LA SANTÉ, QUEL TRAVAIL !?
Appel à communications
Le Groupe d’échanges et de recherches sur la médecine et la santé en Sciences humaines et sociales (GERMES-SHS) et la Maison
des Sciences de l’Homme Ange-Guépin organisent un colloque pluridisciplinaire ouvert aux chercheurs en scienceshumaines
et sociales et aux professionnels de santé sur le thème :
LA SANTÉ, QUEL TRAVAIL !?
Santé et maladie, entre définitions savantes et pratiques professionnelles
à Nantes, les 25 et 26 Mars 2011
Reprenant la formule de René Leriche définissant la santé comme « la vie dans le silence des organes », Georges Canguilhem,
d’une part en déduit qu’« il n’y a pas à proprement parler de science de la santé » et, d’autre part l’étend à « la vie dans la discrétion des rapports
sociaux ». Ces deux propositions interrogent la possibilité pour les chercheurs et les professionnels de s’emparer du concept de santé pour en faire un objet du travail scientifique. La santé mérite ainsi d’être « travaillée » dans ses aspects dynamiques
plutôt que d’être « étudiée » comme un « état de bienêtre », telle que la définition de l’OMS tend à la figer.
C’est dans cette perspective que chercheurs en sciences humaines et sociales et professionnels de santé, réunis au sein du
groupe Germes-SHS, lancent cet appel à communications afin de susciter des échanges autour de leurs travaux respectifs sur « la santé », saisie dans ses
dimensions théoriques et pratiques.
Ce travail de problématisation commune du concept de santé s’organise autour de deux axes. Le premier privilégie une approche
plus conceptuelle de la santé, à la fois « idéal à atteindre » et objectif dépendant des contextes historiques, économiques et sociaux. Dans le deuxième axe
la santé est
comprise comme champ d’activités professionnelles et de politiques publiques.
C’est autour de ce découpage nécessaire pour tenter de saisir la complexité de la santé comme objet de définitions savantes et
comme pratique professionnelle que se tiendra ce colloque. Il permettra des échanges pluridisciplinaires lors d’ateliers organisés autour des thématiques
proposées au sein de chaque axe.
Axe 1 : La santé, quel travail !
Ce premier axe interroge la santé en tant qu’objet dynamique dont s’emparent chercheurs et professionnels afin de mener une
réflexion sur les processus de définition et de recomposition de la santé comme champ problématique.
Devant l’ampleur de la question, quatre thématiques seront privilégiées : la santé comme « besoin », les formes d’évaluation de la santé, les modes d’expression des maladies en tant que « santé perdue », et les outils de production de santé, pensés à partir de la notion de remède. Ces questions donnent lieu aujourd’hui à la production d’outils de mesure à partir desquels une standardisation des critères tend à s’imposer. Il est nécessaire de les interroger, tant dans leur mise en oeuvre que dans les effets sociaux et économiques de leur application.
1.a. La santé peut-elle se définir en termes de « besoins » ?
La notion de « besoin » oriente les politiques publiques en matière de santé, qu’il s’agisse de l’établissement des budgets de
fonctionnement et des effectifs des professionnels de santé ou encore des campagnes sanitaires. Mais ces choix s’appuient-ils véritablement sur une
évaluation préalable des besoins de santé ou la référence aux besoins de santé est-elle purement incantatoire ? Beaucoup d’auteurs considèrent que les besoins de santé n’ont pas de limite, alors que les ressources financières du système de santé sont par
nature contingentées, conduisant les autorités sanitaires à mettre en place une instrumentation destinée à évaluer les besoins de santé, afin de
rechercher systématiquement la meilleure efficience possible du système. Comment passe-t-on du concept de « besoin de
santé » à celui « d’évaluation des besoins de santé » ? Quels sont les outils créés et mobilisés par les différents acteurs ? Par ailleurs, qu’est-ce qui
crée les « besoins de santé » : est-ce l’explosion des techniques, les changements de pratiques ou la « demande » sociale ? Du côté des patients, la santé correspond-elle à un besoin variant selon la profession, l’âge, les représentations, la culture ou les possibilités
d’accès au système de soins ?
1.b. La santé peut-elle s’évaluer ?
L’évaluation de la santé, qu’il s’agisse de celle d’une personne, de groupes de personnes ou de populations entières, est
aujourd’hui devenue un exercice courant que mettent en pratique différents acteurs depuis les soignants, les chercheurs de diverses disciplines – médicales,
de santé publique et des sciences humaines telles que la psychologie, l’économie et la philosophie pour n’en citer que quelques-unes – jusqu’aux institutions internationales à l’instar de l’Organisation Mondiale de la Santé. Mais qu’entend-t-on par
l’évaluation de la santé ? A quelles motivations et à quelles finalités cette pratique cherche-t-elle à répondre ? Quels sont les acteurs (ou points de vue),
les outils mobilisés et les indicateurs utilisés pour évaluer la santé et à quels fondements théoriques et principes
méthodologiques ces derniers se rattachent-ils ? Enfin, comment les évaluations sont-elles utilisées et quels impacts ont-elles sur les pratiques, les
politiques et, plus généralement, sur les décisions concernant la santé et le système de soins ?
1.c. Comment se disent les maladies ?
