Osez le clito !
"Ce lundi 20 juin en soirée, des équipes de collage sont chargées, dans toute la France, de faire du tapage autour du mot d’ordre « Osez le clito », pour faire « buzzer » un site internet dédié à la campagne : osezleclito.fr. Avec l’appui de quelques experts amis de l’association - gynécologues, chirurgiens, association de lutte contre l’excision - le site informe et décrypte les « enjeux politiques » d’un organe qui « fait peur ».
« 30 % des femmes déclarent se masturber souvent, contre 50 % des hommes », pointe Caroline De Haas, porte-parole de Osez le féminisme, en référence aux résultats d’un sondage par internet posté sur le site de l’association. « C’est bien la preuve qu’il y a un rapport au plaisir du corps qui est différent ». L’association dit d’ailleurs avoir rencontré un engouement à géométrie variable dans sa démarche : « les garçons ont l’impression de tout savoir sur le clitoris, raconte Lucie Sabau. Mais il y a une forte attente et beaucoup de questions chez les femmes ».
http://www.politis.fr/Osez-le-clito-pour-briser-le-tabou,14594.html
www.osezleclito.fr
Cette campagne est partie d’un constat : en matière de sexualités, l’égalité femmes - hommes reste à construire et l’intimité reste un lieu de pouvoir masculin. Qu’il s’agisse de livres scolaires ou médicaux, d’expositions, de littérature ou tout simplement de rapports humains, le clitoris est très souvent oublié, considéré comme mineur ou cantonné aux préliminaires.
Les batailles des nos aînées pour la libération sexuelle ont été fondamentales pour l’émancipation des femmes. Ces batailles ne sont pas terminées.
Nous revendiquons pour toutes et tous la possibilité de connaître notre corps, d’en jouir librement et de choisir nos sexualités hors de normes préétablies.
Nous lançons la campagne Osez le clito :
> Parce que, lorsque l’on parle de sexualité, le clitoris est souvent oublié,
> Parce que très peu de gens savent à quoi il ressemble ou comment il fonctionne,
> Parce qu’encore trop peu de personnes ont la chance d’en profiter,
> Parce que donner du plaisir aux femmes est la seule utilité de cet organe méconnu,
> Parce qu’il est objet d’ignorances, de dénigrements voire de mutilations.
Mais aussi et surtout parce que le clitoris, c’est bon !
Nous voulons affirmer par cette campagne que les sexualités des femmes sont multiples, se vivent indépendamment de la reproduction et ne sont pas forcément complémentaires du sexe masculin. Le clitoris et les sexualités des femmes sont aussi des sujets de société : le fait qu’on les oublie, qu’on les nie, qu’on les enferme dans des normes ou qu’on les mutile a des conséquences importantes sur nos vies quotidiennes. Les sexualités des femmes ne sont pas en creux, passives ou anecdotiques : au contraire, elles enveloppent, enserrent, prennent, diffusent, vibrent, jaillissent et sont multiples…, pour notre plus grand plaisir !
Les plaisirs sexuels des femmes sont importants : il est fondamental que chaque femme ait les moyens de connaître ce qui fait vibrer son propre corps. Il est doux de vivre, seule, avec son, sa ou ses partenaires les délices du clitoris comme il est enthousiasmant de sentir l’orgasme d’une femme au bout de sa langue".
Repolitiser les corps
Trabajo a partir del cuerpo, interrogándome sobre cuestiones como los géneros, el deseo, el control, el sexo... Mis influencias van desde la pintura clásica hasta la ilustración, el manga, el cine y la fotografía publicitaria, y mis apoyos teóricos son el feminismo pro-sexo, los gender studies y el movimiento queer.
En este momento mis intereses se centran en seguir trabajando, viajando y formándome"
manuelatorres.artelista.com/
L'empathie
Samedi 18 juin 2011 | Cerisy-La-Salle (50210)
L'empathie
Publié le mercredi 02 mars 2011 par Karim Hammou
Créée pour rendre compte de l’accès à l’esthétique ou à l’ineffable, la notion d’empathie suscite un intérêt renouvelé du fait des questions qu’elle pose au carrefour de la philosophie, des neurosciences, de la psychologie cognitive et de la psychanalyse. Définie comme la capacité de se mettre à la place de l’autre, elle est devenue l’un des paradigmes du débat sur la place de l’esprit dans son rapport au corps, à l’interface de la philosophie et des neurosciences. Au-delà de ces dimensions importantes, ce que l’empathie incarne, c’est l’ambiguïté même de la notion d’esprit. S’agit-il de l’esprit de la psychologie cognitive (celui qui intervient dans la reconnaissance de la différence et du commun entre soi et l’autre ; ce qu’on nomme la théorie de l’esprit pour désigner le mouvement cognitif qui nous permet d’attribuer des états mentaux à autrui) ou s’agit-il plutôt de celui de la psychanalyse (celui qui se caractérise surtout par la place qu’il donne à l’affect et aux fantasmes dans la construction de soi et de l’autre, et dans les relations entre eux).
