Corps souffrant
Journée d’étude – Culpabilité et responsabilité face au corps souffrant (XVIIIe-XXe)
Jeudi 9 février 2012, 9h30-16h
Université Toulouse II-Le Mirail
Maison de la Recherche, Salle D30
Journée d’étude organisée par la thématique Santé et Société du laboratoire Framespa – UMR 5136, Atelier 3 – Corps, santé, représentations
Responsables scientifiques : Nahema Hanafi, Pierre C. Lile, Didier Foucault
9h30
Introduction
Nahema HANAFI
(Université Toulouse II / Université de Lausanne)
10h
Négocier son sang: Saignée et sacrifice dans The History of Sir Charles Grandison (1753)
Sophie VASSET
(Université Paris-Diderot)
10h45-11h
Pause
11h
Justiciable ou expert. La responsabilité du médecin devant la justice de l’Ancien Régime
Didier FOUCAULT
(Université Toulouse II)
12h-14h
Pause Déjeuner
14h
Le médecin coupable? Quelques enjeux de la relation thérapeutique dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle
Philip RIEDER
(Institut d’éthique biomédicale de Genève)
15h
La question de la culpabilité et de la responsabilité face au corps souffrant, XIXe-XXIe siècles
Vincent BARRAS
(Institut universitaire d’histoire de la médecine et de la santé publique de Lausanne)
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Corps abîmés
Colloque international interdisciplinaire (anthropologie, sociologie, psychologie, philosophie)
Salle des conférences de la MISHA,
5 Allée du Général Rouvillois
67000 Strasbourg
Organisé par le Laboratoire Cultures et Sociétés en Europe
(LCSE – CNRS / Université de Strasbourg)
Questionner la position du corps abîmé ou du corps en abîme constitue une problématique riche pour le domaine des sciences humaines et sociales. Dans un souci d’ouvrir un dialogue interdisciplinaire, cette thématique permet de concevoir de nouveaux rapports entre le sujet et le monde et entre les représentations qui créent et qui répondent à notre engagement avec l’autrui. L’imaginaire qui se forme autour de cette notion polysémique couvre des domaines variés relevant aussi bien de la sociologie, de l’anthropologie, de la philosophie que des études sur le genre ou les études culturelles. Qu’est-ce que c’est « un corps abîmé » et comment arrive-t-il à configurer le statut du sujet ? Un corps tracé et souffrant parce qu’on a choisi la douleur (David Le Breton) ou un corps qui souffre et qui s’abîme parce qu’on le rend monstrueux (Simone Korff-Sausse, Margrit Shildrick). Un corps victimisé et agressé comme dans les expériences de la guerre (Bernard Andrieu) ou agressé parce qu’il est recouvert d’une telle peau, configuré par tel genre ou déformé par des rapports et par des définitions politiques (Michael Staudigl, Lisa Folkmarson-Käll). Un corps abîmé marque aussi le moment de rupture physique, la faille dans l’organique et implicitement dans tout ce que le corps soutient et entretient – la vie même du sujet, c’est-à-dire son lien à l’autre et aux autres.
S’abîmer suppose une descente symbolique pour mieux pouvoir se positionner et se définir en tant que sujet. Parler de « corps abîmés » c’est souligner cette dualité constante sur laquelle se construit la normalité et l’exception corporelle. C’est mettre en valeur le moment de contraction du corps, provoquée par des amputations, des maladies, des états de paralysie ou de handicap moteur sévère, par des violences physiques ou par des violences physiquement ressenties, tels les rapports entre les genres, les expériences de scarification, les tatouages ou les épreuves sportives.
« Les corps abîmés » sont visibles et invisibles à la fois. Ce mécanisme renvoie à une réflexion phénoménologique, mais également à une approche psychanalytique ou psycho-dynamique de l’individu. C’est pour pénétrer plus profondément dans les mécanismes qui produisent ce symbolisme et qui marquent la position d’un sujet qui inscrit et qui s’inscrit dans un tel corps, qu’une réflexion autour de cette problématique est nécessaire.
Quels sont les limites et les moments dans lesquels les « corps abîmés » se laissent saisir ? Comment provoquent-ils et forcent-ils à repositionner le rapport sujet-autrui ? Jusqu’où cette corporéité qui se nie et qui s’affirme en se niant impose un remaniement des rapports intersubjectifs, des modèles de connaissance, d’analyse et des modèles disciplinaires qui la traitent ?
Le but de ce colloque est d’ouvrir le dialogue autour des « corps abîmés » pour mieux souligner l’importance que ce thème a pour les sciences humaines et sociales.
Bernard Andrieu, Professeur, Université de Lorraine
Denisa Butnaru, Chercheuse associée, Université de Strasbourg, LCSE, CNRS/UDS
Lisa Folkmarson Käll, Chercheuse, Université d’Uppsala, Suède
Simone Korff-Sausse, Maître de conférences, Université Paris Diderot-Paris VII
David Le Breton, Professeur à l’Université de Strasbourg, LCSE, CNRS/UDS
David Le Breton, Professeur à l’Université de Strasbourg, LCSE, CNRS/UDS
Denisa Butnaru, Chercheuse associée LCSE, CNRS/UDS
Valentine Gourinat et Elise Pape
denisa.butnaru@misha.fr
Programme
9.00-9.30 - Accueil, café, viennoiseries
9.30-12.00
Modérateur : Pascal Hintermeyer
Maria Helena Fernandes, Université de Sao Paulo
"La construction du corps dans l’anorexie"
David Le Breton, Université de Strasbourg
"Les blessures de soi"
Nelson da Silva Junior, Université de Sao Paulo
"Sacrifice et sublimation du corps chez l’adolescent"
12.00- 13.30 - Pause déjeuner
13.30-16.00
Modérateur : Gabriele Profita
Bernard Andrieu, Université de Lorraine
« Les corps amputés des soldats dans les conflits récents en Irak et Afghanistan - conceptions actuelles de
leur réhabilitation confrontés à leur vécu d’autosanté du corps abimé »
Erika Barreto, Université de Strasbourg
« Le corps infirme moteur et l´ autonomie comme allégorie de la interdépendance humaine »
Simone Korff-Sausse, Université Paris Diderot-Paris VII
"Le devenir psychique du corps abimé"
9.00-09.30 - Accueil, café, viennoiseries
9.30-12.00
Modérateur : Jérôme Beauchez
Denisa Butnaru, Université de Strasbourg
« Corps statiques, corps dynamiques – une réflexion phénoménologique sur le statut du sujet corporel »
Lisa Folkmarson Käll, Université d’Uppsala
« Ecart et exposition – déchirer ou partager la subjectivité corporelle »
Annamaria Fantauzzi, Université de Turin
« Greffes et don d’organes : un corps abîmé ou donné ? »
12.00- 13.30 - Pause déjeuner
13.30-16.00
Modérateur : David Le Breton
Jérôme Beauchez, Université de Saint-Etienne
« Des corps (re)marqués : la boxe, l’épreuve du ring et ses hommes »
Pascal Hintermeyer, Université de Strasbourg
"Recyclages post mortem du corps humain"
Gabriele Profita, Université de Palerme
"Corps et traumatisme"
André Green
Le psychiatre et psychanalyste André Green, «un des penseurs majeurs de la psychanalyse contemporaine», est décédé dimanche à l’âge de 84 ans.