Cette question s'entend à la fois du côté du patient qui dit sa maladie et du soignant qui traduit ce dire en discours
médical. Car la maladie existe d'abord par des sensations corporelles qui dépassent un seuil de tolérance ou par un mal être (inquiétude, angoisse,
rumination…) qui n’est plus supportable. Au prix de quel travail cognitif et psychique, et selon quels déterminismes sociaux ces ressentis deviennent-ils des paroles porteuses d’une plainte ? Et à travers quels filtres scientifiques, normatifs, ou personnels et
subjectifs le médecin va-t-il traduire ces plaintes pour en faire un objet médical ? Les approches dites alternatives obéissent-elles aux mêmes types de
déterminismes médicaux et non-médicaux pour s'approprier les plaintes ? Comment les SHS éclairent-elles le dire et le
vécu de la maladie en fonction de leurs angles d’approche respectifs ?
1.d. Qu’est-ce qu’un « remède » ?
La rectification des désordres provoqués par la maladie s’opère par le biais de « remèdes », des plus anciens aux plus
modernes, visant au retour à « la santé ». Mais la santé peut-elle réellement se recouvrer ? Quelle place prennent les médicaments et autres « remèdes » dans
les représentations dela santé ? La vocation d’un remède est-elle uniquement physiologique et peut-on inscrire la démarche « diagnostic - prescription – délivrance - administration du remède » comme rituel de guérison ? Le médicament comme moyen de
retrouver la santé peut être défini à la fois comme un « principe actif », comme un objet de consommation ou comme support d’une relation
thérapeutique.
Cela pose la question des diverses significations accordées, par les patients et par les professionnels de santé, à la notion
de remède.
Axe 2 : La santé, quel travail ?
Au-delà des constructions théoriques et/ou normatives du concept, la santé est l’objet de pratiques quotidiennes au cours
desquelles des institutions, des organisations du travail et des professionnels mettent en oeuvre une expertise et posent des actes relevant d’un champ
spécifique. Objet d’un travail construit à travers un système de formation, organisé dans des lieux dédiés où la division du travail structure les possibles de chacun, normalisé par des standards opérationnels qui font débat et créent des tensions, la santé se définit
aussi à travers le travail de ses praticiens. Un travail qui suppose des prises de décision dont les conditions, aussi, font débat.
2.a. Quelles formations pour quels professionnels de santé ?
Le passage des facultés de santé au système LMD est l’occasion d’interroger les enjeux actuels de la formation des
professionnels de santé, autour de trois axes de questionnement : quels sont les effets de l’uniformisation du recrutement des professions médicales par le
concours classant de la première année ? En quoi le système de formation actuel, puis à venir, instaure-t-il des liens ou produit-il des clivages entre les différentes professions de santé ? La filiarisation des troisièmes cycles devra déboucher sur des productions de
recherche : en dehors de la recherche biomédicale, quelles recherches sur « la santé » peuvent produire les professionnels impliqués dans ces parcours,
quelle peut être la place des SHS et quelles en sont l’originalité et la spécificité ? Des propositions portant sur
d’autres systèmes, en particulier Européens, seront bienvenues.
2.b. Quelle organisation du travail ?
Le travail de santé présente des particularités organisationnelles, tant en termes de temps, et notamment de temps de travail
(horaires variables, astreintes, gardes de nuit ou du week-end), que d’espaces (à l’hôpital, en cabinet ou à domicile) et du fait des composantes
relationnelles (interactions
soignant-soigné, coopération ou concurrence entre les différents professionnels) qu’il implique nécessairement. On
s’intéressera à ces différentes formes d’organisation et à leurs répercussions tant individuelles que collectives : quelle répartition des tâches entre
professionnels de santé et selon les organisations ? Une réflexion pourra aussi être menée sur les qualifications et compétences des acteurs de santé. On s’interrogera en particulier sur les modes de division sociale, morale et sexuelle des tâches qui distinguent
professionnels et profanes, et hiérarchisent l’espace médical. Dans ce contexte de forte expertise, quelles places pour les profanes ?
2.c. Quels sont les effets produits par les normes de gestion et de rationalisation surle travail des soignants ?
On parle de plus en plus d’« industrialisation des soins » : on gère à présent des flux continus de patients, avec des outils
de plus en plus perfectionnés. Les tâches des professionnels sont de plus en plus circonscrites par des procédures et des protocoles. De nouveaux rôles
apparaissent, plus organisationnels, tenant en particulier à la régulation du travail. L’activité est désormais orientée et temporalisée par des préoccupations de gestion relayées par la direction et provenant des tutelles. Quels compromis sont trouvés entre
standardisation et singularité, entre stratégie gestionnaire et
exigences de la prise en charge du patient, entre tâches de soins et tâches administratives ? Comment les soignants
s'approprient-ils, ou pas, ces nouvelles fonctions, non directement liées à la santé ?
2.d. Comment se prend une décision médicale ?
Interroger les conditions dans lesquelles sont prises les décisions médicales ouvre deux principaux champs. Quelles
contraintes pèsent de « l’extérieur » sur le praticien (normes professionnelles, pressions de l'industrie, politiques publiques, etc.) et quels sont leurs
effets sur l’autonomie des praticiens de santé et sur la qualité des soins ? De manière plus circulaire, peut-on parler d’un réel partage de cette décision, entre des praticiens diversement formés, exerçant dans des contextes spécifiques, et des patients inégalement
armés pour une telle discussion ? Qu’est-ce qu’une « bonne » décision médicale, compte-tenu des conditions sociales d’existence et du poids des biographies
sur les rôles et les stratégies développés par chacun des acteurs ?