DU SAMEDI 18 JUIN (19 H) AU SAMEDI 25 JUIN (14 H) 2011
L'EMPATHIE
DIRECTION : Antoine BESSE, Michel BOTBOL, Nicole GARRET-GLOANEC
Avec la collaboration de Nicolas GEORGIEFF et Bernard PACHOUD
Créée pour rendre compte de l’accès à l’esthétique ou à l’ineffable, la notion d’empathie suscite un intérêt renouvelé du fait des questions qu’elle pose au carrefour de la philosophie, des
neurosciences, de la psychologie cognitive et de la psychanalyse.
Définie comme la capacité de se mettre à la place de l’autre, elle est devenue l’un des paradigmes du débat sur la place de l’esprit dans son rapport au corps, à l’interface de la philosophie
et des neurosciences.
Au-delà de ces dimensions importantes, ce que l’empathie incarne, c’est l’ambiguïté même de la notion d’esprit. S’agit-il de l’esprit de la psychologie cognitive (celui qui intervient dans la
reconnaissance de la différence et du commun entre soi et l’autre ; ce qu’on nomme la théorie de l’esprit pour désigner le mouvement cognitif qui nous permet d’attribuer des états mentaux à
autrui) ou s’agit-il plutôt de celui de la psychanalyse (celui qui se caractérise surtout par la place qu’il donne à l’affect et aux fantasmes dans la construction de soi et de l’autre, et dans
les relations entre eux).
L’empathie est ainsi impliquée dans les activités les plus élémentaires de l’humain, qui sont également celles qui le spécifient le plus radicalement dans ses composantes réflexives et
relationnelles, ainsi que dans la satisfaction de son besoin narratif pour donner sens et faire histoire. Elle l’est aussi dans ce que l’homme produit de plus élaboré: la création
"d’instruments" de transmission de l’émotion ou du sens, la mise en mot de l’émotion esthétique, l’art comme expérience unique et/ou comme manifestation de la communauté d’une culture ou d’une
civilisation. L’empathie est également essentielle dans toutes les activités qui visent à la reconnaissance et au soulagement de la souffrance de l’autre, tant dans l’empathie miroir (celle qui
vise essentiellement à reconnaitre chez l’autre une souffrance psychique qu’il ressent ou qu’il a parfois du mal à appréhender lui-même), que dans l’empathie "interprétative ou métaphorique"
(celle qui vise surtout à donner sens narratif à ce que l’autre dit ou montre éventuellement à son insu, en tout ou parties).
C’est aussi l’empathie qui est en cause dans l’intime conviction du juge, l’empathie sociale qui fait communauté, celle qui permet la transmission des valeurs au sein d’un groupe ou d’une
société, les formes que celles-ci donnent au "nous" ; enfin c’est elle aussi qui est mise en jeu dans ce qui vise à influencer les individus ou les collectifs qu’ils constituent, du marché au
politique en passant par la séduction amoureuse.
Dans toutes ces emplois, l’empathie pose en tout cas une question commune: qu’est ce qui au juste se transmet entre le sujet empathique et celui avec lequel il emphatise? Et comment?
La découverte récente des neurones miroirs (1994), et les nombreux travaux qui se sont succédés ensuite, ont ouvert une nouvelle voie dans la recherche d’une explication au "fossé de la
transmission" entre l’un et l’autre.
Créée pour rendre compte du plus ineffable, l’empathie offrirait-elle une nouvelle voie royale pour comprendre la complexité de l’humain à partir de l’exploitation cognitive et psychique de "ce
qu’il y a là": la mécanique cérébrale et la neurophysiologie neuronale.
