Georges Canguilhem
Georges Canguilhem Œuvres complètes Tome 1 : Écrits philosophiques et politiques (1926-1939). « Bibliothèque des Textes Philosophiques », 1032 p., 14 × 20 cm, 38€. |
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L’importance de l’œuvre et de l’enseignement de Georges Canguilhem n’est plus à démontrer, et son influence sur des générations entières de philosophes et d’épistémologues, en France comme
à l’étranger, est maintenant saluée et reconnue. Malgré les éditions courantes aisément disponibles de certaines œuvres, de nombreux écrits restent à ce jour peu accessibles et encore ignorés. Une édition scientifique complète s’imposait donc, qui a été entreprise par les éditions Vrin, sous l’égide d’un Comité éditorial constitué de Jacques Bouveresse, Jean-François Braunstein, Claude Debru, Anne Fagot-Largeault, Camille Limoges et Yves Schwartz. Le tome I, qui regroupe les textes écrits par Canguilhem avant sa thèse de 1943, Le normal et le pathologique, s’articule en trois parties : il réunit d’abord les textes publiés (en son nom propre ou sous un pseudonyme) dans les Libres propos d’Alain et des articles, recensions, conférences en provenance de diverses revues, ainsi que quelques lettres; suit ensuite le pamphlet publié au nom du Comité de Vigilance des Intellectuels Antifascistes, en 1935, Le fascisme et les paysans. Vient enfin le Traité de logique et de morale, co-écrit avec Camille Planet en 1939. L’importance de ce premier volume est triple : éditoriale, historiographique et philosophique. Il nous fait découvrir un « Canguilhem perdu »; ce « Canguilhem d’avant », dont les écrits moraux et politiques intéresseront à la fois les philosophes, les historiens des idées et les historiens. Il se dégage alors de ce volume très complet le portrait d’un jeune philosophe scrupuleux, d’une vaste curiosité intellectuelle, aux prises avec les grandes questions de son temps, la période extrêmement troublée de l’entre-deux guerre. Pacifiste engagé, appelé à devenir ensuite un grand résistant, penseur combatif à l’humanisme dépourvu de sentimentalité, la grande figure intellectuelle qu’était Canguilhem se dessine peu à peu à travers les écrits rassemblés pour la première fois. |
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Le tome II regoupera, sous le titre Écrits de médecine et de philosophie, les trois thèses de Georges Canguilhem : Le normal et le pathologique, Le concept de réflexe, La connaissance de la vie. le tome III, Écrits d’histoire des sciences et d’épistémologie comprendra les Études d'histoire et de philosophie des sciences et Idéologie et rationalité. Les tomes IV et V, Autres écrits, entretiens et discours, rassembleront, par ordre chronologique, tous les autres textes, disséminés dans des revues françaises ou étrangères, les entretiens, les communications dans des volumes collectifs, les discours inauguraux, etc. Le tome VI, 1904-1995 Un philosophe dans son siècle. Bibliographie critique intégrera étroitement éléments biographiques et données bibliographiques, ainsi que des documents et des éléments de correspondance inédits. |
Immersion
Pour cette nouvelle année le Groupe de Recherche sur l’Anthropologie du Corps et ses Enjeux (GRACE) souhaite interroger la tendance sociétales actuelle que l’on désigne par immersion sensorielle. Une immersion que nous proposons de diviser en deux moments fondateurs, deux moments gigognes encapsulant le vécu de nos existences, qui dessine les contours de ce que nous définirons par l’« être-là du dispositif ». Ce procédé d’immersion ordonnancerait et requalifierait l’ensemble de nos sensorialités (O. Sirost), et concourrait aux processus d’hybridation et de mutation (B. Andrieu) déjà engagés.
Corporéité et présence
Corporéité et présence
Jalons pour une approche du corps dans la psychose
Par Michèle GENNART (Lausanne)
Cet ouvrage propose une analyse phénoménologique du corps tel que nous le vivons. Il éclaire aussi, en-deçà du corps vécu, la manière dont notre corps à l’œuvre, sentant et se mouvant, contribue tacitement à édifier notre situation d’existence, à esquisser notre sens du réel et notre identité.