Comité d’organisation
Angélique Bonnaud-Antignac, Maître de conférences en psychologie, Département de sciences
humaines et sociales, Faculté de médecine, Nantes
Jean-Paul Canévet, Médecin généraliste, Maître de conférences associé, Département de médecine
générale, Nantes
Hélène Desfontaines, Maître de conférences en sociologie, IPSA, Angers
Annie Dussuet, Maître de conférences en sociologie, CENS, Nantes
Baptiste Faucher, Doctorant en droit, DCS, Nantes
Anouck Grevin, Doctorante en gestion, LEMNA, Nantes
Sylvie Grunvald, Maître de conférences en droit, DCS, Nantes
Anne-Chantal Hardy, Chargée de recherche CNRS en sociologie, DCS, Nantes
Isabelle Hervo, Formatrice Sages-femmes, Ecole de sages-femmes, Nantes
Christine Jeoffrion, Maître de conférences en psychologie, LabECD, Nantes
Cédric Le Bodic, Docteur en psychologie, Ingénieur de recherche, Germes-SHS, Nantes
Christian Merle, Professeur de pharmacie galénique, UFR de sciences pharmaceutiques, Nantes
Sylvie Morel, Doctorante en sociologie, CENS, Nantes
Anne Sarrazin, Directrice de l’école de sages-femmes, Nantes
Rémy Senand, Médecin généraliste, Professeur associé, Directeur du département de médecine
générale, Nantes
Philippe Tessier, Docteur en économie de la santé, ERSSCa, Nantes
François Tuffreau, Directeur adjoint de l’Observatoire régional de la santé des Pays de la Loire,
Nantes
Baptiste Viaud, Docteur en sociologie, CENS, Nantes
Merci d’envoyer vos propositions de communications, orales ou affichées avant le 15 novembre
2010 par mail à :
Cédric Le Bodic
MSH Ange-Guépin
cedric.le-bodic@univ-nantes.fr
02 40 48 39 60
Celles-ci devront tenir en une page maximum et préciser l’axe et la thématique dans lesquels elles
s’inscrivent. La réponse aux propositions sera transmise aux auteurs avant le 1er décembre 2010.
Le vivant post-génomique
Comment des structures fonctionnelles aussi complexes que les virus et les réseaux de neurones émergent-elles ? Découlent-elles nécessairement d'un projet
intentionnel, voire d'une volonté providentielle ? Ou bien ces ensembles complexes sont-ils capables de s'organiser eux-mêmes ? Henri Atlan tente, dans ce livre, de répondre à cette question
fondamentale.
Démontrant ici toute la richesse du concept d'auto-organisation, il fait apparaître les limites des modèles informatiques adoptés par la génétique depuis des
décennies ; il fait émerger de nouvelles méthodes scientifiques pour modéliser le réel ; il bouleverse la façon dont inné et acquis se distinguent, se combinent et s'articulent. D'une
redéfinition complète de la cellule à une analyse révolutionnaire des actions volontaires et à une nouvelle conception de l'unité entre le corps et l'esprit, Henri Atlan nous ouvre ici de
nouvelles perspectives pour penser la complexité du vivant et de l'humain.
Chimères
Vient de paraître aux éditions érès
Sous la direction de Yolande Arnault, Patrick Ben Soussan et Didier Blaise
Chimères
Des psys en onco-hématologie et greffe allogénique
En librairie - Pour en savoir plus
Dans la mythologie grecque, la Chimère est une créature fantastique ayant une tête de lion, un corps de chèvre et une queue de dragon, qui crache du feu et dévore les humains. Au figuré, elle désigne un projet vain, impossible à réaliser, une utopie, une figure imaginaire. En génétique, un organisme possédant deux ou plusieurs génotypes distincts : ainsi, dans le champ de la greffe de mœlle, le receveur devient une chimère, constitué de ses propres cellules hématopoïétiques et de ceux du donneur. Cet ouvrage réunit psychologues, psychiatres, psychanalystes et hématologues, cancérologues, tous praticiens d'hématologie et de greffe pour une réflexion polyphonique sur les incidences psychiques de ces soins hautement techniques qui provoquent de multiples bouleversements tant physiques que psychoaffectifs sur le malade et sa famille.
Chimères
Des psys en onco-hématologie et greffe allogénique
Yolande ARNAULT (ed) - Patrick BEN SOUSSAN (ed) - Didier BLAISE (ed)
Co-Auteurs : Bernard ANDRIEU - Jacques ASCHER - Henri-pierre
BASS - Catherine CORDONNIER - Edouardo mario c DE PEREIRA - Gilles FROISSART - Delphine
HURTAUX - Jean-pierre JOUET - Caroline LALLAU-MULLER - Sylvie LEBRETON-MAZEAUD - Karyne MARTIN - Chantal
NODOT - Alice POLOMENI - Bernard RIO - Nathalie
SALETTE - Frederique TOPALL-RABANES - Francoise WEIL-HALPERN -
©2011
Ailleurs du corps -L'- - collection dirigée par Patrick Ben Soussan
Julie Atlas Muz
http://www.julieatlasmuz.com
"Artist Statement
Through the power of dance I tell stories that are beautiful, political, and emotional, with a bold and theatrical irreverence. I use humor, positive sexuality, and glamour
to address serious topics in a playful manner.
