Corps et ethnoscénologie
Journée de la recherche doctorale en ethnoscénologie
Le vendredi 26 octobre 2012
Campus de Bobigny – Université Paris 13
Argumentaire :
Toute théorie du théâtre présuppose une théorie de l’apprentissage
(Pradier, 1979)
Les journées de la recherche doctorale en ethnoscénologie ont comme objectif de contribuer aux travaux scientifiques des doctorants et des jeunes chercheurs en favorisant leurs rencontres,
discussions et échanges avec des artistes et des chercheurs confirmés dont les intérêts émergent ou se retrouvent dans une réflexion sur l’esthétique des arts du vivant, de ses aspects
performatifs, spectaculaires, symbiotiques. La journée du 26 octobre 2012 prolonge les perspectives ouvertes lors des journées de la recherche doctorales Corps et Arts vivants (2009),
Apprentissage et sensorialité I et II (2010, 2011).
Le thème retenu : Sport, théâtre et arts vivants évoque les multiples relations qui se tissent entre le monde du théâtre et l’univers des sports depuis la fin du XIXe siècle et le début du XXe
siècle, à travers les cérémonies des jeux olympiques (Laban, 1936 ; Decouflé, 1992), l’éducation physique préparatoire au métier de comédien (Meyerhold, Stanislavski, Copeau, Grotowski, Barba),
la mise en scène de spectacles hybrides (Œdipe : Gémier, 1919 ; Les 800 mètres : Barrault, 1941 ; Triptyk : Bartabas, 2001)… La langue des réformateurs en porte d’ailleurs les traces : «
gymnastique rythmique » (Jaques-Dalcroze), « athlétisme affectif » (Artaud), « drame sportif » (Obey)… Cependant, assez peu de travaux scientifiques sont menés pour l’analyse de la fertilisation
croisée entre sport et théâtre, au risque de sous-estimer ou d’ignorer des réalités historiographiques, anthropologiques et sociales qui participent au goût des publics. L e rapprochement entre
le milieu du sport et le milieu du théâtre peut paraître paradoxal dans la cosmographie euro-américaine, mais aucune frontière ne semble exister entre ces deux milieux dans des formes
spectaculaires codifiées, dites traditionnelles, à travers le monde chinois, par exemple, dans le jingju ou dans le yuju. Par ailleurs, dans la plupart des cultures du monde, se trouvent des
traces de manifestations spectaculaires qui regroupent un nombre parfois très important de personnes et ceci dans tous les champs de la vie sociale et religieuse, entre autre des sports et des
pratiques guerrières, par exemple, lors des fêtes gymniques des sokols de Tchécoslovaquie ou dans les actuelles chorégraphies de masse en Corée du Nord.
La journée du 26 octobre 2012 sera l’occasion d’actualiser nos connaissances sur les relations entre le sport, le théâtre et les arts vivants au vingtième siècle, mais aussi d’ouvrir de nouvelles
pistes de recherches à la fois interdisciplinaires, internationales et interinstitutionnelles.