Né au Caire le 12 mars 1927, André Green a été notamment directeur de l’Institut de psychanalyse de Paris, vice-président de l’Association psychanalytique internationale, professeur à la Freud Memorial Chair de l’University College London et président de la Société psychanalytique de Paris.
«En dialogue direct» avec Jacques Lacan, Donald Winnicott ou encore Wilfred Bion, «il se caractérise par l’ampleur et l’envergure des champs qu’il a abordés et étudiés du point de vue de la pensée psychanalytique», a indiqué la Société psychanalytique de Paris.
On lui doit notamment «une approche originale de la fonction maternelle», d’importants travaux sur l’affect et le langage, ainsi que des avancées dans la compréhension des «états-limites».
Chevalier de la Légion d’honneur, André Green est l’auteur de nombreux ouvrages : le Discours vivant - la Conception psychanalytique de l’affect, Narcissisme de vie, Narcissisme de mort, la Folie privée - Psychanalyse des cas limites, le Complexe de castration, Jouer avec Winnicott…
Qu’est-ce qui se passe entre les corps en ce XXIe siècle débutant ? Qu’est-ce qui se passe avec le sens ? C’est à ouvrir ces questions que s’emploient dans ce volume des spécialistes éminents de la pensée et de l’art.
Ni du sens des corps, ni des corps du sens, mais bien : le corps, le sens, dans l’épreuve de leur disjonction et dans la chance de leur rencontre offertes ici à méditation et à interrogation.
Françoise Héritier étudie le sens et la valeur de la différence sexuelle, André Green celui du négatif en psychanalyse, Jean-Luc Nancy les conditions de l’exemption du sens, Claude Régy celles de sa profération, notamment théâtrale, et Jean-Claude Ameisen celles de sa construction paradoxale dans le vivant.
Le corps c’est celui de la femme, du sujet de la psychanalyse, de la biologie ou de la philosophie, mais c’est aussi celui des acteurs à propos desquels le metteur en scène déclare : « le souffle, c’est la vie par la respiration. »
JOURNAL DES TRACES
Mattia Scarpulla
Poètes des cinq continents
POÉSIE
Dans l'air de Mattia Scarpulla, il y a de l'oxygène et des mots, français et italiens, qui se baladent. [...] journal des traces n'est ni intime [...] ni chronologique - la mémoire jongle avec ses oublis, elle joue avec les souvenirs, les désorganise au gré de ses envies : "l'oubli est l'histoire qui devient trace [...]". Qu'importe dans quelle langue s'élabore l'oeuvre poétique, elle "est" une langue étrangère. Le chemin à parcourir pour la rejoindre est l'espace de liberté où se niche le travail d'écriture. Marie-Gabrielle Houriez
| Soutenances de thèses |
Université de Nice Sophia-Antipolis
Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines
Ecole Doctorale « Lettres, Sciences Humaines et Sociales »
Soutenance de thèse 27 avril 2010
Salle de Conseil, 14h-18h
Campus Carlone, 98, Boulevard Edouard Herriot, Nice
Doctorat Arts : Danse
Mattia Scarpulla
« Identifications étrangères. Une analyse des chorégraphies Ce dont nous sommes fait et Incarnat de Lia Rodrigues, et Sécheresse et Pluie et Requiem d’Ea Sola »
Thèse dirigée par Marina Nordera
et codirigée par Michel Guérin et Alessandro Pontremoli
Jury :
• Ramsay Burt, Professor of Dance History, Faculty of Humanities, De Montfort University, Leicester UK
• Susan Leigh Foster, Distinguished Professor, Department of World Arts and Cultures, UCLA
• Michel Guérin, Professeur en Esthétique et Sciences de l’Art, UFR LACS, Université de Provence Aix-Marseille 1, membre de l’Institut universitaire de France
• Marina Nordera, Professeure en Danse, UFR LASH, Université de Nice Sophia-Antipolis
• Alessandro Pontremoli, Professore in danza, UFR Scienze della Formazione, Università degli studi di Torino
Résumé
Les chorégraphies de Lia Rodrigues et d’Ea Sola soulèvent des discours politiques et identitaires. Ce dont nous sommes faits (2001) et Incarnat (2005) de Lia Rodrigues représentent le rapport de la compagnie à l’état-nation brésilien, et plus particulièrement à ses jeunesses et à la société de la favela. Des corps nus concentrent l’attention du spectateur sur leur chair, sur une organicité en modification au-delà d’une identité humaine. Des corps habillés comme dans la vie quotidienne introduisent des actes de douleur et des images médiatiques violentes. Sécheresse et Pluie (1995) et Requiem (2000) d’Ea Sola racontent la relation de la chorégraphe avec la mémoire du Vietnam, sa terre natale. Des corps âgés, des sonorités ‘traditionnelles’, des corps désarticulés, des conflits légendaires, sont des traces de deuil poétiques sur une histoire d’un état-nation construite selon les conventions occidentales. Ea Sola joue avec ses identités françaises et vietnamiennes, déconstruit et mêle des identités scéniques. Le chercheur observe le phénomène culturel dansé et le décrit. Comment une théorie prend-elle forme ? pourquoi ? Au travers de ces quatre chorégraphies, le chercheur compose une autocritique de l’analyse épistémologique, entrecroisant ses propres identités sociales, il ouvre ses recherches sur son passé culturel et intime, sur d’autres univers chorégraphiques, et sur des théories politiques et esthétiques, et se confronte ainsi aux dérivées ethnocentriques de la théorie en danse. Des figurations de l’étranger surgissent sur scène, dans des corps qui modifient continuellement leur image humaine, mythique, animale et organique. Dans l’analyse, l’étranger est ici entendu comme immigré, comme intrus, être déviant. Des « identifications étrangères » naissent comme élément d’un processus théorique pour aborder les figurations de l’autre en danse, obligeant aussi à déplacer le regard du chercheur.
