benderson, Julie Bérès, Anne- Marie Bouttiaux, Yannick Butel, Suzanne Chappaz, Amos Fergombé, Carole Hoffmann, Xavier Lambert, Philippe Liotard, ) interrogeront le corps dans sa relation à la prothèse, à la mutation du vivant. Durant ce colloque organisé par le laboratoire Textes et Cultures de lʼUniversité dʼArtois, se croiseront des approches et des disciplines attentives aux représentations et aux enjeux du corps notamment, lʼanthropologie, lʼethnographie, la médecine, lʼéthique, les sciences de lʼart et les arts plastiques, les arts numériques…
Le colloque Corps, Prothèses et hybridation vise à interroger le corps dans sa relation à la prothèse, à la mutation du vivant.
Il permettra, par conséquent, de croiser les sciences du vivant avec le processus de création artistique. La réflexion sur l’art passera par une approche des démarches artistiques contemporaines notamment la thématique de l’hybridation.
Se croiseront des approches et des disciplines attentives aux représentations et aux enjeux du corps notamment, l’anthropologie, l’ethnographie, la médecine, l’éthique, les sciences de l’art et les arts plastiques, les arts numériques… et réunira près d’une vingtaine d’intervenants, parmi lesquels des spécialistes de renommée internationale.
Partenaires: Le cinéma l’Hybride, Rencontres Audiovisuelles, Université d’Artois
Correspondance d’Alfred Binet
Correspondance d’Alfred Binet
Volume II
L’émergence de la psychologie scientifique (1884-1911)
Alexandre Klein, (éd.), PUN, 2011
le plaisir de vous annoncer la parution du second volume de la Correspondance d'Alfred Binet, vous trouverez des informations complémentaires à l'adresse suivante http://www.lcdpu.fr/livre/?GCOI=27000100152160
Le psychologue Alfred Binet (1857-1911), célèbre inventeur de l’échelle métrique de l’intelligence, fut surtout un acteur central de l’émergence de la psychologie scientifique en France au croisement des XIXe et XXe siècles, notamment grâce à sa revue L’Année psychologique. Cent ans après son décès, il convenait de rendre hommage à son travail et à son œuvre, en dévoilant la face encore peu connue de ce personnage atypique.
L’ambition de Binet était avant tout d’offrir à la psychologie ses lettres de noblesses scientifiques. Ardent militant du recours à la méthode expérimentale et défenseur d’une science psychologique autonome de la philosophie comme de la médecine, il lutta toute sa vie pour atteindre son but. Afin de spécifier le travail psychologique, il dialogua avec de nombreux savants de divers horizons disciplinaires, inscrivant ainsi son œuvre au cœur d’un vaste réseau scientifique international.
Ce sont ces échanges que présente le second volume de la Correspondance d’Alfred Binet en mettant à jour plus de 180 lettres, majoritairement inédites, échangées entre le psychologue français et 48 correspondants de 9 pays. Tout en offrant un regard nouveau sur la vie et les recherches d’Alfred Binet, cette édition nous permet de comprendre à nouveau frais cette période charnière de l’histoire de la psychologie que fut l’émergence de la psychologie scientifique. Le lecteur se trouve ainsi plongé dans l’effervescence du monde scientifique et intellectuel de cette Belle époque tout en y croisant certains de ses plus grands personnages : William James, Jean-Martin Charcot, Edmond de Goncourt, Alexandre Dumas fils, Hippolyte Taine, Théodule Ribot, Henri Bergson, Edmond Goblot, Emile Borel, Gaston Paris, Paul Langevin, Louis Havet, François de Curel, Emil Kraepelin, Henri Piéron, Théodore Flournoy, Ferdinand Buisson, Edouard Claparède, Ovide Decroly, et bien d’autres.
Nos ados.com en images
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L"androgyne dans l'Art
À l'époque de la Révolution française, l’image de l’androgyne fleurit dans l’art néoclassique français. À travers ces figures d’adolescents aux lignes féminines,
la référence à l’idéal antique – cher à l’historien de l’art Winckelmann –, centré sur le corps et l’érotisme masculin, est reprise et largement sollicitée, non sans mélancolie. Les
représentations des hermaphrodites côtoient ainsi de nouvelles entreprises scientifiques et culturelles visant àétablir une nette différenciation des sexes.
