Archéologie de l’esclavage colonial
Colloque international
« Archéologie de l’esclavage colonial »
09/05/12 - 11/05/12
9h30-17h30
Théâtre Claude Lévi-Strauss
Entrée libre dans la limite des places disponibles
En français et en anglais avec traduction simultanée.
Colloque organisé par l’Inrap,
le Comité pour la mémoire et l’histoire et de l’esclavage,
le ministère de le Culture et de la Communication,
et le musée du quai Branly
Dans le cadre de la journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition, le 10 mai 2012, le Comité pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage, le ministère de la Culture et de la Communication, l’Institut national de recherches archéologiques préventives et le musée du quai Branly organisent le colloque international Archéologie de l’esclavage colonial les 9, 10 et 11 mai 2012 au théâtre Claude Lévi-Strauss.
Autour d’une trentaine de spécialistes étrangers et français, ce rendez-vous est l’occasion de faire le point sur les avancées récentes de la connaissance de la traite, de l’esclavage et du marronnage dans le domaine de l’archéologie.
Confrontant études de cas et synthèses sur l’archéologie de l’esclavage aux États-Unis, à Cuba, en Colombie, au Brésil, aux Antilles, au Cap-Vert, au Sénégal, au Ghana, en Afrique-du-Sud, en Afrique de l’Est, à La Réunion et à l’Ile Maurice, ce rendez-vous propose une meilleure prise en compte du patrimoine archéologique du système esclavagiste, de sa conservation et de sa mise en valeur.
L’histoire de l’esclavage a connu ces dernières années un développement important. Mais les apports de l’archéologie de la
période coloniale à la connaissance du système esclavagiste sont encore mal partagés. Pourtant, l’archéologie joue un rôle décisif pour documenter les conditions de vie des esclaves, leurs
habitats, les établissements où ils furent asservis – souvent détruits mais dont subsistent les fondations –, les enclaves du marronnage, les rites d’inhumation, l’état sanitaire des défunts,
leur âge, leur sexe, etc. Les archives du sol apportent des informations sans équivalent : les archives écrites, lorsqu’elles existent, sont pour la plupart univoques – émanant de l’État,
des négriers ou des propriétaires. En étudiant la culture matérielle des esclaves, l’archéologie – et en particulier, depuis une vingtaine d’années, l’archéologie préventive – contribue de
façon décisive aux recherches sur l’esclavage colonial. La traite, l’habitat, la vie quotidienne, le marronnage ou les pratiques funéraires bénéficient ainsi d’une documentation nouvelle.
Des fouilles récentes au Brésil, en Afrique de l’Est, en Afrique du Sud et au Ghana, ainsi que des recherches sous-marines livrent des données importantes sur la traite négrière.
Si les quartiers d’esclaves – les rues « cases-nègres » – ont presque tous disparu, ils « survivent » dans le sol à l’état de structures archéologiques dont l’étude est d’un grand intérêt historique. Des travaux en Louisiane, à Cuba, aux Antilles françaises, au Brésil et au Cap-Vert renouvellent la documentation sur l’habitat et la culture matérielle des esclaves.
Plus difficile à appréhender en archéologie, le marronnage est aujourd’hui étudié aux États-Unis, à Cuba, au Brésil, à La Réunion et à l’île Maurice.
L’étude des « cimetières » aux États-Unis, en Guadeloupe, en Martinique ou à La Réunion fournit des informations remarquables sur les conditions d’inhumation des esclaves et sur les pathologies caractéristiques de populations asservies (carences, dégradations de la dentition, infections, maladies dégénératives…).
Confrontant études de cas et synthèses sur l’archéologie de l’esclavage aux Etats-Unis, à la Barbade, à Cuba, au Brésil, aux Antilles françaises, au Cap-Vert, en Afrique de l’Est, du Sud et de l’Ouest, à La Réunion et à l’Ile Maurice, ce colloque fera le point sur les avancées récentes de la connaissance de la traite, de l’esclavage et du marronnage, et proposera une meilleure prise en compte du patrimoine archéologique du système esclavagiste, de sa conservation et de mise en valeur.