Mots-clefs
Danse, corps, Ea Sola, Lia Rodrigues, mémoire, traces, expérience, processus d’identification, étranger, norme et déviance, théories post-colonialistes, violence, ‘jeunesse cool’
Le corps à l’épreuve des technosciences
XIXème Congrès international des sociologues de langue française
Rabat, Maroc 2-6 juillet 2012
Appel à communication du GT1
« Le corps à l’épreuve des technosciences : entre maîtrise et incertitude »
GT1 Corps, technosciences et société
Le groupe de travail 1 s’intéresse aux rapports entre les corps et les technosciences au cœur des sociétés
contemporaines. Débordant le champ des questions éthiques soulevées par le développement des biotechnologies, ce groupe de travail entrecroise des interrogations sur le corps et ses frontières
avec des questions relatives à la socio-anthropologie des sciences et des techniques et privilégie une démarche où la réflexion théorique se nourrit de l’analyse des pratiques sur le terrain. En
élargissant de manière transversale le questionnement aux sciences humaines et sociales, le GT01 voudrait ouvrir à l’échelle internationale les problématiques encore peu explorées qui ont été à
l’origine de la création du GT 41 « Corps, techniques et société » de l’Associations Française de Sociologie en 2007 et qui actuellement constitue un réseau actif avec d’autres groupes
de l’AFS.
Si la question ancienne d’un corps comme lieu « physique » - dans son épaisseur et dans sa chair - dans lequel une société inscrit et transmet ses valeurs a été abordée par Marcel Mauss, c’est à la suite de George Balandier que notre approche vise à dépasser l’archéologie inscrite dans les corps pour prendre en compte les sociétés en devenir. Les dynamiques et les changements en cours dans les nouveaux mondes socio-techniques informent les corps contemporains. Les corps se constituent alors en lieux autant physiques que symboliques dans lesquels la société inscrit ses conceptions de l’humain.
Au cœur des thèmes de recherche du GT1, les nouveaux dispositifs technoscientifiques nous plongent dans l’incertitude, dans la mesure où désormais les objets ne sont plus nécessairement détachés du corps mais peuvent lui être annexés ou être placés dans une proximité qui remet en question les frontières corporelles. Cette incertitude est indissociable d’une volonté de maîtrise et de domestication des corps – autant que d’une redéfinition - qui nous oblige à questionner les fondements socio-anthropologiques de notre corporalité. Afin d’aborder cette tension entre maîtrise et incertitude, nous proposons deux axes transversaux permettant d’explorer les rapports entre corps, sciences et techniques.
AXE 1 Identités et pratiques
Lieu ou objet d’inscription des identités (de genre, de race, d’âge, de classe) et des appartenances (coercitives, consenties ou revendiquées), le corps est désormais l’enjeu de modifications, de manipulations, de remodelages technoscientifiques. Ceux-ci appellent, dans les champ des sciences humaines une réflexion sur ce qui « fait » l’humain. Si les récents débats autour des concepts de cyborg et de posthumain demeurent d’actualité, ils se cantonnent trop souvent dans des postures idéologiques (technophile/technophobe) qui nuisent à la compréhension des nouvelles formes de représentations identitaires et des pratiques qui les accompagnent. Dans le cadre de ce premier axe, des communications portant sur les aspects théoriques liés aux problématiques de l’identité, du « soi », de leur construction, de leur restructuration ou analysant des données empiriques, pourront s’inspirer des propositions suivantes :
- technologies de procréation et de gestation : FIV, « gestion pour autrui » et « mères porteuses », « bébés médicaments », utérus artificiel, procréation assistée et identité de genre (maternité, paternité).
-perfectionnement, « augmentation » ou modification des corps, par médication, prothèses, implants, modelages, chirurgie, inclusions, greffes, génétique, clonage : construction des surnatures sportives, chirurgies (réparatrices, esthétiques, « ethniques », « genrée », génitale), techniques contraceptives (implants, stérilets progestatifs, contraception masculine), techniques médico-esthétiques, transplantation
- médicament comme « objet technique » : logiques identitaires et pratiques liées à la prise de médicaments (prescris ou non prescrit).
- nouvelles formes de médecine (médecin, régénératrice, nanomédecine, médecine prédictive, médecine personnalisée ).
-Nouvelles formes de pratiques (imagerie, diagnostic et thérapie). Quels nouveaux vécus du corps et du soin peut-on envisager? Comment la notion de maladie pourrait-elle changer ? En quoi changent-elles la relation médecin-patient ? Comment faire face à une augmentation rapide des capacités de diagnostic en termes de gestion des données et de politique de santé ?
-usages ou projets autour de la robotique et de l’ intelligence artificielle : robots-compagnons de vie, domotique appliquée à la surveillance des malades, des personnes âgées, des suspects ou des criminels, biométrie et technologies pour l’identification, la reconnaissance et la traçabilité des personnes (surveillance des flux humains, médecine légale).