Cet ouvrage propose une analyse phénoménologique du corps tel que nous le vivons. Il éclaire aussi, en-deçà du corps vécu, la manière dont notre corps à l’œuvre, sentant et se mouvant, contribue tacitement à édifier notre situation d’existence, à esquisser notre sens du réel et notre identité. Interrogeant les origines vivantes du dualisme, cette analyse cherche par ailleurs à rendre compte de toute l’épaisseur d’expérience par laquelle notre corps nous apparaît comme autre, étranger, comme un « corps physique » que nous refusons de reconnaître comme étant nous-mêmes. Ainsi de la douleur, du malaise, des moments où l’autre, par la prise qu’il exerce sur nous, nous surprend à exister dans les limites d’un corps qui n’est plus tout à fait « nôtre ». Par delà sa finalité anthropologique générale, la tentative d’éclairer la polyphonie pathique de l’incarnation vise aussi à dégager un horizon de compréhension renouvelé face à la situation de l’homme souffrant de psychose.M. Gennart s’applique à montrer comment ce que l’on appréhende de façon trop abstraite comme un « trouble mental » constitue bien plutôt une atteinte de la présence élémentaire au monde, à l’autre, à soi. Analysant cette situation pathique de base, elle dégage des voies d’approche permettant de mieux comprendre ce qui s’avère altéré ou en souffrance dans la psychose, et en particulier dans la schizophrénie.
ISSN : 1962-1906
ISBN : 978-2-917957-15-8
prix 23.00€ (port compris pour commande au siège du Cercle Herméneutique)
Hybride, hybridation, hybridité
Hybride, hybridation, hybridité : Les territoires et les organisations à l’épreuve de l’hybridation
Publié le jeudi 08 décembre 2011 par Loïc Le Pape
Les troisièmes rencontres scientifiques internationales « territoire, territorialisation, territorialité (TTT) » de Grenoble auront lieu les 28 et 29 mars 2012 à la Cité des territoires de Grenoble sur le thème suivant : « hybride, hybridation, hybridité : les territoires et les organisations à l’épreuve de l’hybridation ». Les propositions sont à envoyer à l’adresse suivante : TTT3.hybridation@ujf-grenoble.fr. Elles seront évaluées et sélectionnées par le comité scientifique. Les auteurs dont les projets de communication auront été validés pourront présenter leur communication lors du colloque.
Les 3èmes Rencontres scientifiques internationales « Territoire, Territorialisation, Territorialité (TTT) de Grenoble proposent de poursuivre leur questionnement sur les notions de territoire, de territorialisation et de territorialité en convoquant d’autres disciplines autour de la figure stimulante de l’hybridation : nouvelle frontière, simple mélange des genres ou chimère ?
Les 1ère Rencontres TTT (en 2007) ont permis de constater le renouveau continuel des enjeux territoriaux mais aussi l’intérêt de reposer la question territoriale dans de nouvelles controverses (celles de l’action collective, de la relative faiblesse des paradigmes fondateurs, du dépassement des anciennes dichotomies, du renouveau démocratique, …). Les 2ème Rencontres TTT (en 2010) ont focalisé l’attention sur les territoires comme opérateurs de changement ; la prédominance des individus, des trajectoires et des tensions, de la grande labilité des choix territoriaux, mais aussi l’absolu nécessité des ancrages et la prise en compte des héritages ont été mis en regard des obligations de protection, de nécessité de la patrimonialisation et finalement ont renouvelé le rapport individu/politique pendant longtemps considéré comme « évident » dans les sciences territoriales. Ces 3ème Rencontres poursuivent les investigations autour du triptyque territoire / territorialisation / territorialité en le mettant à l’épreuve de la question hybride.
Thème du colloque
On assiste à un éclatement des temps sociaux, des territoires de vie et des mobilités. Les statuts changent, les échelles et les frontières deviennent plus floues. L’irruption des TIC brouille les rapports entre l’espace et le temps, l’ici et l’ailleurs, le réel et le virtuel, l’individu et les communautés. L’effacement progressif de l’unité de temps, de lieu et d’action des institutions oblige à de nouveaux assemblages. Le « big-bang » des organisations et des territoires entraîne de nouvelles recompositions et nécessite d’autres alliages, alliances ou coalitions.
