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Corps sonore

3 Septembre 2012 , Rédigé par leblogducorps.over-blog.com

Corps sonore II : Trans_Niagara, Croî(t)re
Corps sonore II : Trans_Niagara, Croî(t)re

Abbaye de Royaumont, ASNIÈRES SUR OISE (95270)

Le samedi 08 septembre 2012

Parcours chorégraphiques. (Crédit photo :©Laurent Paillier Laurent Paillier / photosdedanse.com 2010 Laurent Paillier / photosdedanse.com)

 

Danses à Royaumont
Myriam Gourfink est la directrice artistique des créations chorégraphiques de Royaumont qui auront lieu début septembre.
Fenêtre sur cours Myriam Gourfink. DR

Catherine Contour/ une plage à Royaumont
25 et 26 août à 14h30
Déplacement chorégraphique qui réunit des "spectateurs-baigneurs" munis de leur sac de plage autour de "l'artiste-plagiste".


Corps sonores
8 septembre 17h30 ou 20h45
Deux propositions de parcours dansés dans l'abbaye, comprenant chacun deux chorégraphies qui s'écrivent en temps réel.
- Désastre, création par Nina Santes (chorégraphe) et Kasper T. Toeplitz (compositeur) suivi de L'entre de l'entre, création par Thierry Lafont (chorégraphe) et Brahim Kerkour (compositeur).

-Trans-niagara, création 2011 par Jonathan Schatz (chorégraphe) et Kasper T. Toeplitz (compositeur) suivi de Croî(t)re, création par Béryl Breuil (chorégraphe) et Brahim Kerkour (compositeur).


Plus d'informations et réservations sur royaumont.com ou par téléphone au 01 34 68 05 50.

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Re-membering the body

2 Septembre 2012 , Rédigé par leblogducorps.over-blog.com

 

 

Du 6 au 8 septembre 2012, colloque international co-organisé par l'Institut d'ethnologie de l'Université et le Musée d'ethnographie de la Ville de Neuchâtel. Avec le soutien du Fonds national suisse de la recherche scientifique FNS

 

L’incroyable diversité des techniques du corps et leurs évolutions dans le temps renvoie à la question de leur reconnaissance au sein des collectifs qui les vivent. La valorisation de cette reconnaissance est notamment l’un des objectifs que vise la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO.
En envisageant implicitement le corps des individus comme un espace où se matérialise et se déploie l’immatériel et la diversité culturelle, la Convention fait du corps un témoin de l’authenticité des pratiques sociales et un enjeu dans la sauvegarde du patrimoine immatériel. Plus largement, qu’il s’agisse de gestes anodins de nos quotidiens, de situations de travail où les corps sont – en apparence – de moins en moins sollicités, de situations où leur façonnage devient le vecteur d’un processus créatif (collectif ou individuel) ou d’activités sportives offert aux regards, les questions complexes de leur décryptage, de leur traduction, de leur mise en scène et en mémoire sont d’importance. Elles constituent le fil rouge de ce colloque qui se déroulera sur trois jours.

Premier panel : le corps dans tous ses éclats

Manikin for a Crow, Petra Tjitske Kalshoven, 2011

Ce panel introductif nous donnera l’occasion de faire un état des lieux succinct des recherches qui problématisent les diverses manières dont se nouent les usages du corps. Malgré la fascination proprement patrimoniale qu’exerce l’article phare de Mauss, l’étude des «techniques du corps» semble néanmoins constituer, pour une grande majorité de disciplines, un intérêt périphérique à des thèmes d’investigation plus «porteurs» dans lesquels elle est incluse. Les données sont par conséquent éparses et il s’agira pour nous, au regard du thème central du colloque, de tenter d’en livrer une vision compréhensive, quitte à sortir des seules marges de l’ethnologie pour travailler nos rapports avec d’autres disciplines. Toujours dans l’optique d’une mise en mémoire, on s’interrogera plus particulièrement sur le sens accordé à la «mise en scène» de ces techniques dès l’instant où il s’agit de les donner à voir à un large public. On renvoie ici à la question du choix, mais aussi du sous-texte, entendu ici comme ce qui anime le corps dans ce qu’il a de plus intime et qui pose la question centrale de son expression et de sa perception.

Jeudi 6 septembre, après-midi

13:45 Ouverture du colloque, par le Comité d’organisation
Conférence introductive
14:00 Jean-François Bert - maître d’enseignement et de recherche, UNIL (IRCM), chercheur associé au LABEX HASTEC (Histoire et anthropologie des sciences, des techniques et des croyances): «Entre techniques du corps et techniques de soi: de quelques outils pour écrire le corps aujourd’hui» - Résumé