-nouvelles technologies de l’informations et corps : constructions des identités individuelles et collectives à travers les réseaux sociaux et les dispositifs qui les supportent, nouvelles formes de constructions de savoir et d’action collectives (réseaux sociaux de santé, jeux,…), nouvelles configurations de l’espace et des modalités de soin et de care avec l’apport des technologies de l’information, redéfinition des relations entre patient, aidant, médecin
- statut et place des mourants et des restes humains : place des techniques dans l’accompagnement des mourants, technologies d’identification des cadavres ou des restes humains, construction médicale de la mort cérébrale, techniques de préservation et de gestion des cadavres (thanatopraxie, crémation, traitement des déchets hospitaliers, gestion des risques épidémiques et de catastrophes, statut des restes humains)
- corps « autres » : les technosciences comme problématisation de la frontière humain/animal (xenogreffes, « augmentation » animale, robotique, biomimétisme, couplage animal-machine, expérimentation animale, clonage)
AXE 2 Savoir et pouvoir
Héritée des travaux de Foucault, le couple conceptuel savoir/pouvoir constitue un angle d’analyse transversale pour aborder la question des rapports entre corps, sciences et techniques. Sans nécessairement s’inscrire dans le prolongement de l’analyse foucaldienne du biopouvoir, les communications reliées à cet axe permettront de saisir les tension, les enjeux et les incertitudes liés à la volonté de maîtriser le corps et de le remodeler par le bais des technosciences.
Comment les corps peuvent-ils « faire lieu » pour des savoirs ? Autour et à partir des corps, des milieux savants constituent paradigmes et communautés. Le savoir des institutions nous intéresse en ce qu’il relève d’une logique artisanale, d’une fabrique qui opère par tâtonnements, ajustements, inventivité, expérimentation, dans le cadre des techno-sciences, c’est-à-dire avec des méthodes, des outils, des perspectives qui informent peut-être autrement sur les corps. Ceux-ci deviennent de nouveaux « lieux », voire de nouveaux territoires à explorer, voire à conquérir. Les manières de faire et les manières de dire et de penser, les outils, les échanges, sont essentiels ici. On pourra suivre ces pistes avec la liste suivante des thèmes pouvant être abordés :
- Santé et politiques d’innovation scientifique : représentation du corps et nouvelles pratiques portées par les politiques de santé publique et par l’orientation des politiques scientifiques.
-Bioéconomie : utilisation technique et commercialisation des parties ou des produits du corps humain (sang, cellule souches, ovule, sperme, organes..)
- Savoirs sur le corps et technologies : imagerie médicale, technologies et diagnostics, télédiagnostics, chirurgie robotique
-Esthétique, chirurgie plastique, lutte contre le vieillissement.
- Exercice des thanatopouvoirs : construction des législations sur le statut des restes humains, organisation de la mémoire des morts (cimetières virtuels) , usages des technologies appliquées aux terrains de guerres (« frappes chirurgicales », utilisation des drones, robotisation des champs de bataille).
- Biopouvoir et « molécularisation » de la culture.
Les deux axes de réflexion que nous proposons ne sont pas exclusifs l’un de l’autre ; les thèmes proposés ne sont pas exhaustifs. Nous souhaiterions cependant que les communications soient annoncées comme relevant de l’axe 1 ou de l’axe 2 par leurs auteurs.
Modalités de soumission des propositions :
Vos propositions de communications doivent être soumises au plus tard pour le 15 février 2012 sur le site du congrès :http://congres2012.aislf.org/
Les propositions détaillées de communication devront se conformer aux exigences suivantes :
1- Une proposition de communication, en 7500 caractères maximum, espaces compris, soit environ une à deux pages de texte. :
2-Un résumé de cette communication, répondant aux exigences de l’AISLF, soit en 1400 signes (espaces compris).
Pour des informations vous pouvez nous rejoindre à cette adresse : celine.lafontaine@umontreal.ca
Oda Jaune
La peintre allemande d’origine bulgare Oda Jaune, ancienne élève du peintre néofauve Jörg Immendorff (1945-2007) à l’Académie des beaux-arts de Düsseldorf, a montré ses peintures oniriques dans des expositions collectives internationales
1979 Naît à Sofia (Bulgarie).
1998-2003 Académie des beaux-arts de Düsseldorf.
2008 S’installe à Paris.
2009 1re exposition personnelle en France : « May You See Rainbows », Galerie Daniel Templon, Paris
2010 Publication d’une monographie de ses aquarelles aux éditions allemandes Hatje Cantz et 2e exposition parisienne : « Once in a Blue Moon » à la galerie Daniel Templon, Paris.
Use this link to bypass the detection if you wish. Oda Jaune Once in a Blue Moon Galerie Daniel Templon Catalogue published for the exhibition. Exhibitions .
Les transitions corporelles dans l'analyse
4 déc. 2011 – Il y a de la place pour l'invention, ce que Michel Galasse fait généreusement, notamment dans le registre du sentir avec. Sentir avec est ...
- Galasse, Michel
- préface Monique Tiberghien
- Fabert , Paris
- collection Psychothérapies créatives
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Les essais de Ferenczi, subversifs et transitoires, introduisaient dans la cure des
techniques actives de la relaxation et de l'analyse mutuelle. Ils invitaient l'analyste à s'aventurer davantage dans le contact, dans cette sympathie première avec la vie, le monde et le
sujet.
Aujourd'hui, la rencontre analytique avec des sujets aux brisures précoces requiert quelquefois de l'analyste la création d'un nouveau dispositif. Dans un cadre suffisamment fiable et contenant, porteur et étayant, souple et vivant, surprenant et symboligène, l'analyste s'engage en séance dans les transitions corporelles nécessaires pour permettre au sujet de s'ouvrir à nouveau à la vie. Il accepte d'être le partenaire réel de l'analysant le temps pourcelui-ci de redevenir l'interlocuteur de lui-même et d'autrui. Il contient activement plusieurs niveaux de réalité pour que la symbolisation s'opère et sorte l'analysant de l'amalgame. Mais on ne touche pas au corps d'autrui sans une éthique relationnelle particulièrement exigeante.