Métissage, multi-appartenance, hybridation des espaces, des temps et des pratiques deviennent des figures courantes du monde contemporain. L’individu devient « polytopique » et les nouveaux espaces qu’il produit définissent de nouvelles hétérotopies qui hébergent d’autres imaginaires. Les frontières entre temps de travail et temps de loisirs s’effacent. Les métiers uniques laissent la place à des « portefeuilles d'activités ». Le temps du voyage devient parfois un temps de travail (et vice versa). L’appartement se fait hôtel, la ville se transforme en station touristique, alors que la station s’urbanise. On distingue de moins en moins la résidence secondaire de l’habitation principale. Les campings sont habités à l’année et pour quelques heures certains musées deviennent bibliothèques. A Paris, en été, la voie sur berges se transforme en plage alors qu’en hiver la place de la mairie accueille une patinoire. Sur les marges, les délaissés urbains produits par la ville postmoderne sont investis par les exclus qui font mentir l’hypothèse des « non-lieux ». Face à la fonctionnalité et à la spécialisation stérilisante des espaces et des temps, des « tiers lieux » et des « tiers temps » émergent qui réinventent la fonction même des territoires comme lieu de maximisation des interactions, lieu de croisements et de frottements : cafés transformés en bibliothèques, laveries automatiques métamorphosées en café, pépinières associant entrepreneurs et artistes mais aussi toitures transformées en jardins, écomusées ou parcs d’attractions habités, etc. Les nuits urbaines deviennent des jours ou des « non-jours ». Les statuts des individus en mouvement se brouillent en termes de nationalités, d'identités, d'appartenances et de fonctions. Les frontières entre homme et animal vacillent au point que l'on parle désormais de « droit » pour les seconds. Les prothèses techniques qui nous aident à vivre pénètrent nos corps, faisant surgir la figure du cyborg. Avec l’informatique ubiquitaire, les objets qui remettent constamment à jour leur localisation dans le temps et l’espace, deviennent des produits et services hybrides, des assemblages chimériques combinant des éléments stables et instables. De nouvelles coalitions territoriales multi-scalaires s'inventent à la frontière ou dans l’entre-deux. Des hybrides territoriaux émergent autour de politiques publiques inter-territoriales capables de combiner plusieurs objectifs du développement durable et de répondre à des besoins collectifs jusqu’ici indépendants.
Dans cette société complexe, la tendance est aux alliances et aux collaborations (co-opération, co-conception, co-développement, co-habitation, co-voiturage mais aussi inter et trans-disciplinarité…) qui font émerger des méthodes, des objets, des pratiques et des identités nouvelles. En ce sens, l’inter-culturalité devient une obligation et une nouvelle posture.
Le territoire est au cœur de ces recompositions et hybridations qui convoquent le sensible et l’éphémère. De nouvelles figures émergent, de nouvelles scènes et de nouvelles modalités de coopération apparaissent à différentes échelles et selon des modalités plurielles. Pour répondre aux enjeux, des croisements s’opèrent, des hybridations deviennent possibles. Des artistes se rêvent urbanistes alors que des urbanistes en appellent au sensible et à la créativité. La ville « s’ensauvage » et la nature s’urbanise. De nouvelles questions se posent qui concernent les territoires, les organisations, les pratiques, les individus et les groupes. La complexité des situations, l’imbrication des échelles, la multitude des acteurs concernés nous obligent à changer de regard pour répondre aux défis, imaginer et construire ensemble les modes de vie et les formes de la société de demain dans et par de nouveaux territoires.
Ces mutations qui bouleversent nos habitudes nous invitent à imaginer d’autres formes d’intelligence collective pour observer et comprendre les mutations, analyser les hybrides sociétaux et territoriaux qui émergent et construire de nouveaux modes de collaborations pour la recherche et pour la fabrique des territoires. Nous pensons ouverts et féconds les chemins de l’hybridation aux frontières de la recherche et des pratiques professionnelles, des sciences du territoire et des autres disciplines.
Hybridation, croisement, mixage, métissage, inter-relations (…) Comment dire et analyser le composite ? Quelles sont les significations dans la pensée et la pratique scientifique ? L'émergence de ce concept dans le champ des sciences du territoire (donc de la géographie, de l’urbanisme, de l’aménagement, de l’histoire, de l’architecture, de l’anthropologie et de nombreuses autres sciences sociales, …) traduit la nécessité de penser les articulations, les relations et les imbrications entre objets scientifiques (territoire/réseau, inter-territorialité, entre-deux...). Elle permet de revisiter ces objets aussi bien que les pratiques et les principes de catégorisation.
Dans le cadre d’une approche interdisciplinaire, les sciences du territoire ont besoin de s’approprier la richesse d’un concept, de réfléchir aux conséquences épistémologiques, de confronter les approches et les modes de construction de ces objets hybrides, de mesurer leur intérêt et de discuter de leur pertinence.
Qu’est-ce qu’un hybride ? Quelles sont les hybridations à l’œuvre ? Peut-on parler d’hybridité ? Quel intérêt du concept pour les sciences du territoire ? Comment s’en saisir ?
Ce sont là quelques questions qui seront traitées au cours de ce colloque à partir des communications soumises et des présentations de personnalités de disciplines et d’univers différents (Alain Berthoz, Dan Breztnitz, Sandra Bonfiglioli, Augustin Berque, Yann Kersalé, Angelo Turco, Chris Younes, Theodore Zeldin, …).
