Post-humains, trans-humain, et hybridations
Writer: Jonathan Hickman
Artist: J.M. Ringuet
Welcome to the future, where the post-human body of your dreams is available...for a modest price. This story chronicles the rise of two rival
companies, Humonics Inc. and Chimeracorp, who are competing to deliver the next wave of human evolution to the public, each with a different focus. The initial product that Humonics initially
offers is based in technology (a prosthetic hand attachment with basic household attachments that has room for better upgrades), while Chimeracorp tinkers with a pharmaceutical concoction that
gives its recipient a biological enhancement.
The whole story plays out like a combination of a Michael Moore documentary and a VH1 "Behind The Music" episode. While the main focus of the story is on who comes out on top of the branding battle, the real fun comes from seeing the results of Chimeracorp's experiments. Their first batch of test subjects, a group of chimpanzees, end up with superpowers like telepathy, retractable claws and optic blasts (the X-Chimps!), and end up escaping from their cages. When their human test subjects (the ones that ended up with useful enhancements, anyway) get into superhero costumes and get sent out to recapture the chimp test subjects, it turns out about as well as the canoe trip in the movie "Deliverance".
Of the three graphic novels by Hickman, Transhuman is the one that has the most traditional comic book-style art and layout. Ringuet's artwork is just as gritty as Hickman's in The Nightly News and Pax Romana, but with a little more of a cartoonish bent. The story is a little more tongue-in-cheek than Hickman's other works, but the ending is probably the most subversive and unsettling (yet hilarious) out of all of his books. Be sure to look for the single-panel shout-out to Grant Morrison's WE3 when they show the test subjects from Humonics.
Pour la Revue Chimères n°75 – Date limite : fin février
Le prochain numéro de Chimères tentera de dresser une cartographie critique et clinique de ces différentes voies, entre post-humains, trans-humain, et hybridations proposant de mélanger biologie et technologie, cybernétique et corporéité.
Trans-humain, post-humain, cyber.machin : bien des rengaines, les unes catastrophistes, les autres exaltant la venue d’un surhomme technologique, au lieu de
réfléchir sur les transformations réelles et sociales de nos affects, de notre clinique politique. La technologie ambiante fait partie intégrante de nos paysages sociaux, et il n’existe pas « une
» subjectivité humaine indépendante des dispositifs techniques dans lesquels nous vivons. Ces processus industriels agissent sur nos modes de perception, d’agir, de communiquer, entretiennent
également notre fascination, mêlant la techno-science à de nouvelles formes de biopouvoir.
Les lobbys transhumanistes sont en plein essor, des laboratoires prospèrent et reçoivent des fonds colossaux pour développer des dispositifs inédits (la
gérontechnologie, surveillance à distance des personnes âgées) ou des technologies à la pointe de l’armement (exosquelettes, robots militaires, auto-réparation du soldat, etc.).
En parallèle, la cybernétique, la PNL, la psychologie cognitive, prennent de plus en plus d’ascendant et redéfinissent la psyche contemporaine à partir des mêmes
paradigmes techno-scientifiques. Les sectes, scientologues, Raël, etc, misent également sur cet avenir et recrutent en jouant de ce fond de commerce post-humain.
Si le post-humain ou le trans-humain servent à réintroduire le progrès par la fenêtre, nous nous inscrivons dans une autre perspective, celle de l'hybridation. Elle
pose le problème du mixte nature-technique, et de ses enjeux politiques, moins une perfectibilité technique qu'une immersion dans un corps-réseau. Cette connexion de la subjectivité ne place pas
le sujet dans la machine (Ipod, portables, twitter, facebook) ni la machine dans le corps (nanorobot, implants, prothèses, puces, Wii Fit) mais inaugure une insertion du sujet dans un mouvement
de subjectivation sous la forme de variations multiples du soi. La multitechnicité du corps contemporain définit une pluripotentialité (cellules souches, recalibration des images du corps,
modification du schéma corporel) en faisant découvrir au sujet de nouveaux modes de performativités. Le queer, les technotesto, le dopage, le métissage, la mixité sexuelle, l'interdisciplinarité
numérique créent de nouvelles aptitudes dont le sujet s'ignorait capable tant le déterminisme idéologique des habitus limite chacune(e) dans des techniques du corps contenantes plutôt
qu'émergentes.
SéminaireVendredi 4 février
de 10h à 14hSalle B2215, Quai Claude Bernard 69007 Lyon
organisé dans le cadre d’un partenariat entre le
Centre de recherche et d’études anthropologiques (CREA)
de l’université Lumière Lyon 2, le Centre de Neuroscience
Cognitive (CNC) de l’Institut des Sciences cognitives et la
Faculté de Philosophie de l'Université Jean Moulin Lyon 3
Programme :
Etienne Bimbenet (Université Jean Moulin Lyon 3)
Rien de ce qui est post-humain n'est étranger au corps humain
Mauro Carbone (Université Jean Moulin Lyon 3)
Le post-humain, la chair et le renversement du platonisme
Jean-Philippe Pierron (Université Jean Moulin Lyon 3)
Le post-humain : Humain, trop humain ?
Jean-Jacques Wunenburger (Université Jean Moulin Lyon 3)
L'archipel imaginaire du corps virtuel
Contact : Valentina Tirloni
Coordinatrice Scientique
IRPhiL EA 4187-Institut de Recherches
Philosophiques de Lyon,
Université Jean Moulin Lyon 3
18, rue Chevreul - 69007 Lyon
tél. 04.78.78.73.94 - fax 04.78.78.72.27
valentina.tirloni@univ-lyon3.fr
Programme téléchargeable sur le site :
irphil.univ-lyon3.fr