Mots clés : Corps, esthétique, sport, théâtre, arts vivants
Programme :
Matinée, salle de danse (2ème étage)
09h00-09h15 : Accueil des participants
09h15-09h30 : Ouverture de la Journée par Cécile Vallet, Maître de Conférences, Université Paris 13
09h30-10h30 : Expérience - Sreenivasan Edappurath, « Entraînement et Éducation Physique pour la danse, le théâtre et les arts vivants », Performeur de la Compagnie Paris-Kalari
10h30-10h45 : Pause
10H45-11h15 : Laura Silvestri, « Le kalaripayattu : une pédagogie corporelle pour les artistes de la scène ? », Doctorante, Université de Turin, EHESS-Paris
11H15-11h45 : Raluca Mocan, « L’expérience corporelle du performeur. Approche énactive et phénoménologique », Docteur en philosophie, Chargée de cours, Université Paris-Est Créteil
11h45-12h00 : Discussions avec Sreenivasan Edappurath, Laura Silvestri et Raluca Mocan
12h00-13h00 : Déjeuner
Après-midi, salle 1140 (1er étage)
13h00-13h30 : Ninon Steinhausser, « Descriptions de la gymnastique rythmique par André Levinson, critique de danse pour Comoedia et Candide (Paris, 1920-1933) », Doctorante, Université Paris 8,
Vincennes-Saint-Denis
13h30-14h00 : Pierre Philippe-Meden, « Les réformateurs de la scène, la Méthode Naturelle d’Éducation physique et le contexte hébertiste (1920-1960) », Doctorant, A.T.E.R., Université
d’Artois
14h00-14h30 : Éléonore Martin, « Comment traduire la notion de performance dans le jingju ? », Doctorante, A.T.E.R., Université de La Rochelle
14h30-15h00 : Gabriele Sofia, « L’acteur, le basketteur et le plaisir de regarder un corps décidé », Post-doctorant, Sapienza University of Rome, MSH Paris-Nord
15h00-15h10 : Pause
15h10-16h10 : Jean-Marie Pradier, « Théâtre : athlétisme affectif », Professeur Emérite, Université Paris 8, Vincennes-Saint-Denis
16h10-17h00 : Présentation des travaux en cours pour le premier Banquet Scientifique par les étudiants en post-diplômes design culinaire de l’ESAD de Reims
17h00-19h00 : Discussions et pot de clôture
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Laboratoire d’ethnoscénologie (EA1573)
Réseau des doctorants et jeunes chercheurs en ethnoscénologie
Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord (USR3258)
CNRS - Université Paris 13 - Université Paris 8
Société Française d’Ethnoscénologie
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Contact : Éléonore Martin et Pierre Philippe-Meden
Eleonore.martin@mshparisnord.fr - Pierre.philippe-meden@mshparisnord.fr
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Plan d'accès STAPS de Bobigny : http://www.univ-paris13.fr/images/stories/plans_des_campus/acces_b.pdf
Le suicide assisté
En salle le 19 septembre, le film Quelques heures de printemps intervient dans le contexte si sensible des controverses sur la fin de vie. François Hollande a souhaité une concertation nationale à ce propos en juillet dernier. Elle devra lui permettre de décider si la société française apporte aujourd'hui les réponses les plus justes aux enjeux de dignité et de solidarité auprès de celui qui meurt.
Réalisée par Stéphane Brizé. Avec Vincent Lindon, Hélène Vincent.
Yvette Evrard mène une vie ordinaire dans son pavillon de banlieue. Solitaire, secrète, taiseuse, son existence est rythmée par les tâches du quotidien, ses rencontres autour d'un café et d'un puzzle avec un voisin. Alain, son fils, vient perturber l'ordonnancement si méticuleux de son existence. Chauffeur routier, il a été incarcéré plusieurs mois pour trafic de drogue. Il revient vivre à la maison, le temps de retrouver ses marques. Comme sa mère, Alain ne sait pas trouver les mots qui permettent d'aller à la rencontre de l'autre. La relation est complexe dans ce contexte difficile, marqué du souvenir d'un père qui les a soumis l'un et l'autre à une violence s'insinuant encore entre eux. Cette chronique d'une intensité et d'une justesse bouleversantes évoque la solitude et l'incommunicabilité, ces sensations d'isolement et d'enfermement qui avivent une attente intime, si douloureuse, que par pudeur et pour se protéger on renonce à l'exprimer.
Yvette est atteinte d'un cancer avec désormais des métastases au cerveau. À aucun moment la maladie n'entrave pour autant son ordinaire. Elle se rend simplement à des séances de radiothérapie et n'en fait pas une affaire. D'une manière inopinée, Alain ignorant encore la gravité de l'état de santé de sa mère découvre qu'elle a adhéré à une association proposant en Suisse le suicide assisté. Sans qu'il ne prenne jamais position il en parle en peu de mots avec Yvette. Elle se contente de lui confier avec une certaine gêne que le moment venu elle pourrait effectivement souhaiter en finir ainsi.
À la suite d'une IRM, le médecin leur annonce que les traitements sont désormais vains. Dès lors quelle sait que sa maladie évoluera avec des conséquences à brève échéance sur sa capacité de décider, Yvette préfère anticiper une mort inéluctable. Elle refuse la proposition de son médecin de bénéficier de soins palliatifs. Yvette ne se rendra pas en Belgique, aux Pays-Bas ou au Luxembourg, ces trois pays européens qui ont légalisé l'euthanasie, mais en Suisse où le suicide assisté est accepté sous certaines conditions. Sa démarche n'est pas militante. Elle lui semble s'imposer, naturelle en quelque sorte, comme allant de soi. Intime, une affaire qui la concerne, et personne d'autre.