Cinq vignettes cliniques illustrent cette nouvelle pratique de la rencontre analytique et montrent qu'il est parfois inévitable de respirer ensemble par la blessure.
Corps et virtuel
Retour au virtuel
Publié le mercredi 18 janvier 2012 par Claire Ducournau
Colloque organisé par l’EA Dicen du Cnam et l’équipe Tactic de l’université Paris-Ouest Nanterre La Défense, avec le soutien de la Chaire de recherche sur les cultures numériques de l’Université de Laval au Québec. De provenance philosophique et théologique, la notion de virtuel se trouve aujourd’hui utilisée dans le langage courant pour qualifier un certain type d’expériences et de réalités liées aux nouvelles technologies, assimilant ainsi, sans autre forme de procès, « virtuel » et « numérique », « digital » ou encore au 2.0. C’est le sens et la persistance aujourd’hui de cette notion de virtuel que ce colloque se propose d’interroger sur la base d’une question très simple : si l’on admet que le virtuel désigne originairement le statut de ce qui n’est pas actualisé, comment justifier que l’on continue d’investir ce terme pour désigner des pratiques individuelles, sociales et politiques ? Pour analyser cette paradoxale « actualité » du virtuel, trois axes seront privilégiés: 1/ celui du lieu, qui interroge en particulier le devenir et les métamorphoses du corps et de l’espace politique ; 2/ celui des effets industriels de la simulation où s’inventent de nouveaux modèles de médiation, dans le registre de la connaissance comme dans les services ou la fiction ; 3/ celui, enfin, de la temporalité du virtuel dont il faut mesurer la capacité à produire une forme de mémoire, au-delà du traitement algorithmique des données en flux tendu.
Retour au VIRTUEL
Vie et cultures numériques
Colloque organisé par l’EA Dicen du Cnam et l’équipe Tactic de l’université Paris-Ouest Nanterre La Défense
Avec le soutien de la Chaire de recherche sur les cultures numériques de l’Université de Laval au Québec.
Comité scientifique
Haud Guéguen (Philosophie, Cnam)
Louise Merzeau (Infocom, Paris Ouest)
Manuel Zacklad (Infocom, Cnam)
On sait qu’au départ, le virtuel ne désigne pas tant ce qui s’oppose au réel qu’un mode paradoxal de la réalité : celui des choses en puissance, non actualisées mais présentes sur le mode de la potentialité. Le recours à cette notion pour désigner les nouvelles technologies de l’information et de la communication et leurs effets a pu se justifier dans les premières années du tournant numérique par le caractère encore expérimental et incertain des applications envisagées. Aujourd’hui, les promesses comme les menaces de la numérisation se sont presque toutes réalisées et ont investi la réalité quotidienne de la science et de la société. Le virtuel cède donc logiquement sa place à d’autres qualificatifs : « digital », « numérique », « 2.0 »… Pourtant, si dans le champ académique le mot est bien passé de mode, il continue néanmoins d’être utilisé dans le langage courant pour caractériser une gamme sans cesse croissante de dispositifs et de pratiques. Amour, amitié, travail, politique, administration, création artistique… il va désormais de soi que chacune de nos activités a son pendant ou son prolongement virtuel. Longtemps considéré comme un monde séparé, le virtuel est ainsi devenu une dimension de la réalité. C’est cet entêtement du virtuel et son actualisation paradoxale dans les nouvelles formes de vie et de culture numériques que ce colloque voudrait interroger en trois temps.
1. Lieux et non-lieux du virtuel
Les objets numériques se caractérisent par un rapport singulier à l’espace et au corps. Productions techniques matérielles et localisables, ils s’actualisent en revanche dans une dimension apparemment immatérielle, créant ainsi des sortes de non-lieux métaphorisés par l’image des espaces infinis, des flux ou des nuages. En même temps, à travers les effets de réalité augmentée, le virtuel sollicite constamment la sensation et donne une place croissante au corps, remettant en question le discours récurrent sur les risques de déréalisation. On essaiera donc tout d’abord de préciser à quels types d’espace le virtuel donne accès et comment il se laisse éprouver ou habiter par le corps.
En obligeant à reconsidérer les notions classiques de territoire, de corporéité et de visibilité, le virtuel interroge aussi la sociabilité. Poussés par une apologie ambiante du lien, tous les usages numériques se recentrent aujourd’hui sur la formation de supposées communautés. Mais, derrière l’injonction de communiquer qui relève pour une large part d’une instrumentalisation économique de l’intersubjectivité, le corps social et politique a-t-il quelque chose à gagner à se virtualiser ? Liens faibles, filtrage affinitaire, pensée conversationnelle, relations à distance, en simultané ou en clair-obscur : la sociabilité virtuelle est-elle une transposition d’anciens modèles relationnels, ou l’invention de formes inédites de rapports humains ? Quelle place accorde-t-elle à l’altérité, l’engagement et l’action politique ? Faut-il y voir le levier d’un individualisme radical ou la condition d’une reconstruction du politique (démocratie délibérative) ? Enfin, la « montée de la visibilité médiatisée » (J.-B. Thompson) ayant modifié en profondeur les modalités de l’apparition publique, quel rôle internet peut-il jouer dans les luttes pour la visibilité sociale et politique ? Les NTIC permettent-elles de rétablir une certaine égalité ou renforcent-elles au contraire les effets de pouvoir, contribuant ainsi à l’occultation de certaines situations sociales ? Ce qui est interrogé ici, c’est donc autant la teneur émancipatrice de la communication numérique que sa capacité à devenir le nouveau vecteur du pouvoir et de l’intelligibilité sociale.
