Sortir du génocide
20 Février 2011 , Rédigé par leblogducorps.over-blog.com
"De la Shoah au Cambodge, du Rwanda à l’ex-Yougoslavie, qu’est-ce que les témoins d’une catastrophe absolue peuvent transmettre ? Est-il d’ailleurs nécessaire de
réveiller chez eux les souffrances endurées ? La réponse est à chercher non seulement auprès des témoins eux-mêmes, mais aussi auprès de ceux qui recueillent leurs récits, ces « témoins des
témoins » dont on se demande parfois ce qui les pousse à aller sans relâche entendre ceux-ci.Sortir du génocide est le premier livre à traiter de la pratique du témoignage et à en dégager une
technique.
Que sait-on de ce que ressentent le témoin et son auditeur ou lecteur ? Quelle sorte de pacte se noue entre eux ? Comment faire parler quelqu’un qui a vécu un
traumatisme extrême ? Comment recueillir son discours ? Quels sont les dangers d’une telle entreprise ? Est-il légitime que le lecteur ou l’auditeur de témoignages soient la proie de sentiments
troubles, fascination pour l’horreur, dégoût, honte – bref, autre chose que de la compassion ?"
Cette étude est consacrée aux écrits de témoins majeurs des camps nazis et soviétiques, tels Primo Levi, David Rousset, Robert Antelme, Tadeusz Borowski, Varlam Chalamov, Alexandre Soljénitsyne. Alain Parrau analyse ces écrits, il les compare, les distingue, leur permet de s'éclairer réciproquement.
Écrire les camps
C'est à certains des témoins majeurs des camps nazis ou des camps soviétiques - Primo Levi, David Rousset, Robert Antelme, Tadeusz Borowski, Varlam Chalamov,
Alexandre Soljénitsyne - que cet ouvrage est consacré. Alain Parrau analyse ces écrits, affrontés à la violence extrême, comme autant de défis contre les entreprises de domination totale qui
visaient à les annihiler.
Le phénomène des camps, monstrueux, multiple et répétitif, semble ne pas s'être achevé avec le xxe siècle. L'entreprise d'Alain Parrau participe donc d'une
exigence aujourd'hui puissamment ressentie.