Interrogeant les mises en scène artistiques des masculinités ambiguës, des Lumières à la Restauration, Mechthild Fend rapproche les changements dans la société
française liés à l’identité sexuelle des bouleversements politiques et sociaux de l’époque révolutionnaire. Dans le sillage de Michel Foucault, Judith Butler et Thomas Laqueur, cet essai
illustré, au croisement de l’histoire de l’art, de la littérature et de l’histoire du corps et de la sexualité, met en lumière la fluidité des définitions du masculin et du féminin
caractérisant cette période de transition.
Dans cette perspective, l’androgyne apparaît, notamment à travers les œuvres de David et de Girodet, comme une figure privilégiée, qui reflète et anime ce
mouvement, avant qu’un régime plus normatif ne s’établisse dans les premières décennies du XIXe siècle.
L'androgynie dans l'art et la théorie de l'art (1750-1850)
Mechthild FEND
Morte de sa prothèse mammaire !
Edwige Ligonèche, une femme de 53 ans ayant reçu un implant dféctueux, est décédée lundi. Sa famille déposera plainte aujourd'hui. Sa soeur témoigne.

Edwige Ligonèche, 53 ans, vivait dans la région. À Orange, ses proches l'ont accompagnée jusqu'à son dernier souffle.
Photo DR
Rien ne va plus au pays de la prothèse mammaire. Notre Sud, très en pointe, comptait déjà les errements médicaux du Dr Michel Maure et ses 96 victimes. Voilà que la chronique du silicone ordinaire vient de s'enrichir d'un nouveau et triste épisode dans l'affaire des prothèses présumées défectueuses de la société varoise PIP (Poly Implant Prothèse). Edwige Ligonèche, 53 ans, est décédée lundi à l'Institut Paoli-Calmettes, à Marseille, d'un lymphome avec antécédents de complication sur prothèse mammaire.
Ce décès est le premier parmi les victimes "PIP", ce qui n'est pas de nature à rassurer les quelque 30 000 femmes concernées depuis 2001. La soeur d'Edwige déposera aujourd'hui une plainte pour "homicide involontaire" visant la société PIP, mais aussi le chirurgien plasticien. Plus de 2000 plaintes ont déjà été déposées auprès du pôle de santé publique du parquet de Marseille.
La soeur d'Edwige Ligonèche : "Mon autre combat commence"
Katia Colombo est une soeur battante. Voilà des mois qu'elle portait Edwige, dans son coeur, dans ses douleurs quotidiennes, vivant la maladie de sa soeur comme on accompagne un proche dans une épreuve aussi renouvelée qu'indomptable. Cette soeur-là s'est éteinte lundi. Aujourd'hui, Katia dit sa détermination à poursuivre. "Mon premier combat pour ma soeur est terminé. Mon autre combat commence", nous a-t-elle déclaré hier. Cette femme qui vit à Orange revient sur le parcours d'Edwige.
"Pour moi, ma soeur a été directement exposée au gel suspect. La rupture de la prothèse mammaire a eu lieu à l'endroit précis où elle avait fait poser sa prothèse, sous l'aisselle gauche. Vous comprenez qu'on ne s'est pas vraiment posé la question de savoir si la pose de la prothèse était à l'origine du lymphome de ma soeur. Ce sont d'abord les glandes lymphatiques d'Edwige qui ont été touchées, puis c'est venu sur les poumons."