À aucun moment le film ne héroïsera sa position, il ne sera jamais question d'une mort propagande. Ce à quoi aspire cette femme d'un certain âge c'est de vivre fidèle à ce qu'elle est jusqu'au bout, reconnue et respectée. Alain le comprend, son voisin et son médecin également. Leur acceptation tacite de la position adoptée par Yvette témoigne d'une considération à son égard, sans inutile compassion. Rien ne nous indique toutefois qu'eux-mêmes ne se soient pas interrogés profondément sur les motivations de sa décision, et ne lui en aient pas parlé. Mais tel n'est pas le propos du film.
La séparation avec son voisin impressionne par sa simplicité, sa limpidité. Ils ont peu de choses à se dire, si ce n'est qu'ils ont été heureux de ce long temps passé entre « bons
voisins ». Rien de plus, aucun mot de trop, même si le trouble les surprend au moment du baiser qu'ils échangent avant de reprendre leur goûter...
À aucun moment il ne sera fait référence à l'euthanasie, au recours à l'injection létale par un tiers dans l'anonymat d'une chambre d'hôpital. La démarche de Yvette est assumée en dehors de toute
référence à un médecin. Elle n'a rien de médical et de médicalisé, et ne renvoie qu'à des considérations humaines, à des valeurs personnelles. On peut même admettre que Yvette a souhaité
démédicaliser sa fin de vie, reprendre en quelque sorte l'initiative sur la maladie. Cette décision n'est néanmoins pas exempte de souffrance et de non-dits. Recroquevillée sur son lit après
l'annonce de l'inéluctable progression de la maladie, elle exprime dans ses sanglots son désarroi, son impuissance et tant de désespoir face à la mort. Alain en est le témoin. De sa chambre, il
entend sa mère qui pleure et ne saura pas la consoler.
Yvette referme à bas bruit l'album de sa vie, range une dernière fois ses affaires, et nous avons l'image de ce pavillon de banlieue qui s'immobilise dans l'obscurité et le silence la veille du
départ vers la Suisse. Alain accompagne sa mère, il ne l'abandonnera pas et sera présent jusqu'à son dernier souffle. Que se diront-il au cours de ce voyage vers ce chalet de montagne où Yvette
achèvera son existence ? Peut-être que par pudeur ou pour s'épargner une confrontation intérieure trop douloureuse, Yvette ne souhaite pas en dire davantage. L'essentiel sera à peine murmuré
dans l'émotion d'une étreinte avec Alain avant l'assoupissement et la mort. Ce moment d'intimité est le leur, il n'a pas été annexé par la technicité médicale. Yvette vit jusqu'au bout ce qui
semble représenter, pour elle, un temps de liberté et peut-être de libération. Paradoxe toutefois soulevé par le film : à supposer que le suicide soit l'expression d'un acte libre de la part
de Yvette, il n'en n'est rien pour Alain qui doit « faire avec » ou alors renoncer à accompagner sa mère, l'abandonner définitivement. Certains considèreront que la volonté de l'un
annexe la liberté de l'autre.
Yvette affirme que son choix du suicide assisté représente peut-être pour elle la seule véritable décision qu'elle aura prise dans sa vie... Choisit-elle pour autant ? Son suicide
est-il l'expression de sa liberté ou alors celle d'une revanche à prendre sur son existence ? Est-elle aussi libre qu'elle le prétend ? Du reste cette question est évoquée par Alain. Elle lui
répond qu'elle peut changer d'avis jusqu'au dernier moment. Yvette paraît surtout très conditionnée, très enfermée dans une vie solitaire qui peine à trouver du sens. Le film évoque ainsi tous
les moments ratés, les « je t'aime » qui n'ont pas pu être exprimés au bon moment entre elle et son fils, elle et son voisin ... Peut-être que si Yvette avait osé partager sa vérité
personnelle, évoquer ses sentiments, une autre histoire aurait pu s'écrire. Sa disparition du monde aurait pu être autre, différemment accompagnée.