* Programme détaillé
Programmation en cours – Rendez-vous et intervenants susceptibles de légères modifications
Mercredi 09/05/2012 – Matin
9h30 : Introductions par Stéphane Martin, président du musée du quai Branly, et Jean-Paul Jacob, président de l’Inrap
États et enjeux de l’archéologie de l’esclavage colonial
Séance présidée par Theresa A. Singleton, Maxwell School of Syracuse University
10h : Mise en perspective, par Françoise Vergès, Comité pour l’histoire et la mémoire de l’esclavage
10h30 : Présence-absence : tendances récentes de l’archéologie et de la mémoire de l’esclavage
par Alessandra Cummins, The Barbados Museum and Historical Society
11h : Pause
11h15 : Les sources archéologiques pour l’étude de l’esclavage à Cuba et aux Caraïbes
par Lourdes S. Domínguez González, Colegio de San Gerómino, La Havane
11h45 : L’archéologie de l’esclavage dans le domaine français
par Sylvie Jérémie, Inrap
12h15 : Discussion
Mercredi 09/05/2012 – Après-midi
Vestiges de la traite négrière
Séance présidée par Laurella Rinçon, direction générale des Patrimoines, ministère de la Culture et de la Communication
14h30 : Archéologie de la traite en Afrique de l’Est
par Chapurukha M. Kusimba, The Field Museum, Chicago
15h : Perspectives et enjeux de la fouille des navires négriers
par Max Guérout, Groupe de recherche en archéologie navale
15h30 : À la recherche du Valongo, le quai des esclaves à Rio de Janeiro au 19e siècle.
par Tania Andrade Lima, Museu Nacional de l’Universidade Federal do Rio de Janeiro
16h: Pause
16h15 : Enjeux de l’archéologie de l’esclavage colonial en Colombie
par Luz Adriana Maya Restrepo, Universidad de los Andes, Bogóta
16h45 : Quelques perspectives sur l’archéologie, la cosmologie et les rituels du passé africain à partir du cas de Yikpabongo en pays Koma au nord du Ghana
par Benjamin Kankpeyeng, Université du Ghana, Legon
17h15 : La fouille sous-marine du navire négrier hollandais Meermin et le Southern African Slave Wrecks project
par Jaco Boshoff, Iziko Museums, Le Cap
17h15 : Discussion
Jeudi 10/05/2012 – Après-midi
L’habitat et la culture matérielle
Séance présidée par Frédéric Régent, Université de Paris I
14h30 : Vivre entouré de murs : archéologie d’une communauté d’esclaves à Cuba
par Theresa A. Singleton, Maxwell School of Syracuse University
15h : Le système colonial en Guyane, données archéologiques
par Nathalie Cazelles, université de Paris I
15h30 : Esclaves et missionnaires au Cap Vert
par Chris Evans, University of Cambridge
16h : Pause
16h15 : The President’s House à Philadelphie : la liberté, l’esclavage et la création d’une nouvelle nation
par Jed Levin, National Park Service, Philadelphie
16h45 : De la découverte d’un cimetière d’esclaves à la création d’un service d’archéologie à La Réunion
par Edouard Jacquot, service régional de l’Archéologie, DRAC de La Réunion, Saint-Denis
17h15 : Archéologie du contrôle social et religieux dans La Plantation Magnolia à Natchitoches Parish, Louisiane
par Kenneth Brown, University of Houston, Texas
17h45 : Les rues « cases nègres » aux Antilles et en Guyane
par Kenneth Kelly, University of South Carolina
18h15: Discussion
Vendredi 11/05/2012 – Matin
Indices du marronnage
Séance présidée par André Delpuech, musée du quai Branly
9h30 : La résistance des esclaves au Brésil : archéologie et histoire
par Lùcio Menezes Ferreira, université fédérale de Pelotas
10h : Le petit marronnage, une adaptation épisodique dans l'océan Indien : données de terrain et pertinence globale
par Amitava Chowdhury, Queen’s University, Kingston, Ontario
10h30 : Le foyer de Harriet Tubman : une tradition afro-américaine de la conquête de la liberté et de l’action sociale
par Douglas V. Armstrong, Syracuse University
11h : Pause
11h15 : Un site de marronnage à Palmares au 17e siècle
par Pedro Paulo Abreu Funari, université de Campinas, Brésil
11h45 : Archéologie du marronnage à La Réunion : l’exemple de la « vallée secrète » dans le cirque de Cilaos à la Réunion
par Anne-Laure Dijoux, université de Paris I
12h15 : Discussion
Vendredi 11/05/2012 – Après-midi
Archéologie des « cimetières » d’esclaves
Séance présidée par Jean Paul Jacob, Inrap
14h30 : L’esclave dans la société coloniale. Les cimetières de Guadeloupe, un champ d’investigation privilégié par Thomas Romon, Inrap
15h : L’African Burial Ground de New York : d’un cimetière oublié du 17e siècle à un monument national
par Michael Blakey, Institute for Historical Biology, College of William and Mary, Williamsburg, Virginie
15h30 : Conditions de vie, conditions de mort : le cimetière de l’Anse Sainte-Marguerite en Guadeloupe par Patrice Courtaud, CNRS
16h : Le cimetière d’esclaves de Torcy en Guyane
Catherine Rigeade, Inrap
Discussion
16h45 : Conclusion par Ibrahima Thioub, Université Cheikh Anta Diop, Dakar
Programmation : André Delpuech, musée du quai Branly ; Laurella Rinçon, direction générale des Patrimoines du ministère de la Culture et de la Communication ; Paul Salmona, Inrap ; Anne-Christine Taylor, musée du quai Branly ; Françoise Vergès, CPMHE.