My performances range from short solos to full-length, large-scale extravaganzas, but the three things I strive for in every show are: developed content, an evident love of the audience and a strong physical and visual presence. I employ showmanship, original costumes, and every conceivable type of stagecraft to immerse the spectators in a thought-provoking, interactive and entertaining experience.
I consider myself a renegade performer whose work reaches across genres, venues, demographics and tax brackets to champion the notion that performance in any context can challenge beliefs and change behavior.
Bio
Julie Atlas Muz, one of the most acclaimed and prolific conceptual performers and choreographers in New York, sucker punches the boundaries between performance art, dance
and burlesque with dark, twisted, come-hither performances that have secured her place in the underworld of nightlife as well as the bastion of the art world. On any given night in New York City,
you can see Julie Atlas Muz peeling off the outlandish costumes she dons, covered in fake blood in the basement of a gay bar or co-hosting America’s Favorite Burlesque Gameshow This or That! on
public access--in essence, expressing her bawdy, irreverent and unexpected sense of humor. Muz has presented her work at P.S. 122, HERE, The Performing Garage and Art at St. Anne’s
Warehouse, chashama, LaMama, The Kitchen, and Dixon Place. Late at night you can see Julie Atlas Muz perform regularly in New York at the Galapagos, The Slipper Room, The VaVaVoom Room The
Coral Room, the Marquis, Mo’ Pitkins House of Satisfaction, Rififfi and a host of other locations. Muz has been awarded Artist- in-Residency status from Chashama (2002), Joyce Soho (2001),
Mondo Conne Artist-in-Residency at Dixon Place (2000) and Movement Research Artist-in-Residence (1998-99). 2004 Whitney Biennial Artist and a 2005 Valencia Bienal Artist.
A true Gemini, Muz has enjoyed the honor of working with a wide variety of artists in many different capacities. Muz excels in working with children in theatrical contexts such as Pink
Inc., Chashama, and The Hudson River Park Conservancy. In film, Muz has worked with Wallace Shawn, Greg Pak, Steve Staso, Michael Moore Pavol Liska and recently appeared in Law and Order as
a lap dancer. Muz has danced for award-winning choreographers Sarah Michelson, Sally Silvers, Cydney Wilkes and others".
Booking and Contact Info
Julie can be contacted directly at iloveyou@julieatlasmuz.com.
Du corps aux étoiles
La médecine ancienne, du corps aux étoiles est un ouvrage écrit par Gérald d'Andiran, édité en novembre 2010 aux éditions Puf
JUSQU’AU 30 JANVIER 2011
L’art de guérir à travers les millénaires, entre observations cliniques et représentations symboliques
.
Après les pratiques médico-chirurgicales des anciennes Égypte et Mésopotamie, les origines de la médecine moderne sont évoquées, ainsi que la transmission du savoir
médical de l'Antiquité grecque : par les Nestoriens, les mondes arabe et juif, et les copistes des monastères. Au Moyen Âge, l'herbier médiéval atteste l'attachement à la nature les astres et
l'Homme zodiacal président à la saignée. Diverses influences modulent l'art de soigner : conceptions religieuses, symbolisme et arithmologie, magie, philosophie naturelle, physique des éléments,
connaissances expérimentales et enseignement. Parallèlement à la science des proportions, l'anatomie réinventée devient quête et expression de beauté. Basée sur la tradition, la médecine des XVIe
et XVIIe siècles est placée sous l'influence de la Renaissance. Hors du temps, la médecine asiatique est abordée dans sa diversité et sa philosophie.
Post-humains, trans-humain, et hybridations
Writer: Jonathan Hickman
Artist: J.M. Ringuet
Welcome to the future, where the post-human body of your dreams is available...for a modest price. This story chronicles the rise of two rival
companies, Humonics Inc. and Chimeracorp, who are competing to deliver the next wave of human evolution to the public, each with a different focus. The initial product that Humonics initially
offers is based in technology (a prosthetic hand attachment with basic household attachments that has room for better upgrades), while Chimeracorp tinkers with a pharmaceutical concoction that
gives its recipient a biological enhancement.
The whole story plays out like a combination of a Michael Moore documentary and a VH1 "Behind The Music" episode. While the main focus of the story is on who comes out on top of the branding battle, the real fun comes from seeing the results of Chimeracorp's experiments. Their first batch of test subjects, a group of chimpanzees, end up with superpowers like telepathy, retractable claws and optic blasts (the X-Chimps!), and end up escaping from their cages. When their human test subjects (the ones that ended up with useful enhancements, anyway) get into superhero costumes and get sent out to recapture the chimp test subjects, it turns out about as well as the canoe trip in the movie "Deliverance".
Of the three graphic novels by Hickman, Transhuman is the one that has the most traditional comic book-style art and layout. Ringuet's artwork is just as gritty as Hickman's in The Nightly News and Pax Romana, but with a little more of a cartoonish bent. The story is a little more tongue-in-cheek than Hickman's other works, but the ending is probably the most subversive and unsettling (yet hilarious) out of all of his books. Be sure to look for the single-panel shout-out to Grant Morrison's WE3 when they show the test subjects from Humonics.
Pour la Revue Chimères n°75 – Date limite : fin février
Le prochain numéro de Chimères tentera de dresser une cartographie critique et clinique de ces différentes voies, entre post-humains, trans-humain, et hybridations proposant de mélanger biologie et technologie, cybernétique et corporéité.