Responsable scientifique : Luc Gwiazdzinski, géographe, Laboratoire Pacte
Comité scientifique :
Anne-Laure Amilhat-Szary, Charles Ambrosino, Vincent Berdoulay, Denis Blamont, Sandra Bonfiglioli, Philippe Bourdeau, Pascal Le Brun-Cordier Nicolas Buclet, Dan Breztnitz, Nadine Cattan, Yves Chalas, Annick Charlot, Patrick Chamoiseau, Paul Claval, Stéphane Cordobes, Alain Faure, René Favier, Grégoire Feyt, Marie Christine Fourny, Olivier Frérot, Josefina Gomez Mendoza, Serge Gros, Jean-Michel Evin, Maria Gravari-Barbas, Luc Gwiazdzinski, Francis Jaureguiberry, Daniel Kaplan, Yann Kersale, Olivier Labussière, Romain Lajarge, Maud Le Floch, Jacques Lolive, Sophie Louargant, Philippe Mallein, Fabienne Martin-Juchat, Jacques François Marchandise, Bruno Marzloff, Sarah Mekdjan, Thierry Ménissier, Philippe Mouillon, Gilles Novarina, Thierry Paquot, Bernard Pecqueur, Corinne Pontier, Gilles Rabin, Gianni Ravelli, Guy Saez, Olivier Soubeyran, Olivier Turquin, Henry Torgue, Angelo Turco, Martin Vanier, Chris Younes, Theodore Zeldin, Marcus Zepf (…).
Comité d’organisation :
Philippe Bourdeau, Caroline Brand, Hakim Boumoud, Nicolas Chausson, Guillaume Drevon, Marie-Christine Fourny, Pierre-Olivier Garcia, Luc Gwiazdzinski, Catherine Herrera, Romain Lajarge, Olivier Soubeyran, Elise Turquin, Martin Vanier et les étudiants du Master SDT spécialité « Innovation et territoire » (…).
Les auteurs (géographie, urbanisme, aménagement, environnement, paysage, philosophie, économie, sociologie, architecture, communication, design, linguistique, beaux-arts, …) sont invités à soumettre – en français ou en anglais – une proposition de communication de 4000 signes présentant l’argument central, s’inscrivant dans une ou plusieurs des thématiques et sessions proposées (temps et hybridation, espace et hybridation, sociétés et hybridation, mobilités et hybridation, usages et hybridation, identités et hybridation, culture et hybridation, imaginaires et hybridation…) et relevant d’une approche théorique ou pratique.
Les propositions sont à envoyer à l’adresse suivante : TTT3.hybridation@ujf-grenoble.fr
Les propositions reçues seront évaluées et sélectionnées par le comité scientifique. Les auteurs dont les projets de communication auront été validés pourront présenter leur communication lors du colloque.
- 16 janvier 2012 Fin de la réception des propositions
- 16 février 2012 Retour aux auteurs après relecture
- 9 mars 2012 Recueil des textes et impression pour le colloque
Publication des actes : Les textes reçus et validés seront imprimés et distribués aux participants lors du colloque. Ils seront aussi publiés en ligne, à l’issue de la manifestation. Les auteurs ont la possibilité de publier leur article en français ou en anglais.
Le comité d’organisation et le comité scientifique du congrès proposeront à certains auteurs de soumettre une version étendue de leur texte pour une parution dans un ouvrage ou dans un numéro thématique de revue scientifique.
Mots-clés : Hybride, hybridation, hybridité, territoire, territorialisation, territorialité, espace, temps, métissage, mixité, inter-territorialité, territoires numériques, ville 2.0, réalité augmentée, systèmes collaboratifs, innovation ouverte, créativité, émergence, prospective, rhizome, tiers lieux (…)
Lieu : Cité des territoires (IGA+IUG), Grenoble, Laboratoire Pacte (UMR 5194 CNRS-IEP-UJF-UPMF), 14 bis, Avenue Marie Reynoard, 38100 Grenoble – France
Contact :Luc.gwiazdzinski@ujf-grenoble.fr ou TTT3.hybridation@ujf-grenoble.fr
- hybride, hybridation, hybridité, territoire, territorialisation, territorialité, organisation
- Grenoble (38000) (14 bis Avenue Marie Reynoard (Cité des Territoires))
- dimanche 16 janvier 2012
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Luc Gwiazdzinski
courriel : TTT3 [point] hybridation (at) ujf-grenoble [point] fr
Cité des territoires (IGA+IUG), Grenoble
Laboratoire Pacte (UMR 5194 CNRS-IEP-UJF-UPMF)
14 bis, Avenue Marie Reynoard
38100 Grenoble – France
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Karine Feuillet
courriel : karine [point] feuillet (at) umrpacte [point] fr
« Hybride, hybridation, hybridité : Les territoires et les organisations à l’épreuve de l’hybridation », Appel à contribution, Calenda, publié le jeudi 08 décembre 2011, http://calenda.revues.org/nouvelle22011.html
Shame
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Drame
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Date de sortie :
07 décembre 2011> Toutes les sorties de la semaine
- Réalisé par :
- Avec : , , ... > Tout le casting
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Durée :
1h39min
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Pays de production :
Etats-Unis
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Titre original :
Shame
- Distributeur : MK2 Diffusion
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Synopsis :
Le film aborde de manière très frontale la question d'une addiction sexuelle, celle de Brandon, trentenaire new-yorkais, vivant seul et travaillant beaucoup. Quand sa soeur Sissy arrive sans prévenir à NY et s'installe dans son appartement, Brandon aura de plus en plus de mal à dissimuler sa vraie vie…Le film est présenté en compétition lors de la 68è Mostra de Venise.