Dans ce film, tout se fait discrètement, sans éclat, avec pudeur. Le suicide assisté est filmé avec retenue, d'une manière distante, sobre, sans parti-pris.
Le suicide assisté ne constitue pas pour autant le thème majeur du film, mais apparaît comme une forme d'aboutissement et de conclusion de ces trajectoires d'existence qui se rencontrent et se
réunissent au point ultime de l'existence. Yvette n'envisage pas sa mort préoccupée d'une conception philosophique de la dignité. Elle aspire en toute simplicité à achever une existence
conforme à ses principes, à ses attachements, aux quelques valeurs fortes qui lui ont permis de braver les vicissitudes du quotidien.
En fait ce film nous interroge à titre personnel, au plus profond de ce que nous sommes. Que penser du choix de Yvette et de l'attitude de Alain ? Qu'aurions-nous fait à leur place ? On
comprend mieux qu'aucune réponde unique ou systématique ne s'impose dans un contexte si personnel et face à tant de vulnérabilités cumulées. Le grand mérite du réalisateur est certainement de
nous permettre de saisir la complexité de ces parcours que, trop souvent, la médiatisation d'événements excessivement dramatisés semble ramener à des évidences simplificatrices. Il ne saurait
s'agir d'être « pour ou contre » mais de s'efforcer de comprendre ce que signifie le choix que soutient Yvette, en quoi il interroge nos solidarités, nos indifférences ou ces discours
revendicatifs qui prônent aujourd'hui le modèle d'une mort médicalement assistée, qui, en tant que telle, serait plus digne que d'autres approches de la fin de vie.
Quelques heures de printemps ne défend pas une position idéologique, une certaine idée ce que serait idéalement une bonne façon de mourir. Telle n'est pas son ambition. Il évoque une destinée individuelle et nous permet de comprendre combien l'approche et les conditions de la mort s'avèrent, complexes, intimes et en fait toujours singulières. Elles tiennent pour beaucoup à ce qu'aura été pour la personne son rapport à la vie, sa relation aux autres. Il s'agit donc davantage de proposer un témoignage de vie, qu'une réflexion sur la mort. Aucun plaidoyer pour une certaine conception de la mort dans la dignité mais la chronique d'un parcours de vie assumé jusqu'à son terme.
Le 17 juillet dernier, François Hollande a confié à Didier Sicard une mission de réflexion sur la fin de vie. Nul doute que ce film constituera un apport significatif à la concertation nationale voulue avec courage par le président de la République. Il s'agit bien de savoir si notre démocratie est à la hauteur de ses responsabilités et de ses obligations auprès de celle ou de celui plus vulnérable que d'autres face à la mort.
Courir : méditations physiques
7 sept. 2012 – Coureur de fond et philosophe, l'auteur s'oppose à une tradition qui, depuis Zénon, considère la course comme incompatible avec toute
Les philosophes ne traitent jamais de la course à pied ; déjà les Grecs faisaient l?éloge de la tortue marcheuse, mais disqualifiaient le vaillant Achille, pris dans la folie de ses enjambées?
L?auteur, coureur de fond lui-même, s?oppose ici à cette tradition : en autant de textes qu?il y a de kilomètres au marathon, il va à la rencontre des millions de joggers qui ignorent parfois
leur propre sagesse. Il brosse pour cela de nombreux portraits, de Guy Drut aux fuyards des sociétés modernes, en passant par les marathoniens de New York ou d?Amsterdam. Il montre que la course
permet de tester les philosophies (si l?on démarre kantien, on finit toujours spinoziste?). Il la ressaisit enfin comme une expérience du temps, et révèle sa vraie nature : la course est
l?épreuve d?un pouvoir intérieur.
20 juil. 2012 – Pour Guillaume Le Blanc le coureur philosophe tel qu'il le décrit se construit une philosophie portative, éphémère, lorsqu'il part courir seul et
Le choix des patients
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La médecine rationnelle et les autres médecines « parallèles » : le choix des patients
Publié le lundi 02 juillet 2012 par Loïc Le Pape
Ces journées s'attacheront à étudier, par la lecture des textes antiques grecs et latins, les motivations des patients dans le choix d’un type de médecine rationnelle ou d’autres médecines « parallèles » comme celle des temples, la pratique de l’incubation, le recours aux amulettes en explorant si un lien peut être établi avec la nature de la pathologie ou l’origine du patient, notamment culturelle et géographique.