Trans-humain, post-humain, cyber.machin : bien des rengaines, les unes catastrophistes, les autres exaltant la venue d’un surhomme technologique, au lieu de
réfléchir sur les transformations réelles et sociales de nos affects, de notre clinique politique. La technologie ambiante fait partie intégrante de nos paysages sociaux, et il n’existe pas « une
» subjectivité humaine indépendante des dispositifs techniques dans lesquels nous vivons. Ces processus industriels agissent sur nos modes de perception, d’agir, de communiquer, entretiennent
également notre fascination, mêlant la techno-science à de nouvelles formes de biopouvoir.
Les lobbys transhumanistes sont en plein essor, des laboratoires prospèrent et reçoivent des fonds colossaux pour développer des dispositifs inédits (la
gérontechnologie, surveillance à distance des personnes âgées) ou des technologies à la pointe de l’armement (exosquelettes, robots militaires, auto-réparation du soldat, etc.).
En parallèle, la cybernétique, la PNL, la psychologie cognitive, prennent de plus en plus d’ascendant et redéfinissent la psyche contemporaine à partir des mêmes
paradigmes techno-scientifiques. Les sectes, scientologues, Raël, etc, misent également sur cet avenir et recrutent en jouant de ce fond de commerce post-humain.
Si le post-humain ou le trans-humain servent à réintroduire le progrès par la fenêtre, nous nous inscrivons dans une autre perspective, celle de l'hybridation. Elle
pose le problème du mixte nature-technique, et de ses enjeux politiques, moins une perfectibilité technique qu'une immersion dans un corps-réseau. Cette connexion de la subjectivité ne place pas
le sujet dans la machine (Ipod, portables, twitter, facebook) ni la machine dans le corps (nanorobot, implants, prothèses, puces, Wii Fit) mais inaugure une insertion du sujet dans un mouvement
de subjectivation sous la forme de variations multiples du soi. La multitechnicité du corps contemporain définit une pluripotentialité (cellules souches, recalibration des images du corps,
modification du schéma corporel) en faisant découvrir au sujet de nouveaux modes de performativités. Le queer, les technotesto, le dopage, le métissage, la mixité sexuelle, l'interdisciplinarité
numérique créent de nouvelles aptitudes dont le sujet s'ignorait capable tant le déterminisme idéologique des habitus limite chacune(e) dans des techniques du corps contenantes plutôt
qu'émergentes.
SéminaireVendredi 4 février
de 10h à 14hSalle B2215, Quai Claude Bernard 69007 Lyon
organisé dans le cadre d’un partenariat entre le
Centre de recherche et d’études anthropologiques (CREA)
de l’université Lumière Lyon 2, le Centre de Neuroscience
Cognitive (CNC) de l’Institut des Sciences cognitives et la
Faculté de Philosophie de l'Université Jean Moulin Lyon 3
Programme :
Etienne Bimbenet (Université Jean Moulin Lyon 3)
Rien de ce qui est post-humain n'est étranger au corps humain
Mauro Carbone (Université Jean Moulin Lyon 3)
Le post-humain, la chair et le renversement du platonisme
Jean-Philippe Pierron (Université Jean Moulin Lyon 3)
Le post-humain : Humain, trop humain ?
Jean-Jacques Wunenburger (Université Jean Moulin Lyon 3)
L'archipel imaginaire du corps virtuel
Contact : Valentina Tirloni
Coordinatrice Scientique
IRPhiL EA 4187-Institut de Recherches
Philosophiques de Lyon,
Université Jean Moulin Lyon 3
18, rue Chevreul - 69007 Lyon
tél. 04.78.78.73.94 - fax 04.78.78.72.27
valentina.tirloni@univ-lyon3.fr
Programme téléchargeable sur le site :
irphil.univ-lyon3.fr
L'expérience corporelle
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" Le cadre épistémologique : l’activité humaine, entre sens et auto-organisation
L’orientation disciplinaire adoptée ici est celle de l’anthropologie cognitive dont le projet
scientifique se fonde sur un certain nombre de présupposés relatifs à l’étude de l’activité
humaine :
a) l’activité humaine, celle d’un enseignant par exemple, contient une spécificité qui est celle
d’une capacité auto-adaptative propre à tout organisme vivant. Tout système vivant est
capable d'autorégulation en développant des processus internes nés de son contact au
monde. Ce processus propre au vivant est nommé "autopoïèse" ou "capacité énactive" selon
Varela (1989) : par son inscription sensible dans l'environnement, l'organisme va "énacter"
son adaptation, c'est à dire découvrir sensoriellement les conditions de son adaptation
optimale dans le monde. Grâce à ses caractéristiques sensibles, et en interaction avec le
milieu, l'humain va dégager une double connaissance : celle du monde, et celle de sa relation
avec lui. Ce premier postulat invite à privilégier une démarche compréhensive : étudier une
activité humaine consiste, à partir de l’expérience sensible de l’acteur en interaction avec le
milieu, à comprendre comment l’acteur s’adapte au contact du monde, par quelles actions et
quels processus internes ;
b) les activités humaines ont une autre caractéristique majeure, le fait d’avoir un sens pour
ceux qui les vivent. Comprendre, c’est d’abord accéder à ce sens c’est-à-dire à la façon dont
des acteurs font l’expérience des situations et les interprètent. Ainsi, l’anthropologie cognitive
accorde une priorité à l’expérience vécue, en décrivant soigneusement les actions que les
acteurs réalisent et les significations qu’ils leur donnent (Durand, 2001) ;
c) ce programme de recherche défend une double visée "épistémique" et "transformative" :
les pratiques humaines sont étudiées avec le double souci de dégager des principes de
compréhension de l’activité des praticiens (enseignants et formateurs) et de leur offrir aussi
des possibilités de transformer leur pratique. Toutefois, les résultats des recherches n’ont pas
d’emblée pour but de prescrire aux praticiens les actions à faire mais d’apporter un gain à la
compréhension des phénomènes qui s’y développent ;
d) enfin, la recherche en anthropologie nécessite l’irruption du chercheur dans l’intimité des
classes, ce qui s’accompagne de conditions éthiques pour le chercheur dans sa collaboration
avec le praticien : d’une part, adapter les procédures et dispositifs de recherche pour ne pas
gêner les praticiens dans leur travail ; d’autre part, adopter une posture basée sur la
confiance et la compréhension mutuelle des phénomènes étudiés, et non sur une posture de
jugement surplombant vis-à-vis du praticien"
eJRIEPS 19 janvier 2010 27
L’activité en classe de l’enseignant d’EPS et le caractère « situé » des
connaissances dans l’action : contribution d’un programme de recherche en
anthropologie cognitive
Nathalie Gal-Petitfaux
UFR STAPS, Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand, France
Ce texte est la conférence prononcée par Nathalie Gal-Petitfaux au Séminaire International
de l’AIESEP "Action située, pratique réflexive et construction des connaissances en
Education physique" à Besançon le 28 mai 2009.