"Sur les six derniers mois qui se sont écoulés, Edwige a passé la moitié de son temps à l'hôpital, d'abord à La Conception pour se faire opérer, puis lorsque le cancer s'est déclaré à l'Institut Paoli-Calmettes. Elle a fait plusieurs chimiothérapies, suivies de plusieurs hospitalisations. Chaque fois, elle avait des fièvres qui grimpaient à 40 degrés. L'état général de sa peau était devenu comme si elle avait été brûlée au deuxième degré partout. Les oncologues qui l'ont suivie nous ont confié qu'ils n'avaient jamais vu un tel aspect de la peau chez des patients. Le chirurgien qui lui a posé la prothèse PIP en 2006 est aussi celui qui lui en a remis une autre prothèse ensuite. Elle est restée avec ce silicone dans le corps, qui a fini par faire son petit chemin. En février 2011, elle a subi une dernière opération au cours de laquelle on lui a tout enlevé. Mais c'était trop tard. Sa maladie était partie en siliconome."
Dans son "nouveau combat", Katia Colombo a répondu hier toute la journée aux interviews des journalistes, avant de partir, dignement, aux obsèques de sa soeur.
Denis TROSSERO
il y a 1 jour – Rien ne va plus au pays de la prothèse mammaire. Notre Sud, très en pointe, .... Christian Iacono lors de son procès aux assises d'Aix
Corps et Espace
Institute of Germanic and Romance Languages and Cultures
With the collaboration of the Universities of Oulu and Helsinki
and supported by the Gerflint
CORPS DANS L’ESPACE. ESPACES DU CORPS
Interagir dans/avec le monde
Colloque international
25 et 26 novembre 2011
Uus-Sadama 5, Tallinn Estonie
Bâtiment Mare (M)
http://www.tlu.ee/colloque2011
CORPS DANS L’ESPACE. ESPACES DU CORPS
Interagir dans/avec le monde
Colloque international bilingue (français & anglais) Université de Tallinn (Estonie) en collaboration avec les Universités de Helsinki et de Oulu (Finlande)
Les 25-26 novembre 2011
C’est par l’intermédiaire du corps que l’homme existe et qu’il peut entrer en relation avec le monde, les autres et l’espace, prendre place au sein d’un groupe social, engager des processus d’identification, de représentation, de mise en valeur de soi, etc. C’est pourquoi la thématique du corps suscite depuis longtemps un intérêt de plus en plus grand dans la pensée collective et a vu proliférer, ces dernières années, des recherches menées aussi bien dans les sciences exactes (clonage, insémination artificielle, prothèse, santé et prolongement de la vie) et dans les sciences humaines et sociales (identité, altérité, interaction, consommation, éthique, etc.) que dans la mise en regard des deux autour de thèmes transversaux. De fait, l’univers du corps possède des connotations qui peuvent être très variées selon le point de vue qu’on adopte pour l’étudier (psychothérapie, anthropologie, philosophie, religion, biologie, sociologie, sémiotique, pour ne citer que quelques domaines).
Quoi qu’il en soit, le corps ne peut pas être extrapolé du contexte social et culturel où il se situe et à partir duquel il est perçu, ni de l’évolution historique de sa conceptualisation et sa perception. On sait très bien que les perceptions du corps physique sont fortement influencées par les expériences vécues à l’intérieur d’un corps social et culturel donné (par exemple, Douglas). De ce point de vue, le corps peut être pensé comme une frontière (social skin de Turner ou moi-peau de Anzieu, etc.) entre deux autres entités ‘plus amples’ qui sont l’individu (et son identité) et l’espace dans lequel il s’inscrit et avec lequel il interagit. Pour le dire avec Le Breton « toute relation de l'homme au monde implique la médiation du corps ». Sémiotiquement parlant, on peut dire qu’espace et corps (ou monde et sujet, leurs alter ego consubstantiels) ne sont pas des entités déjà données en soi, séparément l’une de l’autre : elles ne se définissent et ne sont susceptibles d’interprétation sinon à travers leur interaction, leur mise en relation. D’une part, les corps s’inscrivent dans l’espace et participent à sa construction (en le dessinant, le délinéant, le découpant, ou voulant s`effacer, etc.) ; de l’autre, le dispositif même de l’espace se manifeste en termes d’adjuvant ou d’opposant aux intentions de mouvement et d’existence des corps (par des cloisonnements, des bifurcations, des objets interposés, des trajectoires imposées, des seuils à franchir ou à éviter et, en somme, des ‘manipulations’ de toutes sortes). Compte tenu des changements significatifs dans le tissu social dus aux apports de nouvelles technologies (technologies de communication, médicales, etc.), on observe de nouvelles configurations de corps et espaces en train de naître, particulièrement intéressantes à observer et étudier. C’est pourquoi, dans ce colloque, nous nous proposons de revenir à la relation primaire qui s’établit entre le corps et l’espace et de penser le corps comme étant l’intermédiaire de deux types de spatialité possible : (i) les corps comme entités du monde ‘situées’ dans l’espace ; (ii) les ‘espaces’ intrinsèques du corps lui-même.