2. Industries du simulacre, de la simulation et de la relation : conception, loisirs et services virtuels
En permettant la visualisation et le traitement de données jusque-là irreprésentables et en permettant leur diffusion à large échelle, la numérisation et la simulation ont favorisé l’émergence à la fois d’un nouveau paradigme de la connaissance et d’un nouveau secteur de l’industrie du divertissement. En se généralisant à tous les dialogues hommes-machine, les interfaces à manipulation directe ont introduit une représentation métaphorique de l’ensemble des objets numérisables en redéfinissant leurs contours et les modalités de manipulation qui leurs étaient associées, impliquant toujours plus avant la gestualité et le corps de l’utilisateur.
Dans le registre de l’imagerie scientifique et de l’ingénierie, le recours au virtuel modifie l’ordre logique des opérations de conception, d’analyse et d’anticipation. Calculant la réalité à partir de ses variantes possibles (et non plus de ses seules manifestations), la simulation ne questionne pas seulement le regard : elle déplace l’ordre du savoir. Du cabinet d’architecte au laboratoire de biologie, et du constructeur automobile à l’étude des flux migratoires, c’est le mode même de relation aux phénomènes qui est transformé. Notre ambition est de questionner cette hypothèse d’un virage épistémologique. Les prothèses virtuelles favorisent-t-elles l’exploration, la découverte, l’audace de la pensée ? Ou servent-t-elles le projet de prédictibilité qui vise à évacuer toute prise de risque du champ social ?
Dans le domaine du jeu et de la fiction, la simulation vise moins l’anticipation que son contraire : appliquer à des situations imaginaires les patterns d’une connaissance aboutie, au plus près des données issues de l’observation. « Augmentant » l’expérience ludique ou cinématographique d’un surplus de réalité, le virtuel joue ici la carte de la crédibilité, de l’immersion et de l’effet. Pour certains, la simulation relève alors du simulacre et porte à confondre le vrai et le faux. Pour d’autres, elle cherche plutôt à donner toujours plus de corps à l’imaginaire.
Dans le domaine des services, de la librairie à l’agence de voyage, de l’agence immobilière à l’agence bancaire, de l’enseignement à distance aux services d’offre d’emplois, du salon de conversation à l’agence matrimoniale, la virtualisation a profondément transformé les pratiques et les marchés. En formalisant les interactions de conseil à l’aide de services logiciels et d’interfaces homme-machine graphiques, la virtualisation substitue aux échanges en face à face visant à fournir assistance, conseil et influence une série de processus partiellement automatisés, séparant l’information de la relation et conférant une place toujours plus importante aux recommandations plus ou moins fondées des clients, consommateurs et amateurs.
Mais dans l’univers du service caractérisé par une co-production des prestations, ces nouvelles médiations ne tendent-elles pas à transformer simultanément et de manière profonde la nature de l’offre et celle de la demande en induisant de nouvelles frontières entre réalisateur et bénéficiaire, matériel et immatériel, produit et service, ouvrant la voie à des modèles socio-économiques encore inédits ? Ainsi, de l’univers de la conception à celui des services relationnels en passant par celui de la consommation culturelle, les nouveaux supports numériques, les interfaces augmentées et les réseaux ubiquitaires apparaissent comme des opportunités menaçantes ou heureuses, pour de nouvelles industries accroissant le sentiment de désenchantement, de perte de sens, de captivité ou stimulant l’inventivité et les nouvelles configurations conviviales.
3. Le temps des données
Comme le laisse entendre l’importance de l’anticipation dans la simulation, le virtuel affecte pour finir notre expérience du temps. La virtualisation oblige tout d’abord à reconsidérer la manière dont présent, passé et futur s’articulent et se distinguent, dans la chronologie, la mémoire et le dessein des individus comme des collectivités.
Le fonctionnement particulier de la traçabilité numérique exige ensuite que soient repensé le rapport du citoyen à ses traces. Démultipliées dans des proportions inédites, produites de manière non intentionnelle et traitées par des algorithmes, nos empreintes virtuelles construisent un nouveau territoire de données auquel nul ne peut plus se soustraire. Dans cette temporalité de veille et de surveillance, quelle place reste-t-il pour une culture de la mémoire qui ne soit pas un enregistrement automatique des traces ? Le nivellement des temps dans une même disponibilité de toutes les ressources ne menace-t-il pas les libertés individuelles comme l’élaboration et la transmission d’une culture ?
Ces questions, notre communauté scientifique ne doit pas seulement se les poser. Sa responsabilité épistémologique autant que politique est aussi d’y apporter des débuts de réponse, afin de peser sur les logiques et les rapports de force qu’il est encore possible d’infléchir à l’heure de la transition vers le tout-numérique.
Ouverture : Haud Gueguen
1. Industries du simulacre et de la simulation : loisirs et services virtuels
Modérateur : (à préciser)
- Manuel Zacklad : La virtualisation des services relationnels
M. Zacklad est Professeur titulaire de la Chaire « Expressions et Cultures au Travail » du Cnam et directeur du laboratoire Dicen (Dispositifs d’Information et de Communication à l’Ere Numérique). Ses domaines de recherches sont la sémiotique des transactions coopératives (communautés, gestion des connaissances, socio-économie des services), l’approche communicationnelle et documentaire des TIC (document pour l’Action, documentarisation, annotation coopératives…), les systèmes d’organisation des connaissances pour la coopération via le Web dans des contextes professionnels, citoyens ou culturels.
- Elsa Boyer : De la perception artificielle au phantom shot
E. Boyer a soutenu une thèse de philosophie intitulée « Phénoménologie et perception artificielle – La synchronisation en conflit » (Paris Ouest La Défense, 2010). Elle a récemment publié un article dans la revue Critique (octobre 2011, n°773), « Les jeux vidéo : du tribunal à l’exposition », et coordonne un ouvrage collectif sur les jeux vidéo aux éditions Bayard (Voir les jeux vidéo. Perception, construction, fiction, février 2012). Elle est chargée d’enseignement en études cinématographiques à l’Université de Lille III.
- Milad Doueihi : Le virtuel, habitus de l'intelligence ?
M. Doueihi est historien du religieux dans l'Occident moderne, professeur et titulaire de la Chaire sur les cultures numériques de l’Université Laval au Québec, auteur de La Grande conversion numérique (Seuil, 2008) et Pour un humanisme numérique (Seuil, 2011), chroniqueur à Place de la Toile (France culture) et auteur du blog notules.org.