Communications
15:00 Marie-Pierre Julien - anthropologue, Laboratoire Cultures et Sociétés en Europe, CNRS - Université de Strasbourg: «La prise en compte du corps-et-de-ses-objets en action: l’exemple des passages d’âge enfance – adolescence» - Résumé
15:25 Petra Tjitske Kalshoven - maître de conférences en anthropologie, School of Social Sciences, Université de Manchester: «Man-modelled Mounts: the Human Body as Reference in Taxidermy» - Résumé
Pause de 20 minutes
16:10 Michela Villani - doctorante en sociologie, Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (IRIS), EHESS Paris: «Lorsque la mémoire collective est "ancrée" dans le corps: des discours sur l’excision aux souvenirs des femmes excisées» - Résumé
16:35 Alain Mueller - chercheur associé invité, Center for Ethnography, Université de Californie, Irvine, chercheur post-doc FNS, maître du site twz: «Le corps à l’épreuve de l’image, l’image à l’épreuve du corps: apprendre le street workout» - Résumé

Discussion: Guillemette Bolens , modératrice - professeure d’anglais, Université de Genève
17:15 Fin

Jeudi fin d’après-midi & soir

Conférence plénière
18:15 Valdimar Tr. Hafstein - professeur associé d’ethnologie et folklore, Université d’Islande: «Wrestling with Modernity: Posture, Masculinity, and the National Body in Early 20th Century» - Résumé
19:30 Fin
20:00 Repas du soir Café de la Collégiale

 

Deuxième panel: Le geste comme figure de la tradition

Baselworld, Hervé Munz

La tradition s’invente notamment en s’incarnant dans un ensemble de techniques corporelles. A travers quels types de gestes se signale-t-elle ? En quoi le corps constitue-t-il un marqueur de la dimension traditionnelle des pratiques sociales et techniques ? Qu’est-ce qui conditionne l’émergence du geste comme figure de la tradition et/ou de l’histoire ? Comment distinguer les milles gestes «ordinaires» du geste «signataire» qui signale la présence de la tradition ? Ce geste constitue-t-il un répertoire partagé sur lequel se fondent des «communautés de pratique» ? Enfin, par quel jeu politique produit-on du corps patrimonial ?

Vendredi 7 septembre, matin

Conférence introductive
09:00 Nicolas Adell - maître de conférences en anthropologie, Université de Toulouse II Le Mirail : «Anthropologie des savoirs: objets et enjeux» - Résumé

Communications
10:00 Julie Perrin - doctorante FNS, Institut d’ethnologie, Université de Neuchâtel : «Embodiment and Heritage-making in "Traditional" Knowledge about Medicinal Herbs in Switzerland» - Résumé
10:25 Hervé Munz - doctorant FNS, Institut d’ethnologie, Université de Neuchâtel : «Bodies as Legacy? Watch-making Skills and Heritage-making in the Swiss Jura Region» - Résumé
Pause de 20 minutes
11:10 Valerio Simoni - chargé de recherche, Centre for Research in Anthropology (CRIA-IUL), Université de Lisbonne : «Embodying the Cigar Tradition in Touristic Cuba» - Résumé
11:35 Van Troi Tran - chercheur post-doc, Université d’Harvard : «A Peek into the Foreign Restaurants at the Shanghai World Expo, 2010» - Résumé

Discussion
12:00 Salvatore Bevilacqua , modérateur -  anthropologue, Institut universitaire d’histoire de la médecine et de la santé publique, CHUV, Université de Lausanne
12:15 Fin
12:30 Repas de midi Musée d’ethnographie de Neuchâtel (MEN)

 

Troisième panel : Corps & Graphie

"Transkulturelles Theater- und Bildungsprojekt fremd?!", Jonas R yser

Nous aborderons la question des écritures du corps et de leurs dimensions mémorielles. Qu’ils soient façonnés par le travail, les entrainements répétés, ceux des gymnastes ou des danseurs, les gestes, les postures disparaissent souvent avec ceux qui les ont fait naître. Des chorégraphies ont ainsi disparu qui pourtant auraient eu tant à dire sur les rapports aux corps d’une époque, leur façonnage, au même titre que ces gestes qui faisaient le quotidien des métiers. Que préservons-nous en fait lorsque nos regards se heurtent à un passé supposé désincarné? On explorera les moyens mis en oeuvre pour préserver cette mémoire et leurs limites dans la perspective d’une transmission, d’une reproduction. Photographie, cinéma, écritures et langage chorégraphique seront au centre des débats.

Vendredi 7 septembre, après-midi

Conférence introductive
14:00 Bernard Andrieu - professeur de philosophie, «Epistémologie du corps et des pratiques corporelles», Faculté du sport, Université de Lorraine, Nancy: «Le corps qui s’écrit: Son immersion en 1er personne dans le texte» - Résumé