(i) Les corps comme entités du monde ‘situées’ dans l’espace
Du point de vue de l’inscription du corps dans l’espace, plusieurs directions de recherche peuvent être envisagées. Nous en citons quelques unes sans vouloir donner des priorités ni être exhaustifs : 1) le corps comme objet qui exerce un pouvoir sur l’espace (en le cloisonnant, le délimitant, le délinéant, lui donnant une orientation, en en extrapolant les élément retenus essentiels et nécessaires, bref en le ‘narrativisant’ et en lui donnant un sens (cf. par exemple les corps dans les mondes virtuels) ; 2) le corps vu ou décrit comme s’il était un paysage ou le paysage vu ou décrit comme s’il était un corps ; 3) le corps comme moyen de communication avec le monde (le corps artistique, le corps qui danse, le corps exposé au regard, le corps dans la publicité, etc.) ; 4) le corps comme réservoir infini de représentations, de signes et de symboles interprétables suivant les sociétés et les époques de référence ; 5) le corps comme moyen de perception de l’espace ; 6) les rapports entre l’espace visuel, l’espace perçu et l’espace vécu par le corps ; 7) la distinction et l’interaction entre une spatialité de position (le lieu, l'entendue, la localisation du corps dans l'espace) et une spatialité de situation (engagement du corps dans l'action) ; 8) le corps comme élément d’ensemble qui se donne en tant que figure de seuil (de frontière, de barrière, d’interposition) par rapport à l’espace ; etc.
(ii) les ‘espaces’ intrinsèques du corps lui-même
Le corps peut être vu et perçu lui-même comme un espace intégral ou que l’on peut découper en des parties pouvant acquérir une fonction métonymique (ayant un rapport de contiguïté étroite avec quelque entité qui caractérise son propriétaire) ou métaphorique (par exemple, l’écrivain est, avant tout, une tête qui pense, qui imagine, qui réfléchit). De ce point de vue, on peut proposer d’autres pistes de recherche, encore une fois sans les saturer : 1) le corps comme élément de perception objectivée ou subjectivée de son propre ‘Moi’ (comme, par exemple, dans le cas de la maladie, dans laquelle une partie du corps devient un véritable espace en soi, un espace ‘autre’) ; 2) le corps comme espace qu’on peut façonner à son gré par des manipulations corporelles de toutes sortes (piercings, tatouages, chirurgie esthétique, scarification, implant corporel, etc.) lesquelles peuvent avoir une fonction esthétique prédominante mais aussi donner lieu aux réinterprétations postmodernes ; 3) le corps comme siège d’une mémoire sensorielle (comme le corps torturé des camps de concentration, lequel garde inscrit à jamais la souffrance qu’autrement la mémoire risquerait de perdre) ; 4) le corps comme espace d’interface par rapport à d’autres espaces (corps malade dans un hôpital, corps réduit à ses fonctions organiques dans les camps de concentration, etc.) ; 5) le corps conçu comme forme de construction architectonique (body building, etc.) ou décrit comme matériel de construction (un « cœur de pierre », un « visage impénétrable », des « jambes molles », etc.) ; 6) le corps comme espace d’observation de l’extérieur (corps montré ou caché, exposé, déformé, etc.) et qu’on peut lire et interpréter symboliquement (corps religieux, corps mortifié, martyrisé ou, au contraire, exalté, hyper-valorisé, etc.) ; etc.