2. Le temps des données
Modérateur: Louise Merzeau
- Bruno Bachimont : Traces et mémoire : nivellement numérique et conscience temporelle
Br. Bachimont est Directeur de la Recherche de l’Université de Technologie de Compiègne, où il enseigne la logique, la philosophie et l’ingénierie des connaissances et des documents, et conseiller scientifique de la direction de la Recherche et de la Formation à l’Institut National de l’Audiovisuel (France). Il travaille sur l'archivistique audiovisuelle et numérique dans le contexte des contenus culturels, ainsi que sur les questions de mémoire et de patrimoine. Au croisement de la philosophie de la technique et du numérique ainsi que de l'ingénierie des connaissances, sa recherche vise à croiser le travail des concepts avec l'opérationnalité des techniques.
- Yann Leroux :
Y. Leroux est psychologue, psychanalyste, membre de l’Observatoire des mondes numériques en sciences humaines et auteur du blog Psy et Geek ;-) . Il est notamment l’auteur de plusieurs publications sur les jeux vidéos.
- Arnaud Bouaniche : La réalité du virtuel
A. Bouaniche est chercheur post-doctorant à l'UMR STL (Lille 3) et membre associé du CIEPFC (ENS). Ses travaux portent principalement sur la philosophie française contemporaine, de Bergson à Deleuze. Il est notamment l'auteur de Gilles Deleuze, une introduction (Pocket, 2010), et a édité, de Bergson, l'*Essai sur les données immédiates de la conscience* (PUF, 2007).
3. Lieux et non-lieux du virtuel
Modérateur : Haud Guéguen
- Marcello Vitali Rosati : Le pouvoir du virtuel : entre dynamis et potesta
M. Vitali Rosati, Docteur en philosophie avec une thèse intitulée Corps et virtuel. Pour un discours métaontologique à partir de Merleau-Pont" (Pise-Paris IV Sorbonne 2006), enseigne actuellement dans des écoles d’art et création à Paris. Il dirige avec A.-L. Brisac le séminaire Nouvelles formes d’éditorialisation et communautés virtuelles à la MSH Paris-Nord/INHA. Il est l’auteur de Corps et virtuel (L’Harmattan, 2009) et de « La virtualité d’internet », article paru dans la revue en ligne Sens-Public en 2009
- Christiane Vollaire : De Hobbes à Foucault. La virtualité du corps politique réalisée dans le corps biologique
Ch. VOLLAIRE est philosophe et membre du comité de rédaction des revues Pratiques et Chimères. Ses travaux portent sur la philosophie esthétique, politique et philosophie de la médecine. Elle a publié notamment Humanitaire, le cœur de la guerre, ed. L'Insulaire (Paris, mars, 2007).
- Fanny Georges : Éternités numériques (à propos des données post-mortem)
F. Georges est Maître de conférences en Sciences de la communication à l’Université Sorbonne Nouvelle-Paris III. Elle est spécialisée en sémiotique des interfaces numériques et est l’auteure de Identités virtuelles: les profils utilisateur du web 2.0 (Questions théoriques, 2010)
- Conclusion : Robert Damien
R. Damien est Professeur de philosophie à l’université Paris Ouest Nanterre La Défense, directeur de l’École Doctorale « Connaissance, langage, Modélisation » et Président du conseil scientifique de l’Enssib. Ses recherches portent sur la philosophie politique, l’histoire et l’épistémologie des sciences humaines, sociales et politiques, la philosophie du conseil et de l'expertise et l’histoire et la philosophie de la bibliothèque et de la culture. Il est l’auteur de Bibliothèque et Etat, naissance d'une raison politique (PUF, 1995), La grâce de l'auteur, essai sur la représentation d'une institution publique, l'exemple de la bibliothèque publique (La versanne, Encre marine, 2001), Le conseiller du Prince, de Machiavel à nos jours, genèse d'une matrice démocratique, (PUF, 2003).
Conservatoire national des arts et métiers
Amphithéâtre Fabry-Perot - 292 rue Saint Martin (Accès 4, RDC) 75003 Paris
Inscription recommandée : numerique-inter@cnam.fr (objet : colloque virtuel)
- virtuel, virtualisation, numerique, simulation, numerisation, temporalité, sociabilité, service, mémoire, corps, interface, culture, réalité augmentée, traçabilité
- Paris (75003) (292 rue Saint Martin (Conservatoire national des arts et métiers - Amphithéâtre Fabry-Perot, Accès 4, RDC))
- jeudi 09 février 2012
- vendredi 10 février 2012
- Haud Gueguen
courriel : numerique [tiret] inter (at) cnam [point] fr
- Anne-Solenne Marroulle
courriel : anne-solenne [point] marroulle (at) cnam [point] fr
Broken Bodies
Moving: Barack Obama hugs double-amputee Iraq war veteran Tammy Duckworth after they placed a wreath at a veterans memorial in Chicago yesterday
Corps abîmés
Broken Bodies
Publié le lundi 05 décembre 2011 par Loïc Le Pape
Questionner le statut du corps abîmé ou du corps en abîme constitue une problématique riche pour le domaine des sciences humaines et sociales. Dans un souci d’ouvrir un dialogue interdisciplinaire, cette thématique permet de concevoir de nouveaux rapports entre le sujet et le monde et entre les représentations qui créent et qui répondent à notre engagement avec l’autrui. Quels sont les limites et les moments dans lesquels les « corps abîmés » se laissent saisir ? Comment provoquent-ils et forcent-ils à repositionner le rapport sujet-autrui ? Jusqu’où cette corporéité impose un remaniement des modèles de connaissance, d’analyse et des modèles disciplinaires qui la traitent ? Le but de ce colloque est d’ouvrir un dialogue interdisciplinaire autour des « corps abîmés » pour mieux affiner les implications de cette thématique.