Il s’agira, à travers les sources littéraires et épigraphiques, de mettre en évidence les motivations des patients dans le choix d’un type de médecine rationnelle ou d’autres médecines « parallèles » comme celle des temples, la pratique de l’incubation, le recours aux amulettes en explorant si un lien peut être établi avec la nature de la pathologie ou l’origine du patient, notamment culturelle et géographique.
L’examen portera aussi sur l’importance et la valeur thérapeutique de la relation entre médecin et patient, qui constitue une importante voie de guérison, puisque la santé du corps passe à travers la santé de l’âme. On sera donc notamment amené à évaluer le phénomène qu’on appelle aujourd’hui « effet placebo » et ses premières attestations dans la littérature.
Le but de ces journées d’étude, qui s’inscrivent dans le contexte du LABEX, Religions et Sociétés dans le monde méditerranéen, axe de rattachement B.2, Médecine religieuse et médecine rationnelle, est d’offrir un examen approfondi dans le sens vertical, à travers la littérature antique, grecque et latine, mais aussi de présenter des études en direction transversale et interdisciplinaire avec la littérature moderne médicale, historique, philosophique, anthropologique et les neurosciences.
Pour cette raison le premier jour sera consacré à la littérature grecque ou latine, à travers la parole de plusieurs experts philologues, pour réfléchir ensemble sur les textes proposés à l’attention des auditeurs, tandis que le second jour sera consacré à l’analyse des mêmes thématiques examinées cette fois par différents spécialistes d’autres champs disciplinaires (histoire de la médecine, histoire de la philosophie, médecins spécialistes des neurosciences…) dans le but d’analyser la question du choix des patients et de mieux comprendre la sphère de la santé psychosomatique.
Lundi 24 septembre - Matin
9h30 – 10h00 Introduction Véronique Boudon-Millot (CNRS — Université Paris-Sorbonne).
Présidente de séance Véronique Boudon-Millot (CNRS — Université Paris-Sorbonne).
- 10h00 – 10h30 Amneris Roselli (Università degli Studi di Napoli l’Orientale), Un passo di Giovanni Alessandrino su medici maghi e astrologi.
- 10h30 – 11h00 Elsa Ferracci (Paris, Bibliothèque Sainte-Barbe), Expression de l'espoir et du désespoir des patients dans les Iamata et dans le Corpus hippocratique.
11h00 – 11h20 Pause café
- 11h20 – 11h50 Daniela Fausti (Università degli Studi di Siena), La farmacologia antica: un ponte fra irrazionale e razionale.
- 11h50 – 12h20 Edouard Felsenheld (Université de Lille 3), «Ainígmata» : énigmes médicales dans les traités de Galien.
Buffet-Repas
Lundi 24 septembre - Après‐midi
Présidente de séance Amneris Roselli (Università degli Studi di Napoli l’Orientale).
- 14h30 – 15h00 Tommaso Raiola (Università degli Studi di Napoli l’Orientale), Il medico “mago” e il suo pubblico : Galeno tra prognosi e divinazione.
- 15h00 – 15h30 Luigi Silvano (Università degli Studi di Roma La Sapienza), Quelle médecine dans le Problemata du Pseudo-Alexandre d'Aphrodise?
15h30 – 15h50 Pause café
- 15h50 – 16h20 Caroline Macé (Katholieke Universiteit Leuven) et Erika Gielen (Katholieke Universiteit Leuven), Science et pratique médicales dans le monachisme byzantin.
- 16h20 – 16h50 Serena Buzzi (Université Paris-Sorbonne), Rêve et médecine dans l’Oneirocriticon d’Achmet : aux frontières du psychosomatique.
16h50 – 17h20 Conclusion de la journée. Lectures dramatiques de passages d’A. Aristide et V. Malacarne.
Mardi 25 septembre - Matin
Président de séance Rafael Mandressi (Paris, CNRS — Centre Alexandre Koiré.