Après-midi:
ACCUEIL DES PARTICIPANTS
Soirée:
Présentation du Centre, du colloque et des participants
Matin:
- Jacques HOCHMANN: Histoire de l'empathie
- Shaun GALLAGHER: Empathie, cognition sociale et phénoménologie
Après-midi:
- Bernard PACHOUD: Phénoménologie de l'empathie
- Jacques COSNIER: Empathie et communication langagière
Matin:
- Nicolas GEORGIEFF: Empathie et construction de soi
- René ROUSSILLON: Empathie, partage d'affect et homosexualité
Après-midi:
- Séminaire SIP (Société de l’Information Psychiatrique)
Soirée:
- Séminaire AFPEP (Association Française des Psychiatres d'Exercice Privé)
Matin:
- Jean DECETY: The Neuroevolution of Empathy
Après-midi:
- Perrine RUBY: L'empathie est-elle une aptitude si sociale? Apport de la neuroimagerie
- Nicolas DANZIGER: La perception de la douleur d'autrui: entre reconnaissance et déni
Soirée:
- Jacques KRAEMER: L'identification dans le processus de création théâtrale
Matin:
- Jean-Louis PRADEL: Art et Empathie
Après-midi:
- Visite du Mont-Saint-Michel
Soirée:
- Thierry DELCOURT: Les portraits d'Ingres
Matin:
- Colvin TREVARTHEN: La reconnaissance précoce
Après-midi:
- Alexis CUKIER: La nature ambivalente de l'empathie
- Séminaire Whaim Francophone: Empathie précoce
Soirée:
- Serge TISSERON: L'empathie au coeur du jeu social
Matin:
- Nathalie DEPRAZ: Phénoménologie et reconnaissance
- Jean-Jacques LABOUTIÈRE: Psychopathologie de la reconnaissance sociale
Après-midi:
- Alain CAILLÉ: Empathie et échanges sociaux
- Stefan COLLIGNON: Economie et empathie
Matin:
- Laurent DANON BOILEAU: L’empathie chez l'enfant autiste, considérations cliniques et incidences théoriques
Après-midi:
DÉPARTS
Avec le soutien
de la Société de l’Information Psychiatrique (SIP),
de l’Association Française des Psychiatres d'Exercice Privé (AFPEP)
et du Centre de Recherche Psychanalyse, Médecine et Société (CRPMS) de l 'Université Paris VII
- Cerisy-La-Salle (50210) (Centre Culturel International de Cerisy, Le Château)
- samedi 18 juin 2011
- dimanche 19 juin 2011
- lundi 20 juin 2011
- mardi 21 juin 2011
- mercredi 22 juin 2011
- jeudi 23 juin 2011
- vendredi 24 juin 2011
- samedi 25 juin 2011
- Centre Culturel International de Cerisy
courriel : info [point] cerisy (at) ccic-cerisy.asso [point] frLe Château 50210 Cerisy-La-Salle
- Michaël Morel
courriel : michael [point] morel (at) ccic-cerisy.asso [point] fr
« L'empathie », Colloque, Calenda, publié le mercredi 02 mars 2011, http://calenda.revues.org/nouvelle19098.html
Nadia Vadori Gauthier - Le corps collectif
>>>>>>>>>>>>> http://www.leprixdelessence.net/
>>>>>>> images extraites de la vidéo 4 Jaune/yellow, série monochrome animals. Nadia Vadori Gauthier - Le corps collectif
SYNTH-ETHIC
SYNTH-ETHIC
at the Natural History Museum Vienna until June 26,
an exhibition that presents art works related to the field of Synthetic Biology and its historical and epistemological roots.
While artists increasingly use biotechnologies in order to manipulate living systems, the new field of Synthetic Biology aims at applying engineering principles to biology, so to not only modify but to build up �life� from scratch. In SYNTH-ETHIC, artists question not only this new technological dimension and its deriving ethical stance but also the very notion of the "synthetic". Their works explore the areas of tension between molecular biology and ecology, architecture and biochemistry, cybernetics and alchemy.
http://www.biofaction.com/synth-ethic/
http://www.biofaction.com/synth-ethic/#hello-world
http://www.biofaction.com/synth-ethic/#about-synth-ethic
synth-ethic
Art has always involved synthesis. Uniting disparate elements, putting them into a collage to create new works, metaphors, sensory experiences, or aesthetic genres, however, is also inherent to a curiosity, present in every epoch, for finding new ways of creating with new expressive media. Those contemporary artists, who in recent years have begun to employ laboratory methods and biotechnology for their own purposes in new contexts and to modify living systems, are particularly close to life. Here, it would seem, the newly declared discipline of synthetic biology is well-suited to the task, seeking, as it does, not only to modify existing organisms but to design life anew, from the ground up. Yet, this biological science is not concerned with living beings but rather with components, circuits, and systems. The language of engineering has been shifted to biology. These new dimensions to our technical ability to act, however, call for a new ethical engagement concerning the question of how and whether we should act simply because we can. The exhibition synth-ethic offers perspectives on human intervention in biotechnology and the responsibility that arises with it. Artists appropriate these technologies for their own purposes, see through the mania of novelty and beyond the constraints of economics to examine the areas of tension between molecular biology and ecology, architecture and biochemistry, technology and nature, cybernetics and alchemy.