Corps et psyché
10 ans après le premier congrès “Corps et Psychiatrie” l’association “Corps et
psyché” revient avec ce nouveau congrès sur la question des “médiations
corporelles thérapeutiques” pour visiter de nouveau les enjeux du recours aux
médiations corporelles, leurs déclinaisons à travers les différentes techniques
et dispositifs, leurs indications, leur efficace, leurs ressorts thérapeutiques.
Déclinées dans nombre d’institutions par le biais de dispositifs et d’expériences
d’une grande variété, les “médiations corporelles thérapeutiques”
constituent en effet un appui précieux dans l’accompagnement des diverses
formes de souffrances du sujet à tous les âges de la vie. Mais, s’il est
empiriquement pertinent et si son utilisation est en croissance exponentielle
depuis plusieurs décennies, ce recours au corporel et à la mobilisation du lien
corps/psyché dans le soin s’avère selon nous insuffisamment théorisé et mérite
un approfondissement.
Ce 10e congrès sera l’occasion d’interroger ce laboratoire singulier des médiations
corporelles thérapeutiques, leurs cadres, leurs dispositifs, la position que le
thérapeute y occupe, leurs enjeux techniques, leurs indications différentielles, les
processus de changement auquel elles invitent pour préciser :
- la spécificité de ces pratiques et les opérateurs thérapeutiques singuliers
qu’elles convoquent à travers la déclinaison de diverses approches et
médiateurs (eau, enveloppements, musique, psychomotricité, modelage,
peinture, etc.)
- leurs indications et leur pertinence clinique et transformatrice.
Nombre de collègues de formations, d’obédiences et de techniques plurielles
viendront ici croiser leurs expériences et leurs élaborations autour de l’axe de
travail que l’Association “Corps et Psyché” ouvre régulièrement dans le champ
de la psychopathologie et des diverses modalités psychothérapeutiques.
Vendredi 14 octobre matin
8h15 Accueil
9h Ouverture : Fabien JOLY
(Président de l’Association “Corps et Psyché” )
Françoise GIROMINI (Présidente d’honneur du
Congrès) - Bernard CHOUVIER (discutant fil
rouge du congrès)
9h10 Accueil et introduction thématique
générale : Marc RODRIGUEZ
9h20 Messages corporels et médiations
thérapeutiques pour enfants
psychotiques - Anne BRUN
(Professeur de Psychopathologie et de Psychologie
clinique - Directrice du C.R.P.P.C. - Université Lumière
Lyon II)
9h55 Thérapies corporelles dans des unités
de jours pour patients borderlines
José GUIMON UGARTECHEA
(Professeur et coordinateur de la section de psychiatrie
de médecine de l’université du Pays Basque -
Professeur honoraire de l’Université de Genève)
10h30 Discussion
10h45 Pause café
11h15 Le corps, le médiatif et le transitionnel :
réflexions sur les dispositifs
symbolisants dit “à médiations
corporelles” - Fabien JOLY
(Psychanalyste - Psychologue - Psychomotricien -
Docteur en Psychopathologie - Dijon)
11h50 Le packing comme dispositif
d’attraction consensuelle maximum
Pierre DELION (Professeur de psychiatrie de
l’Enfant - CHRU Lille)
12h25 Discussion
12h45 Pause déjeuner
Vendredi 14 octobre après-midi
SYMPOSIUM I
Modération : Dr Jacques SERFASS (pédopsychiatre -
Bayonne) et Marc RODRIGUEZ
14h De la matière et de la forme à la corporéïté :
construire un “répertoire corporel” dans les
pathologies de l’archaïque
Anne-Marie LATOUR (Psychomotricienne - Service de
pédo-psychiatrie de Libourne)
14h20 L’enfant “drappé” …ou quand le Pack donne
forme et sens - Evelyne BACHERE
(Psychomotricienne - service de pédopsychiatrie Mont de
Marsan) & Stéphane PINCHON (psychomotricien -
service de pédopsychiatrie - Hôpital de jour La Pomme
bleue - Bordeaux)
14h40 La sensation vaut-elle la pensée ? Quand le
corps devient le scénario de mise en acte
de conflits non élaborés - Dr Maïté PINEIRO
(Psychiatre et pédopsychiatre - directrice médicale du CMPP
St Jean de Luz - Présidente de la Société de psychiatrie du
Pays Basque)
15h Discussion
15h30 Pause
SYMPOSIUM II
Modération : Dr Maïté PINEIRO (société de psychiatrie du
pays basque) et Marc RODRIGUEZ
16h Le modèle de l’activité libre d’E. Pikler : une
médiation en “associativité motrice” dans
l’accompagnement du jeune enfant
Nicole GIRARDIER
(Psychomotricienne - enseignante I.F.P. Lyon)
16h20 Quand les familles se mettent à l’eau…
(ou la piscine comme médiation corporelle
et médiation du lien parents/enfant)
Louise VILLETARD
(Psychomotricienne - Musicothérapeute - Présidente de
l’Association des praticiens du bilan sensori-moteur A.