Coordination : Martine Scoupe, Inrap ; Anna Gianotti Laban, musée du quai Branly.
Anna Gianotti Laban
Responsable de la coordination des manifestations scientifiques
Département de la recherche et de l’enseignement
*musée du quai Branly
01 56 61 70 24
Jonathan Littell
Il régnait ici une luminosité diffuse, presque opaque, je ne voyais aucune source de lumière et pouvais juste assez distinguer les parois pour me diriger […]. Parfois pour me guider, je tendais les doigts, et c’est ainsi qu’ils heurtèrent un objet métallique, une poignée dont je me saisis et que je poussai d’un geste décidé, suivant le mouvement de la porte qui s’ouvrait. Je me retrouvai dans un jardin inconnu mais qui néanmoins me paraissait vaguement familier, un jardin presque sauvage, abandonné, envahi par les mauvaises herbes.
Jonathan Littell excelle dans l’élaboration de récits labyrinthiques et de mises en abîme vertigineuses. Il semble cette fois s’être perdu dans le théâtre magique inventé par Herman Hesse dans Loup des steppes, lieu de tous les fantasmes, où chaque porte s’ouvre sur une réalité autre, plus conforme aux désirs et aboutissant aux délires les plus improbables. Et ce sont ici les bas-fonds de l’âme qui se reflètent à l’infini dans une inquiétante galerie de miroirs.
Lebensborn
Présentation de l’éditeur :
Erwin, Gisèle, Walter, Christiane ont aujourd’hui près de 70 ans.
Ces Français, marqués à jamais parle sceau de leur étrange origine, sont nés dans une maternité SS. Leur secret renvoie à l’un des projets nazis les plus terrifiants entrepris entre 1935 et 1945: créer une « race supérieure », future élite du Ille Reich. Ce livre raconte la création de nurseries spéciales, les Lebensborn, par la SS. Les deux parents étaient sélectionnés selon leur « pureté raciale aryenne » : grands, blonds, les yeux bleus.
http://d-d.natanson.pagesperso-orange.fr/race_aryenne.htm
Les nourrissons y étaient abandonnés, puis adoptés par des familles modèles. Leur véritable identité était alors falsifiée. Ces enfants devenus adultes dévoilent pour la première fois leur
histoire, depuis leur naissance dans un établissement du Lebensborn jusqu’à la maison-mère de l’organisation, ainsi que leur quête vertigineuse pour retrouver, des décennies plus tard, la trace
de leurs parents.
Une enquête inédite qui met au jour une part sombre de l’histoire de France.
Body Architecture
SAH is now accepting abstracts for its 66th Annual Conference in Buffalo, NY, April 10-14, 2013. Please submit abstracts for papers no later than June 1st for the thematic sessions or open session.
From the Vitruvian Man to Le Corbusier’s Modulor, the human body has served as both measure and metaphor in architectural design. In scholarly considerations of this relationship, it is often architecture which is seen to change while the status of the body remains static, a biological constant unaffected by historical time.
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This session is devoted to research which takes both buildings and bodies to be in dynamic and reciprocal evolution. It poses one overarching question: how does a period’s understanding of the body as a cultural subject or object of scientia impinge upon architectural thought or design? For instance, historians often observe that Gothic architecture appealed to the senses, but how had the understanding of the senses evolved at that time, and how was this knowledge framed culturally and then translated into new demands on space? How were traditions in mortuary architecture or places of execution affected by human dissections as early as the thirteenth century? How did the inscription of cultural values on the body help shape architectural form or organization?
Whereas Barbara Stafford in Body Criticism brilliantly analyzed new relationships between aesthetic and medical practices in the Enlightenment – all made possible by the visibility of formerly unseeable parts of the world – this session emphasizes pre-Enlightenment cultures and science. Misconceptions of various “dark” ages or “dark” geographies can still blind historians to unlikely inspirations for architectural form in so-called pre-scientific societies. Theoretically adventurous submissions are welcome, as are those arguing for the full inclusion of the pre-modern era within research on sexed, medical, and architectural bodies as well as spaces and behaviors. Proposals on modern topics will be considered, provided they establish a transformation of a pre-modern condition.
Session chair: Kim Sexton, Associate Professor, University of Arkansas; ksexton@uark.edu
J'ai avorté et je vais bien merci
C'est l'histoire d'un groupe de femmes qui en ont marre de s'entendre dire qu'elles vont mal
C'est l'histoire de l'appel lancé il y a un an pour dire qu'
C'est l'histoire du blog qui a suivi pour laisser la place aux témoignages
Ce sont surtout ces histoires de femmes qui ont avorté et qui vont bien
qui ont fait un choix qui doit être respecté,
C'est enfin un livre issu de ces témoignages
Phia Ménard
Le Vortex est une circulation tourbillonnaire aussi appelée " oeil du cyclone"... Phia Ménard s'y engouffre et engage un corps à corps trouble, ambigu et fascinant avec une matière impalpable, imprévisible et indomptable : le vent.