Communications
15:00 Silke Andris - chercheuse post-doc FNS, Seminar für Kulturwissenschaft und Europäische Ethnologie, Université de Bâle: «"You will have to watch very carefully to follow any of this at all" (Margaret Mead 1952) – Considerations and Conventions in the Transmission and Documentation of B-Boying Dance Practices through Audio-Visual Means» - Résumé
15:25 Miriam Cohn - doctorante FNS, Seminar für Kulturwissenschaft und Europäische Ethnologie, Université de Bâle : «Making Theatre Biographies: What Body and Mind Choose to Remember» - Résumé
Pause de 20 minutes
16:10 Romain Panassié - danseur et notateur Benesh, Paris: «La notation du mouvement: outil d’analyse, de mémoire, de transmission, de création?»  - Résumé
16:35 Vincent Barras - professeur d’histoire de la médecine et directeur de l’Institut universitaire d’histoire de la médecine et de la santé publique, CHUV, Université de Lausanne: «Écouter le corps: auralité et techniques de "sonification" du corps en médecine» - Résumé
17:00 Philippe Geslin - professeur associé, Institut d’ethnologie, Université de Neuchâtel, directeur du Laboratoire de recherches en anthropotechnologie EDANA, HE-ARC Ingénierie, Le Locle: «Lire le hasard : objets, corps&graphie dans le théâtre de Macha Makeieff» - Résumé

Discussion
17:25 Benoit Grison, modérateur - biologiste et sociologue des sciences, enseignant-chercheur, AMAPP, Université d’Orléans
17:40 Fin
18:30 Repas du soir Musée d’ethnographie de Neuchâtel (MEN)

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Marc Pataut

1 Septembre 2012 , Rédigé par leblogducorps.over-blog.com

 

 

Marc Pataut
Humaine
12 mai-30 sept. 2012
Vernissage le 12 mai 2012
Douchy Les Mines. Centre régional de la photo
L'ambition du projet de Marc Pataut est de faire en sorte qu'une pensée, une production artistique, fondée dans un territoire, ne reste pas uniquement dans le champ du «social» mais qu'elle puisse trouver un écho plus large et acquérir ainsi la dimension universelle de toute œuvre d'art

 


Communiqué de presse
Marc Pataut
Humaine

En invitant Marc Pataut, le CRP réalise un des objectifs de son projet artistique et culturel: concevoir et produire un travail de recherche dans le temps avec des habitants sur le territoire de Douchy-les-Mines et de la Communauté d'Agglomération de la Porte du Hainaut. Ainsi, pendant une durée de six mois, en relation avec le projet de commande photographique et l'exposition, des rencontres régulières avec l'artiste, au CRP et hors les murs, ont permis à un groupe de travail de se constituer. Ce groupe était composé d'acteurs socioculturels intéressés par cette démarche, à titre personnel et dans le cadre de leurs pratiques professionnelles.

Ainsi, l'exposition «Humaine» est conçue pour être itinérante dans les lieux partenaires du projet et est accompagnée d'un ouvrage du même titre. Composée de plusieurs ensembles de travaux réalisés entre 1999 et 2012, cette exposition rend compte de treize ans de travail de Marc Pataut, photographe. La série «Humaine» est issue d'un projet de création de Marc Pataut dans le territoire de la Communauté d'Agglomération de la Porte du Hainaut (CAPH). À la suite d'une série de rencontres entre l'artiste, les habitants et des acteurs socioculturels du territoire en 2008, il mène un travail de recherche en collaboration avec des femmes: trois habitantes de Douchy-les-Mines et un groupe d'une douzaine de femmes, algériennes et marocaines, du centre socioculturel AGATE d'Escautpont, qui se consacrent à l'apprentissage de l'écriture et à l'alphabétisation. Des portraits photographiques ont été faits. Ils sont accompagnés de la transcription d'entretiens sonores individuels réalisés par l'artiste avec les femmes: ce sont des histoires de vie.

Issue de trois ans de travail avec le CRP, l'exposition de Marc Pataut aura lieu dans la galerie du Centre Régional de la Photographie Nord Pas-de-Calais et hors les murs, dans la ville. Le travail occupera la ville et les espaces publics de Douchy-les-Mines. Dans cette mesure, il posera une double question: celle de la présence du portrait, agrandi au format de l'affiche dans l'espace urbain et celle des rapports entre les habitants et ces images.

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Erotisme païen, Erotisme biblique

31 Août 2012 , Rédigé par leblogducorps.over-blog.com


 Vierge au lapin de Le Titien


ÉROTISME PAÏEN, ÉROTISME BIBLIQUE
SOUS LA DIRECTION DE FRANÇOIS FÉLIX & PHILIPPE GROSOS
En méditant de façon croisée le Banquet de
Platon et le texte biblique du Cantique des
Cantiques, ce volume propose une étude
comparée des traditions hellénique et chrétienne
quant au concept d’érotisme. Si le terme d’éros
est certes grec, reste à comprendre quel sens il
peut déjà avoir pour les Grecs eux-mêmes. Or si
c’est dans le Banquet de Platon qu’il trouve sa
formulation la plus complète, c’est aussi à partir
de ce texte, en sa réception savante comme en
ses reprises et ses parodies, que la conception
grecque de l’érotisme ne va cesser de
s’entremêler à l’héritage chrétien. De la
Renaissance à la psychanalyse du XXe siècle en
passant par Kierkegaard et bien d’autres encore,
l’érotisme platonicien, donc grec, du Banquet a
ainsi fait irruption dans des pensées sinon
chrétiennes, du moins de l’époque chrétienne.
Quant au Cantique des Cantiques, il a donné
naissance à d’innombrables interprétations, tant
juives que chrétiennes, et ne cesse aujourd’hui
encore de fasciner par l’intelligence de
l’érotisme qu’il déploie. Aussi s’agit-il bien là
de deux textes fondateurs de notre culture,
laquelle est, bien que différemment, irriguée par
ces deux sources. Les croiser revient ainsi à
interroger conjointement les traditions grecque,
donc païenne, et chrétienne, et ainsi à méditer
notre conception moderne de l’érotisme.
Je commande __ exemplaires de Erotisme païen, érotisme biblique au prix de 19 €
(frais de port inclus)
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Bon de commande à retourner aux Editions L’Age d’Homme, CP 5076, 1022 Lausanne
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Tél. (+41) 21 312 00 95 • Fax (+41) 21 320 84 40 • mdespot@agedhomme.com