De toute évidence, les deux dimensions ne peuvent pas être complètement séparées l’une de l’autre de la même manière que le corps construit par l´expérience ne peut pas être séparé du corps physiologique. Les thématiques transversales comme présence/absence ; mobilité/statisme ; visio-spatial ; phénoménologique ; physique/virtuel ; subjectif/objectif, etc. ouvrent des pistes extrêmement riches que nous invitons à explorer.
Etant donné l’ampleur de la thématique, ce colloque est conçu comme un lieu de rencontres et de discussions interdisciplinaires. Les participants sont invités à laisser interagir librement les perspectives et les pistes de recherche proposées avec les méthodologies et les instruments qu’ils considèrent comme les plus adéquats à leurs fins. On invite ainsi les participants à utiliser des modèles d’analyse et des réflexions qui proviennent de disciplines aussi différentes que l’anthropologie du corps, la sociologie, la linguistique, la psychosomatique, la philosophie, la biologie, la sémiotique textuelle et la sémiotique de la culture (entre autres).
L’Institut des Langues et Cultures Germaniques et Romanes de l’Université de Tallinn en collaboration avec les Universités de Helsinki et de Oulu.
Comité d’organisation :
- Sabine Kraenker (Université de Helsinki)
- Aleksandra Ljalikova (Université de Tallinn)
- Xavier Martin (Université de Oulu)
- Licia Taverna (Université de Tallinn)
Comité scientifique:
- Bernard Andrieu (Université Henri Poincaré - Nancy Université)
- David Le Breton (Université de Strasbourg)
- Fred Dervin (Universités de Turku, de Eastern Finlande et de Helsinki)
- Stefano Montes (Universités de Tallinn et de Palerme)
- Ulla Tuomarla (Université de Helsinki)
Le corps, témoin du religieux
Le corps, témoin du religieux : preuves et épreuves (2012)
Vendredi 27 janvier 2012 | Montpellier (34000)
Le Centre interdisicplinaire d’étude du religieux (CIER), au sein de la MSH de Montpellier, organise, pour la seconde année consécutive, une série de rencontres autour du « corps, témoin du religieux – preuves et épreuves ». Si toutes les religions s’intéressent au corps, dans les textes et dans leurs interprétations, le but de ce programme n’est, toutefois, pas de parcourir la relation corps-religion du point de vue exclusivement théologique mais plutôt d’interroger l’ambivalence du corps dans son rapport au religieux. Le religieux brime t-il le corps ? Comment le religieux fait il « parler » le corps ? Le corps est-il un lieu d’expression du religieux ? C’est autour de deux axes que le programme s’organisera : d’une part, le corps peut être mis à l’épreuve par le religieux mais inversement, et d’autre part, le religieux peut être mis à l’épreuve par le corps. Toutefois, il est bien évident que la frontière entre ces deux axes reste poreuse.