Mémoires de routes et de corps
Mémoires de routes et de corps. Figures et discours de migrants
Memories of routes and bodies. Migrant figures and discourses
Publié le jeudi 24 novembre 2011 par Loïc Le Pape
Les phénomènes migratoires sont devenus un enjeu géopolitique et posent des problèmes humains de divers ordres. Un état des lieux des travaux montre qu'ils sont souvent liés à des préoccupations stratégiques et sécuritaires déterminées depuis les pays du Nord. Au cours de ces journées d’études, nous bousculerons deux fois la perspective. Tout d’abord en interrogeant la question migratoire depuis le Sud et vers le Sud. Ensuite, en déplaçant la provenance des données de l’histoire globale à la micro-histoire, des débats publics aux espaces domestiques, du centre à la périphérie, sans que les seconds ne masquent les premiers. Pour ce faire, nous engagerons la réflexion, essentiellement, sur la parole des migrants au travers de leurs récits et ceux de leurs proches. Des récits qui donnent accès au sujet, qui témoignent de liens sociaux et symboliques vécus ou perdus, qui relatent une aventure humaine.
Ces récits des migrants et aussi sur les migrants, nous voudrions également les atteindre dans leurs multiples formes et supports de médiatisation : la littérature orale et écrite, les discours quotidiens et les médias, la littérature et les mises en scène artistiques... En définitive, il s’agira pour des chercheurs réunis au cours de ces journées d’études, de répondre, à partir d’approches plurielles, à la question principale: que nous apprennent, sur les mutations contemporaines du continent africain, les mémoires de routes chevillées aux talons du migrant ?
8h>8h30 : Accueil-Inscription
8h30>9h00 : Séance d’ouverture
Mots de bienvenue :
- Hamady Bocoum -Directeur de l’IFAN-CAD ;
- Pape Aliou Ndao -Directeur ARCIV ;
- Cécile Canut -Coordonatrice de l’ANR-Miprimo
SESSION 1 : La migration en récits.
- 9H00-09H20 : « Histoires des migrants en récits et images: au delà des perspectives économiques sur la migration internationale », Mayke-KAAG (Afrika-Studie Centrum, Leiden) & Judith QUAX (Photographe)
- 9H20-9H40 : « Des désignations de l’étranger et de la mobilité : exercice de clarification », Mouhamed Abdallah Ly (IFAN-CAD/ post-doc CERII-CELAT)
9H40-10H10 : Débat avec la salle
10H10-10H25 : Pause café
- 10H25-10H45 : « La place du Cap-Vert pour les Sénégalais d’origine Capverdienne : construire un récit familial ? », Elsa Ramos (Université Paris 5)
- 10H-45-11H05 : « Songes et méandres dans le projet migratoire. Anthropologie des pratiques mystiques dans les préparatifs de voyage », Ibrahima Sow (IFAN-CAD)
- 11H05-11H25 : "Nous sommes des femmes-hommes" : imaginaires migratoires des femmes à Santiago (Cap-Vert). Première approche ». Cécile Canut (Université Paris 5)
11H25-12H10 : Débat avec la salle
12H10-14H00 : Pause déjeuner
SESSION 2 : Religion et migration
- 14H00-14H20 : « L’émigration estudiantine dans le monde arabe : impact sur la reconfiguration du champ religieux au Sénégal », Bakary Sambe (European Foundation For Democracy)
- 14H20-14H40 : « Les réseaux Sud/Sud des établissements confessionnels d’enseignement supérieur et la mobilité des enseignants/ étudiants en Afrique : les récits, les trajectoires et la reconstruction identitaire », Kae Amo (EHESS-CEAF)
- 14H40-15H00 : « Migration et confrérie : le cas des mourides », Cheikh Gueye (ENDA)
15h00-15h45 : Débat avec la salle
15H45-16H00 : Pause café
SESSION 3 : Littérature et migration
- 16H00-16H20 : « Ouly la fille de l’aveugle : apprentissage par l’errance », Mamadou Dramé (FASTEF-UCAD)
- 16H20-16H40 : « L’émigration dans la littérature capverdienne », Ahmet Kébé (UCAD)
- 16H40-17H00 : « Migrant au pied du mur, de Fabien Didier Yene. Anthropologie politique d’une expérience migratoire», Abdourahmane Seck (Centre Jacques Berque-Rabat/ Lartes IFAN-CAD)