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Atomic Overlock de Clay Lipsky

31 Août 2012 , Rédigé par leblogducorps.over-blog.com

Avec « Atomic Overlook« , le photographe Clay Lipsky se penche sur les années 50, les années inconscientes de l’atome, où les touristes étaient même autorisés à assister aux essais nucléaires comme à des feux d’artifices géants, en respectant une « safe zone ».

 

www.krop.com/goclaygo/ - Traduire cette page
SEASIDE; FADING LIGHT; Habana Noir; los angles; macro / space; LANDESCAPES; musings; INCONCRETE; BEACHDAZE; BYWAYS; Atomic Overlook ...
atomic-overlook.com/ - 

 

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Image d'Algérie de Pierre Bourdieu

31 Août 2012 , Rédigé par leblogducorps.over-blog.com

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Pierre Bourdieu : images d’Algérie, une affinité élective / Ouvrage conçu par Franz Schulteis et Christine Frisinghelli. – Actes Sud, 2003. – 221 p.

 

“Le regard d’ethnologue compréhensif que j’ai pris sur l’Algérie, j’ai pu le prendre sur moi-même, sur les gens de mon pays, sur mes parents, sur l’accent de mon père, de ma mère, et récupérer tout ça sans drame, ce qui est un des grands problèmes de tous les intellectuels déracinés, enfermés dans l’alternative du populisme ou au contraire de la honte de soi liée au racisme de classe. J’ai pris sur des gens très semblables aux kabyles, des gens avec qui j’ai passé mon enfance, le regard de compréhension obligé qui définit la discipline ethnologique. La pratique de la photographie, d’abord en Algérie, puis en Béarn, a sans doute beaucoup contribué, en l’accompagnant, à cette conversion du regard qui supposait – je crois que le mot n’est pas trop fort -, une véritable conversion. La photographie est en effet une manifestation de la distance de l’observateur qui enregistre et qui n’oublie pas ce qu’il enregistre (ce qui n’est pas toujours facile dans les situations familières, comme le bal), mais elle suppose aussi toute la proximité du familier, attentif et sensible aux détails imperceptibles que la familiarité lui permet et lui enjoint d’appréhender et d’interpréter sur-le-champ (ne dit-on pas de quelqu’un qui se conduit bien, amicalement, qu’il est “attentionné” ?), à tout cet infiniment petit de la pratique qui échappe souvent à l’ethnologue le plus attentif. Elle est liée au rapport que je n’ai cessé d’entretenir avec mon objet dont je n’ai jamais oublié qu’il s’agissait de personnes, sur lesquelles je portais un regard que je dirais volontiers, si je ne craignais pas le ridicule, affectueux, et souvent attendri.” (Extrait tiré de Pierre Bourdieu : Ein soziologischer Selbstversuch, Francfort, Surkhamp, 2002.)

Pierre Bourdieu : Images d'Algérie, une affinité élective Une sélection de 150 tirages noir et blanc pris par le sociologue Pierre Bourdieu en Algérie entre 1958 et 1961.Tours | France | 16|06|2012 > 04|11|2012

Château de Tours - Jeu de Paume
25, avenue André-Malraux, 37000 Tours, France
Renseignements : 02 47 70 88 46 /// mardi à vendredi 14 h-18 h / samedi et dimanche 14 h 15-18 h /// Entrée : plein tarif : 3 € / tarif réduit : 1,50 €

À l'occasion de la célébration du 50 e anniversaire des accords d'Évian, qui mirent fin à la guerre d'Algérie, le Jeu de Paume présente au Château de Tours une sélection de cent cinquante tirages noir et blanc issus des clichés pris par le sociologue Pierre Bourdieu dans ce pays entre 1958 et 1961. Si une infime partie de ces images servit d'illustration aux publications de l'auteur, la plupart d'entre elles, enfouies pendant quatre décennies dans des cartons, ne furent dévoilées au public qu'après sa mort, au moment de la première présentation de cette exposition en 2003. Elles témoignent d'un voyage initiatique et d'une conversion profonde pour Pierre Bourdieu.
Résultant des recherches qu'il mena dans un pays en plein conflit, ces archives photographiques, abordées ici à la lumière de son approche scientifique, sont mises en regard d'extraits choisis parmi les entretiens et écrits du sociologue ("Le Déracinement", "Travail et travailleurs en Algérie", "Algérie 60" ou encore "Le Sens pratique"). Ce dialogue entre images et textes permet ainsi d'appréhender son regard naissant sur le monde social et de retracer une aventure singulière qui fut déterminante pour l'ensemble de sa carrière.

www.jeudepaume.org/index.php?page=article&idArt=1510...6

Tweet. Pierre Bourdieu. Images d'Algérie. Une affinité élective. Au Château de Tours. du 16 juin au 04 novembre 2012. Le 18 mars 2012 a été célébré le 50e .