Bullinger - Dijon)
16h40 Médiations corporelles et artistiques dans
l’abord des troubles du comportement
alimentaire - Delphine KERHERNO
(Psychomotricienne) & Flore PERRET (Art thérapeute)
(Réseau DABANTA Bayonne)
17h Discussion
17h30 Fin de la Journée
Samedi 15 octobre matin
Modération : Pr Bernard CHOUVIER
9h Entendre le corps du patient psychotique.
D’un essai de repérage évaluatif à une
application somatothérapique
Jean-Luc SUDRES - M. COSTES - S. ATTAR -
Amale DADA (Université Toulouse II Le Mirail U.F.R. de
Psychologie)
9h35 Intérêt des médiations corporelle et
graphique en psychosomatique et
psychopathologie de la douleur
Eliane FERRAGUT
(Responsable de l’unité de psychosomatique du CHRU de
Montpellier - Présidente de l’Institut de Psychosomatique de
Montpellier)
10H10 Discussion
10h30 Pause café
11h Corps et Psyché en musicothérapie
Edith LECOURT
(Professeur de Psychologie clinique et de Psychopathologie -
Psychologue - Psychanalyste - Musicothérapeute - Université
Paris Descartes)
11h35 La pensée du Corps et de ses techniques
Eliane ALLOUCH
(Psychanalyste - Professeur des Universités Paris XIII, exprofesseur
d’EPS-ENSEP, Paris)
12h10 Discussion
12h30 Pause déjeuner
Samedi 15 octobre après-midi
Modération : Fabien JOLY
14h Corps et contes. La pratique thérapeutique
du conte : une approche corporelle ?
Chantal DENIS
(éducatrice spécialisée - psychothérapeute - conteuse -
Paris) & Jean-Michel COQ (Psychologue -
Psychomotricien - Docteur en Psychologie - Maître de
Conférences Université de Rouen)
14h35 Un corps, pour quoi faire ? De la place du
corps dans les thérapeutiques
psychomotrices - Marc RODRIGUEZ
(Psychomotricien - Psychologue - docteur en
psychopathologie - Dax)
15h10 La tête et le corps ou les enjeux de
l’adolescence - François LADAME
(Psychiatre - Psychanalyste- membre formateur de la
Société Suisse de Psychanalyse - Ancien Professeur à la
faculté de médecine - chef des unités pour adolescents et
jeunes adultes des Hôpitaux Universitaires de Genève)
15h45 Médiation et Création
René ROUSSILLON
(Psychanalyste SPP GLPRA - Professeur de Psychologie et
Psychopathologie clinique - Directeur du psychopôle
Rhône Alpes - Lyon)
16h20 Discussion générale
16h40 Synthèse/Clôture
Pr Bernard CHOUVIER et Marc RODRIGUEZ
(association Corps & Psyché)
16h45 Fin du congrès
Soizic Hess
Altérités technologiques. Tekhnè et réalité

Un séminaire interdisciplinaire de l’Université technologique de Compiègne (UTC)
Depuis une vingtaine d’années, l’équipe de recherche EA Costech (Cognition Organisation et Systèmes Techniques) ainsi que le mineur de formation PhiTeCo (Philosophie, Technologie, Cognition) de l’Université technologique de Compiègne (UTC) organisent un séminaire interdisciplinaire d’une semaine. Il s’agit d’un moment et d’un lieu de rencontre et de discussion entre chercheurs (pas nécessairement au sens académique) en provenance d’horizons divers (en l’occurrence : philosophique, ingénierique, linguistique, psychologique, neurologique, médical, et artistique), qui est également ouvert aux étudiants de l’Université. Il est consacré cette année au thèmeAltérités technologiques et aura lieu du lundi 17 au vendredi 21 janvier 2011. L’une des rédactrices de REALISTA participe à cette semaine de réflexion : Marie-Anne Paveau développera ses hypothèses sur la nature des relations entre langage et réalité dans le cadre de la linguistique symétrique.
Argumentaire du séminaire
Les technologies modifient nos rapports à l’altérité : nouvelles technologies
de l’information et de la communication (en particulier les nouveaux réseaux sociaux), nouveaux dispositifs technologiques d’accès à la présence d’autrui (environnements virtuels ; perception à
distance, en particulier tactile), technologies d’investigation du corps humain (notamment la cartographie génétique ou l’imagerie cérébrale).