- 9h30 – 10h00 Arsenio Ferraces Rodríguez (Universidade da Coruña), El poder de la palabra: la semejanza de nombre y su eficacia curativa en los textos médicos latinos.
- 10h00 – 10h30 Stefania Fortuna (Ancona, Università Politecnica delle Marche), Strategie terapeutiche nel mondo antico : efficacia, seduzione, suggestione.
- 10h30 – 11h00 Aranha Paolo (The Warburg Institute of London), A doença das bexigas procede de cauza natural e não do Pagode : Early modern Catholic critiques of South Indian "gentile" aetiologies and therapies of smallpox.
11h00 – 11h30 Pause café
- 11h30 – 12h00 Cherici Céline (Amiens, Université de Picardie Jules Verne), Renouveaux et développements de la clinique au XVIII siècle.
Buffet-Repas
Mardi 25 septembre - Après‐midi
Présidente de séance Stefania Fortuna (Ancona, Università Politecnica delle Marche).
- 15h00 – 15h30 Riccardo Torta (Università degli Studi di Torino), L'effet placebo : de l'histoire à la science.
- 15h30 – 16h00 Germana Pareti (Università degli Studi di Torino), L’effet nocebo dans la médecine rationnelle.
16h00 – 16h30 Pause café
- 16h30 – 17h00 Rafael Mandressi (Paris, CNRS — Centre Alexandre Koiré), Les batailles de Paris : rationalisme, innovation et hétérodoxie médicales au XVIIe siècle.
- 17h00 – 17h30 Menin Marco (Università degli Studi di Torino), Entre les choses et l’âme : la "médecine de l’esprit" au dix-huitième siècle.
Clôture des journées d’étude.
18h00 -19h00 Visite guidée à la Bibliothèque Interuniversitaire de Santé.
- LABEX RESMED "Religions et Sociétés dans le Monde Méditerranéen", Université de Paris-Sorbonne
UMR 8167 Orient et Méditerranée (composante "Médecine grecque")
- Serena Buzzi ((Université Paris-Sorbonne)
- Véronique Boudon-Millot (CNRS — Université Paris-Sorbonne)
- histoire de la médecine, médecine rationnelle, médecines « parallèles »
- Paris (75006) (28 rue Serpente (Maison de la Recherche, salle D 035))
- lundi 24 septembre 2012
- mardi 25 septembre 2012
- Satenik Simonin
courriel : satenik [point] simonin (at) paris-sorbonne [point] frMaison de la recherche
28, rue Serpente
75006 Paris - Serena Buzzi
courriel : serena [point] buzzi (at) unito [point] itMaison de la recherche
28, rue Serpente
75006 Paris
- Catherine Fauveaud
courriel : catherine [point] fauveaud (at) ivry.cnrs [point] fr
« La médecine rationnelle et les autres médecines « parallèles » : le choix des patients », Colloque, Calenda, publié le lundi 02 juillet 2012, http://calenda.revues.org/nouvelle24598.html
Certaines n’avaient jamais vu la mer
Nous sommes en 1919. Un bateau quitte l’Empire du Levant avec à son bord plusieurs dizaines de jeunes femmes promises à des Japonais travaillant aux États-Unis, toutes mariées par
procuration.
C’est après une éprouvante traversée de l’Océan pacifique qu’elles rencontrent pour la première fois à San Francisco leurs futurs maris. Celui pour lequel elles ont tout abandonné. Celui auquel
elles ont tant rêvé. Celui qui va tant les décevoir.