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L'éducation du corps à l'école

31 Août 2012 , Rédigé par leblogducorps.over-blog.com

La Vème BI

Actualités

le 25 juillet, vient de paraître :  L'éducation du corps à l'école. Mouvements, normes et pédagogies 1881 - 2011. Sous la direction de Cécile Ottogalli-Mazzacavallo et Philippe Liotard.

http://www.afraps.fr

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Monique Wittig

31 Août 2012 , Rédigé par leblogducorps.over-blog.com

310 pages / 21 x 15 cm / 2012 / 22 
ISBN-13 : 978-2-7297-0846-7
SODIS : F240688
Lire Monique Wittig aujourd'hui

Monique Wittig fut à la fois l'auteur d'une oeuvre romanesque importante, une militante engagée dès l'origine dans le mouvement de libération des femmes, et une théoricienne prônant un féminisme matérialiste qui remet en cause, à partir du point de vue lesbien, « la pensée straight ». Reconnu et étudié depuis longtemps déjà à l'étranger, et notamment aux États-Unis où elle a vécu, son travail d'écriture, inextricablement lié à une activité militante et à une exigence théorique, restait à approfondir en France.
Lire Monique Wittig, c'est interroger les rapports entre façons d'écrire, façons de parler et façons d'agir, tels qu'ils se manifestent dans ses textes mêmes : c'est ce que propose ce livre, qui réunit des contributions d'universitaires issues de différents champs disciplinaires, de militantes, d'écrivain.
Pour qui en effet se refuse à penser que la littérature appartienne aux arts décoratifs, pour qui pense qu'au contraire peuvent s'élaborer dans l'écriture des pratiques susceptibles d'être réappropriées et que le travail sur le langage est le lieu même où peuvent se former une pensée et une politique, alors « lire Monique Wittig aujourd'hui » s'impose.

Benoît Auclerc et Yannick Chevalier ont participé à l'édition du « Chantier littéraire » de Monique Wittig, paru dans la présente collection (PUL /Éditions iXe, 2010).
Benoît Auclerc est maître de conférences en littérature à l'Université Lyon 3. Il travaille sur la réception et les relations entre littérature et politique.
Yannick Chevalier est maître de conférences en stylistique française à l'Université Lumière Lyon 2. Ses travaux portent sur l'articulation entre langue et genre.

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Humain-Post-humain

30 Août 2012 , Rédigé par leblogducorps.over-blog.com

 

www.univ-brest.fr/ceima/activities%20cadres.htm

Colloque international Humain, Post-humain ..... la Faculté des Lettres et Sciences Humaines Victor Segalen, Université de Bretagne Occidentale, UBO, Brest

 

 

Colloque international
« Les frontières de l’humain et le post-humain / Mapping Humanity and the Post-human »

Brest, Faculté Victor Segalen

5-7 septembre 2012

Ce colloque international entend explorer les modes de représentations de l’humain à l’aube du post-humain. Même si les confrontations entre un homme organique (ou naturel) et des êtres artificiels remontent au début du XIXè siècle, c’est avant tout la période contemporaine que ce colloque privilégiera aussi bien dans les arts textuels que visuels. La période charnière pour dater les prémisses de la réflexion contemporaine sur le post-humain est celle de l'après seconde guerre mondiale. On voit alors apparaître la possibilité d'une mort globale de l'humanité. Les progrès technologiques n'ont pas cessé depuis et les champs d'exploration de la technique se sont ouverts au vivant, avec l’apparition des biotechnologies. L’automate a cédé la vedette au cyborg, au clone et à l’intelligence artificielle.

Se repose ainsi la question de la définition de la personne et de l’espèce humaine. L’humain semble pouvoir désormais s'écrire et se dire par l'absence et le creux, par ce qu'il n'est pas, ne devrait pas pouvoir être ou ne sera plus. Dans une société qui évolue vers un dépassement de la mesure humaine et du corps humain (qu’il soit genré ou non), le reflet du même peut se révéler totalement autre et donc encore plus menaçant. Par ailleurs, le pouvoir du virtuel sur le réel marque profondément des auteurs et artistes contemporains qui ont recours à l'imaginaire pour illustrer les dérives d'une société qui fonctionnerait par référence à l'image et à l’illusion. La résistance des corps – individuels mais aussi collectifs – s'inscrit alors dans une réflexion politique et philosophique sur une persistance possible de l'humain.