17H00-17H45 : Débat avec la salle
SESSION 4 : Hommes, sociétés et culture : itinéraires et itinérances migratoires
- 9H00-9H20 : « Les réseaux ethniques d’intégration en milieu urbain dakarois : les migrants originaires de la moyenne vallée du Sénégal », Pape Demba Fall (IFAN-CAD)
- 9H20-09H40 : « La distribution spatiale, une stratégie identitaire en milieu soninké du Fouta Toro (Mauritanie, Sénégal) à partir du 18ème siècle », Cheikhna Wague (Université Paris 1)
09H40-10H10 : Débat avec la salle
10H10-10H25 : Pause café
- 10H25-10H45 : « Les migrations de peuplement dans l’espace sénégambien : l’exemple du Saloum », Rokhaya Fall (IFAN-CAD)
- 10H45-11H05 : « Transhumance et conservation linguistique : le cas de deux minorités ethniques au Sénégal et au Burkina Faso », Anna Marie Diagne (IFAN-CAD)
- 11H05-11H25 : « Migration des goûts et des saveurs nigériens : Kilishi, méchoui haoussa et Kankan à Dakar », Abdourahmane Ngaïdé (UCAD)
11H25-12H10 : Débat avec la salle
SESSION 5 : La migration par delà corps et ombres ; par delà vie et mort
- 14H00-14H20 : « La mort chez des Néo-québécois musulmans originaires de l’Afrique de l’Ouest : questionnements et pratiques pour sauver la face du rituel en contexte d’immigration », Mamadou Dimé (UGB/CERII) & Khadiyatoulah Fall (CERII-UQAC/CELAT)
- 14H20-14H40 : « Migration et folie: situation de travaux, perspectives », Giulia PIZZOLATO (Université Turin –Paris 5)
- 14H40-15H00 : « Perturbations de l’identité chez les émigrés sénégalais : étude de cas », Mamadou Habib Thiam (CHU Fann-UCAD)
15H00-15H45 : Débat avec la salle
15H45-16H00 : Pause café
SESSION 6 : La migration entre mémoire de l’art et art de la mémoire
- 16H00-16H20 : « Entre griot de Kayes et de Radio Mali : le musicien Kar Kar et les migrations au Mali », Daouda Gary-Tounkara (CNRS, UMR 5115)
- 16H20-16H40 : « Empreintes et mémoire de mots dans le slam sénégalais : Souleymane Diamanka en griot peul », Kalidou Sy (FASTEF-UCAD)
16H40-17H10 : Débat avec la salle
17H15-18H00 : Projection suivie de débats, du documentaire Escale Tringa Marena (2011, 29 mn) de Cécile Canut
- migration, récit
- Dakar (Sénégal) (Université Cheikh Anta Diop (Salle visioconférence UCADII))
- mardi 20 décembre 2011
- mercredi 21 décembre 2011
- Mouhamed Ly
courriel : mouhaly (at) gmail [point] com - Cécile Canut
courriel : cecilecanut (at) free [point] fr - Abdourahmane Seck
courriel : abdusek (at) gmail [point] com
- Mouhamed Ly
courriel : mouhaly (at) gmail [point] com
« Mémoires de routes et de corps. Figures et discours de migrants », Journée d'étude, Calenda, publié le jeudi 24 novembre 2011, http://calenda.revues.org/nouvelle21791.html
Lex-Porn
LEX & PORN est le "cybercarnet" de Julie Leonhard, docteur en Droit privé. Ce journal de bord permet à l'auteur de poursuivre ses réflexions par-delà sa thèse intitulée "Etude sur la pornographie pénalement prohibée".
"Des manifestations étrangères. Au début du mois de novembre, plusieurs photographies publicitaires mettant en scène des mineurs ont occasionné de vives réactions contestataires, voire
ont fait l'objet de censure. Il en est ainsi de la publicité pour le parfum OH Lola! de
Marc Jacob, qui met en scène Dakota Fanning, âgée de 17 ans lors de la prise de la photographie. L'image représente la jeune fille assise, vêtue d'une robe à dentelle, tenant entre ses cuisses un
modèle oversize du flacon de parfum. L'autorité des normes publicitaires anglaises
(Advertising Standars Authority), équivalent du Conseil supérieur de l'Audiovisuel français, a exigé le retrait de la publicité, qu'il estime "irresponsable et sexualisante",
principalement en raison de la "position suggestive" de la mineure. Une telle décision paraît critiquable en raison de sa subjectivité évidente : qu'est-ce qu'une pose suggestive? La jeune fille n'est même pas dénudée et ne simule a priori aucun acte sexuel!