Au-delà d'une performance, Vortex est une allégorie de la naissance et de la vie. De cet instant qui nous montre tel que l'on est sans carapaces, ni oripeaux. "...C'est le vent qui déshabille, qui retire les couches, qui effeuille qui érode le corps... pour en définitive laisser apparaître ce qu'il est vraiment." Phia Ménard
Vortex pose la question de l'identité : sous combien de couches nous cachons-nous, nous protégeons-nous ? Qui de la surface ou de la profondeur de l'Être sommeille en nous ? Comment échapper à l'emprise des artifices pour laisser paraître ce que nous sommes ?
Est-ce le corps qui danse ?
Giovanni Lista, Francesco Vezzoli, un artiste vezzoso
Doïna Lemny, Brancusi : « La sculpture nous fait danser »
Pilar Saltini, La peinture est une conquête
DOSSIER : PHOTOGRAPHIE & DANSE
Michelle Debat, Photographie & danse
Michelle Debat, L'oiseau comme figure de la danse
Odile Duboc, Vols d’oiseaux…
Anne Nordmann, La cartographie du réel …
Odile Duboc, L’instantané chorégraphique
Michel Guérin, La trans(e)-parence, (éclair vs écran)
Philippe Guisgand, Ce que la photographie dit à la danse
Julie Perrin, Le chorégraphique traversé par la photographie. À propos du temps dans la composition : Rainer, Paxton et Charmatz
Patricia Brignone, Danse & photographie : éloge de l’indiciel
Myriam Gourfink et Françoise Rognerud, La danseuse photographe : la photographie comme « état de témoin »
Alix de Morant, « Io e un altro : deux femmes, une seule peau »
Christian Gattinoni, Toutes sortes de corps en transit images
Bernard Andrieu, Est-ce le corps qui danse ?
Jacqueline Salmon, Tout mouvement regardé avec l’intention de regarder de la danse
Corinne Mercadier, Ce qu'a vu la photographie …
Daniel Linehan, Faire c’est non pas dire mais c’est montrer …, à propos de Montage for Three (2009) de Daniel Linehan
Danièle Meaux, Le livre de photographies comme espace d’une chorégraphie (à propos de Prague de Magdi Senadji)
Isabelle Giovacchini, Révérences …
Mathias Auclair, Les danseuses de l’Opéra de Paris et la photographie (1860-1914)
CosimoChiarelli, Etienne Bertrand Weill, danseur d’images
Louise Provencher, Échographie(s). Ou de quelques images de l’écoute
Michelle Debat, Où il est question de « danseuses absolues »
Daniel Dobbels, La photographie est
Mathilde Monnier, À partir de la danse…
Edwige Phitoussi, Processus imageants dans la recherche chorégraphique d’Alban Richard
Jacinto Lageira, João Fiadeiro. Repli dans le noir
Germana Civera, L’image en partage : à propos de Splendeur inespérée de Germana Civera
PENSER LE CORPS
Contributeur : | UMR 8519 - Savoir et textes (Auteur) |
Publication : | 02/05/2004 |
Langue : | Français |
Éditeur : | Savoirs textes langage - UMR 8163 |
Revue : | Méthodos |
ISBN 10 : | 2-82180-448-2 |
ISBN : | 978-2-82180-448-7 |
UNIVERSITE DE GAFSA
INSTITUT SUPERIEUR DES ETUDES APPLIQUEES EN HUMANITES DE GAFSA
DEPARTMENT D’ANGLAIS
Colloque International
PENSER LE CORPS
dans la pensée, l’art et la langue
22-23-24 Novembre 2012
Argumentaire
Si le corps dans ses simples manifestations, est la forme de notre présence dans ce monde, toutes les questions qui s’y posent et toutes les problématiques qu’il relève, constituent un point d’intersection entre plusieurs disciplines comme la philosophie, l’anthropologie, la psychologie, la sociologie, la religion, la médecine, la linguistique, l’intelligence artificielle, la science de l’informatique.
En effet, même si le degré de l’attention accordée par ces disciplines se différencie de l’une à l’autre et se distingue même d’une culture à l’autre, le corps demeure tout de même un sujet singulièrement interverti. Certes, leurs réponses à la question du corps, peuvent être une « géographie culturelle » en retenant les diverses significations que pourrait prendre le terme « géographie ».