Du gothique au fantastique post-moderne, de la fiction spéculative aux dystopies récentes, les failles des sociétés post-industrielles successives permettent d’explorer l'au-delà des frontières de l’humain et de révéler la menace qui pèse sur ce dernier. Depuis les écrits de Foucault sur le « biopouvoir », les approches socio-philosophiques de Baudrillard, Jameson, Virilio, Badiou et Nancy montrent une fragilisation de l'humain et la menace d'un possible effacement de ce dernier dans un monde où la nature même du réel est remise en question. Au cours des dernières décennies, de nombreux textes sont par ailleurs venus complexifier la réflexion sur l’humain en le mettant en regard d’une post-humanité. Le « manifeste » de Donna Haraway, les écrits de Fukuyama ou de Dominique Lecourt, les polémiques déclenchées par Peter Sloterdijk et ses Règles pour le parc humain sont d’autres symptômes d’une réflexion sur des mutations possibles de l’espèce qui pourraient bien remettre en question une représentation (commune?) de l’humain.

Les propositions de communication pourront s'ancrer dans différents contextes socioculturels et tenter de mettre en relief les aspects ontologiques, épistémologiques, éthiques, esthétiques, économiques ou politiques qui alimentent la réflexion sur les frontières de l’humain à l’aube du post-humain.

Conférences plénières : Peter Childs (University of Gloucestershire), Thierry Hoquet (Université Paris Ouest), Gaïd Girard (Université de Bretagne Occidentale)

 

Programme

Lieu : Faculté Victor Ségalen, Université de Bretagne occidentale, Salle des thèses (C-219)
*L'ordre des communications pourraient être sujet à changement

Mercredi/Wednesday 5-9-2012

13h30 Accueil
13h45 Ouverture du colloque

14h-16h Atelier Construire le post-humain
Présidence de séance : Hélène Machinal

  • Maylis Rospide (Montpellier 3), « Contre une alopécie de la pensée : de la résilience “humaniste” chez Will Self »
  • Jean-François Chassay (UQAM), « The Secret d’Eva Hoffman : quand le clonage sert un roman d’apprentissage »
  • Isabelle Boof (Lille 3), « Le post humain et l'espace feuilleté : médias géolocalisés et hypertexte dans et à partir de Spook Country de William Gibson »
  • Elaine Després (UBO/UQAM), « Quand l’humanité diverge : la spéciation des post-humains »


16h-16h30 Pause (C-206)

16h30-18h Atelier Plasticités post-humaines
Présidence de séance : Jean-François Chassay

  • Xavier Lambert (Toulouse 2), « Le post-humain : perspective ou impasse? »
  • Carole Hoffmann (Toulouse 2), « L'humain : impasse ou transition ? »
  • Cindy Robin (Toulouse 2), « À quoi ressemblera l’humain demain? » 



Jeudi/Thursday 6-9-2012

8h45 Accueil

9h-10h Conférence-plénière Littérature
Peter Childs (Gloucester), « After Sight : Further Visions of the Future Anterior »

10h-12h15 Atelier Variations post-humaines 
Présidence de séance :  Paloma Bravo et Sylvie Crinquand

  • Sylvie Crinquand (U. Bourgogne), « Retour vers l’humain : présences de John Keats dans Hypérion et La Chute dʼHypérion, de Dan Simmons »
  • William Stephenson (Chester), « Timothy Leary and the Trace of the Post-Human »
  • Mélanie Joseph-Villain (U. Bourgogne), « Un post-humain post-apartheid? Moxyland et Zoo City de Lauren Beukes »
  • Priscilla Wind (UFC), « La crispation de l’être dans le théâtre d’Elfriede Jelinek : paroles  scéniques aux frontières de l’humain »


12h15-13h45 Déjeuner

14h-15h Conférence-plénière Cinéma - Gaïd Girard (UBO)

15h-16h30 Atelier Le post-humain à l’écran
Présidence de séance : Gaïd Girard

  • Medhi Achouche (Grenoble 3), « “More human than human”, ou l’évolution de la figure et de la définition du post-humain dans la science-fiction hollywoodienne »
  • François-Ronan Dubois (Grenoble 3), « L’imperfection au fondement de l’humanité : l’imaginaire, la mort et l'irrationnel dans le nouveau Doctor Who. »
  • Myriam Rondet-LeBec (UBS), « La figure du post-humain au regard de la dystopie cinématographique »


16h30-17h Pause (C-206)

17h-18h30 Atelier Réseaux et post-humanité
Présidence de séance : Sylvie Crinquand

  • Roger Bautier (Paris 13), « Les frontières de l’humain dans l’analyse des réseaux de communication »
  • Arnaud Regnaud (Paris 8), « Patchwork Girl de Shelley Jackson, ou le spectre d’une mémoire dés/incarnée »
  • Roger Bozzetto (ex-Marseilles), « ...un visage de sable »