Le corps, témoin du religieux : Preuves et Épreuves
Année 2012 – MSH de Montpellier – Centre Interdisciplinaire d’Étude du Religieux (CIER), 17, rue Abbé de l’Épée, 34000 MONTPELLIER
Vendredi 27 janvier de 9h30 à 13h : le corps discipliné
-
Gilles POLIZZI,Professeur de littérature du XVIe siècle, Université de Mulhouse
« Le roi mort et la danse macabre : du corps souffrant au corps grotesque (XVe-XVIe siècles) » -
Alfredo PERIFANO, Professeur d’italien, Université de Besançon
« Le corps du diable » -
Vincente FORTIER , Directrice de recherche UMR « Dynamiques du droit », Université de Montpellier 1
« Le droit et l’inscription religieuse dans le corps »
Vendredi 30 mars de 11h à 15h : La preuve par le corps
-
Jean-Robert ARMOGATHE, Directeur d’études à l’EPHE-Sorbonne pour l’histoire des idées religieuses et scientifiques dans l’Europe moderne
« Le corps de Jeanne : le corps mystique chez Jeanne Guyon (1648-1717) » -
Frédéric MEYER, Professeur d’histoire moderne, Université de Nancy 2
« Le corps de l’évêque à l’époque moderne : celui d’un prince ou celui d’un saint ? » -
Sandra LA ROCCA, Docteur en anthropologie historique de l’Europe, professeur d’histoire-géographie dans le secondaire, chargée de cours à l’Université de Toulouse le
Mirail et à l’Institut catholique de Toulouse
« Des corps pour l’Enfant Jésus. Quand la réflexion théologique s’incarne… »
Vendredi 1er juin de 9h30 à 13h : Gestes et postures
-
Bruno RESTIF, Maître de conférences en histoire moderne, Université de Reims
« Le corps en prière des fidèles catholiques » -
Marie FORMARIER, Docteur en latin, ATER, Université Paul-Valéry, Montpellier 3/EHSS
« Tenue, attitude et gestes du prédicateur chez Thomas Waleys : quelles normes ? quels modèles ? quelle sémiotique ? » -
Pierre LURBE, Professeur de civilisation britannique, Université Paul-Valéry, Montpellier 3
« Le corps dans la théologie sacramentelle de William Laud »
Vendredi 26 octobre de 9h30 à 13h : Thérapie et santé
-
Cristina DE LA ROSA, Professeur titulaire, Departamento de Filología Clásica Universidad de Valladolid. España
« Thérapie et croyance : l’élément surnaturel dans la guérison de la maladie dans les textes médicaux médiévaux et de la Renaissance » -
Dominique RIGAUD, Professeur d’histoire du Moyen Âge, Université Pierre-Mendès-France, Grenoble 2, directrice de la MSH-Alpes
« Les représentations médiévales de Saint-Sébastien » -
François VIALLA, Professeur de droit, Université de Pau et des Pays de l’Adour, Directeur du Centre droit et santé de l’Université Montpellier 1
« noli me tangere : enjeux et logiques /juridiques/ de l’atteinte à l’intégrité du corps humain et de la décision médicale (notamment en fin de vie) »
Vendredi 7 décembre 2012 de 11h à 15h : Incarnations
-
Françoise PELLICER, Maître de conférence en histoire, Université Paul-Valéry Montpellier 3
« Les Vierges des Sept Douleurs des Eglises de Cerdagne et Capcir » -
Frédéric FAUQUIER, Docteur en philosophie ancienne, professeur agrégé en lycée
« Corps néoplatonicien, corps chrétien, corps gnostique » -
Pilar JIMENEZ, Docteur en histoire médiévale, chercheur associé au laboratoire FRAMESPAD, Université de Toulouse 2 le Mirail
« Les Cathares et leur rapport au corps » -
Jean-François ZORN, Professeur honoraire d’histoire du christianisme à l’époque contemporaine, Institut Protestant de Théologie – Faculté de Montpellier
« Hoc est corpus meus ! corps divin et corps social, aspects et répercussions du conflit autour de la cène au XVIe siècle en Europe occidentale et centrale »
- Béatrice Bakhouche
courriel : beatrice [point] bakhouche (at) univ-montp3 [point] frUniversité PAUL-VALÉRY MONTPELLIER III
route de Mende
34199 MONTPELLIER Cedex 5
Le corps féminin dans la poésie latine tardive,
Sophie Malick-Prunier, Le corps féminin dans la poésie latine tardive, Paris, Les belles-Lettres, 2011, 320 p.
Lointaines héritières des amantes chantées par les élégiaques, les femmes que font revivre les poèmes latins tardifs en ont gardé la beauté et l’esprit. Tantôt volages et tantôt chastes, tantôt mères et tantôt vierges pures, elles incarnent une facette méconnue de l’Antiquité, celle d’une époque où l’héritage littéraire classique s’accorde encore harmonieusement avec les exigences de la foi nouvelle. Qu’ils soient païens ou chrétiens, les poètes se rejoignent plus souvent qu’on ne le pense dans une célébration commune du corps féminin, grâce à toutes les ressources d’une poétique de la profusion.