Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

L'APPROCHE PSYCHANALYTIQUE DU HANDICAP

5 Janvier 2011 , Rédigé par leblogducorps.over-blog.com

U.F.R Sciences Humaines Cliniques

 

http://multimedia.fnac.com/multimedia/images_produits/ZoomPE/4/5/0/9782012794054.jpg

 

Université Paris Diderot, Paris 7

Ecole doctorale - Recherches en psychanalyse
C.E.P.P - .Centre Etudes Psychopathologie Psychanalyse.

Equipe – Clinique des situations extrêmes et des sexualités

Simone Korff Sausse

 

GROUPE DE RECHERCHE SUR

L'APPROCHE PSYCHANALYTIQUE DU HANDICAP.

 

Nouveau séminaire  2010-2011

 

 

Les cliniques de l'extrême : nouvelles approches, nouvelles recherches, questions inédites.

 

Après une année de temps de réflexion, je me propose de refonder un nouveau séminaire qui sera toujours centré sur  l’approche psychanalytique du handicap, mais en tenant compte du nouveau paysage dans lequel nous évoluons désormais.

 

En effet, la question du handicap a subi – ou a bénéficié de ? … - de profonds remaniements, ce qui nous amène à réexaminer nos pratiques et nos concepts à la lumière de ces nouveaux paramètres. Dans ce monde peuplé de « partenaires » et d’ »acteurs sociaux », régi par de nouvelles lois, où l’inclusion remplace l’intégration, soumis aux impératifs des évaluations « evidence based», où on amalgame le handicap avec l’autisme et la psychose, où tous les enfants en difficulté doivent passer par les Maisons Départementales du Handicap, où les visées adaptatives remplacent le soin, comment pratiquer notre activité clinique ? Comment penser le handicap dont la définition est de plus en plus malaisée ? Comment le faire entrer dans le champ de l’investigation et du traitement psychanalytiques ? Comment en faire un objet pour la recherche ?

 

Mais il faut dire que si ce monde-là nous incite à des remises en cause douloureuses, elle ouvre aussi à des innovations passionnantes, où il apparaît, plus que jamais, que la question du handicap, loin d’être une problématique un peu ennuyeuse et très spécifique, est au contraire un paradigme pour les grandes questions psychologiques, sociales, anthropologiques et philosophiques, que nous aborderons avec une démarche résolument transdisciplinaire, même si notre approche est d’orientation psychanalytique.

 

Il s’agit de créer un lieu où viendraient des penseurs, des praticiens et des chercheurs confrontés aux cliniques de l’extrême, pour présenter leurs réflexions, leurs pratiques, leurs recherches, dans un souci d’échange des réflexions et de partage des difficultés. Face à ces situations souvent inédites, peu abordées, face aux problématiques émergeantes, il faut inventer de nouvelles modalités de prise en charge, construire des modélisations, car nos cadres théoriques et cliniques ne sont pas suffisants, ni pertinents pour y faire face.

 

Thèmes qui seront abordés :

-Faut-il continuer à utiliser le mot « handicap », qui est actuellement source d’amalgames et de confusions ?

-En quoi, les nouvelles technologies, qui améliorent considérablement la vie de certaines personnes handicapées, ont-elles un impact sur l’image et l’investissement libidinal du corps et de ses appareillages ? Sont-elles susceptibles de modifier le statut de la personne handicapée qui se rapproche du corps contemporain (traitement du corps dans l’art contemporain, transformations corporelles, corps hybrides, cyborgs…)

- Peut-on faire l’hypothèse que compte tenu des mutations anthropologiques de notre société, il y a des modifications dans les représentations inconscientes collectives et les fantasmes suscités par le handicap ?

- En quoi les apports récents considérables des neurosciences (plasticité du cerveau, neurones-miroir, mémoire implicite etc.) amènent à renouveler l’articulation corps/psyché ?

- Il est temps que la clinique du handicap, et plus particulièrement du handicap mental (à différencier du « handicap psychique ») fasse son entrée dans le champ de la psychanalyse (dont il était jusqu’à présent exclu), à la suite des enfants, des psychotiques, des maladies somatiques, des border-line. On pourra alors étudier les configurations transféro-contretransférentielles insolites et voir apparaître les ressources insoupçonnées de la psyché face aux situations extrêmes, aussi bien du côté des patients que des soignants.

 

Nous commencerons

 

Le vendredi 3 décembre de 12H. à 14H.

Avec Henri Jacques Stiker

 

Directeur de recherche, Paris 7-Denis Diderot,( Anthropologie historique)

Rédacteur en chef de la Revue Alter

Auteur de Corps infirmes et société, Dunod 2005

Et Les métamorphoses du handicap de 1970 à nos jours, PU Grenoble, 2009.

 

« Comment le handicap nous instruit sur nous-mêmes et sur la société ? »

 

 

Vendredi 14 janvier 2011 de 12H. à 14H.

Bernard Andrieu

Philosophe, Pr à l'Université Henri Poincaré de Nancy, membre du LHSP UMR 7117 CNRS,

Auteur de Vers la fin du handicap ?, PU Nancy, 2010,

Et Devenir hybride, PU Nancy 2009.

  

« L'hybridation est-elle la fin du handicap ? »

 

 

Vendredi 11 février 2011 de 12H. à 14H.

Alain Blanc

Professeur de Sociologie. Université Pierre Mendès de Grenoble. UFR SHS.

Auteur de : Le handicap ou le désordre des apparences, Armand Colin, 2006.

 

« Walter Benjamin, penseur du handicap »

 

 

Prochaines séances :

Vendredi 25 mars 2011

Vendredi 6 mai 2011

Vendredi 17 juin 2011

(Programme à préciser)

 

 

 

 

Le séminaire se tient un vendredi par mois  de 12 H à 14 H.

dans les locaux del’UFR de Sciences Humaines Cliniques

26 rue de Paradis, 75010 PARIS

 (Métro Château d'Eau, Poissonnière, Gare du Nord)

Il est ouvert à toute personne intéressée. Pour y participer, contacter

Simone Korff-Sausse (01 43 22 75 59)

sksausse@hotmail.com

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
K
<br /> Bonjour,<br /> <br /> Il me semblait qu'il était d'usage de préférer l'expression : en situation de handicap du fait du caractère parfois ponctuel du handicap ( et que dire du polyhandicap ).<br /> J'ai enseigné l'EPS à des élèves atteints de diverses déficiences visuelles et l'approche était pluri disciplinaire avec des partenariats entre éducateurs spécialisés, psychologues,<br /> psychomotriciens et association.Le plus difficile - alors que je m'adressais à des adolescents - était la gestion de l'aspect psychosocial : intégration dans un groupe de pair, reconnaissance des<br /> spécificités sans stigmatiser ( le plus dur sans aucun doute ) et l'adaptation des exigences institutionnelles en terme d'évalution certificative.<br /> <br /> Merci pour ces informations<br /> <br /> <br />
Répondre