On the one hand, synthetic biology promises useful applications for the future. Biological systems, for example, may enable the storage of information, the fabrication of new materials, the production of environmentally-friendly energy, or the design of medications better tolerated by the body. The discipline merges the interests of numerous fields of research: In DNA synthesis, genetic information is chemically produced and transplanted into foreign cells; with DNA-based biological circuits receptor-organisms can be equipped with new functions; research on minimal organisms attempts to find uses for biological units reduced to their minimal functions necessary for survival; protocells, early stages of cellular life forms, can be produced out of lifeless chemical substances; and xenobiology constructs functional biological systems not-yet-existent in nature and not intended to interact with it.
On the other hand, at least since the American scientist-entrepreneur Craig Venters effective press campaign making public his synthesis of a completely functional bacteria genome in 2010, such scientific development is accompanied by headlines such as, Artificial Life Created!, Second Creation in Laboratory!, or Scientist plays God! In contrast to dead� chemistry and physics, apparently the idea of synthesis in biology, which primarily deals with the analysis of the laws of life, makes us feel uncomfortable. Synthetic biology seeks to take the knowledge gained from analyzing and use it to synthesize for the sake of practical, useful applications. Some even see synthesis as the ultimate achievement of knowledge, citing the engineer-mantra of American physicist Richard Feynman, What I cannot create, I do not understand1988). But is the reconstruction or creation of something new really evidence that we have completely understood something? Do we truly understand what we have created? Is it even possible to act ethically? If Kant formulated his categorical imperative for every individual, So act that your principle of action might safely be made a law for the whole world, as a universal law of nature, can we today even in the social collective really foresee the consequences of our technological behavior?
This is where art comes in, as in synth-ethic. It stages, performs and provokes us to reflect on how humans themselves come to feel the ecological consequences of the natural laws they have pushed to the limit, perhaps to the point even of becoming superfluous in the biosphere, given the new creatures they create; how animals may help to cure diseases caused by human technology; how the value we place on animals and plants is in the end dependent upon their usefulness to us, rather than on a view of ecology as a whole; how in the context of our fantasies of technological omnipotence, creation myths and narratives, such as the Golem and Pygmalion, now literally grow as half-living� concerns; how genetically-programmed bacterial radios revert the bioengineering paradigm; how protocells enable the growth of architectural structures; how humans ascribe their need to anthropomorphize even to the smallest of spheres of organized matter they can manipulate; how cybernetics already sought to achieve the ideal balance between constructed systems and their self-regulation; how talk of synthetic biology is not a recent U.S. American invention but dates back, instead, as early as 1910 to Biologie Synthtique, shaped by the French natural scientist Stphane Leduc. He compared the growth of crystal formations with the creation of organic life forms and sought to achieve the synthesis of living phenomena in the grey area between the inorganic and organic by combining the most basic components. Is synthesis actually unnatural? Doesnt the silk worm synthesize too?
What should I do? is Kants question regarding correct moral behavior. This question has lost none of its timeliness for us. Between art and techno-science, the exhibition synth-ethic poses questions reaching far beyond the dilemma of our acceptance or rejection of an emerging field of research which has quickly become fashionable.
Jens Hauser and Markus Schmidt
Les chimères du corps
Depuis plusieurs années, Sylvie Le Poulichet explore la dynamique de phénomènes qu´elle a dénommés « processus limites », à l´oeuvre chez des patients ordinairement désignés comme borderline. Ces patients souffrent d´une difficulté à « habiter » leur corps, à repérer les limites entre le vivant et le mort et à s´approprier leur histoire. Le déploiement de la vie paraît chez eux tombé sous le coup de condamnations parentales, émanant d´événements traumatiques et de fantasmes inconscients, qui se transmettent de génération en génération. Ces sujets en viennent à sacrifier inconsciemment certaines zones de leur corps ou des aspects de leur identité sexuelle. Et des somatisations, des dépressions, des addictions (la boulimie, par exemple), des états de figement affectent souvent leur devenir.