Mais, en même temps que les médiations techniques semblent affecter notre rapport à autrui, peut-être permettent-elles aussi d’en dévoiler les conditions de
possibilité et d’en mieux comprendre la nature.
Les technologies modifient les altérités, voire en produisent. Ainsi si le visage est par
excellence autrui en sa présentation, faut-il méditer que nous pouvons maintenant intervenir techniquement de manière radicale sur cette présentation grâce en particulier à la greffe de visage.
On notera aussi que le « Cyborg »est l’emblème contemporain pour tous les mixtes d’organique et de machine qui peuplent notre monde, troublent la frontière entre vivant et non-vivant et tout
aussi bien la frontière entre humain et non-humain. De manière générale, de plus en plus, la question de l’altérité ne se pose plus seulement en terme d’intensité (autrui tranchant sur tous les autres ordres de réalité et ne se réduisant à aucun), mais aussi en terme de diversité : quels êtres valent comme « autrui » ? Les autres êtres humains (mais où « commence l’humain? » et « où finit-il? ») ? Les animaux ? Le
« cyborg » ? Les drones et autres machines en un sens « autonomes » ? Inquiétude contemporaine : on ne sait où clore la liste, et s’il le faut.
Il y a toujours eu une altérité de la technologie, miroir du biologique. Mais pourquoi ces
autres que sont les machines ne sont toujours pas considérées comme « autrui » ? Il y a plus que jamais une technologie de
l’altérité, puisqu’autrui se présente technologiquement. Mais où est autrui s’il est interrogé depuis son dévoilement technique ?
Ce séminaire, fidèle à son exigence trans-disciplinaire, voudrait interroger ce que les technologies font aujourd’hui à l’altérité, mais aussi dans quelle mesure
l’altérité aura toujours été inscrite au cœur de la problématique de la technique.
Programme
Lundi 17 janvier
10h30-12h. Accueil étudiants (SC01).
14h00-17h30. Médiation technique et rapport à autrui.
14h00. Présentation.
14h30. Fabrice Métais (philosophie. UTC). Altérité
radicale d’Autrui et inscription, (avec Lévinas).
15h30. Annie Abrahams (cyberart). Le travail collaboratif
ne démarre pas au quart de tour…
16h30. Bernard
Stiegler (philosophie. IRI, UTC). Pharmacologie de l’autre et du même à l’époque de la transindividuation
numérique.
Mardi 18 janvier
10h-12h. Pathologie et psychothérapie de l’autre.
10h00. Alain Gillis (psychiatrie). Autisme et motricité.
La technique du packing.
11h00. Benoit Virole (psychologie, psychanalyse), Construction de soi et altérité. Données de la psychopathologie humaine.
14h-17h00. Couplage
Homme-machine.
14h00. Jérôme Goffette (philosophie. Université Claude Bernard Lyon), Hybridité, prothèse, cyborg et anthropotechnie.
15h00. Victor Petit (philosophie. UTC). L’Homme-machine.
16h00. Ken Prépin (sciences cognitives. Telecom Paris-Tech). «
Embeddedness » : du couplage physique au couplage
social.
Mercredi 19 janvier
9h30-12h30. Altérités neurologiques.
9h30. Jean-Luc Petit (épistémologie des neurosciences. Collège de France). L’effet miroir: une distorsion neuro-mimétique de la communication intersubjective.
10h30. Jean-Claude Dupont (épistémologie des neurosciences. Université de Picardie).L’imagerie cérébrale : une “néophrénologie” ? Questions épistémologiques sur l’ICF
11h30.
Guillaume Dumas (psychologie cognitive. Université Paris VI). Vers une neuroscience à deux corps.
14h-16h. Altérités biotechnologiques.
14h00. Pr. Devauchelle (chirurgie. CHU d’Amiens). La
greffe de visage : altérités biologiques,altérités technologiques ?
15h00. François Delaporte (philosophie. Université de Picardie). Artifice et nature : une approche philosophique.
Jeudi 20 janvier
9h00-13h00. Epistémologies et éthiques des machines.
9h00. Sacha Loeve (épistémologie. Université Paris X). Ceci n’est pas une brouette : l’altérité technologique des nanomachines.
10h00.
Anne-Françoise Schmid (épistémologie. Institut national des sciences appliquées de Lyon). Epistémologies et éthiques technologiques.
11h00. Jean-Michel Besnier (épistémologie. Université Paris IV).
12h00. Discussion. François Sebbah, Victor
Petit,(coord.).
14h30-18h. Séance de travail
avec les étudiants (SC01).
Vendredi 21 janvier. Journée commune (SC01-GE90). Technologies numériques.
9h30. Yann Moulier Boutang (économie. UTC). Les modalités
de valorisation des immatériels de type 2.
10h30. Frédéric
Bourget, Bamboo & Bees (droit, économie), L’exemple des chaires d’entreprises.
11h30. Franck Ghitalla (info-com, INIST). L’experience WebAltas.
14h00. Marie-Anne Paveau (linguistique. Université Paris XIII). Les technologies discursives. Altérisation, cognition, narcissisme.
15h00.
Christian Fauré (ingénierie. Ars
Industrialis), Technologies relationnelles
16h00.
Fabien Pfaender (ingénierie. UTC). Ecologie des
métadonnées.
16h30. Pascal Jolivet, Julia Taddei, Michaël Vicente (sociologie, économie. UTC). Ecologie du libre.