Ainsi, nos conceptions et nos perceptions émanent de nos corps et constituent, en conséquence, le fondement de cette notion dite « géographie culturelle ». Les dualités comme le sacré et le profane, le désir et le mal, le bon et le mauvais, le centre et la marge, le pur et l’impur, et même la féminité et la masculinité, ne sont que des dualités versatiles d’une société à une autre, même si elles entretiennent une parenté biologique. Ceci désigne que nous ne pouvons ni vivre ni penser hors de nos corps parce qu’il est, non seulement l’objet de pensée, mais aussi la pensée elle-même. C’est avec nos corps que nous existons et que nous pouvons concevoir l’existence aussi bien pour nous-mêmes que pour les autres. Il s’agit de percevoir cette existence et de la faire apercevoir aux autres. Mieux encore, nous apercevons, d’une part, des signes sémiotiques ayant des significations variables et nous concevons de l’autre, l’existence et nos corps sous forme de percepts, de concepts et de métaphores qui sont utiles à notre survie.
Le corps a, donc, ses propres questions, voire tout ce qui inquiète et incite toute culture à réagir ou à être déstabilisée. Des questions qui l’embrouillent et l’obligent à briser son silence. D’ailleurs, l’histoire culturelle témoigne, en Occident comme en Orient, d’une relation qui oscille entre la marginalisation et l’apprivoisement, entre l’esclavagisme et la reconnaissance, ce qui signifie, en somme, que cette relation représente en soi une problématique.
Ainsi, « le corps pense » et « penser le corps » posent conjointement plusieurs questionnements qui émergent avec le développement de plusieurs champs de réflexion. Ce colloque tente d’aborder des différentes problématiques se rapportant au corps selon les idées réparties à travers cet argumentaire. Parallèlement, bien qu’il ne soit pas de nature à remplir toutes les promesses qui ont été énoncées, il compte, essentiellement, participer à l’élaboration d’une lecture illuminative d’une partie de la problématique du corps selon les axes suivants sans exclure d’autres pistes de réflexions :
Ecrire le corps et le corps écrit
-Le corps dans le poème
-Le corps narrateur et le corps narré
-Le corps dans le théâtre
Le corps et la question de la divergence
-Le corps dans le langage
-Le corps et la métaphore
- Le corps et la publicité
-Le corps et l’idée de l’ordre
******************
Ce colloque est organisé par le département Anglais a l'Institut supérieur des études appliquées en humanités de Gafsa (ISEAHG – Tunisie).
Les propositions de communication sont à envoyer, avant le 30 Juin 2012, en fichier joint (format WORD) aux adresses suivantes : zitzit@excite.com. Les communications peuvent être en Français ou en Anglais ou en Arabe Les participants seront informés de leur participation avant le 31 Juillet 2012.
Elles comporteront un titre et un résumé de 200 mots, qui précisera le sujet, le corpus d'étude et l'approche proposée. Elles comporteront aussi des informations pratiques (nom, prénom, institution, adresse postale, téléphone et adresse électronique).
Responsable : Institut supérieur des études appliquées en humanités de Gafsa
Adresse : Institut Supérieur des études appliquées en humanités de Gafsa, Cité des Jeunes, 2100 Gafsa
Responsable : Zitouni Hatem
Adresse : Cité des Jeunes 2133 Gafsa- Tunisie
Le corps de l'enseignant
Mercredi 15 août 2012
Le corps de l’enseignant : gestes, voix et postures
Publié le lundi 16 avril 2012 par Loïc Le Pape
Appel à contributions, Synergies France n° 11. Le numéro 11 de Synergies France portera sur le corps de l’enseignant : gestes, voix et postures. Les contributions pour ce numéro de la revue Synergies France devront traiter du corps et / ou de la voix de l’enseignant. Les contributeurs provenant de disciplines comme la didactique et les sciences de l’éducation sont bien sûr les bienvenues ainsi que d’autres disciplines telles que la médecine, l’orthophonie, la phonétique, la psychologie, les études de la gestuelle, etc. Il sera question de la formation des enseignants mais aussi, plus généralement du corps dans la classe. Les études visant à décrire la voix et / ou la gestuelle didactique sont encouragées ainsi que les études plus expérimentales sur l’impact de la voix ou de la gestuelle sur la transmission et l’apprentissage.
Appel à contributions, Synergies France n° 11 : “Le corps de l’enseignant : gestes, voix et postures”
« […] l’enseignement n’est pas qu’une question de savoir. Les mots sont dits par une personne qui s’adresse à d’autres personnes. Ils sont portés par une voix, une intention et une présence physique. Le savoir n’est pas le seul élément constituant de l’enseignement qui est, ne l’oublions pas, une forme orale non détachée de la personne qui l’énonce. » (Cicurel, 2011 : 6).