À la façon d’un chœur antique, leurs voix se lèvent et racontent leurs misérables vies d’exilées… leurs nuits de noces, souvent brutales, leurs rudes journées de travail dans les champs, leurs
combats pour apprivoiser une langue inconnue, la naissance de leurs enfants, l’humiliation des Blancs… Une véritable clameur jusqu’au silence de la guerre et la détention dans les camps
d'internement – l’État considère tout Japonais vivant en Amérique comme traître. Bientôt, l’oubli emporte tout, comme si elles, leurs époux et leurs progénitures n’avaient jamais existé
The North Face® Ultra-Trail du Mont-Blanc® -
il y a 6 jours – Livre utmb : OLIVIER BESSY : Un mythe, un territoire, des hommes A l'occasion de la « dixième » édition de l'UTMB, l'organisation publié un
LE POÈME IMAGINAL DU CORPS
Nouvelles Etudes Anthropologiques
LITTÉRATURE ETUDES LITTÉRAIRES, CRITIQUES
Le présent ouvrage est le fruit de plus de dix ans de recherches sur les imaginaires du corps, à la croisée de l'oeuvre littéraire et plastique - et de l'oeuvre sociale. Il est constitué d'une réflexion théorique qui encadre une quinzaine d'articles, provenant pour la plupart de revues ou d'actes de colloque. Loin d'être un simple recueil d'articles, cet essai en explicite les enjeux et les référents théoriques ; il fonde une perspective socio-anthropologique de l'oeuvre et explicite la richesse de cette approche.
Sex and Politics
Sexe et politique
Sex and Politics
Publié le mercredi 18 janvier 2012 par Loïc Le Pape
Ce numéro de L’homme et la société souhaite — bien au-delà du postulat désormais bien institué que le sexe est politique — interroger et confronter sous différents angles et à des époques variées les constructions idéologiques qui ramènent la sexualité sur la scène du politique : ces constructions mobilisent le capital symbolique des sociétés mais le transforment sous l’effet des imaginaires qui visent à dépasser les situations socioéconomiques et politiques. La conjoncture présente de crise — qui édifie l’altérité en négativité radicale — est particulièrement propice à la réflexion : les débats sont nombreux qui font de la sexualité un enjeu politique majeur sur des champs aussi contrastés que la prostitution, la sexualité précoce des petites filles, la pédophilie, l’homoparentalité, etc. Quels sont les termes et les contradictions internes à la somme de ces débats prise comme une totalité significative et un symptôme du politique et de la politique au présent ?
Appel à contribution de la revue L'homme et la société
Sexe et politique
Coordonné par Claude Didry, Monique Selim et Claudie Weill
2010/4 (n° 178) | Devenir des universités | Ramener la foi en l'impossible |
2010/2-3 (n° 176-177) | Prismes féministes | Qu'est-ce que l'intersectionnalité |
Associés, les deux termes, sexe et politique, ouvrent un vaste champ de réflexion que l’actualité a brutalement remis sur le devant de la scène, enjoignant, pour comprendre le présent, à revisiter ses multiples déclinaisons. Sexe et politique s’articulent en effet sur de nombreux plateaux idéologiques, historiquement situés et aux résonances contrastées. Les liens entre formes de sexualité et modes de domination politique ont ainsi nourri l’inspiration freudo-marxiste des décennies 1950/1960. Le mouvement féministe, dans les années 1970 a reformulé la coagulation du sexe et du politique en luttant pour que le corps des femmes cesse d’être la propriété de l’État et des hommes et leur soit restitué dans toutes ses dimensions sexuées et générales. La fin de la guerre froide et les croisades humanitaires avaient laissé croire que dans les anciennes démocraties industrielles le politique avait été définitivement délié de ses avatars sexuels de toutes sortes. La barbarie des tyrans assoiffés de vierges aurait été refoulée vers des sphères lointaines dans la Chine maoïste ou dans les terres musulmanes, où les horreurs sidérantes perpétuées par les despotes déchus s’étalent cependant encore aujourd’hui dans les médias.
Et pourtant, sexe et politique ont refait ensemble une irruption fracassante dans le monde globalisé, au sein même de ses organes de « bonne gouvernance ». Dès lors, une autre trame s’est fait jour appelant à dénoncer une violence sexuelle masculine irrépressible et omniprésente. Derrière la centralité du viol qui incontestablement perdure partout et dans toutes les classes sociales, seraient retissées dans l’imaginaire des positions d’assignation pérennes des femmes aux rôles naturalisés de victime. La problématique de leur consentement s’en voit réactualisée souvent avec justesse mais parfois dans des termes extrêmes d’assimilation de tout acte sexuel à une domination hégémonique et forcluante. Dans ce théâtre fantasmatique fascinant c’est la figure même du désir qui paraît pouvoir être expulsée. Quel sens donner alors à cette éradication symbolique dans un monde saturé par le(s) marché(s) et la consommation hédoniste.