Notons que cette photographie ne viole pas la loi française".
Clinamen
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Le dernier livre de Frédéric Neyrat, « Clinamen. Flux, absolu et loi spirale » vient de paraître.
« Dans les flux. Flux de capitaux, flux financiers, de travailleurs, d’immigration, d’informations, on est dans les flux, jusqu’au cou, par-dessus la tête, plus un cheveu au sec, nous voilà emportés, submergés, engloutis, ça coule, ça flue, ça change sans cesse et partout, et il faudrait vite se changer pour s’adapter à la nouvelle transformation en cours, la mégamachine techno-capitaliste impose de nouvelles marchandises auxquelles il n’est pas donné la possibilité de durer, tout est fabriqué pour être consommé, soyez flexibles nous dit-on, adaptez-vous à l’exigence d’adaptation nous dit-on, fluez résolument avec les flux, devenez liquides afin de participer activement à la Grande Liquidation en cours, soyez aux premières loges. Voici comment se formulent les auto-descriptions comme les impératifs catégoriques du néo-libéralisme, système de gouvernementalité le plus adapté au capitalisme ruisselant (Arthur Kroker), au marché trans-national et ses liquidités financières.
Ce livre met en question l’idée d’un monde contemporain purement liquide, en perpétuel devenir. Contre cette idée, l’auteur affirme : 1/ que nous produisons des « flux absolus » dont l’objectif est d’assurer une certaine inertie ; 2/ que cette production des flux implique la destruction écologique des flots. Il vérifie cette hypothèse dans de multiples champs : sociologique (Zygmunt Bauman et la « vie liquide »), économique (les « liquidités » financières), philosophique (la pensée des flux d’Héraclite à nos jours), scientifique (les « structures dissipatives » de Prigogine, le principe d’inertie), écologique (la question de l’eau), littéraire (Le Pavillon d’or de Mishima). Cette multiplicité se double d’une diversité des styles d’écritures. Parce que l’objectif est d’opposer les « flux chaotiques » aux « flux absolus », les « spirales imprévisibles » aux « cercles vicieux », l’« éphémère » à l’« absolu ». La forme de cet essai tente de rendre compte de cette instabilité, cette fragilité, cette contingence de l’existence que condense le terme de clinamen. »
Sodome à Paris


Texte intégral
- 1 Voir Corbin Alain, L’harmonie des plaisirs, Paris, Perrin, 2007, p. 10-12
1Alain Corbin, dans une étude intitulée L’Harmonie des plaisirs : les manières de jouir du siècle des lumières à l’avènement de la sexologie, note en ce qui concerne la période étudiée l’obligation d’oublier les concepts forgés par la sexologie.1 Pourtant, si la construction de l’homosexualité ne peut être envisagée avant la fin du XIXe siècle, les sentiments dits homosexuels furent antérieurement perçus à travers certains critères. Les hommes pratiquant ces rapports affectifs et sexuels eurent une conscience d’eux-mêmes. Grâce à cette étude localisée exclusivement sur Paris, nous démontrons en quoi cette période charnière qui se situe entre le milieu du XVIIIe et le milieu du XIXe siècle est majeure pour comprendre l’histoire et la construction de l’homosexualité masculine.
2Cette thèse a été rédigée en croisant des sources diverses : sources policières présentes à la Bibliothèque de l’Arsenal (Archives de la Bastille), aux Archives de la préfecture de police de Paris 1 bis rue des carmes Paris 5e (séries DA 230, BB4 notamment), sources judiciaires présentes dans les fonds F7 des Archives nationales, archives de l’assistance publique et des hôpitaux de Paris. Enfin, nous avons eu recours aux sources imprimés présentes à la Bibliothèque nationale de France : mémoires, essais notamment médicaux mais aussi de juristes ou de policiers, sources littéraires, philosophiques, pamphlétaires… Au final cette thèse comprend huit chapitres. Les trois premiers sont consacrés à l’étude de l’homosexualité masculine à Paris dans le cadre de la fin de l’Ancien Régime. Les perceptions sur les relations sexuelles entre hommes sont examinées grâce à la mise en parallèle des perceptions usuelles, du discours de certains hommes de lettres, d’une certaine littérature licencieuse et de la parole sadienne. La parole sur les relations sexuelles entre hommes est multiple et variée. On peut parler d’une vie sodomite à Paris dans la dernière partie du XVIIIe siècle. Des subcultures spécifiques sont effectives et on observe des rites caractéristiques. Parallèlement, il y a une différence dans la manière d’assumer et de percevoir ces comportements sexuels suivant que l’on se situe dans l’aristocratie, le haut clergé et les gens de métiers. Au plan répressif, il y a une nette différence entre des textes fidèles à la définition du crime de Sodomie et une action policière réprimant surtout la visibilité. D’ailleurs on peut affirmer qu’une date clef pour la répression légale est celle de 1750, date de la dernière exécution pour sodomie pure, et qui annonce une mutation profonde.