Tout comme le comédien, l’enseignant utilise son corps et sa voix comme outils de travail, à la fois en tant que stratégie de transmission et en tant qu’outil d’animation. Cependant, le corps de l’enseignant et en particulier les techniques de la voix et de la gestuelle constituent un “angle mort” des recherches en éducation et en didactique. En formation des maitres comme à l’université, les heures accordées à la formation sur ce thème sont souvent assurées par des intervenants dont la voix est certes un outil privilégié (chanteurs, acteurs…) mais qui n’ont qu’une connaissance limitée du milieu d’exercice des enseignants. En conséquence, il subsiste un décalage entre leurs propositions de formation et la réalité des situations professionnelles. La gestuelle, quant à elle, est souvent considérée à tort comme accessoire. Or, son impact sur la compréhension en langue maternelle comme étrangère, sur l’apprentissage et sur la mémorisation est tel (Tellier, Alibali, Hostetter) qu’il est regrettable qu’elle n’occupe pas une place plus importante en formation.
Les contributions pour ce numéro de la revue Synergies France devront traiter du corps et/ou de la voix de l’enseignant. Les contributeurs provenant de disciplines comme la didactique et les sciences de l’éducation sont bien sûr les bienvenues ainsi que d’autres disciplines telles que la médecine, l’orthophonie, la phonétique, la psychologie, les études de la gestuelle, etc.
Il sera question de la formation des enseignants mais aussi, plus généralement du corps dans la classe. Les études visant à décrire la voix et/ou la gestuelle didactique sont encouragées ainsi que les études plus expérimentales sur l’impact de la voix ou de la gestuelle sur la transmission et l’apprentissage.
Les différents axes proposés sont les suivants (ils peuvent bien entendu être combinés entre eux) :
1. Voix de l’enseignant : caractéristiques et pathologies
L’INSERM (2006 : 139) définit la voix didactique comme une voix projetée (65 à 80 dB), mise en place lorsque le locuteur a l’intention d’agir sur l’auditeur (intéresser, faire passer un message, expliquer, convaincre, enthousiasmer…). En situation de classe, l’enseignant est amené à projeter sa voix de façon prolongée (Rantala et coll., 1998 ; Sapienza et coll., 1999). Les caractéristiques prosodiques de la voix de l’enseignant varient en fonction du public à qui il s’adresse, en fonction de la disposition de l’auditoire et des conditions environnementales particulières.
Dans cet axe, les contributions porteront sur la description de la voix didactique dans différentes conditions (par exemple : modulations de la voix d’un même individu dans des conditions sonores différentes) ou dans différentes fonctions pédagogiques (voix lors de la gestion de classe vs dans la délivrance de consignes vs dans l’explication…).
L’effort vocal est une des caractéristiques évidentes de la profession d’enseignant à la fois du point de vue de la durée d’utilisation de la voix et de l’intensité vocale requise. Les problèmes de voix de l’enseignant sont fréquents et ils génèrent une forme de souffrance au travail. Les arrêts de travail consécutifs aux troubles de la voix représentent ainsi un réel enjeu de santé publique (Inserm, 2007).
On peut définir l’effort vocal de façon globale comme une tentative d’adaptation de l’enseignant à l’ensemble de ces contraintes ; le forçage vocal peut lui être défini comme un effort excessif associé à un risque de complication (Garnier, 2007).
Dans cet axe, les contributions porteront sur les caractéristiques de l’effort vocal et l’impact de certains paramètres (stress, bruit ambiant) sur cet effort.
2. Posturo-Mimo-Gestuelle de l’enseignant : aspects, fonctions, impacts
Le geste pédagogique (ou GP), au sens où nous l’entendons, est principalement un geste des bras et des mains (mais il peut aussi être composé de mimiques faciales) utilisé par l’enseignant dans un but pédagogique (Tellier, 2008).
La matière enseignée peut avoir un impact sur la quantité de gestes produits, sur la taille de l’espace gestuel utilisé tout comme sur l’iconicité des gestes (Tellier, 2008 ; Mahut et al., 2005 ; Alibali et al., 1997 ; Goldin-Meadow, 1999 ; Singer et al., 2005 ; notamment).
Dans cet axe, les contributions pourront porter sur la fonctionnalité du GP, sur des comparaisons de la gestuelle d’un enseignant dans différentes conditions ou sur la gestuelle de différents enseignants dans la même condition. Les études expérimentales sur l’impact du geste de l’enseignant sur la compréhension et la mémorisation des savoirs par l’apprenant seront également les bienvenues.
Ces différents aspects du non-verbal en classe ont été décrits dans divers travaux sur l’éducation en général déjà anciens (Grant et Grant Hennings, 1971 ; De Landsheere et Delchambre, 1979, parmi d’autres). Dans les années 80, plusieurs chercheurs semblent s’intéresser à la communication non verbale en classe de langue. Les manifestations étudiées sont vastes et revêtent des appellations différentes. Ainsi Ferraõ Tavares (1985) parle d’« interactions comportementales » ou de « comportements kinésiques », Foerster (1990) étudie les comportements proxémiques et leurs rôles fonctionnels dans la classe.