Ce numéro de L’homme et la société souhaite — bien au-delà du postulat désormais bien institué que le sexe est politique — interroger et confronter sous différents angles et à des époques variées les constructions idéologiques qui ramènent la sexualité sur la scène du politique : ces constructions mobilisent le capital symbolique des sociétés mais le transforment sous l’effet des imaginaires qui visent à dépasser les situations socioéconomiques et politiques. La conjoncture présente de crise — qui édifie l’altérité en négativité radicale — est particulièrement propice à la réflexion : les débats sont nombreux qui font de la sexualité un enjeu politique majeur sur des champs aussi contrastés que la prostitution, la sexualité précoce des petites filles, la pédophilie, l’homoparentalité, etc. Quels sont les termes et les contradictions internes à la somme de ces débats prise comme une totalité significative et un symptôme du politique et de la politique au présent ?
Sexe et politique convoquent donc philosophes, historiens, sociologues, politologues, économistes, anthropologues et psychanalystes à questionner et penser ensemble leurs strates innombrables et plurivoques parce qu’aliénation et émancipation s’enchevêtrent lorsque le sexe s’invite à la table du et de la politique.
Les contributions, de 35 000 signes en moyenne, sont à envoyer (format word) au secrétariat de rédaction de la revue L'homme et la société : deldyck@univ-paris-diderot.fr, avant le 15 septembre 2012. Les références bibliographiques doivent apparaître en notes de bas de page et non en fin d'article. Elles seront évaluées par deux lecteurs membres du comité de rédaction, voire un troisième si nécessaire.Les articles sont à envoyer (format word)
au secrétariat de rédaction de L'homme et la société :
- deldyck@univ-paris-diderot.fr
- claude.didry@dbmail.com
- monique.selim@ird.fr
- clweill@ehess.fr
Les références bibliographiques doivent apparaître en notes de bas de page et non en fin d'article.
Elles seront évaluées par deux lecteurs membres du comité de rédaction, voire un troisième si nécessaire.
- sexe, politique, domination, émancipation,hiérarchie, égalité
- samedi 15 septembre 2012
- Jean-Jacques Deldyck
courriel : deldyck (at) univ-paris-diderot [point] frJean-Jacques Deldyck - Université Paris-Diderot Paris 7 - Boîte courrier 7027 - 75205 Paris Cedex 13
- Jean-Jacques Deldyck
courriel : deldyck (at) univ-paris-diderot [point] fr
« Sexe et politique », Appel à contribution, Calenda, publié le mercredi 18 janvier 2012, http://calenda.revues.org/nouvelle22379.html
La malédiction
Résumé : Hala est une femme libanaise persécutée par sa mère et soumise aux pouvoirs des hommes et de la religion. Elle est prête à tout pour enfin se sentir libre.
Critiques, citations, extraits de La malédiction de Hyam Yared Schoucai
Rénimation
« Blaise vient de fêter ses cinquante printemps. Quelque chose en lui refuse-t-il de naître ? De céder ? De s’ouvrir ? Une délivrance ? Une douleur ? Un remords ? Peut-être. Car soudain tonne le canon qui abat tout, renverse tout, démolit tout. »
La narratrice et Blaise, mariés, vivent comme des adolescents, des Robinson parisiens, artistes accrochés l’un à l’autre, insouciants. Jusqu’au jour où Blaise est atteint d’une maladie rare, la « cellulite cervicale », forme de nécrose parfois mortelle des tissus du cou. Hospitalisé d’urgence à Lariboisière, Blaise se mue du jour au lendemain en « homme-machine » plongé dans le coma. Alors la peur s'installe. De le perdre. De voir le bonheur disparaître. S'installe aussi la curiosité fascinée de la narratrice pour ce service spécial – la « réa » – tandis que son existence se détraque et se ranime elle aussi...
Récit intelligent et sensible, exercice de mise à distance du malheur, méditation d'une grande douceur sur le temps et l'espérance, les pouvoirs de l'art et de la médecine, les pièges de l'image et les sortilèges de l'imagination, le livre de Cécile Guilbert, traversé de mythes et de contes, et aussi – surtout ? – une lettre d'amour à Blaise.