Corps abîmés, Colloque international interdisciplinaire (anthropologie, philosophie, psychologie, sociologie), Organisé par le Laboratoire Cultures et Sociétés en Europe (CNRS-LCSE / Université de Strasbourg)
- David Le Breton, Professeur à l’Université de Strasbourg, LCSE, CNRS/Université de Strasbourg
- Dr. Denisa Butnaru, Chercheuse associée LCSE, CNRS/Université de Strasbourg
- Bernard Andrieu, Professeur, Université de Lorraine
- Dr. Denisa Butnaru, Chercheuse associée, LCSE, CNRS/Université de Strasbourg
- Dr. Dr. Lisa Folkmarson Käll, Chercheuse, Université d'Uppsala, Suède
- Simone Korff-Sausse, Maître de conférences, Université Paris VII
- David Le Breton, Professeur à l’Université de Strasbourg, LCSE, CNRS/Université de Strasbourg
- Valentine Gourinat et Elise Pape
- Date : le 27 et le 28 janvier 2012
- Lieu : Salle des conférences, MISHA, 5 Allée du Général Rouvillois, 67000 Strasbourg
Accueil, café, viennoiseries
9.30-12.00 I. Corporéités adolescentes
- Maria Helena Fernandes, Université de Sao Paulo, "La construction du corps dans l'anorexie"
- David Le Breton, Université de Strasbourg, "Les blessures de soi"
- "Sacrifice et sublimation du corps chez l'adolescent"
12.00- 13.30 Pause déjeuner
13.30-16.00 II. Re-faire le corps
- Bernard Andrieu, Université de Lorraine, « Les corps amputés des soldats dans les conflits récents en Irak et Afghanistan - conceptions actuelles de leur réhabilitation confrontés à leur vécu d’autosanté du corps abimé »
- Erika Barreto, Université de Strasbourg, « Le corps infirme moteur et l´ autonomie comme allégorie de la interdépendance humaine »
- Simone Korff-Sausse, Université Paris Diderot-Paris VII, "Le devenir psychique du corps abimé"
19.00 Repas au restaurant Le Gurtlerhoft
9.00-09.30 Accueil, café, viennoiseries
III. Réintégrer le corps
- Denisa Butnaru, Université de Strasbourg, « Corps statiques, corps dynamiques – une réflexion phénoménologique sur le statut du sujet corporel »
- Lisa Folkmarson Käll, Université d’Uppsala, « Ecart et exposition – déchirer ou partager la subjectivité corporelle »
- Annamaria Fantauzzi, Université de Turin, « Greffes et don d’organes : un corps abîmé ou donné ? »
13.30-16.00 IV. Limites de la corporéité
- Jérôme Beauchez, Université Saint-Etienne, « Des corps (re)marqués: la boxe, l'épreuve du ring et ses hommes »
- Pascal Hintermeyer, Université de Strasbourg, "Recyclages post mortem du corps humain"
- Gabriele Profita, Université de Palerme, "Corps et traumatisme"
16. 00 -16.15 Conclusions
- handicap, genre, sport, maladie, technologie, mort
- Strasbourg (67000) (5 allée du Général Rouvillois (Maison Interuniversitaire des Sciences de l'Homme - Alsace))
- vendredi 27 janvier 2012
- samedi 28 janvier 2012
- Denisa Butnaru
courriel : denisa [point] butnaru (at) misha [point] frMISHA,
5 Allée du Général Rouvillois
67000 Strasbourg
- Denisa Butnaru
courriel : denibutnaru (at) misha [point] fr
« Corps abîmés », Colloque, Calenda, publié le lundi 05 décembre 2011, http://calenda.revues.org/nouvelle21985.html
L'hygiène à l'école
Auteur : Séverine Parayre
Préface : Didier Nourisson
Date de saisie : 15/01/2012
Genre : Sociologie, Société
Editeur : Publications de l'Université de Saint-Etienne, Saint-Etienne, France
Collection : Collection IUFM
Prix : 32.00 € / 209.91 F
ISBN : 9782862725901
GENCOD : 9782862725901
Sorti le : 26/01/2012
- La présentation de l'éditeur
À l'heure du développement de l'éducation à la santé à l'école et des questions récurrentes sur la
prévention à mener en milieu scolaire, l'auteur retrace dans ce récit à la fois inédit et original, les préoccupations sanitaires dans les établissements scolaires au cours des XVIIIe et XIXe
siècles. S'inquiétait-on alors de la santé des élèves, de quelle manière, quelles personnes furent principalement amenées à se mobiliser et pour quelles raisons ? Il s'annonce une histoire
complexe et passionnante de la santé à l'école et des moyens engagés à la conserver, depuis la question de la salubrité des locaux à la surveillance de l'hygiène des élèves.
L'histoire commence au XVIIIe siècle, moment clé de l'engagement des pédagogues et des parents en faveur de l'attention à porter au corps de l'enfant pour le soigner et l'entretenir. Ce regain
d'engouement concerne en priorité des établissements réservés aux catégories aisées, collèges, pensions particulières et écoles militaires. Au XIXe siècle, avant la Troisième République,
l'Instruction primaire publique se construit (les écoles primaires publiques et les salles d'asile, ancêtres des écoles maternelles) et avec elle une reconstruction sanitaire de fond doit
s'opérer, la pédagogie et le développement physique de l'enfant se trouvant directement menacés dans des lieux vétustés et malsains.
Si les hygiénistes sont parmi les premiers à promouvoir la sauvegarde de la santé des élèves, d'autres politiques (du pouvoir central et local), pédagogues et parents n'adhèrent pas immédiatement
au projet. Cette histoire de la naissance de l'hygiène à l'école met en lumière les difficultés et les embûches qui vont jalonner les bouleversements hygiéniques précurseurs du tournant des
années 1860 qui verra l'engagement sanitaire s'intensifier et se généraliser à l'ensemble de la population scolaire.
Cet ouvrage s'adresse à la fois aux acteurs des sciences humaines et sociales désireux d'asseoir leurs recherches sur des bases historiques ainsi qu'au lecteur curieux de mieux comprendre les
enjeux actuels de la société en matière de prévention et d'éducation à la santé.