Dans cet axe, les contributions pourront porter sur les déplacements de l’enseignant, l’utilisation du tableau, les différentes postures en fonction des tâches pédagogiques, etc.
Le visage de l’enseignant est un élément encore trop peu étudié.
Beattie (1977) reconnait l’apport du geste dans les interactions entre enseignant et apprenants et explique comment l’enseignant peut encourager silencieusement (sourire, acquiescement, contact visuel, etc.) l’élève en train de produire un énoncé oral en langue cible. Péchou et Lange (1988) argumentent en faveur de la mimique faciale ; plus largement ce qu’elles appellent le mimo-gestuel (sourires, acquiescements du regard, hochements de la tête mais aussi froncements des sourcils, visage fermé, négation de la tête…), qui traduit l’humeur de l’enseignant et a une influence considérable sur les apprenants et leur participation en classe. Ces signaux, que l’on nomme signaux de feedback ou de backchannel en linguistique, jouent un rôle déterminant sur le déroulement d’une interaction et traduisent l’adhérence ou l’absence d’adhérence de l’interlocuteur aux propos du locuteur.
Dans cet axe, les contributions pourront porter sur une typologie fonctionnelle des expressions faciales de l’enseignant, sur la façon dont le regard coordonne les tours de parole, sur le fonctionnement général des signaux de feedback.
3- Le geste et/ou la voix en formation de formateurs
Un enseignant à l’aise avec sa voix et avec son corps et qui n’est pas en situation de forçage est plus à l’aise dans sa pratique et est plus agréable à écouter. Il serait vain de croire que l’enseignant novice possède naturellement des qualités pédagogiques, qu’il sait d’instinct utiliser sa voix sans l’abimer et mouvoir son corps de manière appropriée. La formation initiale s’en préoccupant peu, tout porte à croire que la « fée pédagogique » (Tagliante, 1994 : 63) s’est penchée sur le berceau du futur enseignant et lui a transmis le don d’utiliser sa voix et ses gestes à bon escient. Or, il apparait fondamental d’agir en amont, c’est-à-dire au niveau de la formation de formateurs et notamment de la formation initiale (Cadet et Tellier, 2007).
Les contributions pour cet axe porteront sur la présentation de dispositifs de formation sur la gestuelle et/ou la voix, sur des retours d’expériences, sur les résultats de formations professionnelles spécialisées, etc.
Lucile Cadet (Laboratoire Structures Formelles du Langage, UMR 7023/ Université Paris 8) et
Marion Tellier (Laboratoire Parole et Langage, UMR 7309 / Université d’Aix-Marseille)
- Les articles seront prioritairement rédigés en langue française.
- Les doctorants et jeunes chercheurs sont cordialement encouragés à proposer des articles.
Les auteurs sont invités à envoyer leurs propositions de contributions (article complet) par courrier électronique à la rédaction (synergies.france@gmail.com)
Les propositions devront comporter les références institutionnelles et scientifiques des auteurs, un titre explicite, un résumé significatif présentant notamment la démarche de recherche suivie et ses principaux résultats, de 3 à 5 mots-clés ainsi qu’une bibliographie permettant d’identifier le cadre théorique.
Chaque article sera évalué anonymement par deux membres du comité de lecture et un retour sera communiqué à tous les auteurs de propositions. Pour celles recueillant au moins un avis favorable, des consignes complémentaires sur le format de soumission des articles et des demandes d’éventuelles modifications seront indiquées aux auteurs et l’article dans sa forme définitive devra être envoyé à la rédaction pour début le printemps 2013 au plus tard. Il subira alors une seconde évaluation en double anonymat avant avis définitif sur sa publication.
La parution du numéro est prévue pour juin 2013.
Pour la rédaction des articles, les auteurs seront priés de bien vouloir se conformer dès l’envoi des propositions aux Spécifications rédactionnelles ci-après.