- 2 Voir Roudinesco Elisabeth, La part obscure de nous même, Paris, Albin Michel, 2007
3Les cinq chapitres suivants abordent la Révolution et la première partie du XIXe siècle. On assiste à une stigmatisation particulière autant qu’à une assimilation de la pratique de l’homosexualité masculine aux fléaux sociaux divers. Le discours médical ne se détache que progressivement d’un discours moral réprobateur sans spécificité propre. L’apparition d’une parole médicale propre sur la pratique de l’homosexualité semblerait s’élaborer au cours de la première partie du XIXe siècle à travers la médecine légale. Il n’y a pas une stigmatisation globale de l’homosexualité : à travers les exemples des entrepreneurs de morale, certains de ces hommes décrits comme féminins semblent particulièrement visés. Ces perceptions de l’homosexualité masculine doivent donc être envisagées dans le contexte de la mutation de la masculinité et dans le cadre plus général de l’évolution de la notion de perversion.2 Dans le domaine juridique, les évolutions sont conséquentes et doivent être interprétées : la disparition du crime de sodomie en 1790-1791 doit être replacée dans le cadre de la laïcisation du droit et d’une nouvelle approche répressive. Désormais seront réprimés uniquement les actes susceptibles d’avoir des conséquences sociales. La répression semble plus multiforme et cible visibilité, scandale et débauche de la jeunesse. L’homosexuel masculin semble visé en priorité. Parallèlement, des modes de vie propres aux homosexuels masculins se mettent en place : une sexualité anonyme qui conduit à une satisfaction immédiate. Cette subculture revêt des caractéristiques particulières. Une géographie de la pratique de l’homosexualité à Paris se dégage à partir de l’analyse des espaces propices et de la trace de certains établissements spécifiques. Le discours et la répression (pourtant plus multiformes) semblent avoir une influence limitée. Elle est observable dans les attitudes de certains éléments des classes populaires urbaines : une pratique occasionnelle de l’homosexualité ne transgressant pas les normes du genre est tolérée. Du côté des élites, les vécus semblent démontrer parfois une forme de facilité de vivre sa particularité. Une analyse micro-historique de ces cas permet de faire intervenir le poids de la montée de l’intimité chez certains, de la notoriété chez d’autres. On doit aussi prendre en compte un problème de différence générationnelle.
4A travers le cas parisien, au cours des années se situant entre la dernière partie du XVIIIe siècle et la première moitié du XIXe siècle on peut discerner l’émergence de représentations nouvelles concernant les pratiques sexuelles et sentimentales entre hommes et les implications et les attitudes des intéressés. Représentations et identifications restent en gestation à la fin de la période étudiée. C’est seulement à l’issue de cette période que nous rentrons dans l’histoire de l’homosexualité : Regis Revenin a démontré le développement d’un monde homosexuel à Paris depuis les années 1870, et, à partir de là, on pourra parler davantage d’unité des vécus.
Notes
1 Voir Corbin Alain, L’harmonie des plaisirs, Paris, Perrin, 2007, p. 10-12
2 Voir Roudinesco Elisabeth, La part obscure de nous même, Paris, Albin Michel, 2007
Haut de pagePour citer cet article
Thierry Pastorello , « Sodome à Paris : protohistoire de l’homosexualité masculine, fin XVIII– milieu XIXe siècle », Genre & Histoire [En ligne] , n°4 | Printemps 2009 , mis en ligne le 06 juillet 2009, Consulté le 05 décembre 2011. URL : http://genrehistoire.revues.org/index601.html
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Les frontières de la perception
Dans cet ouvrage, issu de l’association de Pierre-Elie de Pibrac et des éditions Archibooks, New York prend une nouvelle dimension. Avec ces photographies, le photographe joue avec les frontières de notre perception et créé, dans le reflet des vitrines, un monde entre deux, entre réalité et mirage, entre ce que nous croyons voir et ce que nous ne voyons pas…
Dans la série American Showcase, uniquement par le jeu des reflets, sans trucages, les plans sont décalés et des rencontres improbables se dessinent.
Avec la deuxième série, Frontières de la Perception, Pierre-Elie de Pibrac va plus loin dans la distorsion de la perception, en utilisant des surimpressions,
superposant personnages, lieux et situations.
Calques, papiers miroirs, surimpression sont utilisés dans l’ouvrage pour accentuer le jeu de reflets et de transparence mis en avant dans les photographies et dans
l’exposition.