Dans cet ouvrage, on voit se déployer les mouvements de la démarche analytique : l´auteure relate des séquences de cure où l´analyse de rêves et la traversée de fantasmes permettent de recomposer les figures du corps en souffrance. Des scènes insoupçonnées apparaissent, ayant le pouvoir de construire de nouvelles versions de la venue au monde du sujet. Et c´est lorsque s´animent les images du corps pensées par le langage du rêve que se produisent de nouvelles prises de corps. C´est lorsque sont analysées les chimères du corps - ces étranges assemblages fantasmatiques de plusieurs corps, vivants ou morts, en un seul, qui vont jusqu´à menacer la continuité d´existence - que tous les symptômes douloureux disparaissent. Ce livre montre quels sont les modes d´interprétation qui permettent de dissoudre les fantômes, de dénouer les forces traumatiques et de mettre en jeu des processus créateurs qui laisseront enfin surgir un nouveau champ de regard, de présence, de jeu et de désir.
Plonger les mains dans l'acide
- Plonger les mains dans l'acide
- Claro
- Ed. Inculte , Paris
- collection Essais
- Parution : avril 2011
-
Résumé
Des textes brefs, cinglants et dérangeants, sous les aupsices des contemporains de Claro, de Thomas Pynchon à Richard Powers en passant par les grands nouvellistes anglo-saxons.
Quatrième de couverture - Aurions-nous oublié la jouissance de la chute ?
-
Présent au sein du collectif inculte depuis sa création en 2004, Claro est tout à la fois un traducteur et éditeur renommé ainsi qu'un écrivain audacieux.
Dans la droite lignée de son anthologie critique regroupée dans Le Clavier cannibale (inculte, 2009), l'auteur du très remarqué CosmoZ (Actes Sud, 2010) offre ici son premier recueil de fictions, sous les auspices de ses contemporains, de Burroughs à Artaud.
En une trentaine de textes, tour à tour incantatoires, ironiques, décalés, Claro dynamite la fiction pour faire entendre d'autres voix.
Qu'il s'agisse de plonger des mains dans l'acide ou d'inventer la bouche, de s'accrocher au pinceau de l'absurde pendant que Beckett enlève l'échelle, Claro pousse sans cesse l'écriture vers son point de jubilation le plus percutant.
Claro est l'auteur d'une quinzaine de fictions et d'une centaine de traductions (Pynchon, Vollmann, Danielewski, Gass).
Il co-dirige par ailleurs la collection Lot 49 au Cherche-Midi et tient régulièrement un blog, Le Clavier Cannibale.
Corps et violences de masse.
Corps et violences de masse. Une approche pluridisciplinaire
Jeudi 23 juin 2011 | Paris (75007)
Conférence internationale Corps et violences de masse, une approche pluridisciplinaire, Paris, jeudi 23 et vendredi 24 Juin 2011
Organisateurs:
Elisabeth Anstett, Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (CNRS-EHESS-Inserm-UP13) Elisabeth.Anstett@ehess.fr et
Jean-Marc Dreyfus, University of Manchester, School of Arts, Histories and Cultures, Department of Religions and Theology Jean-Marc.Dreyfus@manchester.ac.uk
Langue de travail : anglais et français
Présentation
En Europe comme ailleurs dans le monde, les génocides et les violences de masse ont représenté un phénomène majeur du 20e siècle. Détruits, morcelés, parfois cachés à l’issue des exactions, les corps – ou les restes humains – produits en masse font souvent l’objet de recherches, d’identifications et de rituels de commémoration, manifestant par là leur capacité à demeurer au cœur des sociétés. Pourtant, et de façon assez paradoxale, le destin ultime des cadavres demeure un véritable impensé au sein des études sur les violences de masse.
Partant précisément du traitement réservé au corps des morts, cette conférence constitue l’étape inaugurale d’un vaste projet de recherche portant sur la postérité des violences de masse du 20e siècle. Ce projet rassemble les perspectives offertes par l’anthropologie sociale, l’histoire et le droit dans le but de mettre en lumière le sort fait aux cadavres dans les violences de masse, représentant pour chaque société concernée un véritable défi lancé tant au sens commun, qu’à la loi ou la morale.