20h Dîner du colloque


Vendredi/Friday 7-9-2012


8h45 Accueil

9h-10h Conférence-plénière Philosophie
Thierry Hoquet (Paris Ouest), « Cyborg double face »

10h15-12h15 Atelier Conceptualiser le post-humain
Présidence de séance : Hélène Machinal

  • Pierre Cassou-Noguès (Paris 8), « L’homme télégraphié »
  • Sylvie Allouche (Bristol/Paris 1), « Encore au bord de la prison des sens... pour une exploration de l’aisthèsis extrahumaine »
  • Pierre Lenel (CNRS) et Marina Maestrutti (Paris 1), « Compagnons d’espèce et altérités non humaines : pensée posthumaine et critique de l’anthropocentrisme »
  • Mathieu Quet (EHESS), « Technoservitude ou bio-esclavage? La post-humanité vue par les groupes de contestation des sciences »


12h15-13h45 Déjeuner

14h-15h Conférence-plénière Écriture - Ken McLeod (auteur)

15h-16h Atelier Avenirs de l’humain
Présidence de séance : Pierre Cassou-Noguès

  • Thierry Robin (UBO), « M. Houellebecq et R. Kurzweil, vers le post-humain, le transhumain ou... l’inhumain? Visions de l’avenir de l’Homme dans Les particules élémentaires et La possibilité d’une île »
  • Susanah Ellis (Oxford), « Communautés (im)mortelles? La politique post-humaine à l’oeuvre dans les textes de M. Houellebecq »


16h-16h30 Pause (C-206)

16h30-17h30 Atelier Aporie du post-humain
Présidence de séance : Thierry Robin

  • Matthieu Freyheit (UHA/UQAM), « Cyberespace et traversabilité : y a-t-il un humain derrière la toile? »
  • Frédérique Mengard (UBO), « La notion de “supraliminaire” chez Günther Anders : comment penser le déclin et la renaissance de Prométhée à l’ère technologique »


17h30 Conclusion
18h Clôture du colloque

Comité d’organisation : Hélène Machinal, organisatrice, Gaïd Girard, co-organisatrice, Annick Cossid, responsable du CEIMA (affilié à l’HCTI, EA 4249).
Comité scientifique : Hélène Machinal, Pierre Cassou-Noguès, Jean-François Chassay, Paloma Bravo, Sylvie Crinquand, Laurence Gaida, Gaïd Girard.

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Marie Edith Cypris

29 Août 2012 , Rédigé par leblogducorps.over-blog.com

 Marie Edith Cypris, « Mémoires d'une transsexuelle »

Né dans un corps d'homme qui n'est pas le sien, Marc va lutter durant trente ans pour devenir Marie. Opérée en 2007, Marie Edith Cypris revient sur le parcours semé d'embûches de sa transsexualité. Non sans humour et beaucoup de pédagogie, elle raconte dans « Mémoires d'une transsexuelle » la difficulté et la douleur de changer de corps et de devenir enfin soi-même. Entretien.

© DR

 

www.terrafemina.com › Culture Livres

il y a 6 jours – Né dans un corps d'homme qui n'est pas le sien, Marc va lutter durant trente ans pour devenir Marie. Opérée en 2007, Marie Edith Cypris ..

 

Terrafemina : Qu’est-ce qui a motivé l’écriture de ce livre ? Est-ce une démarche d’introspection ou la volonté de montrer la transsexualité de « l’intérieur » pour mieux faire comprendre cette démarche ?

Marie Edith Cypris : Ce qui m’a décidée à écrire ce texte c’est le désir de témoigner de ce parcours, de partager cette expérience où j’apparais tantôt brave, tantôt minable, mais jamais lâchée par la volonté acharnée qui est le pivot de toute ma démarche. Même si le vœu de changer de sexe apparaît parfois chancelant, on ne résiste pas à la persistance de cet appel du destin : tel est l’état de santé psychique dont j’ai voulu rendre compte. Il y a aussi effectivement la volonté de livrer avec honnêteté un regard de l’intérieur, autrement dit la tentative d’offrir au lecteur la possibilité de saisir au mieux ce qu’est la « condition transsexuelle ».

 

Tf : Pouvez-vous revenir sur votre démarche personnelle et les obstacles que vous avez rencontrés pour changer de sexe ?

M.E.C. : Les obstacles que j’ai rencontrés sont nombreux. D’abord, il y a le fait qu’à la fin des années soixante-dix il n’y avait pas Internet et que le parcours médical était tenu dans une telle confidentialité, qu’il était presque impossible d’en connaître l’existence. Du coup, la plupart des transsexuelles n’avaient d’autre moyen que la prostitution pour se payer des interventions à l’étranger. Je n’étais pas partante pour un tel parcours. Il y a aussi l’environnement social qui, c’est le moins que l’on puisse dire, ne vous encourage pas à vous lancer dans cette aventure : tout le monde vous identifie comme un homme et vous attend en tant que tel, on n’a que faire de votre embarrassante conviction qu’on qualifie de délirante… Enfin, il y a le fait que votre volonté ne peut pas tout, il vous faut bénéficier d’une situation financière et professionnelle favorable.