Comme de plus en plus de revues francophones, Synergies France applique les rectifications orthographiques proposées en 1990 par le Conseil supérieur de la langue française, recommandées par l’Académie dans sa dernière édition. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site : http://www.orthographe-recommandee.info/
Constitution de l’équipe
- Rédacteurs en chef : Dominique Ulma et Francis Yaiche
- Secrétaire de rédaction : Claudine Bassou-Chpak
Comité scientifique
- Évelyne Bérard (Directrice du CLA, Besançon)
- Claude Condé (PU, Université de Franche-Comté)
- Jean-Pierre Cuq (PU, Université de Nice Sophia Antipolis, Pdt de la FIPF)
- Jean-Louis Dufays (PU, Université Catholique de Louvain, Belgique)
- Salah Mejri (PU, Paris XII)
- Muriel Molinié (MCF, Université de Cergy-Pontoise)
- Teresa Muryn (PU, Université Pédagogique de Cracovie, Pologne)
- Alain Rabatel (PU, Université de Lyon)
- Jean-Paul Roumegas (CNOUS, Paris)
- Laurence Siberry (MCF, Stranmillis University College, Belfast, Irlande du Nord)
- Dominique Ulma (MCF, Université d’Angers)
- Francis Yaiche (PU, Université Paris V)
Comité de lecture permanent
- Cécile Bruley (Université Paris III)
- Claudine Chpak (CLA, Besançon)
- Claude Cortier (ENS LSH, Lyon)
- Jean-Pierre Cuq (FIPF)
- Fred Dervin (Université d’Helsinki, Finlande)
- Jean-Louis Dufays (Université Catholique de Louvain, Belgique)
- Chantal Forestal (Université d’Aix-Marseille l)
- Greta Komur (Université de Haute Alsace)
- Jacqueline Lafont-Terranova (Université d’Orléans)
- Aleksandra Ljalikova (Université de Tallinn, Estonie)
- Teresa Muryn (PU, Université Pédagogique de Cracovie, Pologne)
- Alain Rabatel (PU, Université de Lyon)
- Muriel Molinié (Université de Cergy-Pontoise)
- Valérie Spaëth (Université de Franche-Comté)
- Dominique Ulma (Université d’Angers)
- Monica Vlad (Université Ovidius Constanta, Roumanie)
- Francis Yaiche (Université Paris V)
- gestes, corps, voix, enseignant, enseignement, formation
- mercredi 15 août 2012
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Marion Tellier
courriel : marion [point] tellier (at) lpl-aix [point] fr
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Marion Tellier
courriel : marion [point] tellier (at) lpl-aix [point] fr
« Le corps de l’enseignant : gestes, voix et postures », Appel à contribution, Calenda, publié le lundi 16 avril 2012, http://calenda.revues.org/nouvelle23496.html
Chris Salter
Textes et documents rassemblés par Jean-Marc Larrue et Marie-Madeleine Mervant-Roux
Ce dossier sur le son au théâtre, que Théâtre / Public publie en deux volets - le premier, intitulé “Le passé audible”, dans le présent numéro, le second “Dire l’acoustique”, dans le n°199 -
combine l’histoire du théâtre à l’étude des médias et des technologies. Plus précisément, en analysant certaines des modalités d’intégration du son médiatisé, ou « son reproduit », sur la scène
(de la fin du XIXe siècle à aujourd’hui), il vise à redonner à la dimension sonore du théâtre sa place essentielle. Car si le théâtre est le lieu où l’on voit, il a toujours été aussi - et tout
autant - le lieu où l’on entend.
Premier chantier
Penser le son histoire, archives, témoignages
Jonathan Sterne, Daniel Deshays, Serge Cardinal, Frédéric Dallaire et Joël Huthwohl.
Deuxième chantier
Fin XIX - début XXe siècle : le tournant acoustique
Patrick Feaster, Melissa Van Drie, Stéphane Tralongo et Marion Denizot.
Troisième chantier
Scène, intermédialité et technologies audio
Jean-Marc Larrue, Giusy Pisano, Marie-Madeleine Mervant-Roux, Réal La Rochelle, Chris Salter et Eric Vautrin.
Quatrième chantier
Le théâtre et les arts du son
Mireille Brangé, Justine Martini, Laura Odello, Mathilde Sobottke, Laure Fernandez, Jeanne Bovet et Yukie Mase.
Et un hommage à Laurent Terzieff
Texte de Jean-Pierre Jourdain, photos de Bernard Michel Palazon.
Notes
Gérard Lépinois :
Sur la peinture de Lucian Freud
Qu’est-ce qu’une économie irréelle ?
Photo de couverture
La scène du Monument-National,boulevard Saint-Laurent, à Montréal.
Photo et montage : Hugo B. Lefort
Justement, en consultant ces derniers jours les numéros de Théâtre/ Public consacrés au son, TGarden, une création des collectifs Sponge et FoAM, et Schwelle, de Chris Salter et Michael Schumacher.
Peut-être les connaissez-vous déjà, dans tous les cas cela pourrait vous intéresser. Voici des liens expliquant leur travail:
http://www.chrissalter.com/projects.php
http://hexagram.concordia.ca/~xinwei/sponge.org/projects/m3_tg_intro.html
Voir ce qu'écrit Chris Salter dans son article à propos de ces deux créations (« Dramaturgies du son. Conception sonore interactive pour la performance sur scène », Théâtre/ Public, n° 197,
« Le son au théâtre – I. Le passé audible », mars 2010, p.73-76).