Cette conférence inaugurale organisée sous la forme d’ateliers thématiques privilégiant la discussion scientifique, s’attachera plus particulièrement à la mise en évidence des outils théoriques et méthodologiques mobilisés par différentes disciplines et proposera donc à un ensemble de chercheurs issus des sciences sociales mais aussi à des praticiens des sciences médicolégale, de restituer leurs approches de la question des corps.
Programme
Jeudi 23 Juin 2011
Science Po, Salle H 101, 28 rue des Saint Pères, 75007 Paris
Accueil : Richard Rechtman, directeur adjoint de l’IRIS
9h30-12h30 : anthropologie sociale & corps des violences
Nigel Eltringham, University of Brighton (GB)
Elisabeth Claverie, CNRS (France)
Elisabeth Anstett, CNRS (France)
Discutant: Sari Wastell, Goldsmith College UL (GB)
14h-17h: sciences médico-légales & corps des violences
Jon Shute, University of Manchester (GB)
Marc Taccoen, Institut médico-légal de Paris (France)
Richard Rechtman, EHESS (France)
Discutant : Michel Signoli, CNRS (France)
Vendredi 24 Juin 2011
Science Po, Amphithéâtre A Sorel, 27 rue St Guillaume, 75007 Paris
9h30-12h30 : histoire & corps des violences
Jean-Marc Dreyfus, University of Manchester (GB)
Robert Jan Van Pelt, University of Waterloo (Canada)
Bertrand Taithe, Université de Manchester (GB)
Discutant : Jacques Sémelin, IEP (France)
14h-17h : droit & corps des violences
Michael Salter, University of Central Lancashire (GB)
Sévane Garibian, Université de Neuchâtel (Suisse)
Caroline Fournet, University of Exeter (GB)
Discutant : Antoine Garapon, Magistrat (France)
Contact
Elisabeth Anstett
courriel : elisabeth [point] anstett (at) ehess [point] fr
Le viol conjugal
Pour la première fois, une campagne télé et Internet alerte sur le drame du viol conjugal, qui frappe plusieurs milliers de victimes chaque année en France. Explications en avant-première.
Anne-Cécile Juillet | Publié le 14.06.2011, 07h00
http://www.leparisien.fr/societe/une-campagne-choc-contre-le-viol-conjugal-14-06-2011-1492703.php
"Chaque année, en France, 75000 femmes affirment être victimes de viols (mais ce ne sont là que les chiffres des plaintes, certains spécialistes affirment qu’elles sont autour de 120000 victimes), commis dans huit cas sur dix par des hommes qu’elles connaissent, et une fois sur trois par leur conjoint ou concubin.
Aujourd’hui, pour la première fois à la télévision, le Collectif féministe contre le viol (CFCV) lance une campagne choc que « le Parisien »- « Aujourd’hui en France » a pu voir en avant-première. Un film de trente secondes, diffusé aux heures de grande écoute sur les grandes chaînes hertziennes, mais aussi sur Internet, qui espère encourager les femmes victimes à sortir du silence, par un numéro vert*, et sensibiliser le grand public.
«Le mariage ne donne aucun droit à disposer du corps de son partenaire»
Faire tomber, aussi, bon nombre de clichés sur les relations hommes-femmes, y compris lorsqu’elles sont circonscrites au sein du mariage, en premier lieu le sempiternel « devoir
conjugal » : « Contrairement à certaines idées reçues, le mariage ne donne aucun droit à disposer du corps de son partenaire, décrypte le docteur Gilles Lazimi, coordinateur de la
campagne. Contraindre une femme, même lorsque c’est son épouse, c’est un viol, et c’est puni par la loi. »
Après avoir été tardivement reconnues par le droit français — le viol conjugal est considéré comme un crime depuis 1992 et est dès lors passible de la cour d’assises —, les violences commises par un conjoint, un concubin ou un partenaire de Pacs constituent désormais une circonstance aggravante aux yeux de la loi. Tout un arsenal judiciaire permet aux femmes d’être désormais préservées de leur agresseur, éloigné si nécessaire. Mais pour que la justice s’en mêle, il faut que les victimes franchissent le pas et brisent l’emprise psychologique et physique sous laquelle elles ont été tenues.
« Il y a encore un énorme effort à faire pour que les victimes ne se sentent plus coupables et comprennent qu’elles ont bel et bien été victimes d’un viol », répète le docteur Emmanuelle Piet, présidente du CFCV".
* Numéro vert : 0.800.05.95.95 et www.cfcv.asso.fr.