Tf : Votre conversion a été effective en 2007, vous aviez alors 49 ans. Mais, comme vous le racontez dans votre livre, vous avez pris conscience dès l’âge de 18 ans du fait que vous étiez une « femme emprisonnée dans un corps d’homme ».

M.E.C. : La prise de conscience de cet état est constituée de plusieurs étapes successives, qui vont crescendo en terme de puissance du ressenti : j’appelle cela un cheminement vers « l’autodiagnostic ». D’un trouble assez imprécis vers douze ans, il s’est déployé chez moi dans toute son ampleur vers dix-huit ans. Lorsque l’on se découvre « prisonnière » de ce corps masculin, mais qu’on a compris qu’on ne serait jamais un homme, qu’on ne pourra pas fournir le moindre effort pour l’être sans que cela nous cause une douleur terrible, c’est l’enfer… Détester être un homme, désirer être une femme, là se tient le yin et le yang de l’état transsexuel.

Tf : Quelles ont été les grandes étapes vers la « transformation » ?

M.E.C. : Ce que je qualifierais de grandes étapes, ce sont toutes les modifications corporelles qui se sont succédé et qui m’ont fait avancer vers un corps toujours plus proche de l’autre sexe.  L’élaboration d’une harmonie entre anatomie, look féminin et conduites sous-tendues. Ces étapes, en ce qui me concerne, sont l’hormonothérapie, l’épilation définitive, la chirurgie plastique du visage et la pose de prothèses mammaires. L’événement le plus marquant étant l’intervention chirurgicale de transformation génitale. C’est elle qui en plus conditionne la reconnaissance par les tribunaux pour l’obtention du changement d’état civil. De fait, l’arrivée d’une panoplie complète de papiers en adéquation avec votre « vraie » identité (carte d’identité, permis de conduire, carte vitale, diplôme, etc.) constitue le terminus de ce périple. La sérénité, enfin…

Tf : Comment s’est passée la découverte de votre sexualité et vie amoureuse en tant que femme ?

M.E.C. : Les premiers pas en quête d’une sexualité avec ce corps de femme, dans mon cas, ont d’emblée fait apparaître un paradoxe : je suis à la fois ménopausée et en pleine puberté ! Cela du fait de mon âge : cette sensation n’est en effet pas ressentie par une jeune transsexuelle de vingt ans… Sinon les rencontres sont aussi épicées que pour les femmes « biologiques », à savoir que l’on peut rencontrer des hommes qui ne sont intéressés que par le sexe (ce qui n’est pas le type d’homme que je recherche : je veux un vrai petit copain…) et que le prince charmant reste tout aussi improbable !

Tf : Vous avez quitté votre emploi en tant que Marc et êtes revenue en tant que femme, sous votre prénom Marie : comment votre retour à la vie quotidienne s’est-il passé ?

M.E.C. : Ai-je eu de la chance, où ai-je eu celle que je méritais, c’est la question que pose mon retour au quotidien dans la vie professionnelle, sous mon prénom Marie et mon corps métamorphosé. Cette chance c’est celle que j’ai eue que mon employeur accepte que je revienne à l’hôpital à mon même poste d’aide-soignante, avec une qualité d’accueil exemplaire. Pour autant, il s’agissait là d’une ultime étape sociale, car je devais dès lors fuir tous ceux qui avaient connu Marc : ce rappel dans leur regard était insoutenable. Du coup, j’ai postulé dans une clinique où je suis arrivée en tant que femme, vierge de tout passé. Pendant un certain temps, quand je quittais la clinique après une journée de douze heures à être nommée et considérée comme Marie, je pleurais jusqu’à l’entrée du métro...

Tf : Vous dénoncez de façon très franche les associations transsexuelles et leurs revendications. Qu’est-ce qui vous dérange le plus dans ces associations ?

M.E.C. : Je n’adhère pas à la plupart des revendications des associations de transsexuels pour une raison simple : elles se déploient sous l’égide de la victimisation. Elles portent souvent un discours agressif envers les institutions chargées de la prise en charge des transsexuels. Leur posture victimaire est l’étendard d’un militantisme qui exige que le changement de sexe devienne une formalité aussi simple que changer sa couleur de cheveux. Aussi, elles invectivent la société pour obtenir que changer de sexe soit un droit de l’homme et de la femme en France. Dans cette lutte se joue ce que ces associations voudraient obtenir par-dessus tout : être pris en charge à 100% par l’assurance maladie pour tous les frais médicaux de transformation, sans évaluation médicale ! D’autre part, elles tapent du pied pour que les tribunaux accordent le changement d’état civil à tous les « trans », y compris à ceux qui n’ont pas souhaité de transformation génitale, voire certains qui n’ont pas pris d’hormones et qui demeurent des hommes en capacité de bander et de féconder… Bien entendu je ne suis pas d’accord avec ces positions.

« Mémoires d’une transsexuelle. La belle au moi dormant », de Marie Edith Cypris, éditions puf, 26 euros.

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